Trésors nouveaux dans un livre ancien 2 B

Série: Trésors nouveaux dans un livre ancien

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Trésors nouveaux dans un livre ancien

L'Église (2)

Étude donnée à Bruxelles (Belgique)

Le 23 septembre 1981

Nous poursuivons sur les titres, les attributs de l'Église. En réalité nous allons uniquement considérer, ce titre, cet attribut qui est donné à l'Église en tant que pied de vigne.

L'enseignement du cep et des sarments est tellement riche que nous ne pourrons pas aller plus loin.

Jean 15 versets 1 à 11 :

Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruits.

Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerais en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.

Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire.

Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.

Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé.

Si vous portez beaucoup de fruits, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.

Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.

Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.

Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.

Cette parabole est tellement riche que nous ne saurions pas, par quel bout la prendre, la commencer.

Dans quel but a-t-elle été enseignée à la lumière du verset 11 ?

Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite.

Cette parabole du cep et des sarments a donc été dispensée, enseignée par le Christ pour que nous ayons en nous, sa joie parfaite et j'espère que c'est ce qui résultera de cette étude tout à l'heure, que nous connaîtrons réellement une joie encore plus grande que celle que nous éprouvons quotidiennement parce que nous aurons avancé dans la connaissance des Saintes Écritures, dans la connaissance du Seigneur.

Cette parabole a donc pour but, la joie des enfants de Dieu. Nous pourrions dire qu'au fond, la vigne, le fruit de la vigne dans les Saintes Écritures, est un symbole de joie puisque, généralement, l'aboutissement du travail de la vigne est le vin, le vin qui réjouit le cœur de l'homme et qui est, dans les Saintes Écritures, une image de la joie, nous trouvons cela au Psaume 104 verset 15 : Le vin qui réjouit le cœur de l'homme, il fait plus que l'huile resplendir son visage. Puisse le vin nouveau de la joie de Dieu, nous inonder ce soir à l'étude du pied de vigne, de cette magnifique parabole. Quelle magnifique parabole, elle enseigne en réalité énormément de choses.

Nous allons étudier ce qu'est, aux yeux de Dieu un véritable chrétien. Nous allons aussi étudier ce qu'est, aux yeux de Dieu toujours, la véritable Église, le véritable œcuménisme.

Dans cette parabole, trois personnes interviennent : Tout d'abord le vigneron, le cep, le divin Cep, le Christ et le sarment. Nous n'allons pas essayer de spéculer sur ce que signifie, ce qu'est le vigneron ici, ce qu'est le cep et ce que sont les sarments, le Christ nous le faisant savoir. Il dit : Je suis le vrai cep et mon Père est le vigneron. C'est clair, le vigneron c'est le Père Céleste, le vrai cep c'est le Christ et au verset 5 : Je suis le cep, vous êtes les sarments et les sarments, ce sont nous. Vigneron, Cep et sarments sont donc des personnes différentes.

Dans cette parabole, il est un terme qui revient plusieurs fois, vous l'avez peut-être remarqué, c'est le verbe " demeurez ". Ce terme " demeurez " lie ensemble le vigneron, le cep et le sarment, il boucle la gerbe. Au verset 10, il est écrit : Je demeure dans l'amour de mon Père, Il est donc lié à son Père. Le sarment, ceci est dit à plusieurs reprises doit demeurer, fixé, attaché au cep. Ce terme qui revient 11 fois uni donc, de manière très forte, ces trois personnes figurées dans ces textes, par le vigneron, le cep et les sarments.

Il serait bon que nous considérions quelques instants le sens du terme " demeurer ".

Demeurer signifie selon le dictionnaire : c'est fixer sa demeure ou se fixer sur quelque chose ou sur quelqu'un, c'est élire domicile quelque part, c'est habiter.

Il y a donc dans le sens du terme " demeurer " une idée de racines profondes qui sont plongées là où nous nous fixons, où nous demeurons, où nous élisons domicile. En effet, le Christ, Lui, sort des mains du Vigneron et le sarment est issu du Cep, du divin Cep.

Commençons par parler du Vigneron.

Le Vigneron, tout commence avec lui, il est avant toute chose. C'est le Père d'éternité, le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, donc tout commence avec Lui et Lui est au-dessus de tout, et notamment au dessus du Cep et des sarments qu'Il regarde d'ailleurs, d'en haut. Le Vigneron regarde son pied de vigne d'en haut, tout sort de Ses mains. C'est Lui qui plante le Cep, le divin Cep. Donc ce Cep, Jésus a dit : Je suis le vrai cep par opposition au faux ceps qui peuvent exister ici et là, des hommes qui se sont présentés au monde comme étant le sauveur du monde. Quels hommes ? Il y en a eu énormément et aujourd'hui à l'heure qu'il est, il y a encore des faux ceps. Jésus a affirmé : Je suis le vrai cep. Pourquoi ? Parce que dans notre texte Il précise qu'Il vient d'en haut. Il est le divin cep, il a dit aux Juifs : Vous, vous êtes d'en bas, moi je suis d'en haut. Il sort des mains de Dieu et Il a été planté des mains de Dieu, dans une terre préparée. Vous savez que l'on ne plante pas la vigne n'importe où ! Il faut choisir la place la plus adéquate, la plus favorable au pied de vigne, à la croissance de la vigne. Pendant des siècles, une terre a été préparée, quelle terre ? Israël, qui a reçu la révélation du Dieu unique, essentiellement par Moïse, mais déjà bien avant Moïse, Israël par Abraham avait reçu aussi la révélation du Dieu unique, du Dieu immense à l'origine de tout. Puis ensuite, grâce aux prophètes et au fil des siècles par la révélation cette terre a été préparée jusqu'au moment, le temps venu, où le Cep a été planté par le divin Vigneron dans cette terre de la Palestine et ce divin Cep, ce vrai Cep par opposition aux faux ceps, aux mercenaires dont parle Jésus en Jean 10 qui pourraient être considérer comme des faux ceps, des faux bergers. Ce vrai Cep a été planté en vue de produire une nouvelle génération d'hommes, de femmes, une nouvelle vigne, de par le monde entier. Tout vient du divin Vigneron.

