Une génération en mal d'espoir

Série: Une génération en mal de vivre

Une série de messages d'évangélisation sur le sujet: "une génération en mal de vivre" donnés à Tavanes (Suisse) en 1982.

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Texte

Une génération en mal (8) d'espoir.

Tavannes (Suisse) avril 1982

Bonsoir à tous ! Il m'a été bien agréable de passer ces quelques jours ici, à Tavannes. Il est certain que je garderai de mon passage le meilleur souvenir. Merci donc de votre accueil et de votre précieuse communion.

Ce soir nous allons nous entretenir d'une "génération en mal d'espoir".

Livre de Jérémie le prophète, au chapitre 29 des versets 11 à 14 : Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. Vous m'invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. Je me laisserai trouver par vous, dit l'Éternel.

Quelle promesse ! Nous savons donc ce soir ce qui est dans le cœur de Dieu, pour ce qui est de chacun d'entre nous. Je connais les projets que j'ai formés sur vous,… projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance.

Que ce Dieu de promesse, ce Dieu d'espérance nous remplisse, ce soir, de toute joie, de toute paix dans la foi pour que nous abondions en espérance par la puissance du Saint Esprit.

Trois domaines ont constamment hanté l'homme, l'homme de toujours, l'homme depuis le commencement :

Le ciel sur sa tête.

Le ciel nous a toujours hantés. L'homme s'est toujours posé la question de savoir si le ciel est habité.

Un autre domaine qui nous a toujours hantés : la mort sous nos pieds ; nos psychologues affirment que la mort est aujourd'hui source d'angoisses considérables !

Troisième domaine qui nous a, lui aussi, hanté depuis le commencement : l'avenir. Oui depuis le commencement, l'homme a voulu connaître et sonder ses lendemains, et ses lendemains, son futur, son avenir ont été aussi source d'angoisses pour lui.

C'est encore le cas de nos jours. Mais pendant longtemps, l'avenir a été le monopole des prophètes, des mages, des devins, des voyants. C'est ainsi que dans l'ancienne Chaldée, on en avait appelé aux étoiles pour connaître l'avenir et vous n'êtes sûrement pas sans savoir que l'astrologie a vu le jour il y a très longtemps dans cette région du monde. L'astrologie nous vient des prêtres babyloniens, lesquels en leur temps observaient ce qu'ils appelaient la lampe des dieux dans le ciel clair de la Mésopotamie. Après eux, les devins romains interrogeaient les entrailles d'animaux sacrifiés, ou encore les vols d'oiseaux, croyant y voir certains présages. Pour qui a étudié César dans le secondaire comme c'est mon cas, on s'en souvient ! Après les Romains, plus proche de nous, un certain Michel de Notre Dame, passé à la postérité sous le nom de Nostradamus, crut déchiffrer l'avenir du monde en scrutant le ciel clair de sa Provence natale. Il écrivit tout ce qu'il pu, en vers rangés sous le nom de centuries, encore assez lus de nos jours. Savez-vous que Nostradamus à l'heure qu'il est défraye encore la chronique parce qu'il aurait annoncé un cataclysme universel pour cette décennie ? Le monde tremblait et en particulier la France. Et pendant tout un temps, Nostradamus était en France à la une de nos journaux. Mais aujourd'hui, ces hommes modernes que nous sommes, dans ce siècle éblouissant d'électronique, de technologie, de biologie, en appellent à la science pour connaître cet avenir et c'est ainsi que une discipline, une science nouvelle a vu le jour, une science qu'il est convenu d'appeler la futurologie et qui peut s'apprendre comme une autre science.

La futurologie, aujourd'hui, est une forme de voyance scientifique qui tente d'appréhender l'avenir en ayant recours aux moyens de la technique moderne et ce sont nos ordinateurs qui sont sollicités par la futurologie. Ce sont nos ordinateurs que nous questionnons pour qu'ils nous disent de quoi seront faits nos lendemains. Nous en appelons donc à la science et aujourd'hui, ces instituts de futurologie prolifèrent dans le monde. Nous en avons plus d'une cinquantaine en France, je l'ai appris par le Club de Rome qui est l'un des Instituts de futurologie les plus en pointe dans notre Europe. Le Club de Rome n'a rien à voir, bien sûr, avec le Vatican mais tente d'appréhender, de connaître, de sonder l'avenir de l'Europe et de temps à autre, nous en entendons quelques échos, la plupart du temps pessimistes en même temps qu'alarmistes. La futurologie est donc une approche scientifique du futur à partir de nos données présentes. Des savants, des experts informaticiens, des chercheurs travaillent à sonder l'avenir du monde. Aux États-Unis, ces instituts de prospective abondent et ils ne sont pas du tout optimistes, ils sont pessimistes. Ces instituts nous ont semblé indispensables et nécessaires parce que nous vivons, à l'heure qu'il est, des temps plus sérieux, plus graves que jamais auparavant. Le moindre impair, la moindre erreur peut tout faire sauter.

