Trésors nouveaux dans un livre ancien 1 A

Série: Trésors nouveaux dans un livre ancien

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Trésors nouveaux dans un livre ancien (1)

L'Église

Étude donnée à Bruxelles (Belgique)

Le 22 septembre 1981

Éphésiens 5/ 22 à 28 :

Femmes soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur.

Or, de même que l'Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses.

Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifié par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps.

C'est le Christ qui le premier à prononcé le mot Église dans l'Évangile. Qui se souvient du texte qui le précise, qui se souvient des circonstances dans lesquelles ce mot Église a été prononcé par le Christ Lui-même ? En Matthieu 16/18 : Je bâtirai mon Église. Le terme Église apparaît dans le Nouveau Testament. Jean-Baptiste n'a pas parlé de l'Église. Les prophètes n'ont pas parlé de l'Église, c'est le Christ qui tout à coup a prononcé ce nom. Comme une nouveauté. La Bible dit que l'Église est un mystère de tout temps caché en Dieu. Un mystère de tout temps caché en Dieu, ceci est écrit en Éphésiens 3 versets 6 et la suite, c'est donc d'un mystère dont nous allons parler, d'un mystère qui a été révélé, du mystère de l'Église. Révélé pour commencer par Christ Lui-même, puis ce même terme Église réapparaît, toujours en Matthieu au chapitre 18, toujours dans la bouche du Christ. Alors il serait bon que nous étudions ce qu'est l'Église, ce qu'elle signifie, pourquoi le Christ a-t-il fait référence à un mot païen. Le mot Église était un mot païen et du même coup nous allons jeter un œil sur l'arrière plan grec de ce terme.

Le mot Église vient du terme grec Ekklésia. Le terme Ekklésia vient de deux termes " Ek " qui signifie " hors de " et " Kaléô " qui signifie " appeler ". l'Église est donc faite de ceux qui sont " appelés hors de ". Hors de quoi ? Nous allons le comprendre en continuant d'étudier ce terme au niveau de son sens original dans la Grèce Antique.

Nous lisons par exemple dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 19 et au verset 39, le texte qui fait suite à une effervescence qui s'était produite dans la ville d'Éphèse à cause de la prédication de l'apôtre Paul et de ses équipiers, cette effervescence avait fait que les apôtres avaient été quelque peu malmenés. Quelqu'un donc était intervenu en disant : Et si vous aviez en vue d'autres objets, ils se règleront dans une assemblée légale. Ici, celui qui parle, est un Éphésien, un païen, qui n'avait rien à faire avec l'équipe de l'apôtre Paul mais qui simplement voulait en appeler à l'assemblée légale pour traiter du problème de ces hommes étrangers qui étaient venus secouer de leur message, la ville d'Éphèse. Il y avait donc, à Éphèse, une ekklésia légale, je cite ce terme parce que, le mot ici au niveau du grec c'est le terme ekklésia. Cette ekklésia était constituée de païens, de Grecs non chrétiens lesquels se réunissaient pour administrer leur ville, pour la pacifier, pour y établir l'ordre. L'ekklésia était donc une assemblée de citoyens grecs lesquels n'avaient pas perdu leurs droits civiques. Ils devaient être en pleine possession de leurs droits civiques. Ces citoyens qui formaient l'ekklésia avaient autorité sur la ville, ils pouvaient prendre des décisions, des orientations pour le bien être de la ville, ils devaient en quelque sorte, aider la cité à s'organiser à vivre de la meilleure manière, de la meilleure façon. Tout ceci jette un éclairage nouveau sur le sens à donner à l'ekklésia à partir du Nouveau Testament.

Les réunions de ces ekklésias dans les cités grecques commençaient généralement par la prière, parce que si l'on était païens, païen ne veut pas dire croire en rien, c'est croire en des divinités tout à fait étrangères. Les réunions de ces ekklésias commençaient par la prière et par le sacrifice. Les deux règles d'or qui présidaient à ces ekklésias étaient d'une part l'égalité entre tous les citoyens qui formaient l'ekklésia, ils étaient absolument égaux. C'était l'une des règles. De nos jours on aurait pu peut-être voir, lors de ces ekklésias, deux grands calicots en quelques sortes, deux grandes affiches : Égalité : (isonomia) d'un côté et liberté (éleutheria) de l'autre. Égalité et liberté telles étaient en quelque sorte les deux règles d'or qui devaient toujours présider aux rencontres de ces ekklésias païennes.

L'esclave, dans la Grèce Antique, n'y avait pas accès. L'esclave, c'est-à-dire l'homme qui n'était pas libre, ne pouvait pas assister aux réunions de ces ekklésias, il était tenu à l'écart. Mais l'esclave affranchi, devenu citoyen, pouvait y assister. Voilà encore qui ajoute un nouvel éclairage au sens profond et original à donner à l'Église.

Le terme ekklésia était un terme familier dans la Grèce antique, on parlait de l'ekklésia très couramment seulement tous ne faisait pas parti de l'ekklésia, tous pouvait en faire parti mais faisaient parti en réalité que ceux et celles qui étaient appelés à le faire, d'ou le terme : " ek kaléô ".

Voilà pour l'arrière plan grec : appelé hors de. Mais cet arrière plan grec n'est pas encore suffisant pour nous mettre tout à fait au clair sur le vrai sens de l'Église. Il faut considérer aussi l'arrière plan hébreu de ce terme.

Vous savez qu'il existe une version grecque de l'Ancien Testament, la version des septante. Pourquoi ce terme septante ? Un certain Ptolémée Philadelphe, à Alexandrie, bien avant Jésus-Christ avait demandé à soixante douze érudits Juifs, de traduire l'Ancien Testament en grec. Ceci prit assez de temps et pourquoi la version des septante, parce qu'ils étaient soixante douze. On aurait pu dire des septante deux, mais on dit la version des septante.

Le terme "assemblée, rassemblement " existe en hébreu dans l'Ancien Testament, c'est le mot " Qahal " qui, tout en revêtant certaines idées du mot grec " ekklésia " va beaucoup plus loin. Ce terme " Qahal " traduit par les soixante douze érudits juifs, qui ont traduit l'Ancien Testament en Grec, a été rendu toutes les fois par " ekklésia ". D'ailleurs nous retrouvons ce même terme " ekklésia " dans la bouche d'Étienne lorsqu'il parle de l'assemblée du désert avec Moïse en Actes 7/38, c'est le terme " ekklésia " qui est employé très exactement comme la version des septante rend le terme " Qahal ".