Nous passons à présent au cep. Le cep lui, donne naissance aux sarments. C'est un peu comme dans le chandelier, la tige centrale et les sarments eux, partent un peu dans toutes les directions. Le sarment lui, est issu du cep, il procède du cep. En dehors du cep, il ne peut pas exister.

Comme le chrétien sort du Christ, il est issu du Christ, le nom de chrétien est issu du Christ, chrétien signifie " petit Christ ". En effet, le sarment au fond c'est un petit cep. Ce sarment attaché au cep est l'image de notre union profonde avec Christ et cette union n'est pas une union artificielle, c'est une union organique. Pourquoi organique ? Parce que cette sève du cep passe dans le sarment, non seulement lui donne naissance mais l'inonde de sa vie, le tonifie, le vivifie. La Bible reprenant cette image, dit par ailleurs en Romains 6/5 : Nous sommes devenus une même plante avec Christ. Une union organique, une même plante. La vie du Christ coule en nous constamment, pas simplement de temps à autre mais constamment. Cette sève du Christ, du divin Cep, nous inonde, nous renouvelle, nous rafraîchie, nous sommes donc de manière organique, liés au Christ.

Ce phénomène échappe au regard, comme il échappe au regard quand on observe un pied de vigne. Il s'effectue silencieusement mais il s'effectue vraiment. C'est une vie intense et riche qui passe du cep dans le sarment et cette circulation est permanente, il faut qu'elle soit permanente pour la vie, la survie du sarment. Le sarment ne vit pas de réserves accumulées venant du cep, pour les temps difficiles, non ! il est constamment renouvelé, par une sève toute fraîche et abondante.

Nous aussi, il nous faut, sur la base de cette image, être constamment renouvelés, attachés, vivifiés, inondés, par sève du Cep qui est l'image du Saint Esprit. Le Saint Esprit est comme passé sous silence dans cette parabole, mais Il y est présent, Il y est abondamment présent, Il est la sève. La sève ne se voit pas, le cep se voit, les sarments se voient mais la sève ne se voit pas. Le Saint Esprit a toujours eu, depuis le commencement un ministère assez effacé, caché même mais combien puissant ! Sans la sève, il n'y a rien ici qui vaille, ou qui tienne. Jésus en parlant du Saint Esprit en Jean chapitre 16 : Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'esprit de vérité, qui vient du Père, Il rendra témoignage de moi. Par cela Jésus dit que le Saint Esprit prendra des choses qui appartiennent au Christ pour nous les communiquer. Jésus précise que le Saint Esprit ne parlera pas de Lui-même mais qu'Il dira ce qu'Il aura entendu. Qu'Il rapportera ce qu'Il aura reçu. C'est un peu son ministère.

Je reste sur cette précision du Christ à propos du Saint Esprit, il ne parlera pas de lui-même. Nous avons aujourd'hui dans le monde, toutes sortes de mouvements qui ne cessent de parler du Saint Esprit constamment, constamment. Dans cette parabole, le Saint Esprit est là, présent, mais de manière effacée mais combien présente, et Jésus affirme que le Saint Esprit ne parlera pas de lui-même et ceux qui ne cessent de parler du Saint Esprit, encore qu'il faille l'enseigner en tant que troisième personne de la Trinité, je dis, attention ! vous parlez trop de celui qui ne parle pas de lui-même. Alors Attention ! Ceci est une courte allusion à tous ces mouvements qui ne cessent de parler du Saint Esprit de manière trop exagérée au point que l'on ne voit plus que par le Saint Esprit et que même la parole n'est plus en accord avec lui. Beaucoup par exemple m'ont dit : " Moi il y a une chose qui compte c'est le Saint Esprit, le reste cela ne tient pas pour moi. " Mais le Saint Esprit et la Parole sont toujours d'accord et la Parole est mentionné par Christ au verset 3 : Déjà vous êtes pur, à cause de la parole que je vous ai annoncé. Tandis que le Saint Esprit ne l'est pas, il est là, présent de manière très cachée mais combien agissant.

