Une génération en mal de joie

Série: Une génération en mal de vivre

Une série de messages d'évangélisation sur le sujet: "une génération en mal de vivre" donnés à Tavanes (Suisse) en 1982.

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Texte

Une génération en mal (4) de joie

Tavanes (Suisse) avril 1982

Ce soir donc, une génération en mal de joie. J'aimerais faire une lecture à partir de laquelle nous parlerons précisément de joie, de joie chrétienne, de joie du salut. Psaume 32/ 1 à 7 (c'est David qui chante) :

Heureux celui à qui la transgression est remise, à qui le péché est pardonné. Heureux l'homme à qui l'Éternel n'impute pas l'iniquité, et dans l'esprit duquel il n'y a point de fraude ! Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée ; car nuit et jour ta main s'appesantissait sur moi, ma vigueur n'était plus que sécheresse, comme celle de l'été. Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité. J'ai dit : j'avouerai mes transgressions à l'Éternel ! et tu as effacé la peine de mon péché. Qu'ainsi tout homme pieux le prie au temps convenable ! Si de grandes eaux débordent, elle ne l'atteindront nullement. Tu es un asile pour moi, tu me garantis de la détresse. Tu m'entoures de chants de délivrance.

A ce texte j'en ajouterai un autre se situant dans l'Évangile de Jean au chapitre 15 et au verset 11 et c'est Christ qui ce soir, nous adresse le message suivant. Nous aimerions tant que tous entendent ce message :

Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.

Que cette parole de Dieu ce soir nous soit source de joie ! Puisse cette joie nous atteindre profondément et transformer notre vie, la joie de Dieu. Il y a mes amis, une joie à saisir, une joie que le monde ne peut pas donner, une joie qui vient d'En-haut et qui transforme le cœur qu'elle vient habiter. Je peux ce soir en rendre témoignage, la joie du Christ a changé ma vie ! Nous voyons aujourd'hui une génération qui veut vivre et "faire la fête". Il y a par exemple, au sein de notre jeunesse actuelle comme une envie de "s'éclater". Je vois qu'il y a pas mal de jeunes ce soir et j'aimerais faire un sondage : Combien êtes-vous ce soir dans cette tranche d'âge qui pourrait aller de quinze à trente ans (il paraît qu'on est jeune encore à trente ans en Suisse). Levez la main un court instant. Vous êtes un certain nombre ! Mais vous remarquez au passage que j'ai aussi levé la main parce qu'au fond, on n'a pas tant la jeunesse de ses cheveux que celle de son cœur et quand on est au Christ, la joie du Christ nous habite et selon les paroles d’un cantique, nous connaissons une joie éternelle.

Nous évoluons donc au sein d'une génération qui veut vivre et faire la fête, qui s'est donnée plus que jamais la religion du plaisir. Du plaisir, encore du plaisir, toujours du plaisir et c'est précisément parce que la joie fait défaut que nous en appelons au plaisir. Franchement ! Quand nous jetons un regard objectif sur notre siècle : faire la fête ? avec quoi ? Oui, on peut essayer de la faire avec toutes nos crises, notre chômage, notre inflation. Le moins que l'on puisse dire c'est que le ton n'est pas à la fête, car comment faire la fête avec cette explosion de violence que nous connaissons ? Ces crises professionnelles, familiales que nous traversons ? Cette solitude que beaucoup connaissent et qu'ils vivent en cachette ? Que d'hommes et de femmes seuls dans leur cœur ! Vous savez, la solitude c'est une affaire du "dedans". Nous pouvons habiter une ville comme la mienne, dans la région parisienne où nous venons de dépasser les dix millions cinq cent mille habitants. Quelqu'un a défini la vie à Paris : une solitude. En effet quelle solitude ! Comment donc faire la fête avec cette solitude qui nous serre au cœur et comment faire la fête avec ces chocs pétroliers, ce carburant qui monte, qui monte dans son prix mais qui nous empêche de faire la fête ? Pourtant nous voudrions réellement cette joie, cette joie profonde, car il nous semble que la joie devrait accompagner l'existence humaine. La joie est indispensable à une existence de qualité, la joie est ce qui nous rend la vie savoureuse, la joie est ce qui nous rend enthousiastes pour la vie, la joie de vivre. La connaissons-nous véritablement, l'homme la connaît-il où qu'il vive sur la surface de la terre ? La joie produit sur nous un peu l'effet d'un rayon de soleil. Voyez comme un rayon de soleil peut égayer un coin de nature, lui rendant toutes ses couleurs, toute sa vie ! Si la joie nous manque, quelle grisaille, et c'est le cas général la plupart du temps parce que la joie nous fait défaut, elle nous fait terriblement défaut, elle est pourtant source de vitalité. La joie est un des éléments qui constituent le bonheur, la joie est une des constantes du bonheur. Si la joie nous manque, quelles humeurs, quelle vie, quelle existence, quelle tristesse ! La Bible affirme qu'un cœur content est un festin perpétuel (Proverbes 15/15). Un cœur joyeux est un bon remède (Proverbes 17/22). Si nous avions le cœur joyeux, quel remède ! Que d'angoisses et de dépressions évitées et du même coup, l'alcool, la drogue et mille et une choses seraient évités.