Qahal en hébreu signifie " bien plus que simplement " appelé hors de ". Ce terme est plus fort dans l'idée de cet appel qu'il y a dans le terme " ekklésia ". En hébreu, le terme peut aller jusqu'à " convoquer " ou encore " appeler avec autorité ". ceci vient en plus de ce que le mot " ekklésia peut signifier et en effet, c'est une vraie convocation au désert que Dieu donna à Israël pour une rencontre avec Lui après l'avoir sorti du pays d'Égypte.

Alors dans ce sens, le mot " Qahal " représente un certain nombre de personnes qui ont été enlevées, littéralement, " convoquées avec autorité " c'est presque un enlèvement, enlevé, kidnappé, on pourrait aller jusque là, retiré avec autorité pour se rassembler. L'idée de rassemblement est davantage comprise dans le terme " Qahal " hébreu que dans le terme " ekklésia " grec. Pourtant, cette idée y est dans le terme " ekklésia " mais pas comme dans le terme " Qahal ". On était réellement retiré, appelé, convoqué pour se réunir. Dans le but du rassemblement. Ce terme " Qahal " qui a inspiré l'Église, n'est pas un ensemble de personnes qui auraient choisi d'elles-mêmes, de se réunir ensemble mais il s'agit d'un ensemble de personnes appelées par Dieu à se réunir. " Qahal " ne signifie pas non plus un ensemble de personnes qui ont décidé de se réunir pour partager avis, opinion etc. et en débattre, le mot " Qahal " exprime l'idée d'un ensemble de personnes appelées avec autorité pour se réunir et pour entendre la voix de Dieu.

Maintenant je vais vous donner des versets qui le disent : Deutéronome 4/10 : Souviens-toi du jour où tu te présentas devant l'Éternel, ton Dieu, à Horeb donc au Sinaï lorsque l'Éternel me dit : Assemble auprès de moi le peuple ! Donc retiré du pays d'Égypte pour s'assembler autour de Dieu, voilà l'idée de " Qahal " en hébreu. Première idée donc, idée de rassemblement autour de Dieu.

Deuxième idée : Je veux leur faire entendre mes paroles. Retirés donc du pays d'Égypte, rassemblés au désert pour entendre la voix de Dieu. Toutes ces précisions évidemment, ne sont pas dans le mot grec " ekklésia " qui , cependant, en dit déjà long sur ce que doit être l'Église : Pour être assemblée, rassemblée, pour entendre la voie de Dieu.

Pourquoi Dieu appelle-t-il ? Exode 7/16 ; Exode 7/26 ; Exode 8/17 ; Exode 9/13 ; Exode 10/3 ; Exode 12/31. Lisons Exode 7/16 : Laisse aller mon peuple, afin qu'il me serve. Laisse aller mon peuple afin qu'il me serve ! Appelé pour servir. Tous les enfants d'Israël sortis d'Égypte par la main puissante de Dieu, étaient appelés à servir.

Je me pose une question et du même coup nous entrons de plein pieds dans les applications pratiques de ce terme. Comment se fait-il qu'il y en ait tant dans l'Église qui ne servent pas ? Qui y viennent simplement. Qui entendent, c'est bien ! C'est écrit il faut entendre. Qui s'assemblent, c'est bien ! Il faut s'assembler, il faut se rassembler mais qui ne servent pas. Généralement, il y en a peu qui servent dans les églises, et ceux qui servent sont littéralement écrasés par les fardeaux de l'Église, toutes les charges tandis que la grande majorité souvent, ne veut pas toucher ces fardeaux, ces charges du bout des doigts. Or, si il a été précisé qu'Israël a été appelé pour s'assembler autour de Dieu, pour entendre sa voix, c'est clair, il a été surtout précisé, c'est dans tous les textes que je viens de citer, qu'Israël a été appelé pour servir. Or le Seigneur nous appelle pour le servir. Quel service ai-je dans l'Église ? Est-ce que je sers à quelque chose dans ce rassemblement ? Je dois me poser cette première question. Si je ne sers pas, il manque énormément à ma vocation de chrétien, qui a répondu à cet appel, qui est sorti de l'Égypte spirituelle, de l'esclavage spirituel de ce monde. Une autre raison de l'appel, toujours caché dans ce terme de " Qahal " en Exode 5/1 : Moïse et Aaron se rendirent ensuite auprès de Pharaon, et lui dirent : Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël. Laisse aller mon peuple, pour qu'il me célèbre au désert une fête en mon honneur. Une fête ! Une fête ! Vous l'avez bien entendu ? Est-ce que nos rassemblements sont des fêtes en l'honneur de l'Éternel ? Il y a dans ce terme " Qahal " aussi, le sens d'un appel dans le but de réjouissance autour de Dieu.

Aimons-nous aller à l'assemblée ? J'ai entendu non ! Un petit non caché ! et c'est vrai, souvent, on n'aime pas tellement s'y rendre, on y va parce qu'il faut y aller et puis, si on ne nous voyait pas pendant quelques temps, on pourrait se poser des questions sur notre état spirituel, alors on y va. On n'y va pas dans l'enthousiasme de cette vocation que Dieu nous a adressé, qu'Il nous adresse. Nos rassemblements devraient être des fêtes, des moment de fête, où nous devrions nous faire du bien, où nous devrions nous réjouir autour de Dieu. Vous savez, c'est souvent le contraire et ceci explique que l'Église ne soit plus souvent, un pôle d'attraction, qu'elle ne fasse pas désirer le Christ à ceux qui ne l'ont pas reçu. Nous vivons au sein d'une génération qui, aujourd'hui, plus que jamais dans ce bain matérialiste dans lequel elle trempe, veut faire la fête, mais la fête avec quoi ? Avec quoi le monde peut-il faire la fête ? Avec un franc qui dévalue, des crises économiques, des chocs pétroliers, du chômage, la violence, vous voulez faire la fête avec cela ? Alors le monde est triste, il est affreusement triste, Laisse aller mon peuple pour qu'il célèbre au désert une fête en mon honneur. Puissent nos cultes, nos rassemblements être des fêtes. Le monde commencerait à s'interroger si réellement nos rassemblements devenaient de vraies fêtes en l'honneur de l'Éternel et d'ailleurs le salut est une fête, vivre le salut c'est vivre la fête tous les jours. Vous m'avez entendu en évangélisation, vous savez très bien que je le dis de toutes mes forces que le salut du Christ est une vraie fête. D'ailleurs le sabbat était une fête, le samedi. Salut, sabbat, repos, voudraient signifier que nous vivons une vraie fête. Pas simplement une fête au rassemblement, c'est dans la mesure où je vis la fête tous les jours, la fête du Christ. Mais lisons Matthieu 22, l'histoire du roi qui fait la noce pour son fils et qui a envoyé chercher les convives, lesquels ont décliné l'invitation. Ils les a invités à quoi ? A un enterrement ? A une fête ! A la fête du salut.