Il y a peu de temps, lors d’une réunion d'évangélisation que je tenais à Bruxelles, les responsables m'avaient logé pour l'occasion chez un diplomate anglais, lequel travaillait à l'OTAN. Un soir, il est rentré de son travail et nous a fait savoir que nous étions passés tout à côté d'une déflagration nucléaire. Son épouse et moi l'avons regardé l'air interrogateur pour savoir s'il plaisantait ou s'il était sérieux, et il nous affirma alors qu'il était sérieux, ainsi que cela nous fut confirmé plus tard par les médias et les journaux : en effet, les forces américaines stationnées sur le continent américain avaient été mises en état d'alerte pour un exercice seulement, mais un ordinateur s'était trompé et au lieu de donner l'alerte pour l’exercice aux seules forces américaines stationnées sur le continent américain, il l’avait transmise à toutes les forces américaines existantes dans le monde. Alors le stratégique Air Force avait déjà pris son envol, imaginez, chargé d'ogives nucléaires, déjà en l'air ! Heureusement un autre ordinateur est arrivé au secours du premier pour rectifier. Il ne tenait à rien qu'une déflagration nous atteigne. Et ce diplomate ajouta : " Quelques minutes, seulement quelques minutes… "

Savez-vous, ce genre de guerre que nous avons connue, où l'on se mobilise à grand fracas, où l'on enrôle des volontaires… c'est du passé. Cela fait partie de notre histoire mais c'est terminé ; le jour où une guerre éclatera, nous n'aurons pas le temps de faire "ouf", nous n'aurons pas même appris l'existence de cette guerre. Je ne veux pas, ce soir, jouer les prophètes de malheur, mais enfin il nous faut être réalistes, nous vivons des temps excessivement dangereux et ils sont dangereux au niveau d'autres plans, d'autres domaines.

Billy Graham nous faisait savoir qu'aux État Unis, on a confié toutes les données de notre temps à un ordinateur des plus perfectionnés. Tous nos problèmes en même temps que toutes nos questions. Et de préciser : " Nous avons parlé de guerre, puisque des guerres éclatent ici et là, nous avons parlé du phénomène de violence à l'heure qu'il est ", et ce phénomène laisse comme présager la fin de la civilisation. J'ai appris par la presse, qu'en une seule année en France, nous avons enregistré un million sept cent mille crimes et délits (que ceci ne vous empêche pas de venir en France !). Billy Graham de poursuivre : " On a parlé aussi à cet ordinateur de famine, de pollution, de crise économique, de chômage etc. et puis, nous avons attendu pour voir ce que cet ordinateur établirait à partir de toutes nos questions, de tous ces problèmes face auxquels nous sommes sans réponse, sans solution et l’analyse est arrivée de façon claire, nette, précise, sans ambiguïté aucune, à partir de sa logique mathématique et électronique. Cet ordinateur a répondu : " La génération ne passera pas. " Il faut insister : ce n'est pas Billy Graham qui a conclu cela, il est évident que c’est l'ordinateur qui porte la responsabilité de ces affirmations, et si vous deviez rapporter cette histoire, dites bien que c'est un ordinateur qui a abouti à cela ; en d'autres termes, c'est notre science, ce qui nous fait précisément trembler. De sorte qu'à partir de nos données actuelles, c'est sans issue, absolument sans issue malgré les meilleures volontés. Et les ordinateurs que nous sollicitons ont de quoi transpirer, ils ont de quoi être angoissés, eux aussi, quand nous leur faisons savoir par exemple qu'à l'heure qu'il est, notre monde dépense deux millions de francs suisses par minute pour s'armer : n'y a-t-il pas de quoi transpirer ? Cet argent pourrait être employé à autre chose quand on pense que deux hommes sur trois, aujourd'hui, ne mangent pas à leur faim. Cet argent pourrait être employé à des fins médicales pour tenter de vaincre certaines maladies qui font encore des ravages parmi notre génération, dans notre génération. Et puis ces mêmes ordinateurs ont de quoi transpirer quand ils nous apprennent que vers l'an 2000, notre terre portera quelques six milliards d'individus : avec quatre milliards il semble qu'elle en ait déjà assez de nous porter ! Elle portera six milliards cinq cents millions d'individus. Ces mêmes ordinateurs calculent qu'au rythme actuel de l'explosion démographique, nous serons vingt milliards vers l'an 2100. Ce chiffre peut-il se concevoir quand, déjà avec ces quatre milliards actuels, nos savants, nos hommes d'État, nos chefs politiques vivent un réel cauchemar. Enfin, ces mêmes ordinateurs évaluent que si la terre est toujours là, vers l'an 2025, cent soixante dix millions d'enfants de plus mourront de faim en une année…