La joie est une denrée rare. Le pharmacien ne la vend pas et le monde est vide de joie. Aujourd'hui, que d'existences aux ressorts pour ainsi dire cassés, simplement parce que la joie fait défaut. Il y a peut-être quelqu'un ici qui sait de quoi nous parlons lorsque nous parlons de manquer de joie, de ressorts cassés. Oui on nage dans le gris. Un ancien éminent ministre français a déclaré : " La France est morose "… Mais il n'y a pas que la France qui l'est, le monde entier l'est aujourd'hui en face de ses grands problèmes. La morosité nous gagne tous, la tristesse est partout. Et la météo n'est pas optimiste pour demain et s'il existe des pilules, des drogues qui peuvent nous procurer un semblant de paix, il n'en est point qui puissent nous procurer la joie.

Et puis le rire, parce que nous rions beaucoup ! Quand je parle de la joie on vient me dire : " Mais tout de même, nous rions encore pas mal dans notre siècle ! " Il est vrai que nous rions beaucoup, je l'admets, mais le rire n'est pas automatiquement, pas systématiquement un signe de joie. La Bible le confirme : au milieu même du rire, le cœur peut être affligé et la joie peut finir par la détresse (Proverbes 14/13).

C'est Beaumarchais, auteur dramatique français des années 1700, à qui nous devons "Le barbier de Séville" ou "Le mariage de Figaro", qui a eu ces mots : " Je m'efforce de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer." A la limite, le rire peut être une drogue, car il existe toutes sortes de rires. Il y a ce rire nerveux, qui n'est pas un signe de joie ; il y a ce rire vicieux et morbide qui lui non plus n'est pas un signe de joie ; il y a ces sourires mécaniques qui n'ont rien à voir avec la joie. Mais heureusement, il existe une joie candide, par exemple cette joie de l'enfant. Le rire n'est pas systématiquement signe de joie et j'ai dans mon courrier la lettre d'une jeune fille qui, après une réunion de ce genre en Belgique, m'écrit ceci : " J'ai beaucoup d'amis, je les reçois chez moi, nous rions beaucoup ensemble, mais que c'est hypocrite ! Car plus je ris avec eux, plus j'ai envie de pleurer. " Est-ce cela la joie ?

La Bible dit que la joie du pécheur est éphémère (Job 20/5). La joie du méchant est éphémère et c'est peut-être ce qui a fait dire au sage Salomon : " J'ai dit du rire insensé et de la joie, mais à quoi sert-elle ? " (Écclésiaste 2/2)

Nous parlerons tout à l'heure de la seule joie qui vaille, celle qui réellement nous met les cœurs en fête.