Il en est de même de notre union au Christ, elle échappe au regard de ceux qui nous entoure, au bureau, à l'atelier, en famille, mais il n'empêche que la vie de Christ coule en nous et nous avons, comme le sarment, besoin d'une sève constamment renouvelée, nous avons besoin de recevoir grâce sur grâce de cette plénitude de vie en Christ. Voilà pourquoi l'apôtre Pierre, dans sa deuxième lettre au chapitre 1 et au verset 4 nous affirme : …lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine. Nous sommes participants de la nature divine, la vie du divin Cep, par le Saint Esprit, se projette dans le sarment. Un chrétien est donc quelqu'un qui a reçu en lui la nature divine. C'est merveilleux, c'est extraordinaire ! C'est ce qui nous distingue des non chrétiens. Nous avons reçu la nature même de Dieu, comme un enfant par exemple, est la chair et le sang de ses parents, nous aussi, nous sommes, je ne dirai pas la chair et le sang de notre Père céleste et du Seigneur Jésus-Christ, mais au plan spirituel, oui ! La vie divine passe en nous, nous avons reçu la nature divine. Comme un enfant peut porter un air de ses parents qui l'ont engendré. Comme un enfant porte en lui un air de ses parents, le chrétien, lui, porte aussi un air et les traits de Celui qui les a engendré. Il est véritablement enfant de Dieu. Nous avons été rendus participants de la nature de Christ, la nature de Christ est en nous. Il y a donc en nous un dépôt formidable, un dépôt unique et quand on vous pose la question : qu'est-ce qu'il y a de différence entre un chrétien et un non chrétien ? Parlez donc de cette nature divine qui coule en nous et qui fait toute la différence. Le non chrétien n'a rien reçu de cela. Étant de la nature de Dieu, nous appartenons à la famille de Dieu, comme le sarment appartient au cep et lié à lui.

Il est parlé d'émondage en ces termes, au chapitre 15 toujours, à la fin du verset 2 : Tout sarment qui porte du fruit, mon Père l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit.

Il est question de taille, d'émondage des sarments, le cep n'est pas taillé, il n'a pas besoin de l'être puisque Cep, Il est le vrai Cep, le divin Cep, ce sont les sarments qui le sont. Pourquoi doivent-ils être taillés, émondés ? Au moins pour quatre raisons.

Tout d'abord pour éviter une déperdition de sève, on taille la vigne pour éviter une déperdition de vie.

Deuxièmement, pour attacher plus solidement, le sarment au cep.

En effet, quand le sarment n'est pas taillé, il part dans toutes les directions, il va même très loin, il donne un abondant feuillage et il risque par cet abondant feuillage de ne donner que quelques minuscules fruits, que quelques rares fruits et on sait ce qu'il en est advenu du figuier au magnifique feuillage mais qui n'avait pas de fruit et que Jésus a du maudire et sécher. Alors pour ne pas que le sarment ne parte dans n'importe quelle direction et pour qu'il reste tout près du cep et attaché au cep de manière à ce qu'il puisse recevoir une sève plus abondante dans le but de porter du fruit, il est taillé.

Troisièmement, pour porter un fruit plus abondant

Quatrièmement parce que Dieu veut que sa vigne soit belle. Il a soin de sa vigne.

Nous allons en faire le détail maintenant et nous pourrions donner pour titre à ce deuxième chapitre : Chassez les gaspis ! les gaspillages.

Vous comprenez que pour le sarment, être taillé ne va pas sans souffrance, et si le sarment pouvait parler, il dirait peut-être au vigneron " mais pourquoi me coupes-tu comme cela, pourquoi me saignes-tu, pourquoi me tailles-tu, pourquoi m'émondes-tu ? je ne te comprends pas. " Comme nous chrétien qui, souvent lorsque l'épreuve est là, nous sommes à nous demander : Mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Nous venons de le dire, nous ne comprenons pas souvent pourquoi le Seigneur permet certaines choses, Il nous aime, nous savons qu'il veut le meilleur pour nous, et il nous arrive des choses qui nous font tellement souffrir qu'on peut s'en prendre à Dieu comme le sarment peut s'en prendre au vigneron, alors pourquoi ?

Nous ne comprenons pas tout, mais la Bible enseigne que la discipline, l'épreuve, la souffrance sont permises de Dieu, sont voulues de Dieu pour nous attacher plus fortement à Christ.

On ne comprend souvent pas pourquoi le Seigneur nous éprouve. Spurgeon a écrit : " Dieu tire ses plus grands hommes, ses plus grands serviteurs, ses plus grandes servantes, Il les tire du sein des plus grandes fournaises, Il les tire du sein des plus grandes souffrances. " La souffrance fait parti du programme chrétien et quand nous savons qu'elle est là pour qu'un fruit plus abondant soit porté et qu'elle n'est pas une manifestation d'un cœur dur, celui de notre Père céleste, au contraire, c'est ce qui ressort des Saintes Écritures pour tous ceux qui ont soufferts. Un jour il faudrait que nous étudiions les difficultés de quelques hommes de la Bible confrontés à la volonté de Dieu : Abraham, Moïse et les autres, des hommes, des femmes, confrontés à la volonté de Dieu cela a été dur, ardu très souvent, mais on voit un Jacob, sorti géant du combat avec Dieu ! Pourquoi Dieu est-Il venu s'opposer à Jacob et combattre avec lui et Jacob est sorti boiteux de ce combat ? La Bible dit : Christ a souffert pour vous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses traces.

L'émondage parle de souffrance, de discipline, d'épreuve. Mais nous savons qu'il est nécessaire en vue d'éviter une déperdition de vie, on ne le comprend pas très souvent mais on le comprendra un jour toutes choses travaillent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, c'est écrit. Dieu émonde, Il taille.