C'est donc apparemment sans issue, et le Club de Rome a lancé textuellement il y a peu de temps le cri d'alarme suivant à nos chefs d'État dans le monde (et ce sont des ordinateurs qui parlent, parce que le Club de Rome travaille sur ordinateurs) : " Notre monde court à la catastrophe si nos tendances actuelles se poursuivent. " Ce Club de Rome qui m'envoyait les résultats de ses travaux, travaille sur cinq facteurs de recherches : la démographie, la nourriture, les ressources non renouvelées, la pollution, la production industrielle et l'environnement. A partir de ces facteurs-là, notre monde court à la catastrophe, affirment nos ordinateurs. Nos ordinateurs, aujourd'hui, jouent les prophètes.

Il y a quelques années, des hommes de Dieu parcouraient le monde, disant à leur génération : " Attention, nous avons pris une mauvaise direction et un jour il faudra comparaître devant Dieu, un jour il faudra payer ! " Alors on se moquait de ces hommes de Dieu, on leur riait au nez. Aujourd'hui ce ne sont pas les hommes de Dieu qui annoncent cela, ce sont nos savants, nos hommes de science, nos ordinateurs qui prévoient un cataclysme terrible si nos tendances actuelles se confirment. Mais il semble que le point de non-retour soit déjà dépassé.

La Bible affirme, c'est Dieu qui parle au livre du prophète Jérémie au chapitre 2 et au verset 19 : Tu sauras et tu verras que c'est une chose mauvaise et amère d'abandonner l'Éternel ton Dieu, et de n'avoir de moi aucune crainte.

Dieu, toujours dans sa Parole, nous avertit en ces termes au livre d'Ésaïe le prophète au chapitre 30 et au verset 1 : Malheur à ceux qui prennent des résolutions sans moi.

C'est ce que nous faisons couramment. Que je sache, aux Nations-Unies, ce palais de verre que nous avons visité avec mon épouse, il n'y a pas un quelconque endroit où se retirer pour se placer devant Dieu avant de prendre des décisions engageant notre humanité.

Dieu dit : Malheur à ceux qui prennent des résolutions (des décisions) sans moi. Et la Bible annonce encore : Il n'y a point d'avenir pour celui qui fait le mal. Mais nous devons savoir que ce qui est dans le cœur de Dieu, ce n'est pas que l'homme périsse, mais c'est qu'il se repente de ses péchés, qu'il change de route et qu'il se convertisse afin que Dieu le sauve. Il semble que l'homme s'entête à vouloir se tirer lui-même de ses difficultés et de ses problèmes sans compter avec Dieu. C'est là tout son malheur et Dieu déclare : " Convertissez-vous et revenez. " Pourquoi ? Parce qu'il y a une espérance à saisir, il y a une autre route à prendre et puis le Dieu de la Bible s'appelle le Dieu de l'espérance. Quel réconfort, quelle bonne nouvelle que le Dieu de l'espérance ! Il y a encore une espérance à saisir dans cette conjoncture apocalyptique. Cet après-midi, j'ai appris que les Anglais et les Argentins se sont déjà affrontés militairement autour de ces Iles malouines. Avec cela, nous disons la plupart du temps : " Nous en sortirons, l'homme est assez sage aujourd'hui, nous ne sommes pas fous ! " Le sang va certainement couler dans ces Iles Malouines, par la faute de l'homme. On accuse Dieu. Hier on me l'a affirmé, à minuit dans ce lieu-même : " Dieu n'est-Il pas responsable de tout ce qui se passe sur la terre ? " On ne veut pas de Dieu et quand les choses ne tournent pas rondement, quand il y a catastrophe, quand il y a guerre, c'est encore de sa faute ! C'est la faute de Dieu mais en attendant on ne veut pas de Lui.