On peut être angoissé même humoriste. Dans les réunions précédentes, j'ai soutenu que l'on pouvait être psychologue et angoissé et j'ai donné un exemple concret ; j'ai dit aussi que l'on pouvait être astrologue et angoissé et j'ai encore cité le cas de cette astrologue qui s'était avancée à un appel de la part du Christ pour le salut. Et ce soir j'affirme que l'on peut être humoriste et angoissé, déprimé. Est-ce possible ?

Qu'est-ce qu'un humoriste ? C'est une personne qui a pour profession de nous faire rire, de nous faire passer de bons moments. On paie généralement très cher les humoristes. Dernièrement, j'ai lu un ouvrage de l’humoriste Pierre Daninos, et j'ai failli lui écrire pour le féliciter de son honnêteté intellectuelle, car voilà un homme qui a écrit, tout humoriste qu'il soit : " Je suis tellement mal dans ma peau qu'il me vient des envies d'être n'importe qui, n'importe quoi, plus moi, j'en ai assez de moi ! " C'est un humoriste qui a fait rire des millions de Français, des Belges, des Suisses. Avec quel livre ? "Le trente-sixième dessous". Dans ce même ouvrage, Pierre Daninos ajoute : " On m'écrit souvent : vous êtes sûrement l'homme le plus heureux sur cette terre par ce pouvoir que vous avez de nous faire rire ! On a tant besoin de rire, vous êtes un bienfaiteur de l'humanité ! " Et Pierre Daninos de réfléchir et de commenter : " Ce n'est pas possible, ils doivent se tromper, mon masque fait-il à ce point illusion ? "

Un humoriste qui avoue que tout humoriste qu'il soit, il cache son vrai visage derrière un masque…

Billy Graham rapporte dans l'un de ses livres qu'un jour, un homme est allé voir un psychiatre pour lui dire :

" Docteur, cela ne va plus, j'aimerais que vous me veniez en aide parce que j'ai des idées noires, je n'en sors plus.

- Vous tombez bien, parce qu'à l'heure qu'il est, passe dans notre région l’un des meilleurs cirques de toute l'Amérique : vous pourriez aller vous détendre et voir ce cirque, il paraît qu'il y a un clown formidable qui fait rire tout le monde. Ce clown-là vous détendrait, allez donc l'entendre, cela vous ferait du bien !

- Docteur, ce clown, c'est moi ! "

Vous avez peut-être entendu parler de Tony Hanckok, un humoriste anglais qui a fait rire toute l'Angleterre et aussi l'Australie. Cet humoriste a mis fin à ses jours en se suicidant, il avait pourtant fait rire des foules !

Au milieu du rire, le cœur peut être affligé et la joie peut finir par la détresse.

Que ne fait-on pas pour nous sortir de notre grisaille quotidienne ! Il y a peu de temps, j'ai eu en mains un journal et en lisant un article, mes derniers cheveux se sont dressés sur mon crâne. Ce journal proposait aux Suisses des cours de clownerie pédagogique et ces cours étaient destinés à faire découvrir aux habitants de la région leur "potentialité drolatique". Je me suis vraiment dit : " Il y a quelque chose qui ne tourne plus rond avec ces Suisses ! " Mais une fois en France, j'ai vu une affiche dans ma commune qui présentait à peu près la même chose. Elle offrait aux habitants un club d'hilarité (ce n'était pas mieux !) auquel nous pouvions adhérer et nous rendre après le travail pour entendre de bonnes histoires à nous faire rouler sous la table afin de nous sortir quelques instants de nos ennuis, de nos soucis, de nos tracas. Un club d'hilarité en France !

Ainsi des millions d'êtres humains poursuivent la joie au prix d'efforts considérables, de sacrifices importants pour n'arriver la plupart du temps qu'à une caricature de la joie. La jouissance du péché les trompe un temps dans le vide de leur cœur parce que la jouissance du péché n'a rien à faire avec la joie de vivre.