N'est-il pas vrai, que très souvent, nous gaspillons nos forces, nos énergies dans des actions vaines, dans un activisme. Toute cette souffrance à pour objectif, la gloire de Dieu. Le fruit porté à sa gloire. Si vous portez beaucoup de fruits, c'est ainsi que mon Père sera glorifié et que vous serez réellement mes disciples. Le vigneron vous fait tomber tout ce qui est inutile. Des choses qui nous paraissent utiles sont aux yeux de Dieu inutiles et c'est Lui qui voit cela, nous ne le voyons pas.

L'épreuve nous attache à Dieu solidement. Ce sont les arbres habitués au vent qui tiennent le mieux les jours de grandes tempêtes. Au désert, il y a énormément de palmiers et le palmier est par excellence l'arbre du désert, pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que le palmier est un arbre qui plonge des racines très profondes dans le sol. Il va à la recherche d'une eau cachée, d'une nappe cachée très profondément dans le sable et quand on est dans le désert, on s'étonne de voir des palmiers pousser à tel endroit, on se demande pourquoi ils vivent, comment ils vivent, c'est parce qu'ils plongent profondément leurs racines, on ne voit pas, ils vont chercher des nappes cachées, comme nous chrétiens, nos sources sont ailleurs exprime un Psaume, on va plonger des racines dans ces nappes cachées que le monde ne voit pas. Il y a dans le désert des vents qui soufflent comme le simoun, et le sirocco, ce vent qui fait du bruit dans le feuillage et qui soufflent, vous voyez alors ces palmiers qui se courbent et se penchent dangereusement, on a l'impression qu'ils vont craquer quand le vent souffle en rafale, on voit les palmiers se pencher, se courber, rester pendant longtemps ainsi et quand le vent s'arrête, il remonte. C'est fantastique ! La Bible dit : le juste croît comme le palmier. Au jour de grandes tempête, le palmier tient parce qu'il a de profondes racines dans le sol et il faut, nous aussi, afin de tenir au sein des grandes tempêtes de la vie et il y en a des tempêtes ! Qui n'en n'a pas ? Qu'est-ce que l'on peut déguster ! Seigneur pourquoi tout cela ? Simplement parce que Dieu veut que nous plongions davantage de racines en lui.

Que de fois le Seigneur m'a donné de visiter des hommes, des femmes de Dieu dans la souffrance, dans l'épreuve et je me souviens toujours de cette dame, une femme de Dieu vraiment, qui était atteinte d'un cancer généralisé, que j'étais allé visitée. Que je tremblais parce que je me disais " mais qu'est-ce que je vais pouvoir lui dire ? " Franchement, vous êtes en présence d'une personne au bout de son existence, atteinte d'un cancer généralisé, dans des souffrances terribles, qu'est-ce que vous allez dire ? Mais il fallait voir cette sœur en Christ. J'y suis allé, son mari m'a reçu. Je suis entré et là, j'ai en effet vu une personne vraiment mal en point mais dans une paix et un rayonnement absolument unique. Parce que, dans ce genre d'épreuve, Dieu donne réellement la force pour que cette épreuve soit supportée. Avec l'épreuve, Il donne la force et le moyen d'en sortir et j'ai été abasourdi, Elle a parlé, et à un certain moment de notre entretien, j'avais l'impression que le malade c'était moi et qu'elle était vraiment en pleine santé spirituelle et en sortant de là, j'ai prié et j'ai loué Dieu : " Seigneur, merci, tu m'as fait du bien ! J'étais donc allé pour lui faire du bien et c'est elle qui m'en a fait. Quand la souffrance est bien saisie, bien comprise, quel témoignage aux yeux du monde ! Que d'hommes et de femmes se convertissent parce qu'ils voient des chrétiens souffrir. On dit par exemple que le chrétien ne devrait jamais connaître la souffrance, il ne devrait pas connaître l'épreuve, la maladie, je ne vois jamais cela dans les Saintes Écritures ! Alors nous serions une classe d'hommes, de femmes privilégiés sur ce plan et que d'hommes, de femmes alors désireraient se convertir dans ce but. Je crois au contraire que ce que Dieu veut, c'est que dans de mêmes circonstances que les non chrétiens, dans les mêmes données, nous réagissions différemment, c'est cela qui fait la différence. Si nous réagissons comme les non chrétiens, après avoir annoncé que nous sommes chrétiens les autres vont nous dire bonnets blancs et blancs bonnets, la même chose. Non ! si dans l'épreuve on réagit différemment alors le monde fait la différence.