Souvenons-nous que nos rassemblement devraient être une fête, une fête parce qu'on y lit la parole de Dieu, on l'entend. Une fête parce que nous sommes rassemblés autour du Christ le Sauveur, une fête parce que le Christ nous a sauvé, nous le rappelons, une fête parce que nous sommes en communion avec Lui, avec le ciel, nous faisons parti des rachetés, voilà autant de choses que l'on entends très souvent mais qui deviennent des rengaines alors qu'il faudrait que nous soyons constamment rafraîchis dans ce domaine, renouvelés, bénis pour vivre la fête.

Un dernier texte, toujours dans le sens du terme " Qahal " " appelé et rassemblé au dehors " pour bénir Dieu en Exode 12/32 : Allez et bénissez-moi.

De ce terme Église, à partir de ces deux arrières plan grec et hébreu, nous pouvons dire qu'il se dégagent quatre idées forces.

La première idée force, est une idée de vocation, nous sommes appelés.

Deuxième idée, une idée de séparation. Comme Israël a été enlevé par Dieu du pays d'Égypte, il s'est du même coup, séparé de ce même pays pour vivre autour de Dieu. Une idée de séparation exprimé dans le terme " Ek " " hors de ".

Troisième idée force, idée de rassemblement.

Quatrième idée force, idée de destination.

Pourquoi Dieu avait-Il arraché en quelque sorte, tout un peuple à son esclavage en Égypte ?

Dans quel but ? Quelle était la destination de ce peuple ? Canaan, une idée de destination dans le terme " Qahal ", dans le terme Église. Eh bien notre destination elle aussi, est comprise dans le terme " ekklésia ". Israël était pour le pays de Canaan, le pays où coule le lait et le miel. Notre destination à nous : Nous avons été appelés à partager la gloire de Dieu, c'est écrit, la gloire de Christ. 2 Thessaloniciens 2/14 ; 1 Thessaloniciens 2/12 ; 1 Pierre 5/10. Notre destination est éternelle et elle a pour objet, la gloire de Dieu, le royaume de Dieu, le ciel de Dieu. Voilà donc tout ce qui est compris comme idée dans le terme " ekklésia ".

Il y a donc dans ce terme une idée de mouvement, une idée de dynamisme et nous nous demandons souvent pourquoi nos églises sont un peu mortes. L'Église est quelque chose de vivant, appelé hors de, pour s'assembler, pour entendre, pour se réunir, c'est quelque chose de vivant, pour marcher vers Canaan, l'Église contient en elle-même une idée dynamique. Pourquoi souvent cet état un peu amorphe, un peu mort de nos églises ? Lorsque Jésus dit : quand deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux. Dans le texte grec, on peut être étonnés que littéralement, Jésus dise : si deux ou trois sont assemblés vers mon nom. Cela ne signifierait pas grand chose en français, encore que, si l'on en comprend bien le sens, c'est très riche. Vers mon nom, c'est-à-dire constamment axé vers Moi, tendu vers Moi, Me recherchant. Je dirais même qu'il y a davantage de sens dans le terme grec qui signifie " vers ", que dans le sens rendu en français " en " Si deux ou trois sont assemblés en mon nom. En grec, l'expression est plus forte, elle est plus riche mais elle est souvent mal saisie c'est pourquoi nos traducteurs ont pensé rendre par en mon nom mais nous devrions constamment être réunis vers le nom du Christ. Le Christ nous attirant à Lui constamment dans nos pensées, dans nos cœurs et ensemble. Il y a là encore une idée dynamique dans ce terme " vers " mon nom.

L'Église donc doit être une affaire dynamique, non pas morte mais vivante. L'Église est quelque chose de vivant. Mais pourquoi souvent l'Église est-elle morte ?

Parce qu'elle représente une institution d'hommes ? Alors là on n'a pas compris grand chose.

Un édifice de pierre ? Encore moins ! on n'a encore moins compris.

Une organisation, une société ?

Alors bien sûr, irrésistiblement ce genre de chose commence à son début de vivre la mort et s'installe dans la mort. Mais l'Église ce n'est pas cela, c'est un groupe d'hommes, de femmes, sauvés par grâce, appelés par Dieu Lui-même hors du monde pour former un corps. Oui le corps du Christ, l'Église, mais un corps vivant, pas un corps mort. C'est encore le rassemblement fraternel de ceux et celles qui partagent la vie du Christ, qui partagent la même foi, le même Seigneur, la même espérance etc. Et qui sont unis de manière vivante, les uns aux autres par le Saint Esprit, et la Trinité, au niveau des trois personnes qui la forme, a un rôle magnifique dans l'Église, elle joue un rôle magnifique, Dieu appelle " ek kaléô " Jésus a dit : nul ne peut venir à moi si le Père qui m'a envoyé ne l'attire (Jean 6/44). C'est Dieu qui appelle. Quand Dieu appelle, Christ sauve (Jean 6/39-40). Et que fait le Saint Esprit de ceux qui ont été appelés par Dieu et sauvés par Christ ? Il les unis, Il les met dans un corps. 1 Corinthiens 12/13 : Nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps. C'est l'Esprit de Dieu qui fait de nous ce corps vivant, or l'Esprit de Dieu est quelque chose de vivant, Il habite l'Église, Il coule dans l'Église, Il unit les chrétiens, Il les met ensemble vers le Christ, autour du Christ, en Christ.

Mais pour mieux saisir ce que signifie encore l'Église, nous allons voir quelques uns de ses titres donnés dans le Nouveau Testament.