Un éminent philosophe français, Henri Bergson, a expliqué dans son ouvrage "L'énergie spirituelle" : " Le plaisir n'est qu'un artifice inventé par la nature pour obtenir de l'être vivant sa conservation mais le plaisir n'indique pas la direction où la vie est lancée. (Du plaisir pour du plaisir). La joie annonce toujours que la vie a réussi. "

Si nous ne sommes pas dans la joie, c'est que précisément la vie n'a pas réussi, n'est-il pas vrai ? Et parce que la joie manque et pour pallier ce manque de joie, nous nous enfonçons toujours davantage dans le matérialisme, dans des plaisirs malsains, nous stimulons, nous excitons artificiellement nos sens, nos sentiments, nous multiplions les jouissances physiques, nous faisons la fête, nous nous mettons les sens à fleur de peau. Mais ce genre de fête nous renvoie très vite à nos humeurs habituelles, notre sourire se change en grimace et notre rire en amertume.

Que l'on est loin de la vraie joie de vivre ! Mais il faut que l'on parle de cette vraie joie de vivre : est-elle une chimère, un mirage après lequel nous courons sans réussir à le saisir ? Pourtant, tous recherchent la joie de vivre, tous ! Et si tous cherchent cette joie de vivre, c'est que chacun a, en lui et de manière intuitive, la conviction que la joie, la joie de vivre devrait faire partie de son existence. Si tous la cherchent aussi, c'est qu'elle est chez tous un souvenir de la fête de l'Éden, elle est chez tous un souvenir du paradis perdu, de ce paradis que nous avons perdu à cause du péché.

Alors, qu'est-ce que la joie de vivre ? La Bible répond. La joie de vivre, c'est une vibration de l'âme au contact de Dieu, c'est un tressaillement de l'âme au contact de la vie de Dieu qui vient palpiter en nous. C'est cela la joie de vivre. De sorte qu'il n'y a pas de vraie joie de vivre sans Dieu parce que la Bible dit que Dieu est source de joie. Le texte sur lequel je me base (tant d'autres textes pourraient aussi être cités ce soir) est celui de Luc 10/21 : Jésus tressaillit de joie par le Saint Esprit, Il a vibré de joie par le Saint Esprit. Quand la vie de Dieu vient en nous, c'est un tressaillement de joie. Mais vous pensez peut-être : " La joie d'En haut, je ne la connais pas, la joie de vivre, je ne la connais pas ". Écoutons ensemble le psalmiste dire au Psaume 16, verset 11 : L'âme est rassasiée de joie en ta présence. Un rassasiement de joie ! La Bible affirme que le fruit de l'esprit, c'est la joie.

La joie est donc une affaire divine que le monde ne peut pas nous accorder. Nous essayons bien ici-bas de nous donner quelques joies mais il faut les payer cher et ces joies-là nous renvoient vite à notre vie quotidienne faite de grisaille, d'amertume, de cafard épouvantable. Le psalmiste a dit aussi de Dieu : Tu es le Dieu de ma joie (Psaume 43/4) et l'apôtre Paul écrivait aux Romains 15/13 : Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie !

Quand on est chrétien, on est dans la joie, et je suis persuadé que c'est parce que nous ne vivons pas cette joie du ciel (parce que qu'est-ce que le ciel ? c'est la joie par le Saint Esprit) que le monde boude le Seigneur, boude l'Évangile, boude le Christ. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète, réjouissez-vous. Vibrez de joie, le fruit de l'esprit c'est la joie.

