Une Église en marche 2 La saveur

Série: Une Église en marche

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Une Église en marche (2)

La saveur

Message donné en juin 1987 au Québec (Canada)

Je demande, car j'ai coutume de le faire, qu'on m'éclaire un peu l'auditoire afin que je puisse avoir la joie de regarder vos beaux visages. Merci ! J'aime bien voir les visages auxquels je m'adresse, pour juger éventuellement des réactions, des attitudes…

Il m'est donc bien agréable de vous retrouver. Combien êtes-vous à nous avoir rejoints ce matin pour la première fois ? Vous n'étiez pas des nôtres ?… Oui c'est tout un nombre…

Nous avons parlé d'être des flambeaux de l'Évangile et ce matin, dans le cadre du thème général "Pour une Église en marche", notre sujet est le suivant :

" Nous sommes la saveur de l'Évangile. "

Pour introduire cette deuxième conférence, nous lirons d'abord un texte en Exode 30, versets 34 et 35.

L'Éternel dit à Moïse : Prends des aromates, du stacté, de l'ongle odorant, du galbanum, et de l'encens pur, en parties égales. Tu feras avec cela un parfum composé selon l'art du parfumeur ; il sera salé, pur et saint.

Plus loin, au deuxième chapitre du livre du Lévitique verset 13, c'est toujours l'Éternel qui s'adresse à Moïse : Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes ; tu ne laisseras point ton offrande manquer de sel, signe de l'alliance de ton Dieu ; sur toutes tes offrandes tu mettras du sel.

Puis, dans le Nouveau Testament, l'Évangile selon Matthieu au chapitre 5, verset 13, cette parole de Christ : Vous êtes le sel (du Québec, et bien sûr de l'Acadie aussi. Nous voudrions que tous soient concernés par ce message de Jésus-Christ.) Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes.

Enfin, dans l'Évangile selon Marc au chapitre 9, à partir du verset 49, un texte de Christ va dans le même sens que le précédent : Tout homme sera salé de feu (longtemps j'ai achoppé sur ce texte, cherchant à savoir ce qu'il enseigne). Le sel est une bonne chose ; mais si le sel devient sans saveur, avec quoi l'assaisonnerez-vous ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres.

Dans la terminologie biblique du symbole, il y a le sel comme il y a l'eau, le vent, l'huile et tant d'autres choses. Et pour savoir ce que le sel signifie dans les Saintes Écritures, il convient de passer quelques instants en revue quelques-unes des propriétés du sel, du sel de cuisine, de ce sel qu'il est convenu d'appeler dans sa formule chimique, pour autant qu'il m'en souvienne, le CLNA ; il parait qu'aujourd'hui on dit NACL, alors le moins que l'on puisse constater, c'est que plus ça change, plus c'est la même chose.

Observons ensemble quelques-unes des propriétés du sel. Du sel de cuisine pour commencer.

Le sel donne du goût, le sel ajoute de la saveur. Agrémentant nos aliments, les rendant savoureux, le sel donc rehausse le goût. En nous demandant d'être le sel de la terre, Christ, me semble-t-il, voudrait pour commencer que, nous qui nous disons chrétiens, enfants de Dieu, nés de nouveau, que nous ayons du goût, de la saveur pour Dieu notre Père.

Une première question : Lui sommes-nous savoureux ?

En d'autres termes, Dieu trouve-t-Il littéralement son régal à se trouver parmi nous dans des rassemblements comme celui de ce matin ?

Bien évidemment, nous avons appris, et nous n'avons jamais fini d'apprendre, à nous connaître nous-mêmes, mais quand nous savons un tant soit peu ce que nous sommes, comment comprendre que la Bible et Christ nous demandent d'être savoureux au goût de Dieu ? Pensons à la manière dont l'apôtre Paul, alors qu'il était apôtre, a parlé de lui en Romains chapitre 7 verset 14 : Nous savons en effet que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant, ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi. Paul avait une réelle connaissance de lui-même, de son cœur, de son état intérieur, il se connaissait. Et quand nous apprenons à nous connaître un peu comme Paul avait appris à se connaître, comment nous rendre savoureux à Dieu ?