L'Église, dans le Nouveau Testament, a certains titres, certains attributs, certaines qualifications, et grâce à ces attributs, nous allons encore essayer de dégager des idées essentielles.

Jésus en parlant de l'Église parle d'un troupeau. Jean 10/16 : Je suis le bon berger. Mais Il précise que ce troupeau est fait de brebis, un troupeau, c'est vivant, ça bouge constamment, c'est en perpétuel mouvement. A partir d'un même troupeau, peuvent se constituer ensuite d'autres troupeaux issus d'un premier troupeau. J'apprécie que le Seigneur ait qualifié son enfant de brebis plutôt que de hérisson. Nous ne sommes pas un troupeau de hérissons, à nous piquer les uns les autres, mais un troupeau de brebis. Quand les brebis suivent le berger, elles ont entre elle un contact de laine, c'est doux ! Puisse le Seigneur faire que nous ayons entre nous un contact de laine. Il arrive souvent que deux brebis se regarde en face l'une l'autre pour se donner des coups de têtes, alors le berger arrive vite pour mettre la paix entre ses brebis avant qu'il y en ait une qui soit blessée. Mais quand les brebis avancent dans les verts pâturages, quand elles suivent le berger, elles ont entre elles un contact doux, un contact de laine, souvenons-nous de cette image afin que nous ayons entre nous ce même contact de laine.

Un autre titre donné à l'Église est celui de champ de Dieu, 1 Corinthiens 3/9 : Vous êtes le champ de Dieu. Littéralement au niveau du texte grec : Un champ cultivé, non pas un champ laissé en broussaille, un champ cultivé; Vous savez qu'un champ est une affaire en perpétuel travail au plan biologique, c'est quelque chose de vivant, ce n'est pas quelque chose de mort et c'est surtout vivant quand il est cultivé, or le terme en grec ici est : champ cultivé. L'Église n'est pas un désert, un désert n'est pas cultivé et puis un désert souvent c'est mort en tout cas en surface, il y a du sable et le sable ne produit pas grand chose. L'Église est un champ cultivé et pour prolonger cette belle idée du champ cultivé, cultivé par Dieu Lui-même au travers de ses serviteurs. L'apôtre précise que ce champ est cultivé par les serviteurs de Dieu qui ont reçu de Dieu les dons nécessaires à l'exercice de ministères afin de cultiver ce champ qu'est l'Église de la part de Dieu.

Dans le Cantique des Cantiques, cette image est annoncée chapitre 4/16 : Un jardin de Dieu, un jardin fermé où jaillissent des sources formidables. Vous vous souvenez de cette image merveilleuse, ce doit être là, pour nous qui lisons l'Ancienne Alliance, comme une image prophétique de l'Ancien Testament annonçant l'Église, ce jardin fermé de Dieu où Il trouve son plaisir, où le Berger trouve son plaisir. Un jardin duquel il attend des fruits pour sa joie, dans lequel aussi Il plante, un jardin qu'Il arrose, un jardin qu'Il voudrait aussi plein de senteurs, la prière de ses enfants, l'action de grâce, l'adoration. L'Église est unique au monde. Il ne devrait pas exister d'organisation, de société, de club comparable à l'Église, d'ailleurs l'Église n'est pas un club, une société ni une organisation et il devrait se vivre, dans l'Église ce qui ne se vit nulle part ailleurs et en entrant dans l'Église, les païens devraient tomber sur leurs genoux tellement ils verraient de choses absolument impensables dans le monde. J'aime toujours répéter ceci parce que l'Église, souvent, est tout autre chose et aujourd'hui, elle rebute au lieu d'attirer, elle ne rayonne plus de la gloire de Christ, elle n'est plus ce jardin fermé, cultivé de Dieu, ce jardin embaumé où Dieu trouve tout son plaisir, ce n'est plus cela souvent, quelle tristesse ! Pourtant il est écrit que Christ a aimé l'Église, et Il l'aime encore, bien sûr qu'Il l'aime énormément.

L'Église est le trésor du Christ sur cette terre, en tant qu'Assemblée nous sommes le trésor du Christ sur cette terre, Il l'aime tellement qu'Il s'est donné pour elle et Il se donne encore aujourd'hui pour elle, pourquoi l'Église ne deviendrait-elle pas enfin ce jardin de Dieu. C'est bon un jardin, c'est beau un jardin cultivé. Dans le sens du terme employé par l'apôtre en 1 Corinthiens 3/9 : Car nous sommes ouvriers avec Dieu, vous êtes le champ de Dieu…

Et puis un édifice… l'édifice de Dieu.

Mais l'Église est un édifice en chantier, vous êtes certainement au courrant que l'Église n'a pas encore reçu tout ceux qu'elle doit recevoir en son sein et quand le dernier entrera, annonce l'apôtre en Romains, alors l'Église terminera son temps sur la terre et partira à la rencontre du Christ dans les airs. Un édifice de Dieu. Donc cet édifice-là, est en chantier, nous n'avons pas fini dans l'Église, nous ne sommes pas arrivés au bout du ministère de l'Église. Un chantier, dans le monde autour de nous. L'Église est un chantier, un chantier est par définition quelque chose de vivant. Ça bouge dans un chantier, ce n'est pas mort, on y travaille d'arrache pieds.

Édifice de Dieu, chantier de Dieu, évoquent l'idée d'un travail intense, on travaille dans l'Église. Et cette édifice de Dieu est fait de pierres vivantes dont la pierre angulaire, la pierre maîtresse, la pierre d'angle, la pierre vivante est-il dit par l'apôtre Pierre lui-même, est Christ. Mais autour de cette pierre d'angle, vient s'ajouter d'autres pierres, elles aussi, vivantes et l'apôtre Pierre précise comme s'il avait eu le sentiment que l'Église finirait par devenir des pierres mortes tant au plan spirituel, qu'au sens véritable du terme, des pierres mortes, une Église de briques, or aujourd'hui, c'est souvent ce que nous voyons, l'Église, un bâtiment de pierre, ou l'Église encore faite de pierres qui ont bougées un temps, qui étaient vivantes et qui donnent l'apparence d'être mortes.

Le ciment entre ces pierres, pour les coller les unes aux autres, c'est celui de l'amour. Mais l'amour est aussi quelque chose de vivant ce n'est pas mort l'amour !