J'habite dans une banlieue parisienne une commune qui se nomme Corbeil et le Seigneur a voulu que là j'habite dans une rue qui s'appelle la rue Joyeux ! Ce n'est pas ce qui fait que je sois joyeux constamment, et vous en avez qui habitent dans cette même rue et qui sont tristes. Mais tout à coup une idée me vient, nous pourrions tous habiter le boulevard de la Joie en appartenant au Seigneur ! L'Évangile sème la joie partout où il est reçu ; il est dit de Philippe, en Actes 8 qu'il se rendit dans une ville de Samarie et y sema la joie par la prédication de l'Évangile. Il alla ensuite à la rencontre d'un Éthiopien rentrant d'un pèlerinage à Jérusalem et cet Éthiopien, après avoir reçu le Christ dans sa vie, poursuivit sa route joyeux, le cœur plein de joie. L'Évangile sème la joie ! Ces réunions ont été organisées pour que la joie soit semée dans cette vallée par la prédication de l'Évangile. Mais alors, nous pourrions nous poser la question : " Comment se fait-il que tant de chrétiens, tout chrétiens qu'ils soient, ne paraissent ni heureux ni joyeux ? Et vous voudriez que nous ayons leur tête ? "

Vous savez, on peut être chrétien et avoir perdu la joie de notre salut. Souvenez-vous de ce David dont nous avons lu un Psaume : il avait péché avec Bath Shéba et ce faisant, il avait perdu la joie de son salut et cette joie, il l'a redemandée à Dieu au Psaume 51/14 : Rends-moi la joie de mon salut. Il y en a peut-être ici qui, tout chrétiens qu'ils soient, ont perdu la joie de leur salut. Leur cœur n'est plus pétillant de joie, il n'y a plus cette joie céleste dans leur regard et sur leur visage, quel dommage ! Ce soir vous pourriez retrouver cette joie du salut pour entreprendre une vie chrétienne qui réjouira le cœur de Dieu, qui L'honorera. Sans cette joie de Dieu, nous ne vivons pas, nous vivotons lamentablement, nous végétons, nous existons mais nous ne vivons pas vraiment. Tandis que lorsque cette joie est en nous, la vie a toute sa saveur, toutes ses couleurs, tout son dynamisme et nous sommes heureux dans le Seigneur.

Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète, réjouissez-vous.

Cette joie que Christ donne n'est pas une joie qui dépend des circonstances comme ces joies que nous pouvons nous offrir ici-bas, sans Dieu. Pour que nous soyons heureux ici-bas, il faut que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes tandis que dès lors que nous sommes avec Christ, quelles que soient les circonstances traversées, cette joie divine, cette joie du Saint Esprit nous reste dans le cœur car elle ne dépend pas des circonstances autour de nous. Savez-vous à quel moment le Christ a le plus parlé de joie et non seulement de joie mais de joie parfaite ? Une personne m'a demandé un jour : " Mais vous croyez que l'Évangile c'est la joie ? Vous croyez que le christianisme c'est la joie ? " Non seulement le Christ a parlé de joie mais Il a parlé de joie parfaite.

Il a affirmé par exemple en Jean 15/11 : Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.

Il a promis à ses disciples en Jean 16/24 : Demandez et vous recevrez afin que votre joie soit parfaite.

En Jean 17/13, dans une prière à son Père : Je dis ces choses afin qu'ils aient en eux ma joie parfaite.

Voyez-vous la joie du Christ est une joie parfaite et c'est une joie qui ne se paie pas, elle est gratuite, c'est une joie parfaite.