Ce Dieu-là est le Dieu de l'espoir. Il est le Dieu de l'espérance et Il pourrait ce soir, mettre en vous une espérance extraordinaire, une espérance qui éclaire l'horizon, qui l'illumine, parce que le chrétien, même âgé, n'attend pas la mort, il attend le retour du Christ parce que le Christ a promis : Je reviendrai. Alors le chrétien d'hier a attendu le Seigneur, le chrétien d'aujourd'hui L'attend et si le Seigneur devait tarder dans l'accomplissement de sa promesse, le chrétien de demain L'attendrait encore. La Bible nous fait savoir que si le Christ tarde à venir, c'est simplement qu'Il voudrait que tous parviennent à la repentance, Lui qui veut qu'aucun ne périsse. C'est écrit dans son Livre. Il s'appelle le Dieu de l'espérance, c'est-à-dire le Dieu qui donne une espérance, une espérance extraordinaire. La Bible affirme que c'est une bonne espérance en 2 Thessaloniciens 2/16. Pourquoi est-ce une bonne espérance ? Parce que cette espérance sauve celui qui la possède. En Romains 8/24 : C'est en espérance que nous sommes sauvés, dit l'apôtre. C'est une espérance qui sauve, qui sauve le cœur qu'elle vient habiter. Notez bien que l'apôtre ne dit pas : " Nous serons un jour sauvés, on verra bien ! " mais : C'est en espérance que nous sommes sauvés. C'est déjà acquis ! C'est une espérance qui sauve parce qu'elle vient du Dieu qui s'appelle le Dieu de l'espérance.

Le terme "espérance" n'a pas le sens qu'il a en français. Lorsqu’en français nous disons " j'espère ", qu'est-ce que cela signifie ? " Peut-être bien que oui, peut-être bien que non ". Mais quand Dieu parle, Il ne tient jamais ce langage. En grec (le grec étant la langue du Nouveau Testament), le terme "espérer" n'a pas le sens qu'il a en français, car en grec, espérer signifie "attendre sûrement, être certain dans son attente et dans son espérance". Ainsi, en grec, le terme espérer ne laisse pas du tout la place au doute tandis qu'il la laisse en français. Toutes les fois où dans les Saintes Écritures, vous rencontrez le terme "espérer", sachez qu'il ne laisse pas la place au doute. Quand un Grec, du temps du Christ, disait " j'espère ", cela voulait dire "j'attends avec assurance, il ne fait aucun doute que ce que j'attends va se passer" et ce, d'autant que Celui qui a fait la promesse ne ment jamais, Il ne ment pas. Dieu ne ment jamais. Et l'on sait déjà combien la promesse d'un homme droit peut être source d'espérance, à plus forte raison, la Parole et la promesse du Dieu qui ne ment jamais ; si Christ a affirmé : Je reviendrai, c'est qu'Il reviendra, parce qu'Il l'a promis. Parce qu'Il reviendra, nos cœur se gonflent d'une espérance extraordinaire, d'une espérance qui sauve. C'est une espérance qui ne trompe pas, insiste l'apôtre, parce que l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné. Oui, parce que Dieu nous aime, Il répand son Esprit dans notre cœur au jour de notre conversion et c'est ce Saint Esprit qui, en nous habitant, nous donne, par sa Puissance, de vivre en nouveauté de vie. Il nous donne d'avancer et ce même Saint Esprit nous gonfle le cœur d'espérance, nous l'avons vu tout à l'heure, c'est Lui qui fait abonder dans notre cœur l'espérance du Dieu d'amour.