Un autre titre donné à l'Église pour que nous comprenions ce qu'elle représente : Le corps du Christ. Un corps.

Le corps est généralement le moyen par lequel nous nous exprimons. Par le corps est traduit toutes sortes de choses, le corps est quelque chose de vivant, le corps parle, le corps est constamment inondé de sang, de vie, d'influx nerveux etc. donc le corps lui aussi évoque l'idée d'une vie intense, il y a une vie intense dans notre corps, une vie très intense. Il arrive que le corps ait besoin de repos, qu'il se couche et qu'il s'endorme. Mais même quand le corps récupère pendant le sommeil, il ne cesse d'être en activité, heureusement parce qu'on oublierait de se réveiller le matin. Le corps est donc toujours en vie, même quand il dort, il est en vie.

Seulement un corps sans tête, c'est un cadavre. La Bible dit que si l'Église est le corps de Christ, le Christ en est la tête. Un corps coupé de la tête est un cadavre et aujourd'hui il semble que le cadavre de l'Église soit offert comme cela au monde, un corps sans tête. Çà c'est la fausse Église, c'est l'Église sur laquelle le Christ n'agit pas, ne vit pas. Il nous faut donc être constamment sous le contrôle de la tête, un peu comme le corps est sous le contrôle du cerveau. Le cerveau maîtrise tout le corps, il domine aussi tout le corps. Alors si un temps soit peu nous vivons coupé de la tête, nous devenons des cadavres et j'ai peur que l'Église souvent, aujourd'hui, ait comme le visage d'un cadavre. Comment voulez-vous que l'on en ait envie de l'Église ?

Pourquoi se disputait-on la porte d'entrée de l'Église dans les Actes des Apôtres, le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qu'Il sauvait. L'Église attirait, c'était irrésistible, l'Église baignait dans les masses primitives. Elle entretenait avec ces masses, des contacts constants littéralement. Et alors, baignant dans les masses, le Seigneur lui ajoutait ceux qu'Il sauvait chaque jour. On était attiré par l'Église parce qu'on vivait dans l'Église à Jérusalem ce qu'on ne vivait nulle part ailleurs en Palestine. Ce corps était vivant. Il y avaient d'autres corps à Jérusalem, mais des corps qui étaient morts, rebutants, repoussants. Il y avait le sanhédrin, il y avaient les différentes assemblées, il y avaient même des corps sociaux, culturels, politiques, religieux, les sadducéens et autres, des corps morts, dont la foule ne voulait plus, qu'elle rejetait. Mais aujourd'hui, il semble que l'Église soit rejetée ! Si nous commencions de vivre réellement le corps du Christ sur la terre, le corps bien dominé par la tête, contrôlé par la tête. Ce qui me fait froid dans le dos c'est que souvent quand on regarde au corps qu'est l'Église… Ce corps qui étant le corps du Christ, c'est le Christ que l'on voit. Le corps c'est ce que l'on voit, c'est l'aspect visible. En tant que corps du Christ l'Église a pour rôle ici-bas, de rendre le Christ visible au monde. Si je me trompe, reprenez-moi. Vous connaissez Alain Choiquier par ce que vous voyez de lui. On regarde au corps, le corps ce n'est pas le corps de quelqu'un l'Église, c'est le corps du Christ, quand on regarde à l'Église, c'est donc le Christ Lui-même qu'on devrait voir, le Christ Lui-même continuant son œuvre par son corps aujourd'hui. De même que dans son corps à l'image du nôtre Il a vécu sur la terre, Il a œuvré, Il a prêché, Il a travaillé, de même aujourd'hui Il poursuit son œuvre par son corps, seulement il arrive souvent que les ordres n'arrivent plus au corps, que le cerveau lui, soit toujours là prêt à œuvrer, oeuvrant toujours, moi j'agis, mon père agit, j'agis aussi, mais que le corps ne suit pas, il y a une maladie pour cela quand le corps ne suit pas la tête, c'est une paralysie. Le corps est toujours en vie mais il ne suit pas, il est paralysé. Quel dommage !

Vous prenez par exemple une personne atteinte de poliomyélite, c'est une terrible maladie, j'en ai vu une dernièrement sur son fauteuil roulant dans une campagne d'évangélisation dans la région parisienne et au moment où j'ai demandé de venir à Christ, cette personne assise dans son fauteuil roulant a levé la main avec son mari. Ce couple habite tout près du lieu où s'est tenue la rencontre. Je me suis approché d'elle pour lui offrir mon livre et elle m'a dit : " Voyez, j'étais bien il y a encore quelques années et j'ai été frappée de polio et voilà la tête est en bon état et le corps ne suit plus et c'est une infirmité cela ! "

Que d'Églises frappées de polio ! L'Église sur un fauteuil roulant. Cela vous fait envie ? Franchement, cela fait rire, mais l'image est douloureuse.

Quand on regarde à une Église sur son fauteuil roulant, une Église infirme, on n'a pas envie de devenir infirme, du dehors, alors que l'Église devrait resplendir de santé, de santé spirituelle, de santé morale, l'Église devrait être un lieu où l'on trouve la santé. Et en passant, il n'était pas dans l'étude de vous parler de cela mais le terme " sauteria " en grec, rendu dans le Nouveau Testament par " salut " signifie simplement " santé ". On traduit par " salut " mais c'est le terme rendu par santé ou " sauf ". Quand Jacob a lancé le défi : si je rentre à la maison sauf. Le terme rendu est le terme " sauf " dans le sens d'être sauvé. Alors l'Église devrait resplendir la santé du Christ. Un corps en pleine santé ou un corps malade ?

En Éphésiens 2/15, l'Église est ici traduite de la manière suivante " un seul homme nouveau" à partir de Juifs et de païens, Dieu fait un seul homme nouveau. C'est encore un titre donné à l'Église. Il y a dans cette expression " Un seul homme nouveau " plusieurs idées entre autre l'idée d'unité entre païens et Juifs, tous ceux qui forment l'Église. Et puis une idée aussi de neuf, de nouveauté, de nouvelle création, alors je dis encore que l'Église de Dieu sur la terre devrait être aux yeux des hommes, la société nouvelle. Qu'est-ce qu'on parle de changement ! En France on a voulu le changement, on l'a eu mais comme le dit à juste titre le proverbe : Plus ça change, plus c'est la même chose ". On n'a pas encore vu grand chose de changé dans notre pays. Et puis, pour finir, qu'est-ce que l'on va changer ? Franchement ! Mais Dieu, Lui, change l'homme. L'Église est faite d'hommes neufs, de femmes nouvelles, " Un seul homme nouveau " et ce terme exprime la nouvelle création de Dieu. L'homme est épris de changement, il veut le changement aujourd'hui. On a soif de changement, mais où est le changement ? Il devrait se trouver dans l'Église. Toute les fois où j'invite quelqu'un du dehors, je devrais lui dire : Viens voir le changement dans l'Église. Attention à ce qu'il va trouver ! Va-t-il trouver un changement ?