Je pense à une autre sœur, atteinte elle aussi d'un cancer généralisé, elle me dit alors que je la visitais à l'hôpital : " Je ne comprends pas, j'ai eu une vision hier soir. J'ai vu le Seigneur au pied de mon lit, mais le Seigneur était tout gris " Je lui réponds, " il y a quelque chose qui ne va pas, parce que le Seigneur est glorieux, il n'est pas tout gris. S'Il était tout gris, c'est parce peut-être l'êtes-vous, vous-mêmes ? " Elle a acquiescé et là, son cœur a débordé, elle me confie : " Je ne comprends pas ce que je fais ici ? je perds mon temps, je serais tellement bien à la maison, je commençais de parler à mes voisins, je distribuerais des traités. Alors dites-moi, je suis chrétienne, je ne comprends pas le Seigneur, pourquoi suis-je là ? " Que faut-il répondre ? Je lui ai donc dis : " Je n'en sais rien, mais il est une chose que je puis vous dire avec conviction, c'est que vous êtes ici comme missionnaire. Vous n'êtes pas là pour rien, parce qu'on doit être missionnaire partout où Dieu nous place. Vous êtes là, à l'hôpital, sur votre lit comme missionnaire, vous êtes témoin du Seigneur. Vous avez un rôle à jouer ici. ". Nous avons prié puis je l'ai laissé toute grise…. Je suis revenu quelques jours après et puis elle m'annonce : " Ce que vous m'avez dit l'autre jour est tout à fait juste, parce que le même soir, on a mis à côté de moi, une dame en fin de vie, elle gémissait dans la nuit, cela me tourmentait de la voir dans cet état et la voyant ainsi, j'ai eu à cœur de lui parler du Seigneur. Je lui ai dit qu'il y a quelque chose après la mort, qu'elle avait à se repentir de ses péchés et de faire confiance au Christ et que même dans sa souffrance cela irait, le Seigneur l'aiderait. " Elle avait commencé de rendre son témoignage et puis elle lui a lu dans une petite brochure des paroles de consolations, elles ont priées ensemble et après la prière la personne est morte. Mais la sœur m'a affirmé, " elle s'est donnée au Seigneur ". je lui ai dit " Vous voyez, vous êtes missionnaire ici, le Seigneur s'est servi de vous, si vous n'aviez pas été dans ce lit, elle aurait été hospitalisée, elle n'aurait peut-être rien entendu, elle est maintenant au ciel, le Seigneur s'est servi de vous ". Puis ayant compris cela, elle a changé complètement et son témoignage a été rayonnant dans sa souffrance, de sorte qu'une personne, dans son entourage à l'hôpital, atteinte de sclérose en plaques s'est convertie par le témoignage de cette sœur qui se demandait ce qu'elle faisait là, c'était la deuxième conversion. Cette sœur est décédée, nous l'avons ensevelie et cette autre personne qui était atteinte de sclérose en plaque m'a demandé :

Maintenant qu'elle est décédée on ne vous verra plus ?

Je peux venir vous voir si vous le désirez.

Je le voudrais tellement ! Parce que sans le paraître, j'ai tout entendu ce que vous disiez à cette dame et ça m'a fait du bien. Quand revenez-vous ? Je le dirais aux autres malades autour de moi.

Le jour convenu, je suis allé à l'hôpital, il y avait là toute une réunion, préparée par cette dame paralysée dans sa sclérose en plaque ! On m'attendait. Cette dame, par le rayonnement et le témoignage de la sœur, avait été réellement touchée, s'était convertie et était allée péniblement d'un lit à l'autre, venez, Alain Choiquier va venir, il va nous dire quelques bonnes paroles qui vont nous faire du bien dans nos maux. Toute une réunion !

Nous avons eu longtemps, une dame de cette réunion à l'hôpital qui a ensuite fait partie de l'Église de Nation. Maintenant elle est auprès du Seigneur

Le Seigneur nous émonde, Il nous taille, nous ne comprenons pas, cela nous fait souffrir de mille et une façons mais Il le fait dans un but précis. Il faut savoir une chose, mais c'est en tremblant que je le dis parce que … quand on enseigne… Qu'il n'y en ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner dit Jacques 3/1… Dieu ne se trompe jamais. Quelle bénédiction à notre cœur ! Dieu ne se trompe jamais. Quand Il nous taille, Il sait ce qu'Il fait. Il faut simplement Lui faire confiance. Luther, il a été émondé, qui dans sa souffrance a dit à Dieu : " Mon Dieu, tu piles, mais j'accepte pourvu que ce soit toi. " Et c'était Dieu qui le faisait.

Dieu veut une vigne belle, à la gloire de son nom, Il ne veut pas une vigne n'importe comment, Il veut une belle vigne qui Lui rende réellement témoignage et ce qui est aussi intéressant dans cette parabole, c'est que le vigneron s'occupe de chaque pied en particulier. On ne taille pas les pieds de vignes de façon aveugle, les sarments sont taillés chacun en particulier, il n'y a pas deux sarments taillés de la même façon, mais ils sont tous taillés, tous à la même enseigne. Ne pensons pas que nous soyons les seuls à souffrir de la main du divin Vigneron. A regarder les autres dans l'Église, on les voit souriant, surtout si ce sont des chrétiens victorieux, dans la joie du Seigneur, on les voit souriant mais ils ont leur part de souffrance, attention ! On est tous rendus à la même enseigne, le Seigneur nous taille, chacun en particulier et ce qui est un baume à mon cœur, c'est qu'Il ne le fait pas de manière aveugle mais qu'Il s'intéresse à chaque pied de vigne en particulier pour le tailler selon ses besoins et c'est lui qui juge, le divin Vigneron, ce n'est pas le sarment qui lui dit " taille ici, taille encore là ". Nous on passerait certaines choses au divin Vigneron qui ne nous coûte pas, c'est le divin Vigneron qui émonde de manière souveraine. Il nous discipline, Il nous taille, Il nous émonde pour que nous portions davantage de fruits, pour que nous soyons une belle vigne à la gloire de Son nom.