Une espérance qui ne trompe pas, assure l'apôtre, parce que Celui qui a fait la promesse est fidèle, Il est fidèle, nous pouvons Lui faire confiance. C'est aussi une espérance vivante, comme le dit Pierre en 1 Pierre 1/3, ce n'est pas une espérance morte, une espérance qui nous donne des visages repoussants, c'est une espérance vivante : Béni soit Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir ; il vous est réservé dans les cieux à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps. C'est là ce qui fait votre joie…

Quelle espérance ! Cette espérance ouvre le ciel sur notre tête, elle met un coin de ciel dans nos cœurs. Cette espérance est comme les prémices du ciel.

Cette espérance vous habite-t-elle ? En vivez-vous chaque jour ? Ou bien vous demandez-vous de quoi je parle ?

" Mais nous avons quelques espoirs, là, qui sont quotidiennement en nous, et que nous essayons de cultiver ", dites-vous. Cette espérance est une grande espérance, elle n'a rien à faire avec ces petits espoirs que nous avons coutume de nourrir quotidiennement. Ces petits espoirs qui, pour leur grande majorité, vont souvent, lamentablement, finir au cimetière de nos illusions mortes, n'est-il pas vrai ?

Cette espérance n'a rien à faire avec ces petits espoirs, c'est une espérance vivante, une espérance qui sauve. C'est une espérance, dit l'apôtre, sûre et solide. Voulez-vous du solide ? Eh bien, ouvrez votre cœur à cette espérance. L'apôtre dit en Hébreux qu'elle est sûre (je dis l'apôtre pour cet écrivain sacré dont le nom ne nous est pas connu, mais d'une manière générale on tendrait à penser qu'il s'agit de Paul). Il dit que c'est une espérance sûre et solide. Nous pouvons faire éperdument confiance au Dieu qui la donne.

Une espérance vivante, pourquoi ?

Elle a sa source dans la résurrection de Christ.

Espérance vivante parce que Christ est ressuscité.

Espérance vivante parce que cette espérance fixe le Christ vivant et ressuscité.

Espérance vivante parce qu'elle nous tient dans l'attente de la plénitude de la vie en Christ au jour de son retour. Quand le Seigneur remplira tout en tous. Au jour de son retour, nous chrétiens, nous entrerons dans la pleine consommation de notre salut. La Bible l'affirme. Nous en avons cité quelques textes dans les soirs passés. Par exemple :

Philippiens 3/20 : Nous sommes citoyens des cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'Il a de s'assujettir toutes choses.

1 Jean 3/2 : Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté, mais nous savons que, lorsqu'Il paraîtra, nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu'Il est.

La pleine consommation de notre salut au jour du retour du Christ, au jour de l'enlèvement de l'Église. C'est pour moi, je puis vous le dire, un sujet de jubilation que de prêcher ce genre de chose, parce que c'est mon espérance, c'est l'espérance de tout chrétien. Quand je pense que beaucoup se disent chrétiens et n'attendent jamais le retour du Christ ! Ils ne travaillent pas de toutes leurs forces pour hâter ce retour.

Jésus a promis : Je viens bientôt. Donc une espérance vivante parce qu'elle se nourrit de la parole vivante et permanente de la Parole de Dieu. Cette espérance dit l'apôtre, nous la possédons comme une ancre de notre âme que nous avons déjà jetée au-delà du voile  où Christ est entré pour nous comme précurseur. Une espérance qui déjà nous attache aux eaux paisibles du port éternel.

Une espérance vivante, et parce que vivante, cette espérance résiste au doute, elle résiste aux tempêtes de la vie, et je dirais même davantage pour l'avoir moi-même expérimentée par la grâce de Dieu, cette espérance nous fait chanter au sein des plus grandes tempêtes de la vie. Oui, elle nous fait chanter et le Seigneur, par cette grande espérance, m'a fait chanter dans de fortes tempêtes de mon existence. C'est une espérance indispensable qui peut, ce soir, nous venir du Dieu de l'espérance, elle est nécessaire, plus que jamais de nos jours, dans nos circonstances actuelles.

Cette espérance vous habite-t-elle ? Vous a-t-elle placé sur du roc, sur du solide ? A-t-elle mis dans votre cœur des certitudes inébranlables ? Cette espérance met en nous ce genre de certitude inébranlable dont nous avons besoin plus que jamais. Alors cette espérance nous garde un moral d'acier en toutes circonstances. Nous avons besoin de cette espérance ! Est-elle en vous ? A-t-elle changé votre vie ? Elle change le cœur dans lequel elle vient prendre racine. Elle a changé mon cœur, elle a ouvert le ciel sur ma tête.