Vous voyez qu'au fond, l'Église devrait être la solution de Dieu offerte au monde. Le monde aujourd'hui a besoin d'être un, il est terriblement dispersé, tout le divise, tout, absolument tout. L'Église, par son unité devrait donner au monde la solution à son problème de crise, de séparation, de guerre, de lutte, de difficulté, de changement, l'Église est la solution de Dieu, elle devrait l'être, elle est le corps du Christ. Nous avons souvent cette tendance, je crois qu'il est bien de le dire, c'est vrai mais ça n'est pas complet. Nous disons Christ est la solution, c'est vrai, on est d'accord. C'est Christ la solution, mais attention, c'est plus que cela, c'est Christ en nous, c'est Christ au milieu de nous, c'est Christ avec nous. Alors, tout à coup, la réponse donnée au monde n'est plus théorique, Christ est la solution, imaginez quelqu'un qui n'a jamais entendu parler de cela ! Il nage littéralement. Mais si cette personne en face de vous, voit que les problèmes communs à tous, ont trouvé une solution chez nous, en Christ, alors ces gens s'intéressent. Mais s'ils trouvent que chez nous les problèmes sont les mêmes que chez eux, ils vont chercher encore ailleurs. C'est toute la différence, en tant que corps de Christ, mes amis, c'est une grâce mais oh combien une humiliation souvent !

Une habitation de Dieu en esprit : Éphésiens 2/22.

Un autre titre donné à l'Église. Une habitation de Dieu, ceci veut dire simplement que, dans l'Église, Dieu, est chez Lui. Une question, quand on nous reçoit, souvent on nous dit : " faites comme chez vous ". Mais quand on nous dit cela on fait quand même attention, on fait comme chez soi mais on ne va pas partout quand même. Est-ce que Dieu chez Lui, fait ce qu'Il veut ? A-t-Il accès à tout ? Ou bien est-ce qu'il y a peut-être une ou deux pièces où Il n'entre jamais, ça c'est la vie privée. Alors on a fermé cela à clef, Dieu n'entre pas là, il n'est donc pas chez Lui ! Il faut simplement lui remettre les clés, on parle souvent d'appartement clés en mains. Église clés en mains ? Pour que le Seigneur ait accès partout et que rien ne lui échappa.

Maintenant, il y a le titre d'épouse.

J'aimerai parler quelques instants sur le sens du mot " épouser ".

" Épouser " en vrai français ce n'est pas se marier, épouser c'est s'attacher fortement, vivement à quelqu'un et tellement intensément à ce quelqu'un qu'on prend la forme de ce même quelqu'un. Il est bon souvent d'analyser les termes. Vous dites par exemple d'un matelas sur lequel un corps s"allonge, que ce matelas épouse la forme du corps. Il suit le corps dans ses lignes. Épouser, c'est s'attacher vivement à quelqu'un au point d'en prendre les formes.

L'Épouse du Christ prend les formes du Christ de sorte que lorsqu'on regarde à nous, et cela rejoint ce que nous disions tout à l'heure en tant que corps et épouse, tellement attaché au Christ qu'elle en a les lignes, les formes, les traits de caractère et qu'au travers d'elle, on voit le Christ. Épouser c'est littéralement : prendre dans les formes. On dit par exemple d'une route qu'elle suit le cours sinueux de la rivière, elle épouse la forme de la rivière.

Sommes-nous cette Église-là, tellement attachée au Christ qu'elle en prend les traits de caractère, qu'elle en prend les formes, qu'elle reflète Christ ? Lui que l'on ne voit pas mais qui est rendu visible par l'Église.

Et puis en tant qu'Épouse, une épouse a plusieurs rôles dans la maison, elle doit aimer son mari, elle doit apprendre à l'aimer, ceci est écrit par Paul à Tite : que les femmes plus âgées apprennent aux jeunes femmes à aimer leur mari. Souvent on n'aime pas comme on devrait au départ. Je me méfie de ces amours coup de foudre, on rencontre quelqu'un c'est l'éclair, cela généralement ça s'effondre, cela part aussi vite que c'est venu. J'ai un petit livre qui s'appelle " L'amour s'apprend " . C'est vrai que l'amour s'apprend. On apprend à aimer quelqu'un quand on apprend à le connaître. Moi j'ai aimé Jeanne au départ, c'est clair, pour ceux qui ne le savent pas, c'est ma femme. Puis ensuite, j'ai appris, une fois marié, à l'aimer davantage, en apprenant à la connaître mieux. Et ensemble, on a appris à s'aimer davantage en apprenant à nous connaître mieux. Et c'est en apprenant à connaître le Christ que nous l'aimons davantage. Et puis, qu'est-ce qui résulte d'une union souvent ? Des enfants. En tant qu'épouse, l'épouse au foyer a le rôle de réjouir l'époux et la famille, en lui accordant des nouveaux-nés. Est-ce que aujourd'hui l'épouse enfante ? Que d'épouses qui n'enfantent plus ! La stérilité du temps de l'Ancienne Alliance à la face d'Israël. La stérilité spirituelle est aujourd'hui une honte ! Le Christ est-Il stérile ? Certainement pas, Lui n'est pas stérile, c'est l'Église qui l'est. Alors elle n'a plus son rôle d'épouse, elle n'est plus là, à satisfaire son époux en Lui accordant des nouveaux-nés, des nouvelles naissances, en accordant au Christ de nouvelles âmes. Généralement on se retrouve les mêmes, on est là, tous les dimanches, les uns en face des autres. Avons-nous compris notre rôle d'épouse qui doit enfanter pour la joie de Dieu ?