Quant à ce que signifie le sel, j'ai longtemps réfléchi à la question, et pour finir, j'en suis arrivé à cela : dans les Saintes Écritures, le sel me semble-t-il, représente la saveur de la vérité. La saveur de la vérité, le sel. En d'autres termes, quelle est cette saveur de la vérité ? La saveur de la vérité, nous dit la Bible, c'est la sainteté, et cette sainteté chez nous est précisément savoureuse au goût de notre Dieu. En tant que sel de la terre, nous devons être savoureux à notre Dieu. La vérité bien sûr en elle-même étant Jésus-Christ, Christ s'est présenté à nous comme étant la vérité de Dieu incarnée parmi les hommes. Il a affirmé Je suis la vérité et parce que nous sommes des chrétiens et disciples du Seigneur, nous avons en nous cette saveur de Christ, cette saveur de la vérité qui plaît à notre Dieu. Il est important que nous soyons savoureux au goût de notre Dieu, afin de faire sa joie, ses délices, et ce n'est que dans la mesure où Christ réellement nous habite, nous possède étant la vérité incarnée, ce n'est que dans la mesure où le Saint Esprit qui est Lui aussi l'esprit de vérité, ce n'est que dans la mesure où ce Saint Esprit nous habite et nous possède qu'alors nous avons du goût pour notre Dieu. Il y a bien sûr aussi la Parole de Dieu. Christ a rendu à son Père un témoignage tout à fait remarquable en Jean 17/17 : Ta parole est la vérité. Mais avant de prononcer ces paroles, Jésus avait intercédé : Sanctifie-les, rend-les saints, sanctifie-les par ta vérité (la vérité qui sanctifie), ta parole est la vérité. Voilà comment on acquiert cette saveur de la vérité pour être précisément agréable à Dieu notre Père dans un premier temps. Dieu dit dans Sa parole : Soyez saint comme Je suis saint.

Et puis encore, à propos de saveur et de sel, en nous demandant d'être le sel de la terre, Christ voudrait que nous ayons du goût et de la saveur au sein de notre génération, au milieu de ces hommes et de ces femmes qui, la plupart du temps n'ont aucune idée de ce que peut représenter la vérité, de ce qu'elle est. D'où ces mots de l'apôtre aux Colossiens (Colossiens 4/6) : Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel (nous voici à nouveau en pleine cuisine !), afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. Avoir donc des paroles savoureuses à faire entendre à ceux et celles qui nous entourent quotidiennement dans quelque sphère que ce soit, en famille, au travail et jusque dans l'Église, mais pour ce qui est de Colossiens 4/6, il est surtout demandé d'être savoureux à l'endroit des hommes et des femmes qui ne connaissent pas Jésus-Christ, ceux-là même qu'il est convenu d'appeler les inconvertis. Il est important que nous leur rendions par cette saveur qui est en nous le goût de Dieu, des choses de Dieu, de Jésus-Christ. Sommes-nous de ceux et celles qui font désirer Christ autour de nous aux hommes et aux femmes avec lesquels nous avons couramment un contact quotidien ? Vous êtes le sel de la terre, rendez aux hommes le goût de Dieu, le goût de la Parole de Dieu, le goût des choses de Dieu, ce goût qui se perd de plus en plus sous le souffle glacial d'un matérialisme épouvantable.

Rendre aux hommes le goût de Dieu, voilà notre vocation : savoureux pour notre génération.

Que votre parole soit assaisonnée de sel. En d'autres termes, tenez aux hommes le langage de la vérité car Christ Lui-même est venu nous tenir ce langage. Écoutons l'apôtre Jean : La grâce est venue par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Jésus-Christ est donc venu nous tenir le langage de la vérité, à notre tour de tenir le même langage aux hommes et aux femmes autour de nous, surtout dans ce climat de mensonge, car nous vivons dans un climat idéologique ambiant absolument empoisonné par le mensonge. Le mensonge est partout, nous le respirons, il est là constamment autour de nous, à la limite, nous avons une tentation terrible de faire comme les autres. Or la Bible nous fait savoir que Dieu abhorre littéralement le mensonge, c'est-à-dire qu'Il le hait au plus haut point. Pour ce qui nous concerne, nous sommes censés vivre de cette vérité de Christ et puis aussi, nous sommes censés tenir aux hommes le langage de la vérité.

Autre propriété du sel, il donne soif. Quand nous avons mangé salé, que faisons-nous généralement ensuite ? Nous nous tenons près du robinet. Ceci m'est arrivé il y a peu de temps en Suisse : on m'avait servi une choucroute et comme j'aime beaucoup la choucroute, j'étais tombé sur ce plat à fourchette abattue. Seulement voilà, je prêchais deux heures après et une soif ardente s'était saisie de moi, de ma bouche, et ma langue collait littéralement à mon palais ; heureusement, le pasteur s'en était rapidement aperçu et il était allé immédiatement me chercher une carafe d'eau fraîche. Ce fut réellement la solution : j'avais fréquemment recours à cette eau pour décoller ma langue du palais. Le sel donne soif. En tant que sel de la terre, il nous revient de donner soif aux hommes et aux femmes habitant le Québec et où que nous soyons, en Acadie tout comme en France d'où je viens et où j'habite. Avons-nous ce ministère-là ? Vous savez, témoigner c'est beaucoup plus dans le sens biblique du terme, dans le sens de mon Larousse : témoigner, c'est faire paraître, par ses paroles et par ses actes, et je crois que la définition est tout à fait bonne, seulement nous dirions, nous, que pour le chrétien, témoigner c'est aller jusqu'à faire désirer Christ à ceux et celles qui ne l'ont pas encore reçu, leur donner soif justement de Jésus-Christ, des choses de Dieu, de la Parole de Dieu. Nous voyons en Jean 4 comment Christ avait su donner soif à une certaine femme en Samarie qu'il est convenu de nommer "la Samaritaine". Il avait su aussi donner soif de salut à un certain Zachée à Jéricho et puis aussi à un certain Simon Pierre, lequel Lui a dit en Jean 6/68 : Mais à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Il nous revient donc de donner soif aux hommes et aux femmes de notre génération, soif de Christ, soif de sa parole, soif d'une relation avec Lui, si nous sommes, nous, déjà entrés dans cette relation.