Lorsque nous nous souvenons des circonstances dans lesquelles le Christ a le plus parlé de joie, alors nous frémissons parce que dans ces même circonstances, vous et moi aurions parlé de tout autre chose que de joie. Il a parlé de joie à quelques heures de son arrestation, à quelques heures de son procès, Il a parlé de joie parfaite parce que sa joie ne dépendait pas de tout ce qui était autour de Lui. La haine des hommes allait se déchaîner contre sa personne, Il a parlé de joie. La joie de Dieu ne dépend pas de ce qu'il y a autour de nous, elle dépend d'une chose, elle dépend de la présence de Dieu en nous, elle dépend de la présence du Christ en nous. Quand je prêche l'Évangile, je ne dis pas aux hommes et aux femmes qui viennent écouter : " Recevez Christ, vous n'aurez plus de problème ! " car cela n'existe pas ! Ou bien :" Vous n'aurez plus de difficulté ", cela n'existe pas non plus, parce que cela n'est pas vrai. J'ai même coutume de dire que je n'ai jamais autant souffert que depuis que je suis chrétien et c'est vrai… Seulement, dans cette difficulté quotidienne que nous affrontons tous, que nous connaissons tous, nous éprouvons cette joie de Dieu qui change les circonstances, cette joie de Dieu qui nous donne de les voir d'un regard nouveau, d'un regard neuf. Et puis la joie de Dieu est une source de force, la Bible dit : La joie de l'Éternel sera votre force. Que d'hommes et de femmes aujourd'hui auraient besoin de cette joie de Dieu qui est source de vitalité et de force ! C'est une joie qui ne dépend pas des circonstances. Savez-vous que l'apôtre Paul a écrit aux Philippiens le texte entendu tout à l'heure : Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète, réjouissez-vous. Ce texte-là, il l'a écrit depuis une prison à Rome, non pas depuis une prison comme nous en avons, avec terrain de sport, télé en couleur, matelas Épéda multispire… Non, il n'a pas écrit à partir d'une telle prison, il l'a écrit à partir d'une prison romaine. Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète, réjouissez-vous. Réjouissez-vous toujours… non pas "presque toujours"  mais toujours ! Vous savez qu'en français, le mot toujours est une contraction de l'expression "tous les jours". Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, et donc pas seulement le dimanche matin pendant l'heure du culte, mais tous les jours réjouissez-vous dans le Seigneur, je le répète, réjouissez-vous ! Et ce même apôtre d'avoir aussi écrit aux Corinthiens : Je suis comblé de joie au milieu de toutes mes difficultés (2 Corinthiens 7/4). Que cette joie doit être bienfaisante, on peut la ressentir au milieu de toutes nos épreuves, au milieu de toutes nos difficultés. Il y a peu de temps j'ai perdu mon cher papa, vous savez que ce n'est pas un temps de joie cela, et devant le trou béant, prêt à recevoir sa dépouille mortelle, je dois dire que c'était dur ! Mais la joie de Dieu a été ma force jusque là.

On n'exprime pas sa joie obligatoirement par le rire, cette joie de Dieu qui nous est communiquée parce qu'Il est en nous, parce qu'Il vit en nous : dans n'importe quelle circonstance, nous pouvons expérimenter cette joie, et une femme de Dieu a exprimé ceci : " La joie de Dieu réside au plus intime de l'âme, on peut aussi bien la posséder dans une obscure prison que dans un palais. "

Voilà la joie de Dieu, la joie parfaite, celle qui ne dépend pas des circonstances, celle qui nous met un coin de ciel dans le cœur, celle qui change le cœur qu'elle vient habiter : la joie de Dieu. Mais la joie est un signe de bonne santé morale ; qui respire la joie respire généralement la santé du cœur, la santé intérieure parce qu'une âme malade, une conscience chargée est incapable d'éprouver une quelconque joie.

A la source de tous nos maux, de toute notre tristesse et de toute notre grisaille, il y a ce que la Bible appelle le péché, car il faut appeler les choses par leur nom. C'est précisément le péché qui est le trouble-fête, c'est lui qui nous empêche de vivre le bonheur sur cette terre, c'est le péché qui fait barrage à la joie ; il fait obstacle à la joie et tant qu'une âme est sous le poids de son péché, elle peut se donner toutes sortes de plaisirs, elle est incapable d'éprouver la vraie joie de vivre. La joie annonce toujours que la vie a réussi. Quand pouvons-nous dire que la vie a réussi ? Quand nous sommes parvenus à tailler notre place au soleil ici-bas ? Quand nous avons accédé à une situation impressionnante ? Certainement pas. Je me souviendrai toujours de cet homme d'affaires venu vers moi au terme d'une rencontre comme celle-ci pour me dire : " Je suis un homme d'affaires, je gagne beaucoup d'argent mais vous êtes plus heureux que moi. " La vie a réussi, mes amis, quand nous acceptons que notre péché soit ôté par Jésus-Christ parce que nous prenons un autre chemin sur lequel précisément, la joie de vivre nous habite comme la paix du cœur, le repos intérieur la tranquillité d'esprit...