Nous passons aux deux derniers titres donnés à l'Église :

L'Église : La colonne et l'appui de la vérité. Aujourd'hui, on ne devrait connaître la vérité et la seule vérité que par l'Église. Ce qui nous étonne c'est que l'Église est mise de côté et on porte un certain crédit à tout ce que l'on peut entendre et pour finir, on est déçu, on est blasé et désillusionné.

L'Église la colonne.

La colonne chez les Grecs, c'était l'endroit où l'on affichait les ordonnances publiques, les avis etc. que tous venaient voir. En France il y a quelques temps, c'était au tambour, on allait tambouriner dans des coins de villes et le monde arrivait. Du temps des Grecs, il y avait des colonnes et sur ces colonnes, on affichait les décisions de l'ekklésia par exemple ou d'autres décisions et le public venait à ces colonnes, on aimait aller à ces colonnes pour voir ce qu'elles affichaient, ce qu'elles donnaient comme avis, comme renseignements.

L'Église : Une colonne, la colonne de la vérité (1 Thimothée 3/15).

Pourquoi ce terme employé par l'apôtre ? Mais l'apôtre parle à Timothée, à des Grecs aussi, et il sait que les Grecs étaient des gens habitués à la colonne. Mais c'est une colonne qui doit présenter constamment la vérité. On devrait être un peu partout des colonnes sur lesquelles est affiché la vie de Dieu, la vérité, le message de l'Évangile, le message de l'amour, de la rédemption, du jugement et les gens devraient venir en foule lire tout cela et ils ne viennent plus. La colonne est l'appui. L'appui en grec pourrait être traduit par le terrain, le terrain de la vérité. L'Église devrait être le seul terrain de la vérité ici-bas, le seul ! Et en France je dis ce n'est pas l'Assemblée Nationale où nos députés légifèrent. Ce n'est même pas le Conseil des Ministres. Le lieu où la vérité existe ici-bas, c'est l'Église, c'est dans l'Église et les hommes autour de nous devraient avoir contact avec la vérité en ayant contact avec l'Église. L'Église étant le terrain où se proclame, où se crie, où se prêche la vérité. Un terrain d'où le mensonge devrait être banni absolument.

Le chandelier : l'écriture établi un parallèle entre le chandelier de l'Ancien Testament et l'Église. L'Église est le chandelier de l'Ancien Testament.

Comment avait été fait le chandelier de l'Ancien Testament ?

Il avait été fait d'objets divers offerts à l'Éternel. Ces objets pour le chandelier avaient une chose en commun : ils devaient être en or. Cet or-là pouvait se présenter sous la forme d'un collier, d'un bracelet, d'un bijou quelconque, d'une bague, donc objet arrivé dans un premier temps sous des formes bien diverses. Ces objets ont été ensuite, fondus ensemble pour devenir le chandelier d'or est-il précisé d'une seule pièce. D'une seule pièce, or le Seigneur appelle des hommes de toutes conditions sociales, de toutes races, de toutes éducations, de tous niveaux intellectuels, de toutes couleurs de peau, Il les fond ensemble dans l'Église, en une seule pièce en quelque sorte, en un seul corps.

Et qu'est-ce qui caractérisait le chandelier ? C'est que dans ses canaux coulait une huile pure pour éclairer. Pour éclairer ! l'Église donc, le chandelier d'or pur pour éclairer les nations. Nous sommes en France en présence d'un gouvernement qui tâtonne, mais partout cela tâtonne, l'homme cherche une voie qu'il n'arrive pas à trouver, franchement nos meilleurs hommes aujourd'hui, sont dépassés par la conjoncture économique, politique, par les phénomènes mondiaux, si l'Église n'est pas là, le chandelier d'une seule pièce qui dit au monde comment il doit vivre, comment Dieu veut qu'il vive. Dans l'Église, nous devrions dire au monde comment Dieu veut que l'homme vive aujourd'hui. Mais quand on va dans l'Église franchement !

Le chandelier, fait à partir d'objets hétéroclites ayant un seul point commun : l'or. Le point commun qui est en nous tous, c'est celui d'être hommes faits à l'image de Dieu. Mais nous sommes tellement divers, tellement différents, tellement dissemblables souvent mais Dieu est capable de nous mettre ensemble, dans l'Église, dans ce chandelier, on devrait trouver des patrons et des ouvriers faisant une seule pièce, cela ne se trouve pas dans le monde. C'est ce qui un jour dans notre Église à Nation a convaincu un communiste, il m'a dit : " Je veux voir ta société nouvelle " parce que je lui avait prêché l'Évangile en terme de révolution, si je lui avais prêché l'Évangile dans les termes qui nous sont chers, il n'aurait rien compris, il n'avait jamais entendu parler de l'Évangile. Il m'a donc dit, " je suis d'accord, je vais aller dans ton Église et je veux voir, puis ensuite, tu vas venir dans mon cercle et tu verras ". On est tombé d'accord, il est donc venu mais avant qu'il entre, je lui ai dit " Attention, on n'est pas parfait, il y a peut-être des choses qui vont te surprendre, tu vas nous excuser mais quand même, je vais te présenter tout un éventail de personnes très différentes, des noirs, des blancs, des patrons, des ouvriers qui s'aiment et qui forment une unité qui ne peut être que miraculeuse. " Il est venu et il a vu. Moi je tremblais pendant qu'il était là ! Je disais : Seigneur pourvu qu'il ne voit pas nos travers. Mais il a vu, je lui présentais un patron, un manœuvre, il a vu cela et est parti. Quelques mois plus tard, il m'a dit " je crois que c'est vrai chez toi, pas chez moi " J'ai fait ouf ! mais quelle joie ! Une seule pièce, Dieu est capable de rassembler des hommes tellement différents pour faire couler en eux la même vie, l'huile, l'olive pure, le Saint Esprit pour que sa lumière soit vue de tous.

Et puis, ce chandelier à six branches. Le chandelier véritable est la partie centrale, et à ce chandelier a été ajouté six branches. L'axe principal du chandelier est ce qui apporte la lumière, ce chandelier central c'est Christ. Ce chandelier central lui, est rectiligne, il est vertical, il est droit. Le Christ a été le seul homme droit, le seul homme juste que la terre ait porté et Il est Lui la flamme centrale et puis nous, de chaque côté six branches, six dans la Bible est le chiffre de l'homme et l'homme a été créé le sixième jour. Six branches autour du chandelier central. Vous remarquez que ces six autres branches sont courbées parce que dans un premier temps nous partions dans toutes les directions. Le seul chandelier droit c'est l'axe central, Lui c'est le juste, celui qui n'a jamais péché, nous, nous sommes ces vies que Dieu a redressées, qu'Il a repris en quelque sorte et qui, comme Lui peut donner une même lumière, ceci irrésistiblement nous fait penser à ce texte de Jésus disant aux chrétiens, à ses disciples : Vous êtes la lumière du monde.