Encore une autre propriété du sel : le sel empêche la corruption. Jusqu'à l'invention du réfrigérateur, c'est-à-dire de la conservation des aliments par le froid, on usait de sel. On mettait de la viande au sel, ce que l'on fait encore, on mettait du poisson au sel, ce que l'on fait toujours. Et je suis de ceux et celles qui apprécient beaucoup tout ce qui est au sel. En France, plus que vous, nous avons le goût formé au sel. J'ai vu ici que vous avez plutôt le goût formé au sucre (ce que vous pouvez utiliser comme sucre !), évidemment, il fait plus froid dans votre pays que dans le nôtre. Je crois que Dieu a fait les choses tout à fait sagement. J'en veux pour preuve le fait que, par exemple, nous n'ayons pas du tout d'érable en France, cet arbre à sucre ! Mais le sel a donc une vertu purificatrice. Il empêche, tout au moins il retarde la corruption. En tant que sel de la terre, il nous revient non seulement de ne pas composer avec la corruption et de ne pas nous compromettre avec elle, mais aussi de la dénoncer pour faire en sorte qu'elle soit contenue, freinée.

Vous êtes le sel de la terre.

Et puis pour finir, en Marc 9, nous avons lu ce texte : Ayez du sel en vous-même et soyez en paix les uns avec les autres. Il me semble que ce texte nous a été donné par le Christ pour que nous soyons en bénédiction les uns aux autres dans nos communautés. Tout à l'heure nous parlions d'être savoureux aux hommes de notre génération, maintenant nous parlons d'être savoureux aux frères et aux sœurs qui forment nos Églises.

Ayez du sel en vous-même et soyez en paix les uns avec les autres.

Le sel a cette autre vertu qu'il est capable de faire fondre la glace, et je pense que plus que nous vous en avez l'expérience ! Quand nous entendons en Europe qu'il peut faire au Québec moins quarante, moins quarante-cinq degrés, il nous semble que vous en arrivez ici à être… complètement givrés (rire de la salle). Moi qui n'ai jamais connu une telle température, je me demande si je pourrais tenir et pourtant je viens et reviens régulièrement au Québec et vous êtes toujours là (grand éclat de rire de la salle). Le sel fait fondre la glace. Lorsque le réseau routier est paralysé par le gel et la glace, nous y déversons des tonnes de sel pour le rendre à la circulation. Ce que nous faisons de temps à autre quand il peut se faire qu'il neige ; cela arrive de temps en temps.

Pourquoi cette illustration ? Simplement parce qu'il se produit assez fréquemment que les relations ou les réseaux de communication et de communion entre les chrétiens se trouvent être gelés, et la communion devient difficile ! J'ai constaté que, toutes les fois où justement nous en sommes là autant les uns que les autres, c'est que nous ne sommes plus les uns avec les autres dans la lumière, dans la lumière de la vérité. Nous voilà parlant encore de vérité. A propos du texte de 1 Jean 1/7 : Si nous marchons dans la lumière (quelle lumière ? La lumière de la vérité si nous sommes dans la vérité les uns envers les autres, dans cette transparence que Dieu veut pour nous, les uns envers les autres). Si nous marchons dans la lumière comme Il est Lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Si nous constations ce matin qu'avec l'un ou l'autre de notre Église, nos relations en sont là, il est important de nous resituer dans cette vérité et dans cette lumière de Jésus-Christ pour que nos relations les plus dures s'en trouvent réchauffées, restaurées. Ne supportons pas en tant que chrétiens d'être en froid les uns avec les autres, en relation gelée. C'est ce qui s'était passé au début de cette Église que le Seigneur m'a accordé, dans Sa grâce, de fonder à Paris et que l'on connaît sous le nom d'Église de Nation. Au tout début de cette Église, nous étions cinq. Mais parce que ces cinq étaient issus d'horizons évangéliques différents, que de problèmes entre nous ! Nous n'avions pas reçu la même éducation, le fondement était le même bien sûr, mais pour ce qui était du reste, nous nous affrontions au niveau des formes. Nous envisagions différemment l'évangélisation, l'implantation de cette communauté et pourtant le désir de chacun était réellement d'implanter un témoignage dans ce douzième arrondissement à Paris. Et savez-vous ce qui se passait entre nous cinq ? Lorsque deux d'entre les cinq se rencontraient, que faisaient-ils ? Ils parlaient du troisième dans les termes que vous pouvez deviner. Lorsque nous étions trois, irrésistiblement nous parlions du quatrième. A quatre, là encore, il était question du cinquième. Et puis quand les cinq étaient réunis, il se produisait une sorte de mauvais miracle : plus personne n'osait parler ! N'est-ce pas ainsi que les choses se passent couramment ? Le Seigneur nous avait dit : " Vous vous plaignez dans la prière que rien ne se passe, mais le réel obstacle, c'est vous, entre vous cinq. Mettez de l'ordre entre vous. Qu'autour de vous, on réagisse comme vous l'avez vu, c'est tout à fait normal, ces gens-là ne Me connaissent pas, mais vous, vous Me connaissez, vous êtes censés vous aimer les uns les autres ! Ne pas vous juger, ne pas vous critiquer les uns les autres, ne pas médire des uns des autres."