Et puis c'est une espérance glorieuse, dit encore l'apôtre, parce qu'elle a pour objet la gloire de Christ, le Royaume éternel de notre Seigneur Jésus-Christ et quelle joie de savoir, pour ceux qui appartiennent au Christ, que leur espérance va plus loin que la tombe, si le Seigneur devait tarder, parce que vous auriez peut-être cette question à l'esprit : " Vous attendez le Seigneur mais s'Il devait encore tarder, alors vous allez comme tous les autres, mourir ? et les chrétiens vont mourir ? " C'est vrai, beaucoup sont déjà passés de vie à trépas mais nous avons cette espérance qui nous reste. Ce retour du Christ, nous ne le manquerons pas ainsi qu’il est écrit : Car le Seigneur Lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement (nous ne le manquerons pas ce grand rendez-vous). Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. C'est une espérance qui ne trompe pas, même si nous devions "déloger" avant le retour du Christ. Le chrétien, lorsqu'il déloge, lorsqu'il quitte cet habitacle de son corps, entre sur le champ dans la présence de son Sauveur mort pour lui, ressuscité pour lui. La Bible l'affirme.

Je suis de ceux et celles qui croient, mordicus, de toutes leurs forces, qu'une fois rendu le dernier soupir, nous nous retrouvons dans la présence exquise, délicieuse, extraordinaire de notre Sauveur béni, en attendant le jour de la résurrection de notre corps, lequel est retourné à la poussière. Des hommes qui ont été animés de cette espérance ont parlé comme Job en Job 19/25 : Je sais que mon rédempteur est vivant, et qu'Il se lèvera le dernier sur la terre. Quand ma peau sera détruite, il se lèvera ; après que ma peau aura été détruite, moi-même je contemplerai mon Dieu. Quelle espérance ! Mes yeux le verront, et non ceux d'un autre ; mon âme languit d'attente au-dedans de moi. Quelle espérance dans le cœur de cet homme ! Vous avez certainement lu le livre de Job, vous savez toutes les épreuves par lesquelles il est passé et c'est au sein même de toutes ces épreuves, dans ces grandes souffrances qu'il a laissé échapper ces mots : Je sais que mon rédempteur est vivant et qu'il se lèvera le dernier sur la terre; quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu.

Quelle espérance ! Ce genre d'espérance vous anime-t-elle ?

Et après l'Arabe, parce que Job était arabe, le Juif. Paul. Dans la Bible, l'Arabe et le Juif sont d'accord. Paul proclame en Romains 8/38 : Car j'ai l'assurance (voilà un homme qui avait des certitudes) que rien, ni la mort ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur. Voilà un homme qui était animé de cette espérance, qui avait en lui ces certitudes que communique cette espérance et qui, sur cette terre, allait de l'avant avec son Maître quelques soient les circonstances, avec son horizon illuminé. J'ai l'assurance que rien, ni la mort ni la vie… ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu. Voilà pourquoi je crois qu'une fois le dernier souffle rendu, nous nous trouvons immédiatement en la présence du Seigneur.

Une espérance glorieuse ! En réalité cette espérance a un nom, elle s'appelle Christ. L'apôtre le dit à Timothée : Christ notre espérance. Cette espérance s'est incarnée dans une personne, dans la personne du Sauveur, dans la personne du Fils de Dieu. Notre espérance est encore une personne. Hier nous avons insisté sur la personne du Christ : Sans elle il n'y a pas de salut. Nous avons dit que le salut lui-même est une personne. Souvenez-vous des mots de Siméon au Temple, le jour de la présentation du Christ enfant qu'il reçut dans ses bras : il a fait monter la prière suivante tandis qu'il avait le Christ dans les bras : Laisse à présent aller en paix ton serviteur, car mes yeux ont vu ton salut (Luc 2/29). Le salut, c'est quelqu'un, c'est une personne, c'est Christ et si ce Christ-là n'est pas entré dans notre vie, nous ne pouvons pas être sauvés. Notre espérance, elle aussi c'est une personne, Christ, notre espérance et l'apôtre L'a annoncée aussi aux Colossiens chapitre 1 verset 27 : Christ en vous, l'espérance de la gloire. Tant que Christ n'est pas entré dans le cœur de l'homme, il n'y a pas d'espérance. Nous pourrions nous gargariser d'avoir la meilleure religion, nous l'avons dit : aucune religion ne sauve, ou même la meilleure dénomination, non, aucune Église même ne sauve, nous devons le savoir, seul Christ sauve et quand nous Lui ouvrons notre cœur alors notre coeur se gonfle d'une espérance divine en Lui. Christ en vous, l'espérance de la gloire !