J'aimerais parler de ce sarment qui n'est pas taillé, et qui n'est pas émondé, de ce sarment sec dont il est question dans la parabole avant de passer à plusieurs images issues de cette parabole, à savoir l'image de l'Église, l'image de l'œcuménisme.

Le sarment sec, Jésus en parle. Le sarment sec, lui est retranché, il est pour le feu : Jean 15/2 ; 15/6. Savez-vous que, lorsqu'il est question de cet autre sarment, de ce sarment qui ne porte pas de fruit, le terme " demeurez " n'est pas employé. Jésus dit pour commencer : Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, mon Père le retranche. Ensuite, Il dit encore au verset 6 : Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, mais le terme demeuré pour le sarment sec n'est pas employé parce que le sarment sec donne l'apparence de demeurer, attaché au cep, fixé sur le cep, enraciné au cep, en réalité il ne l'est pas. Le sarment sec a l'apparence du sarment vivant parce que lui aussi adhère au cep mais sa manière d'adhérer au cep est totalement différente de celle du sarment vivant. Ce sarment sec n'a pas de contact avec le cep, il ne reçoit pas la vie du cep, il est sans vie et sans fruit. Il se réclame du cep mais il ne dépend pas du cep. Le sarment sec n'a, du vrai sarment au fond que la forme, et là nous rejoignons un peu la parabole des dix vierges, les cinq sages et les cinq folles, elles avaient une même apparence mais qu'est-ce qui les distinguaient ? L'huile. Les vierges sages en avaient et les autres n'en avaient point. Ce qui distingue le sarment sec du sarment vivant, c'est que le sarment sec n'a pas de sève, il ne reçoit aucune sève, il donne l'apparence d'être un sarment vivant, il ne l'est pas, la vie du Christ ne coule pas en lui. Romains 8/9 : Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. Qui sont ces sarments ? Je ne veux pas vous faire peur car je pense que nous sommes tous chrétiens dans ce lieu ce soir mais ces sarments sec sont les chrétiens de forme. Les chrétiens d'éducation, de tradition, de nom, qui ont ni vie, ni fruit.

A quoi les reconnaît-on ? Ils sont durs à reconnaître ! C'est le Vigneron qui les reconnaît au fond. C'est extraordinaire ! Dieu connaît les siens est-il écrit. C'est donc le Vigneron qui les reconnaît, c'est Lui qui les retranche, ils ne portent pas de fruit. Au moment du fruit, il n'y en a pas.

Parlons à présent du pied de vigne, image de l'Église.

Il y a là des idées assez riches à saisir. L'Église, représentée par cette vigne, ce pied de vigne, le vrai cep et les sarments vivants. Le sarment étant une figure du chrétien, tous les sarments vivants se centrent sur le cep dans un pied de vigne, les sarments allant dans toutes les directions mais se centrant sur le cep au milieu d'eux. Ce qui est intéressant dans cette image, c'est que vous ne verrez jamais un sarment vivant, un vrai sarment, pas un sarment sec ressemblant en tout point à un autre sarment. Il est très intéressant de le dire, pourquoi ? Parce que généralement, nous voudrions, que tous les chrétiens passent par une sorte de moule, pour qu'ils soient tous comme ça, ou comme ça… nous nous sommes peut-être brossé le profil idéal du chrétien et si le chrétien n'est pas dans ce profil-là, d'abord cela nous dérange et puis nous pensons que ces chrétiens qui n'ont pas notre profil, ne sont pas agréable à Dieu. Mais regardez un cep de vigne, vous ne verrez pas un cep ressemblant en toute chose aux autres, ils ont chacun leur propre dégagement, leur propre forme.

Pourquoi cette illustration ? Parce qu'il en est de même pour nous, nous sommes ses sarments, tellement différents, les uns des autres. Nous sommes différents de par notre culture peut-être, de par notre race, de par notre personnalité, notre caractère, c'est en fonction de tout cela que nous sommes émondés par le divin Vigneron, Lui sait ce qu'Il fait, je le disais tout à l'heure Il ne se trompe jamais et s'Il ne me taille pas moi par exemple comme Il pourrait tailler untel ou une telle, Il a ses raisons parce que nous sommes différents. Nos tempéraments sont différents, notre personnalité est différente, alors chaque sarment garde sa propre personnalité et qu'est-ce qui fait l'unité de ces sarments, c'est le cep au milieu, ce n'est pas une même forme, c'est le Cep. Ces sarments très différents ont trois choses en commun: ils ont le même Vigneron, ils se centrent sur le même Cep et ils sont inondés de la même Sève et chacun a sa propre personnalité. N'essayons donc pas de faire passer toute l'Assemblée dans un moule, pour être tous identiques, ce serait d'abord la triste monotonie si on se ressemblait tous. Ce qui fait la richesse, c'est qu'elle est dans la diversité. Que j'aime ce texte qui dit que l'Église doit manifester aux dominations, à la face des autorités, la sagesse infiniment variée de Dieu ( Éphésiens 3/10). Heureusement que nous ne sommes pas semblables ! Quelle joie de savoir qu'à l'heure qu'il est, cette même Sève qui coule dans la vie d'un Belge converti, peut couler dans la vie d'un Africain,, d'un Américain, d'un Asiatique. Mettez un Belge et un Asiatique ensemble, ce sont des sarments différents de par leur culture, leur éducation, ce sont de sarments différents mais qu'ont-ils en commun ? Le même Cep, le même Vigneron, la même Sève, voilà qui est formidable et ceci règle du même coup d'une manière définitive le problème du racisme. Cette Sève qui coule en moi coule en Festo Kéveneguéré, cet homme de Dieu remarquable en Afrique, un homme des plus saillants de l'Afrique noire à l'heure qu'il est, qui fait un travail magnifique. La même Sève, il est attaché au même Cep, au vrai Cep. L'Église règle de manière définitive la question du racisme, ce racisme que l'on n'arrive pas à régler en dehors de l'Église. Mais si le racisme est dans l'Église, c'est un scandale, il ne faut pas que le racisme soit dans l'Église. On sait qu'un certain César s'est trompé quand il a dit que parmi les peuples de la Gaule… Il a certainement dit vrai, mais alors on ne va pas bien sûr se gargariser de cette parole de César en pensant qu'on est évidemment supérieurs à tous, Hitler pensait que les Ariens étaient la race supérieure. En Christ, nous sommes tous égaux, c'est magnifique ! Le problème du racisme est réglé, on verra autour de l'agneau affirme l'Apocalypse, des hommes de toutes races, de toutes tribus, on va vivre éternellement avec eux alors il faut commencer d'apprendre à les aimer dès ici-bas.