Que cette expérience avait été utile et bénéfique ! En effet, c'est à partir de là que nous avons commencé de connaître ce réveil qui a débouché sur une dizaine d'Églises depuis vingt ans maintenant, soit une nouvelle Église venant au monde tous les deux ans environ… Le Seigneur ayant voulu que nous mettions de l'ordre entre nous, qu'avons-nous fait ? Comme Jonathan et David avaient placé le Seigneur l'Éternel entre eux, nous avions mis le Seigneur Jésus-Christ entre nous pour nous rencontrer en Lui. Et puis quelle autre décision avions-nous prise ? La décision de ne plus nous juger ni nous critiquer les uns les autres, avec en plus, la décision de nous porter à Dieu dans la prière, tous les jours, de prier tous les jours les uns pour les autres. Depuis ce jour-là, nous avions complètement changé et cette même semaine au cours de laquelle le Seigneur nous avait parlé de cette manière-là, nous avions mis nos affaires en ordre. Une première personne s'est convertie, suivie d'une autre la semaine d'après, puis encore une autre et nous avions ainsi avancé au rythme d'une nouvelle personne ajoutée à notre petit groupe chaque semaine. Au bout d'une année, nous étions cinquante, deux ans plus tard, nous étions cent, au bout de trois ans, voici que nous étions cent cinquante et c'était parti très fort ! Mais tout était venu de là ! Savez-vous que très souvent, à cause d'une relation tout à fait bloquée, gelée, parce qu'en froid avec un tel ou une telle, nous représentons un réel obstacle à une action de Dieu ? Ne supportons pas, ne souffrons pas qu'il y existe des difficultés entre nous, dans notre Église ou notre communauté. D'où ce texte que Christ nous adresse avec tant d'affection ce matin : Ayez du sel en vous-même et (pourquoi cette injonction immédiatement après ?) soyez en paix les uns avec les autres. Ce sel qui procure la paix. Ayez du sel et soyez en paix les uns avec les autres ! Le sel de la paix. Ne l'oublions pas, nous sommes le sel de la terre, vous êtes le sel du Québec, il vous revient d'être savoureux pour Dieu, pour les Québécois ensuite, comme il me revient d'être savoureux pour les Français en particulier puisque j'habite la France, mais aussi dans les régions que je visite. J'ai aussi très peur que souvent nos Églises soient des Églises salières. Comprenez-vous cela ? Oui, des Églises salières ! Le sel tellement "confortable" dans la salière de nos Églises qu'il ne veut pas en sortir. Avez-vous remarqué cela ? Vous savez, mesdames, dans vos cuisines, et surtout dans vos salières, le sel n'est pas fait pour demeurer éternellement. Dans nos salières, le sel de nos cuisines n'est qu'en transit. Il attend de passer justement du buffet sur les aliments. Mais il se fait très souvent que le sel reste dans nos salières longtemps et quand le sel reste longtemps dans nos salières, que lui arrive-t-il ? Il prend l'humidité et se met en blocs. Ici vous avez beaucoup d'humidité, je l'ai vu ces derniers temps (rires) ! et ceci devrait être une illustration que vous comprenez. Par la suite, quand on a besoin du sel, il ne veut plus sortir, il reste dans la salière parce qu'il s'est aggloméré. Voilà pourquoi je disais tout à l'heure que j'ai peur que nos Églises soient des Églises salières. Vous savez, pour nous en tenir au cadre de ce symbole du sel en tant que chrétiens, il nous revient d'aller vers les autres pour qu'ils puissent goûter combien le Seigneur est bon et si nous restons seulement dans nos Églises, nos salières d'Église, alors ceux qui sont autour de nous n'auront pas cette occasion de goûter à cette saveur de Christ. Qu'on était bien dans cette belle salière de l'Église de Jérusalem : trois mille âmes pour commencer, cinq mille un peu plus tard, cinq mille hommes sans compter les femmes et les enfants, mais que de monde ! Et puis on était tellement bien à Jérusalem, semble-t-il, que l'on avait oublié le commandement du Seigneur d'aller plus loin ! Où ? En Judée, en Samarie, jusqu'aux extrémités de la terre… Alors le Seigneur dut envoyer sur cette belle salière de Jérusalem un formidable pavé. Cette pierre taillée en cube avec laquelle nous construisons des voies, des routes (je ne sais pas si vous faites ceci également, j'en ai aperçu à Montréal), ou pour me faire mieux comprendre, un formidable rocher, celui de la persécution pour briser cette belle salière, de sorte que cette salière avait laissé échapper tout son sel vers la Samarie, la Judée, à Antioche et plus loin. N'attendons pas une telle épreuve pour que le sel sorte de nos salières, nous avons vocation d'être le sel de la terre.