" Mais Alain Choiquier, vous n'avez pas de problème ? " J'en ai ! Qui ici n'a pas de problème ? Qu'il vienne me voir à la fin de cette réunion et qu'il me donne son secret ! Nous avons tous des problèmes, mais une chose est de porter nos problèmes sans Christ, une autre est de les porter dans la joie du Christ et puis de les laisser aux pieds du Seigneur pour rester en paix, pour continuer de vivre cette joie d'En-haut.

L'avez-vous cette joie de vivre ? Elle vous est indispensable et seul Christ peut vous la donner. Il a parlé de joie parfaite et cette joie vient dans notre cœur sitôt notre péché pardonné, ôté, purifié. La joie du pardon des péchés, un roi l'a chantée, David : Heureux à qui la transgression est remise, heureux à qui le péché est pardonné ! Êtes-vous heureux ? Avez-vous reçu le pardon de vos péchés ? Ce soir, le Christ voudrait vous rendre une conscience guérie, une âme guérie de son péché parce que le sang du Christ purifie nos consciences des œuvres mortes pour que nous servions le Dieu vivant et vrai, et la Bible dit encore sous la plume de Jean l'évangéliste : Le sang de Jésus nous purifie de tout péché. C'est alors que la fête commence.

Savez-vous que le salut du Christ est une fête ? C'est parce que nous ne voulons pas de cette fête que le monde ne veut plus du Christ. C'est une fête ! Il n'y a qu'à lire en par exemple Matthieu 22, la parabole du roi qui fit des noces pour son fils et envoya ses serviteurs appeler les conviés à un banquet et je pense que nous vivons pas assez le banquet de fête qu'est le salut. Voyez-vous, toutes les fêtes de l'Ancien Testament annonçaient le salut de Jésus-Christ, Pâques était une fête, le Sabbat était une fête, reprenez Lévitique 23, le Sabbat était une fête. Or le Sabbat aujourd'hui c'est le salut, c'est le repos que nous avons en Christ, tous les jours nous vivons ce Sabbat dans notre cœur c'est-à-dire une fête. Un jour Dieu ordonna à Moïse : Tu iras vers le Pharaon et tu lui diras : laisse aller mon peuple pour qu'il fasse une fête en mon honneur. Nous savons que l'exode a été une fête. Le Christ est venu vers nous comme dans un second exode pour nous tirer de ce pays d'Égypte qu'est le monde et qui nous rend esclaves. Le Christ est venu comme dans un second exode pour nous sortir de ce monde afin que nous Lui célébrions une fête. Le salut est une fête ! Vivons-nous la fête ?

La fête d'avoir nos péchés pardonnés !

La fête d'avoir retrouvé le Dieu de la joie !

La fête d'entretenir avec ce Dieu-là, une relation de tous les jours, de tous les moments, de tous les instants !

Une fête, le salut est un banquet de fête, un banquet de paix !

Le salut est un festival de lumière !

Jésus a déclaré : Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie.

Le salut c'est un festival de lumière, c'est un banquet d'amour, c'est une fête ! Vivons-nous la fête du salut ? Ou peut-être cette nouvelle vous arrive-t-elle juste comme ça ?…

Il faut certainement savoir que le Christ a payé cette fête de sa vie, de son sang, au calvaire Il est mort pour que nous vivions cette fête : quel amour ! Il est mort pour que nous connaissions la joie de vivre. Il est venu pour que nous sortions de ce qui nous anime couramment et quotidiennement. Je vous invite ce soir à venir au Christ pour qu'Il vous mette les cœurs en fête et que vous puissiez à partir de ce soir, goûter combien ce Seigneur de joie est bon !

Mais peut-être vous demandez-vous : Comment recevoir cette joie ?