Quand nous pensons que Christ est mort pour nos péchés afin de nous ouvrir un horizon ! Le péché nous bouche l'avenir, il fait obstacle au chemin qui conduit à Dieu. Jésus est venu pour ôter le péché, la Bible dit qu'Il est venu abolir le péché par son sacrifice. Il est donc venu ouvrir la route qui mène à Dieu, voilà pourquoi notre horizon, tout à coup, s'éclaire, s'illumine. Il est mort pour que nous changions de route, Il est ressuscité pour nous communiquer une espérance, une espérance vivante, une espérance qui sauve, cette espérance qu'Il incarne. Mais il faut regarder à Lui. Où regardons-nous ? Il se fait souvent que nous regardions à tout, sauf au Christ. Que de choses prennent la place du Christ dans notre vie, que de choses ! Souvent nous regardons en bas et à regarder en bas, nous sommes pris de vertige parce que le monde bouge, il est fluctuant, il patauge plus que jamais dans les marais du doute et de l'incertitude : alors nous sommes pris de vertige. Quiconque regarde au monde est pris de vertige, nos savant aujourd'hui sont pris de vertige, je le lisais dernièrement dans une revue suisse. Un congrès d'ingénieurs et de physiciens nucléaires qui se réunissaient dernièrement a, lui aussi, lancé le cri d'alarme suivant : " Si une guerre atomique éclatait en Europe, donc de façon limitée, en quelques heures, cent cinquante millions d'européens passeraient de vie à trépas. " En quelques heures, cent cinquante millions de morts !

Mais si le Christ aujourd'hui ne devient pas l'espoir de l'homme, il n'y a plus d'espoir. Si Christ ne devient pas votre espoir ce soir, il n'y a plus d'espoir. Il y a donc un espoir à saisir, une espérance, elle s'appelle Christ. et ce soir je vous invite à la saisir.

On rapporte qu'un jeune mousse apprenait le métier de marin sur un bateau. Il regardait chaque jour d'autres marins plus expérimentés que lui grimper jusqu'au sommet du mât du navire, jusqu'à son faîte, et lui attendait avec impatience le jour où son capitaine lui donnerait enfin l'autorisation d'y aller, mais cet ordre tardait à venir. Quand un jour il arriva enfin ! Notre moussaillon courut à ce mat, y grimpa comme s'il l'avait toujours fait, mais une fois là-haut, il eut la malheureuse idée de regarder en bas et là, il vit le bateau bouger, il vit d'autres bateaux alentour bouger eux aussi, il fut pris de vertige, sa tête commença à tourner dangereusement, à la limite de la catastrophe. Heureusement, son capitaine ne l'avait pas quitté des yeux et, le voyant en difficulté là-haut, il lui lança d'une voix forte : " Regarde en haut, lève la tête ! " Notre moussaillon releva la tête et ses sens lui revinrent, ce qui le sauva d'une mort certaine.

Savez-vous ce qu'a dit Jésus dans l'Évangile à propos des derniers temps ?

En Luc 21/28 : Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche.

Où regardez-vous ? Où regardons-nous ? Puissions-nous, ce soir, entendre l'appel de notre Sauveur nous disant : Regarde en haut ! Bien sûr regarder en haut ne consiste pas à sortir d'ici le nez en l'air, on regarde en haut des yeux du cœur (Éphésiens 1/18). Pour ceux qui ont la foi, ils ont des yeux au cœur, les yeux de la foi, lesquels fixent Christ, regardent En Haut ! Si nous quittons le Christ des yeux du cœur, nous sommes comme les hommes de cette génération en mal d'espérance et nous sommes pris de vertige. Où regardons-nous ce soir ? Je vous invite à regarder au Christ au terme de cette dernière conférence.