Ne l'oublions pas, nous sommes le sel de la terre. Je veux espérer, au terme de cet exposé, que le message n'a pas été trop… salé, mais qu'au contraire nous aurons été les uns et les autres encouragés à devenir et à garder ce sel. Si nous avions perdu notre sel, revenons au Seigneur qui est la vérité dans Sa personne, revenons au Saint Esprit. Seigneur, remplis-moi du Saint Esprit. Il est l'esprit de vérité. Reprenons une lecture et aussi une étude régulières de la Parole de Dieu, parce que la Parole de Dieu est Parole de vérité.

Vous êtes le sel de la terre.

Dieu bénisse Sa parole pour chacun de nous.

Amen.

Une Église en marche (3) Investir

(Message donné en juin 1987 - Québec Canada)

Nous avons parlé de l'Évangile et insisté sur l'importance d'être, en tant que chrétiens, des flambeaux de l'Évangile. Nous avons parlé de la saveur de l'Évangile, et nous allons parler d'investir pour l'Évangile et pour l'avancement de l'Évangile. Dans ce sens, nous lirons un texte du deuxième livre des Rois, chapitre 4 verset 8 :

Un jour Élisée passait par Sunem. Il y avait là une femme de distinction qui le pressa d'accepter à manger. Et toutes les fois qu'il passait, il se rendait chez elle pour manger.

Elle dit à son mari : " Voici, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons une petite chambre haute avec des murs, et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu'il s'y retire quand il viendra chez nous. "

Élisée, étant revenu à Sunem, se retira dans la chambre haute et y coucha. Il dit à Guéhazi, son serviteur : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela et elle se présenta devant lui. Et Élisée dit à Guéhazi : Dis-lui : Voici, tu nous as montré tout cet empressement, que peut-on faire pour toi ? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l'armée ? Elle répondit : J'habite au milieu de mon peuple.

Et il dit : Que faire pour elle ? Guéhazi répondit : Mais elle n'a point de fils, et son mari est vieux. Et il dit : Appelle-la. Guéhazi l'appela et elle se présenta à la porte. Élisée lui dit : A cette même époque, l'année prochaine, tu embrasseras un fils. Et elle dit : Non ! Mon Seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante !

Cette femme devint enceinte, et elle enfanta un fils à la même époque, l'année suivante, comme Élisée le lui avait dit.

Nous lisons un autre texte au livre des Actes des Apôtres au chapitre 6, du verset premier jusqu'au verset 4 :

En ce temps-là, le nombre des disciples augmentant, les Hellénistes murmurèrent contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution qui se faisait chaque jour.

Les douze convoquèrent la multitude des disciples, et dirent : Il n'est pas convenable que nous laissions la parole de Dieu pour servir aux tables. C'est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l'on rende un bon témoignage, qui soient pleins d'Esprit Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. Et nous nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole.

Et puis un troisième texte que je citerai de mémoire en Colossiens 3/23 :

Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes.

Avec la Sunamite et son mari, nous sommes en présence d'un couple de foi, qui ne s'était pas contenté d'avoir la foi mais la traduisait de manière concrète et de façon vivante. Ayant discerné les besoins d'un homme de Dieu, en l'occurrence Élisée, ils le reçurent dans un premier temps à leur table, manifestant ainsi leur foi dans l'Éternel.