Sommes-nous ce chandelier, vivons nous cette seule pièce ? Sommes-nous cet or que Dieu a fondu pour qu'il devienne ce témoignage puissant à sa gloire. Est-ce que c'est une huile pure, coulant dans de l'or pur. Il y a toutes ces précisions dans l'Ancien Testament en Exode 25/31.

Puisse le Seigneur, dans sa grâce, nous rappeler, nous exercer à l'écoute de toutes ces choses. Jésus a dit : Je bâtirai mon Église. Il a dit je bâtirai mon Église, avant l'ordre missionnaire. Toujours dans le même Évangile. Il y a deux points forts, il y a ce moment où Jésus a parlé de son Église pour la première fois : Je bâtirai mon Église. Et l'autre fois, où à la fin de Matthieu, toujours dans le même Évangile : Allez, et faites de toutes les nations des disciples. On ne peut pas aller tant que l'Église n'est pas bâtie. On bâti l'Église ensuite on va… et l'Église devient missionnaire. Elle ne peut pas devenir missionnaire avant et si nous avons souvent tant de peine à devenir missionnaire, c'est que notre Église a de la peine à se bâtir.

Christ a aimé l'Église. Est-ce qu'on aime notre Église ? Moi je puis vous dire que j'aime mon Église de Nation. J'aime énormément mon Assemblée, j'en suis souvent séparé. Mais il ne s'agit pas seulement d'aimer son Église encore que là je dois insister. Si il existe l'Église Universelle invisible, il existe aussi les expressions visibles de cette Église invisible, sous forme d'Églises locales, d'Assemblées locales et je ne peux manifester mon amour pour l'Église universelle, l'Église du Christ, l'épouse que quand je le manifeste ce même amour de manière concrète et pratique à l'égard de mon Assemblée. Est-ce que j'aime mon Assemblée ? Je dois préciser encore une chose : la Bible ne parle jamais de groupes de jeunes. Vous êtes d'accord ! Si elle dit une chose à l'égard des jeunes, c'est qu'ils soient soumis aux Anciens parce qu'il n'y a qu'une chose qui compte aux yeux de Dieu, c'est l'Église. Il n'est pas interdit d'avoir un club de jeunes, bien sûr, mais ce club de jeunes n'a de raison d'être que s'il sert l'Église, que s'il est dans l'Église, que s'il cherche l'Église, que s'il débouche sur l'Église. Si c'est un groupe de jeune perdu dans la nature, non ! Il y a énormément d'organisations qui existent, qui sont Évangéliques et pour lesquelles je suis pour, je pense à " Opération Mobilisation " que j'aime le plus mais je dis que l'Église est plus chère aux yeux de Dieu qu'Opération Mobilisation. Et j'étais tellement heureux une fois d'entendre Georges Werwer déclarer : " Opération Mobilisation fait parti du plan B de Dieu, le plan A c'est l'Église ". Il a réchauffé mon cœur et quelle joie de voir Opération Mobilisation servir l'Église, travailler pour l'Église, à l'établissement de nouvelles églises ou aider des églises en difficulté à s'épanouir. Mais ce qui est précieux au cœur de Dieu c'est l'Église, Dieu ne voit que l'Église, Il ne pense que par l'Église, c'est l'Église qui est son corps, pas " Opération Mobilisation ", ni " Jeunesse en Mission ", ni " l'Eau vive " en France, ni les grandes organisations tentaculaires américaines de Missions qui font du bien dans le monde c'est certain, mais ce qui est le corps, c'est l'Église, c'est le corps du Christ ce n'est pas autre chose, il faut le savoir et parce que l'Église est le corps du Christ il faut que nous l'aimions. Il y a trop de chrétiens qui n'aiment pas leur Église, je voyage beaucoup et souvent on vient vers moi pour me parler de son Église. " Chez nous, voilà ce qui se passe " Ce que je peux entendre ! Alors je dis à ces gens " Mais vous l'aimez quand même votre Église " Parce que Christ l'aime, telle qu'elle est, malgré ses travers, ses difficultés, avec ses rides, mais le Christ la destine sans ride, vous devriez l'aimer et œuvrer pour que, justement cela puisse changer, mais si vous êtes là à critiquer sans vous donner à elle. Il est dit que Christ a aimé l'Église et s'est donné Lui-même pour elle. Le chrétien doit aimer son Église et se donner à elle. Peut-être pas dans le sens où le Christ l'a fait bien sûr mais dans le sens où il doit servir dans l'Église, où il doit honorer le Seigneur dans l'Église, où il doit aimer les frères dans l'Église. Est-ce que j'aime mon Église. Si vous n'aimez pas votre Église, si vous aviez de la peine à l'aimer, priez pour l'aimer, priez pour elle, ne la jugez pas, c'est le corps du Christ, il ne faut pas la juger, aimez-là. Il ne faut pas aller raconter à d'autres, les choses de votre Église, le Seigneur sait tout cela, Il le voit, plus que vous-même, il y a des choses que vous n'avez pas vu, heureusement d'ailleurs, parce que sinon vous parleriez encore davantage mais le Seigneur, Lui, voit tout cela et Il l'aime quand même.

L'Église est vraiment le trésor du Seigneur sur cette terre. Le Seigneur la chérit cette Église Je bâtirai mon Église. Il a promis les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle.

Il se peut que je ne me sois pas donné à mon Église, que je ne l'aime pas, que je n'y ai pas ma place. Dans l'ekklésia des païens, dans l'antique Grèce, tous les citoyens, avaient chacun un rôle à jouer, il n'y avait pas de chômeur. Ils servaient leur pas, leur ville ensemble

Je crois que l'Église aussi, doit réunir des hommes et des femmes qui servent, qui agissent, qui donnent à l'Église son dynamisme par la puissance du Saint Esprit et de la Parole de Dieu et tout cela pour la gloire de Dieu et l'avancement de son règne.