Il vous faut le pardon de vos péchés, et pour obtenir ce pardon des péchés, il faut venir au Christ dans la repentance, regrettant notre vie sans Lui, notre péché qu'Il a mis sur la croix, notre péché qui L'a blessé, déchiré, crucifié. Il faut venir dans la repentance, il faut venir dans la confiance parce qu'Il nous aime. Nous pouvons Lui faire confiance, vous pouvez avoir éperdument confiance en Christ ce soir, Il ne cherche pas à nous tromper, Il est le seul qui ne cherche jamais à nous tromper. La Bible dit que l'homme est menteur et c'est vrai qu'il l'est. Le Christ est digne de notre confiance, nous pouvons aujourd'hui nous jeter dans ses bras et commencer de vivre la fête. Puis ensuite le Christ écrira notre nom dans les cieux. La Bible dit : Réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. Et la joie grandit en nous dans le service pour Dieu, la joie de recevoir de Dieu (Jean 16/24), la joie de donner parce que la Bible dit qu'il y a plus de joie à donner qu'à recevoir. Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. (Actes 20/35). Et ainsi nous grandissons dans la joie du Seigneur.

Cette génération en mal de joie a besoin du Seigneur de joie. Du Seigneur de la joie.

Savez-vous ce qu'est le ciel ? Écoutez bien ce que dit la Bible en Ésaïe 35/10 ou bien en Ésaïe 51/11: Une joie éternelle couronnera leur tête. C'est cela le ciel, le ciel c'est une joie éternelle et cette joie peut commencer de se vivre ici-bas pour se continuer éternellement dans la présence de Dieu qui est le Dieu de la joie. Vous avez faim de joie, vous avez soif de joie, vous êtes en mal de joie, venez au Christ, Il est votre joie ! Cette joie chrétienne a un nom, son nom est Christ et puis recevez ce qu'Il a pour vous ce soir, le pardon des péchés, une vie nouvelle, la vie éternelle que vous pourriez commencer de connaître dès ce soir…

Moi j'ai commencé de la vivre il y a trente ans.

Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.

Le souci du Christ est que vous ayez sa joie. L'avez-vous ? Venez donc à Lui maintenant, Il vous la donne, elle est gratuite et sortez d'ici le cœur rempli de joie !

J'aimerais vous offrir l'occasion de recevoir cette joie. Nous allons verser dans un moment de silence, de recueillement. Je vais dire une prière que vous allez reprendre silencieusement en vous, phrase après phrase. Vous approchez le Seigneur dans votre cœur avec ces mots :

Seigneur, Tu vois, ce n'est pas la joie dans ma vie, je suis jeune et je n'ai pas la joie de vivre, je suis moins jeune, Seigneur, et tu vois que mon cœur est vide de joie. Seigneur, ce soir j'ai compris que Toi, le Seigneur dans ta personne et dans ton œuvre, Tu es ma joie. Seigneur je T'ai entendu sur cette parole : Je vous ai dit ces choses afin que vous ayez en vous ma joie parfaite. Seigneur ce soir, je viens à toi pour que mon péché soit pardonné, c'est lui qui m'empêche d'être heureux sur cette terre ; Tu t'en es occupé, Tu es mort pour mes péchés, je le crois dans mon cœur, je me repens de mes péchés parce que mes péchés T'ont crucifié, Seigneur, pardon ! Mais par cette croix, Tu me donnes la joie de vivre et je la prends auprès de Toi, Tu es ma joie Seigneur.

Ou bien encore, vous êtes chrétien, vous avez perdu la joie du salut, votre cœur n'est plus en fête et vous dites :

Seigneur pardon, j'ai perdu la joie du salut, Tu vois la fête n'est plus dans mon cœur et pourtant je suis chrétien. Pardon, je veux retrouver cette joie du salut en Toi Seigneur, pardonne mon péché de chrétien par ton sang précieux et viens-moi en aide maintenant !

Seigneur, Tu as entendu toutes ces prières qui viennent de monter, exauce, nous T'en prions, entends, délivre, pardonne, sauve au nom de Jésus.

Amen !