Jacques nous enseigne en Jacques 2/ 17 et 2/26 : La foi sans les œuvres est morte. Et puis encore en Jacques 2/20 : La foi sans les œuvres est inutile. Alors une question pour commencer. Nous avons la foi et si je vous demandais : " Combien êtes-vous ici à posséder la foi ? ", je crois que toutes les mains se lèveraient ! Nous avons tous la foi, cette foi qui nous a sauvés, cette foi en Christ qui se nourrit de la Parole de Dieu et grandit chaque jour. Cette foi qui fixe Christ. Nous avons tous la foi ! Mais une autre question : y a-t-il des œuvres qui s'attachent à notre foi et quelles sont-elles ? Nous avons tellement mis l'accent sur le salut par la seule foi que nous en oublions très souvent les œuvres qui doivent s'attacher à notre foi. Or, une fois sauvés, il y a des œuvres dans lesquelles il importe que nous entrions pour glorifier notre Dieu, pas n'importe lesquelles, selon Éphésiens 2/10, mais des œuvres préparées d'avance par Dieu pour chacun d'entre nous, afin que vous entriez dans ces œuvres et que vous les réalisiez dans la force qu'Il donne. Êtes-vous précisément, vous situez-vous dans ces œuvres préparées d'avance, y a-t-il des œuvres s'attachant à votre foi ? Il est tellement important de poser la question ! Moi qui cours le monde comme vous le savez, j'ai déjà pratiquement fait le tour de la terre depuis le premier janvier, à commencer par mon pays la France. Au passage, je suis très heureux de saluer parmi nous un français ainsi que son épouse. Il y en a peut-être d'autres ? Levez la main pour voir… Oh je ne le croyais pas !… Je ne pensais pas que nous étions si nombreux au Québec ! Pour ce qui me concerne, je m'y trouve très provisoirement, j'y reviendrai, Dieu voulant, fin août, avec mon épouse cette fois, pour un mois et douze campagnes à tenir. (Pensez-y un peu partout dans la province...) Mais c'est en France évidemment que je passe le plus clair de mon temps pour environ trente ou trente-cinq campagnes par an, quatre par mois en général. C'est la France que je visite une vingtaine de fois, puis la Suisse, la Belgique, l'Afrique, les Antilles etc.

Très souvent, je suis en présence de chrétiens en crise simplement parce qu'il n'y a pas d'œuvre traduisant leur foi. C'est peut-être votre cas, et parce que justement vous n'êtes pas entrés dans ces œuvres que Dieu a préparées d'avance pour vous, vous êtes en crise, et il est tout à fait normal que vous connaissiez ce genre de crise. Alors quand nous n'entrons pas dans ces œuvres préparées d'avance, la plupart du temps, ces œuvres que nous ne faisons pas, d'autres essaient de les accomplir à notre place et ceci les charge davantage. Qu'est-ce que je constate très souvent ? Étant évangéliste interdénominationnel, je passe d'une assemblée à l'autre et j'ai un contact avec les pasteurs de toutes sortes de dénominations : je constate que la plupart sont plus que chargés. Ils croulent littéralement sous le travail alors qu'il y a tant et tant de choses que d'autres pourraient traiter pour nous afin de nous décharger et que nous nous consacrions comme serviteurs de Dieu à l'essentiel de notre ministère. Quand je pense qu'un pasteur m'a dit : " Je suis obligé de mettre de l'ordre dans la salle de réunion avant les réunions de la semaine ou du dimanche matin ", j'en ai les bras qui tombent !

Il y a tant et tant d'œuvres que nous pouvons accomplir pour glorifier le Seigneur. Il y a-t-il des œuvres qui s'attachent à notre foi ? Il ne s'agit pas simplement d'œuvres comme celles que je viens d'évoquer, mais d'autres encore. Nous pourrions établir une liste de tous les services nécessaires dans une Église : pour ce qui me concerne, j'avais noté ce genre de choses, et j'avais trouvé plusieurs dizaines de services possibles, voulant ainsi partager ma responsabilité avec d'autres et travailler en équipe. Je trouve qu'il y a beaucoup trop de chômage dans l'Église. Vous ne trouvez pas ?

Je m'adresse à ceux qui, trop souvent, n'apparaissent que le dimanche : il faut dire aussi que pour beaucoup, il n'est pas possible de venir à l'Église en dehors du dimanche, ce qui peut se comprendre : il y a des empêchements qui peuvent être majeurs. Mais si l'on regardait de près, je considère que ceux qui se rendent seulement le dimanche au culte viennent simplement, comme on dit en France, "pointer". Pointer pour montrer qu'ils sont toujours là, qu'ils n'ont pas abandonné l'Église, mais au cours de la semaine, ils nous donnent l'impression d'avoir déjà été enlevés ! Où sont-ils passés ? Alors qu'il y a tant et plus à faire dans nos communautés, dans nos Églises !