Le cep se projette en eux tous par sa sève, il les nourrit tous les sarments de manière égale, gardons cette image du pied de vigne, image de l'Église, où les sarments sont chacun différents et ce qui les rassemble c'est Christ. Nous sommes un en Christ. Acceptons les différences dans nos formes, nos cultures, notre race, il faut accepter cela. Vous savez j'ai du en baver pour l'accepter, surtout depuis que je suis évangéliste, tant que j'étais à Nation, d'éducation, de culture française, tout allait assez bien. Mais dès que je me suis mis à voyager, quand je suis allé aux Antilles par exemple que de problèmes, je n'arrivais pas à saisir la personnalité Antillaise, je la saisis à présent un peu plus, mais il y a là toute une culture. Il a fallu que j'aime les amis Antillais malgré cette culture qui m'échappais. Or Dieu veut que l'Antillais garde sa personnalité antillaise, Il la débarrasse de son péché mais Il l'épanouie ensuite par Sa grâce. On est différent à ce niveau, en Afrique c'est la même chose, et en Amérique, les Américains je vous assure qu'ils sont bien différents des Français. Il y a ces questions dont nous n'avons pas à revenir ce qui fait notre union, notre communion, notre unité c'est que nous nous centrons tous sur Christ, que nous recevons tous de Lui cette Sève abondante, vivifiante, rafraîchissante, tonifiante, nous sommes chacun taillé différemment parce que c'est le divin Vigneron qui décide et c'est en Christ que nous réalisons ce témoignage magnifique destiné à montrer au monde la sagesse infiniment variée de Dieu.

Maintenant nous arrivons à la seconde image, ce pied de vigne, image du véritable œcuménisme.

Le cep est donc débarrassé des sarments secs, il ne garde que les sarments vivants qui portent du fruit. Si le sarment comme dit Jésus, est l'image du chrétien solidement fixé sur Christ, recevant toute sa subsistance du Christ. Le sarment peut être aussi une figure de l'Église locale, et il y a tout un éventail d'Églises Évangéliques qui servent le Seigneur, l'honorent, l'aiment. Ces Églises Évangéliques de dénominations différentes qui se fixent sur le Cep, le divin Cep. Chaque Église ayant sa propre personnalité là encore. Ne serait-ce qu'à faire une étude des différentes Églises auxquelles l'apôtre Paul écrit. Les Romains était bien différents, l'Église à Rome était bien différentes de l'Église de Corinthe, de l'Église d'Éphèse, de Colosse, des Galates. Chaque Église avait sa propre personnalité, son propre dégagement, mais qu'est-ce qui réunissait ces Églises ? Là encore, le divin Cep. Et ces différentes Églises, quelques soient leurs dénominations, leurs titres, leurs dégagements personnels, leurs personnalités ont toutes en commun, là encore trois choses, comme les sarments, figures des chrétiens, un même Vigneron, un même Cep, le vrai, le divin Cep, une même Sève. La Sève qui coule dans votre Assemblée coule aussi dans des Églises ayant d'autres dénominations mais qui sont solidement attachées au Cep, il faut aussi le reconnaître pour savoir que nous sommes réellement un, avec elle. Là encore, l'Église dans ses différentes expressions, manifeste cette sagesse infiniment variée de Dieu et je dois reconnaître que je l'ai aussi appris surtout depuis que je voyage, je passe dans toutes sortes de dénominations, je garde la mienne, mais je découvre que, en toute dénomination solidement attachée au Cep, il y a la même Sève qui coule, que l'on s'appelle ceci ou que l'on s'appelle cela. Ceci est un enrichissement, un enrichissement encore que nous devons garder chacun, notre propre forme que Dieu nous a donné. Il y a la richesse dans la diversité qui manifeste la sagesse de Dieu.