J'aimerais vous inviter à demander cette espérance au Christ, c'est Lui qui la donne, Christ en vous, l'espérance de la gloire.

Je vous invite à répéter une prière que je vais dire, vous la direz après moi, phrase après phrase de tout votre cœur. Votre cœur va s'ouvrir au Christ ce soir par cette prière. Vous lui demanderez qu'Il pardonne vos péchés, ce sont eux qui font que vous n'avez pas cette espérance. Le Christ est mort pour nos péchés, Il s'en est occupé, Il l'a fait par amour, Il l'a fait par justice, et Il l'a fait pour que cette espérance nous vienne. Vous ouvrirez votre cœur, vous demanderez cette espérance au Seigneur par le pardon de vos péchés et la vie éternelle. Vous viendrez au Christ, comme j'ai dû le faire, dans la repentance parce qu'Il est mort pour vos péchés, et toutes les fois où il m'arrive de pécher (parce que cela peut encore nous arriver mais nous n'en n'avons plus ce goût. Le Christ a changé notre cœur lorsque l'on est devenu chrétien mais il peut encore arriver que l'on pêche parce que l'on est encore dans ces corps d'humiliation, comme le dit l'apôtre, en attendant le nouveau corps), eh bien lorsqu'il m'arrive de pécher, je viens à Dieu, au Christ dans la repentance et je Lui dis : " Tu es mort pour ce péché, je T'en demande pardon, efface-le, oublie-le, Seigneur pardon ! Vous pourriez venir ainsi :

Seigneur pardon pour mon péché, il T'a mis sur la croix, il T'a crucifié, T'a brisé, T'a déchiré. Seigneur, ton sang a coulé pour mon péché, pardon ! Ce soir accorde-moi de vivre en nouveauté de vie.

Lui direz-vous cela, de tout votre cœur ? Alors cette espérance viendra inonder votre vie, votre coeur et elle abondera au fil des jours par la lecture de la Parole de Dieu dont elle se nourrit et par le Saint Esprit que Dieu donne à celui qui le Lui demande, que Dieu donne à ceux qui Lui obéissent.

Si vous aviez constaté que cette espérance dont nous venons de parler vous est étrangère, alors venez au Christ parce que vous n'êtes pas sauvé, qui que vous soyez, peu importe votre dénomination, vous avez besoin du Christ, vous venez à Lui dans votre cœur, silencieusement. Vous venez dans la repentance, vous dites :

Prière :

Seigneur, pardon parce que mon péché T'a crucifié, et mon péché me fait tant de mal. Tu as dit : Le salaire du péché c'est la mort, l'âme qui pêche c'est celle qui mourra, et ce soir je constate que je suis encore dans mes péchés malgré ma dénomination, malgré mon Église, malgré ma religion parce que c'est Toi Seigneur qui as purifié le péché et en particulier le mien. C'est Toi qui es mort pour mes péchés. Toi le Christ, une personne, mon Sauveur personnel. Je viens à Toi et je Te demande de m'accueillir tel que je suis, aie pitié de moi. Seigneur je veux Te faire éperdument confiance. Je me confie en Toi, pour le pardon de mes péchés, pour toute ma vie passée afin qu'elle soit effacée par ton sang précieux qui efface le péché, le passé qui a été mal vécu. Seigneur efface tout cela, je Te le demande. Seigneur que cette espérance qui change la vie et qui sauve vienne dès ce soir m'habiter, qu'elle me fasse changer de route et qu'elle me donne un nouvel horizon. Seigneur je prie de tout mon cœur dans ce sens, de toutes mes forces, entends-moi, ce soir sauve-moi, deviens mon espoir, ma vie.

Seigneur je veux Te prier pour ceux et celles qui viennent de Te dire ces quelques mots, Tu les connais, ils sont ici, Tu les aimes. Ils sont ici parce que Tu les aimes et parce que Tu les cherches. Qu'ils ne sortent pas d'ici sans T'avoir reçu dans leur cœur. Je prie dans ce sens et je ne suis pas le seul et je sais qu'ici, des dizaines prient dans ce sens. Seigneur, sauve ce soir au milieu de nous. Rencontre un tel, une telle, attire à Toi de manière irrésistible !

Qu'il y ait de la joie dans ton cœur et de la joie dans les cœurs de ceux et celles qui viennent à Toi maintenant, au nom de Jésus.

Amen !