Que se passe-t-il généralement dans nos Églises ? Brièvement dit, un noyau autour du pasteur porte l'ensemble des fardeaux, des responsabilités, des services. Un noyau. Autour de ce noyau gravite un certain nombre de chrétiens que personnellement j'ai coutume d'appeler les chrétiens "satellites" ! Ils tournent autour : n'est-ce pas s'intégrer au noyau ? Et quand cela tourne trop vite, quand le noyau tourne trop vite, alors ces chrétiens satellites disparaissent petit à petit tout autour, ils disparaissent je ne sais où. Mais qu'il est dommage d'être chrétien satellite quand nous pourrions être chrétien engagé dans l'œuvre du Seigneur, venant partager avec les autres toutes ces responsabilités au niveau de tâches très humbles qui surchargent nos responsables, nos pasteurs, nos anciens, nos diacres. Je veux croire que nous allons saisir que nous avons certainement un service précis à accomplir dans notre Église pour la gloire de Dieu.

Et puis ensuite, ce couple, que nous enseigne-t-il ? Après s'être orientés vers l'hospitalité, vers cet accueil, ce ministère d'accueil du prophète Élisée, tous deux avaient décidé ensemble d'aller plus loin, d'investir davantage pour l'œuvre de Dieu. (Il importe que nous apprenions à investir toujours plus dans l'œuvre du Seigneur et pour l'Évangile.) Ils décidèrent d'investir davantage, alors ils entreprirent de construire une chambre haute, d'y placer un lit, une table, un siège, un chandelier pour que le prophète puisse s'y retirer toutes les fois où il passait à Sunem. De sorte qu'ils travaillaient de mieux en mieux à l'œuvre du Seigneur. Admettons que nous ayons un service dans notre Église, avons-nous pensé à nous investir nous-même davantage dans ce service, afin que ce service ne devienne une sorte de routine au point d'en être peut-être lassé. Essayons de voir comment investir, et nous investir nous-mêmes davantage, au plan de notre temps, de nos moyens, de notre force, de nos biens. L'apôtre Paul écrivit aux Corinthiens en 1 Corinthiens 15/58 : Travaillez de mieux en mieux (est-ce notre cas ?) à l'œuvre du Seigneur. Il n'a pas écrit ces choses à des pasteurs, des anciens, des responsables, non ! Il a écrit cela à l'Église de Corinthe, à des fidèles, à des disciples, à des chrétiens, à des membres de cette Église. Travaillez de mieux en mieux à l'œuvre du Seigneur. Investissez-vous davantage dans cette œuvre et faites ce travail de tout votre cœur.

Voilà pourquoi j'ai cru devoir vous lire ces textes d'Actes 6 parce que ces textes nous font part de la première crise que l'Église de Jérusalem connut après avoir pris un départ foudroyant.

Crise dans l'Église de Jérusalem. Les Hellénistes murmurèrent contre les Hébreux, pourquoi ? Parce que leurs veuves étaient négligées aux tables. Pour que nous comprenions la situation (ceci n'est pas écrit), à la salle à manger de cette Église (je ne sais pas qui devait servir), lorsqu'une veuve des Hébreux passait, elle avait droit à deux louches et quand une veuve des Hellénistes passait, il n'était versé qu'une louche seulement. Alors on faisait des distinctions dans la salle à manger de la première Église et ceci avait conduit cette Église à une crise très sérieuse qui divisait l'élément helléniste, grec donc, de l'élément hébreu. Alors pour régler ce problème, on était allé voir les apôtres : voilà ce qui se passe. Les apôtres qui étaient des hommes spirituels avaient discerné là, à l'origine de cette crise, un problème spirituel. A l'origine de nos crises de quelque nature qu'elles soient, et je dis même en tant qu'évangéliste, à l'origine de toutes nos crises dans le monde, il y a toujours un problème spirituel. Aussi, ayant identifié ce problème spirituel, ces apôtres avaient, en hommes sages, observé cette précaution de ne prendre parti ni pour les uns, ni pour les autres face à cette crise. Attitude très sage. Et ensuite de dire : " Si vous voulez que cette crise se règle, choisissez parmi vous des hommes, pas n'importe lesquels, des hommes desquels on rende un bon témoignage, pleins du Saint Esprit, pleins de sagesse (c'est écrit, cela), pleins de foi. Pourquoi ? Pour tenir une louche en main. Est-ce que j'invente quelque chose ? Pour tenir un instrument de cuisine en main ! Voilà de quoi, mesdames, dans vos cuisines, vous encourager à travailler et à servir le Seigneur de cette manière-là : il vous faut être remplies du Saint Esprit, remplies de sagesse, remplies de foi, rendant un bon témoignage en tous cas ! Jusqu'aux tâches les plus humbles de l'Église, il faut être, comme nous l'avons vu, rempli du Saint Esprit et rempli de sagesse pour servir aux tables. Vous n'en croyez pas vos oreilles, vous venez de l'entendre, reprenez ces textes.