Tout à l'heure nous parlions des sarments en tant que chrétiens, aucun sarment ne ressemble à un autre sarment en tout point, eh bien aucune Église non plus, ne ressemble à une autre Église en tout point, jusqu'au niveau même de cette dénomination de Frères Larges. Vous pouvez faire tout un éventail d'Assemblées de Frères Larges bien différentes les unes des autres parce que chacune a sa propre personnalité. Mais à côté de ce véritable œcuménisme qui se centre sur Christ, le divin Cep, toutes ces Églises se centrent sur Christ il y a le faux œcuménisme, lequel est fait des sarments secs, c'est-à-dire des Églises sèches, qui n'ont pas la vie du Christ, qui sont coupées du Christ, retranchées. Il est curieux de constater surtout de nos temps, que ces sarments secs, toutes ces dénominations, souvent d'Églises officielles, multitudinistes comme on le dit en ecclésiologie, essaient de se rassembler, mais généralement que fait-on des sarments secs ? On en fait des fagots, et ces fagots on les lie avec une corde. La particularité des sarments secs c'est que, eux aussi essaient aussi de s'unir, figure du faux œcuménisme, mais on les ligote avec une corde. Leur unité se fait par une corde qui les lient les uns aux autres. Cette corde peut être l'image d'une institution humaine. La corde d'une institution, la corde d'une association, parfois d'une association bien intentionnée mais il n'empêche que tout cela est mort. Jésus a dit : sans moi vous ne pouvez rien faire. Le Cep n'est pas dans le fagot, les sarments sont secs, ils sont liés les uns aux autres et ils ne se centrent pas sur le Cep, le vrai Cep, ils sont attachés aux autres par une corde, c'est aussi souvent ce qui caractérise les sectes liées par la doctrine d'un homme. Les Témoins de Jéhovah sont liés par la doctrine d'un certain Russel. Les Mormons sont liés par la doctrine d'un certain Smith. Ce genre de chose n'est pas bon, le fagot est fait pour le feu, avec le meilleur ruban autour, une corde dorée, c'est pour le feu, il n'y a rien à faire. Voilà donc la fin du faux œcuménisme tandis que le œcuménisme véritable, lui, est resplendissant de santé, le vrai œcuménisme se centre sur Christ, il a pour fondement le Christ, le divin Cep.

Parlons du fruit à présent.

Dans cette parabole Le terme de fruit revient 6 fois et nous savons que le chiffre 6 est le chiffre de l'homme donc cela c'est un fruit que nous devons porter et en effet, c'est le sarment qui porte le fruit, ce n'est pas le cep. Plus exactement, le sarment porte le fruit du cep. Je pense que c'est ce qui fait que le chiffre 6 est là pour parler du fruit.

Le sarment étant ce canal qui va porter le fruit du cep. Le Seigneur te demande, mon frère, de porter ses fruits. Le Seigneur me demande de porter ses fruits, je suis un canal. Le cep, en lui-même, ne porte pas directement de fruit, il les porte par les sarments qui lui sont attachés et les sarments porte quels sortes de fruits ? Quels fruits, et pour qui ? Le sarment ne porte jamais de fruit pour lui, il les porte pour le vigneron et pour les autres. C'est pour le divin Vigneron que nous portons ces fruits, pour Sa joie et puis nous portons aussi ces fruits pour le monde autour de nous, afin que le monde puisse goûter combien le Seigneur est bon. Seulement si l'on n'a pas de fruit, comment le monde goûtera cela ? Il ne peut pas goûter, or il doit goûter et c'est comme cela qu'il a une chance d'être gagné pour Christ.

Retenons cela, le cep envoi sa sève, dans les sarments et il porte son fruit. Le sarment a la charge, le ministère, le privilège de porter les fruits du Cep. Portons les fruits du Seigneur à Sa gloire ! C'est pour cela que le Seigneur a promis : Si vous portez beaucoup de fruits, c'est ainsi que mon Père sera glorifié et vous serez mes disciples. Le fruit n'est pas là pour être admiré, encore que l'on apprécie de regarder une belle vigne, il n'est pas là non plus pour jeter de la poudre aux yeux en tant qu'élément de décoration, mais il est là pour être offert.

Que comprenons-nous de cette image du sarment ?

Il reçoit la sève et il donne le fruit.

Si je reçois la Sève du divin Cep, je donne le fruit qui est agréable à Dieu. Si je reçois sans donner, quelque chose ne va pas. Si je reçois réellement la Sève, je dois produire du fruit, ce fruit-là n'étant pas le mien, il est le fruit du Seigneur et c'est ainsi qu'alors, la joie est générale d'où cette idée de joie. Le but de la parabole : Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. Quand le fruit est là, c'est la joie du Vigneron, c'est la joie du Cep, c'est la joie du sarment. C'est la joie du sarment qui donne du fruit pour être donné ? Mais oui, Il y a plus de joie à donner qu'à recevoir.(Acte 20/35).

Ne voulant plus vous retenir davantage, Je vais vous demander de faire une petite étude personnelle pour terminer l'ensemble : la gerbe.

Dans les textes lus ensemble tout à l'heure, vous allez, chercher toutes les promesses du Christ au sarment vivant, attaché au cep qui glorifie Dieu. Il y a des promesses fantastiques. Je vous laisse donc le soin de les découvrir et ainsi vous aurez votre part dans cette étude.

Merci Seigneur pour cette magnifique parabole. Nous avons brossé un canevas, à partir de là vous pouvez continuer de la décortiquer et vous faire du bien pour la gloire de Dieu.

Louons le Seigneur pour toutes ces richesses.