J'aimerais vous raconter ce qui m'est arrivé à Nation alors que je fondais l'Église et que l'œuvre se déployait de façon rapide et considérable au point de dépasser tout ce que nous pouvions espérer. Moi aussi j'ai dû aligner les chaises en rang d'oignons avant les réunions. J'ai dû aussi faire très souvent le ménage dans notre salle de réunion. J'ai dû en faire tant et plus, et puis un jour, n'en pouvant plus parce que très chargé, j'avais demandé des volontaires pour l'entretien de nos locaux de culte avec ces mots : " Vous trouverez à la sortie une feuille de papier sur laquelle vous pourriez inscrire votre nom et nous pourrions avec ces noms organiser un tour de rôle. " Aucun nom ! Aucun nom, mes amis ! La feuille étant restée vierge, j'en avais éprouvé un certain dépit et puis en réfléchissant à toutes ces questions matérielles de notre Église, ce texte d'Actes 6 m'était venu à l'esprit et le dimanche suivant, j'avais prêché sur Actes 6 et la nomination des diacres. Et j'ai dit très gentiment à mon Église : " Personne n'a osé mettre son nom, le mien y est toujours et tout seul. Alors, à la lumière d'Actes 6, il me semble que nous ayons manifestement fait la preuve que nous ne sommes pas remplis du Saint Esprit, que nous ne sommes pas remplis de foi, que nous ne rendons pas un bon témoignage et que nous manquons de sagesse. Parce que dans l'Église primitive, pour tenir un balai en main, faire le ménage, prendre une louche et servir aux tables, il fallait être rempli du Saint Esprit, rempli de sagesse et de foi et rendre un bon témoignage : cela prouve que nous n'en sommes manifestement pas là et tant pis pour nous ! " Mais alors, après le culte, plus aucune place sur cette feuille blanche ! Les noms débordaient de partout ! Tout à coup, tous étaient remplis du Saint Esprit !

Nous pensons très souvent que pour servir le Seigneur, il faut témoigner, prêcher, enseigner : non ! Le Seigneur voudrait que nous commencions à Le servir dans de petits services très humbles qui Lui sont agréables et s'Il nous trouve fidèles dans ce genre de service, alors Il nous en confiera d'autres, c'est comme cela que le Seigneur procède.

Revenons à cette Sunamite convoquée par Élisée désireux de la récompenser : Tu as montré à notre égard tant d'empressement que nous voudrions faire quelque chose pour toi. Faut-il que nous parlions au chef de l'armée, au roi ? As-tu besoin que nous intervenions au plus haut niveau pour toi ? Et cette Sunamite de lui répondre : Mais non ! Mais pas du tout ! J'habite au milieu de mon peuple, je n'ai besoin de rien et si j'ai fait cela pour toi, Élisée, c'est pour Dieu que je l'ai fait, et je ne veux rien recevoir en retour…

Oh mais quelle foi ! Je dirai que c'est là la qualité d'une foi d'un grand prix, d'un grand parfum devant Dieu. Le désintéressement de la foi. Elle a voulu œuvrer pour Dieu sans rien espérer en retour. Quelle leçon de la part de cette femme ! Car bien souvent, tout chrétien que nous soyons, c'est toujours "donnant, donnant" (c'est vrai, n'est-ce-pas ?) et très souvent aussi, nous pensons que notre foi nous a été donnée pour que nous nous servions de Dieu à des fins personnelles, à nos fins, comme il nous plaît. Mais la foi ne nous a jamais été donnée pour que nous nous servions de Dieu comme il nous plaît ! La foi nous a été donnée afin que nous servions Dieu ; non pas pour que nous nous servions de Lui, mais pour que nous Le servions. Elle nous a été accordée pour que nous accomplissions sa volonté et rendre gloire à Dieu. Notre foi rend-t-elle gloire à Dieu ? Notre foi nous a-t-elle donné d'investir et de nous investir pour Dieu ? Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes. Et l'apôtre de préciser : sachant que vous recevrez du Seigneur l'héritage pour récompense. En effet, la Bible affirme en Hébreux 6/10 : Dieu n'est pas injuste pour oublier votre travail et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints. La récompense, Dieu la donnera en son temps, et Dieu n'oubliera pas de nous récompenser parce que Dieu récompense. Seulement, n'ayons pas la récompense pour point de mire mais servons Christ le Seigneur, Lui rendant gloire pour que son œuvre avance et que sa gloire éclate, non seulement au Québec mais encore ailleurs.

Servez Christ le Seigneur ! Investissez-vous entièrement dans son œuvre afin que l'Évangile avance dans votre pays et qu'Il avance aussi dans le mien.

Alors il y a-t-il des œuvres qui s'attachent à notre foi ? A partir de maintenant n'allons-nous pas réfléchir aux œuvres qui devraient être les nôtres devant Dieu ? Afin que nous puissions les accomplir dans la force qu'Il donne, dans l'obéissance et dans un parfait désintéressement, dans une foi de qualité, qui Lui est d'une agréable odeur.

Que Dieu soit béni pour sa parole et l'exemple de cette Sunamite !

Que Dieu vous bénisse.

Amen !