Témoin de Christ en des temps d'apostasie

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Témoin de Christ en des temps d'apostasie

Warquinies (Belgique) Décembre 1990

Bonsoir à tous, il m'est agréable de vous retrouver ici à Warquinies après deux ans. Avec nous, nous avons prié pour que le Seigneur nous visite dans ces temps de retraite, de méditation et de convention biblique.

Comme il vous a été annoncé, nous allons traiter d'un grand sujet : Témoin de Christ en temps d'apostasie.

Nous introduisons notre étude par une lecture en 1Samuel 1/1 :

Il y avait un homme de Ramathaïm-Tsophim, de la montage d'Éphraïm, nommé Elkana, fils de Jéroham, fils d'Élihu, fils de Thotu, fils de Tsuph, Éphratien.

Il avait deux femmes, dont l'une s'appelait Anne, et l'autre Peninna ; Peninna avait des enfants, mais Anne n'en avait point.

Chaque année, cet homme montait de sa ville à Silo, pour se prosterner devant l'Éternel des armées et pour lui offrir des sacrifices. Là se trouvaient les deux fils d'Éli, Hophni et Phinées, sacrificateurs de l'Éternel.

Le jour où Elkana offrait son sacrifice, il donnait des portions à Peninna, sa femme, et à tous les fils et à toutes les filles qu'il avait d'elle. Mais il donnait à Anne une portion double : car il aimait Anne, que l'Éternel avait rendue stérile. Sa rivale lui prodiguait les mortifications, pour la porter à s'irriter de ce que l'Éternel l'avait rendue stérile.

Et toute les années il en était ainsi. Chaque fois qu'Anne montait à la maison de l'Éternel, Peninna la mortifiait de la même manière. Alors elle pleurait et ne mangeait point.

Elkana, son mari, lui disait : Anne, pourquoi pleures-tu, et ne manges-tu pas ? pourquoi ton cœur est-il attristé ? Est-ce que je ne vaux pas pour toi mieux que dix fils ?

Anne se leva, après que l'on eut mangé et bu à Silo; Le sacrificateur Éli était assis sur un siège près de l'un des poteaux du temple de l'Éternel. Et l'amertume dans l'âme, elle pria l'Éternel et versa des pleurs.

Elle fit un vœu, en disant : Éternel des armées ! si tu daignes regarder l'affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n'oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête.

Comme elle restait longtemps en prière devant l'Éternel, Éli observa sa bouche. Anne parlait dans son cœur et ne faisait que remuer les lèvres, mais on n'entendait point sa voix. Éli pensa qu'elle était ivre? Et lui dit : Jusques à quand seras-tu dans l'ivresse ? Fais passer ton vin. Anne répondit : Non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur, et je n'ai bu ni vin ni boisson enivrante ; mais je répandais mon âme devant l'Éternel. Ne prends pas ta servante pour une femme pervertie, car c'est l'excès de ma douleur et de mon chagrin qui m'a fait parler jusqu'à présent.

Éli reprit la parole et dit : Va en paix, et que le Dieu d'Israël exauce la prière que tu lui as adressée.

Elle dit : Que ta servante trouve grâce à tes yeux ! Et cette femme s'en alla. Elle mangea, et son visage ne fut plus le même.

Ils se levèrent de bon matin, et après s'être prosternés devant l'Éternel, ils s'en retournèrent et revinrent dans leur maison à Rama.

Elkana connut Anne, sa femme, et l'Éternel se souvint d'elle.

Dans le cours de l'année, Anne devint enceinte, et elle enfanta un fils, qu'elle nomma Samuel, car, dit-elle, je l'ai demandé à l'Éternel.

Son mari Elkana monta ensuite avec toute sa maison pour offrir à l'Éternel le sacrifice annuel, et pour accomplir son vœu.

Mais Anne ne monta point, et elle dit à son mari : Lorsque l'enfant sera sevré, je le mènerai, afin qu'il soit présenté devant l'Éternel et qu'il reste là pour toujours.

Elkana, son mari, lui dit : Fais ce qui te semblera bon, attends de l'avoir sevré. Veuille seulement l'Éternel accomplir sa parole ! Et la femme resta et allaita son fils, jusqu'à ce qu'elle le sevrât.

Quand elle l'eut sevré, elle le fit monter avec elle, et prit trois taureaux, un épha de farine, et une outre de vin. Elle le mena dans la maison de l'Éternel à Silo : l'enfant était encore tout jeune.

Ils égorgèrent les taureaux, et ils conduisirent l'enfant à Éli.

Anne dit : Mon seigneur, pardon ! aussi vrai que ton âme vit, mon seigneur, je suis cette femme qui me tenais ici près de toi pour prier l'Éternel. C'était pour cet enfant que je priais, et l'Éternel a exaucé la prière que je lui adressais. Aussi je veux le prêter à l'Éternel : il sera toute sa vie prêté à l'Éternel. Et ils se prosternèrent là devant l'Éternel.

Anne pria, et dit : Mon cœur se réjouit en l'Éternel. Ma force a été relevée par l'Éternel ; Ma bouche s'est ouverte contre mes ennemis, car je me réjouis de ton secours. Nul n'est saint comme l'Éternel ; Il n' y a point d'autre Dieu que toi ; Il n'y a point de rocher comme notre Dieu.

Quel texte ! Nous pourrions passer la nuit ensemble à méditer sur ce premier chapitre mais rassurez-vous, je vous laisserai partir à l'heure convenue.

Témoin de Christ en des temps d'apostasie. Ces textes ont été choisis précisément parce qu'ils correspondent à des temps d'apostasie. Ce temps des Juges qui a été certainement l'un des temps, l'une des périodes les plus tristes de toute l'histoire d'Israël.

Pendant cette période des Juges, un certain Elkana avait eu deux femmes dont l'une s'appelait Anne et l'autre Peninna. Anne et Peninna partageaient le même époux, elles partageaient la même maison, le même foyer en quelque sorte et nous pouvons dire qu'en cela, elles représentaient en leur temps, un type de l'Église. En effet, dans l'Église, ceux qui la forme partagent aussi le même époux, la même maison, la même famille spirituelle. Nous pouvons donc dire que Anne et Peninna, figuraient déjà en leur temps, l'Église de manière prophétique. Et quelle leçon pouvons-nous tirer de ces deux femmes, épouses d'Elkana. Ceci est d'autant plus vrai que Elkana signifie en hébreu : celui que Dieu s'est choisi. Or nous savons que celui que Dieu s'est choisi pour ce qui est du temps de la grâce a été le Christ. Elkana donc un type de Christ en son temps pour ce qui l'a concerné. Maintenant pour ce qui est de Anne et Peninna. En hébreu Anne signifie grâce ou encore préférée. Peninna signifie Corail ou encore rubis ou tout simplement perle. En tous cas, le peninim était au nombre des pierres précieuses qui figuraient sur le pectoral du jugement. Cette pierre précieuse était au nombre de celles qui figuraient sur le pectoral que devait porter le souverain sacrificateur lorsqu'il se présentait devant l'Éternel pour porter devant Lui le jugement d'Israël. Savez-vous qu'il existe bien des Peninna dans nos Églises ? Je vous disais tout à l'heure que Anne et Peninna représentent un type d'Église, chacune pour sa part mais elles représentent également chacune un type de chrétien. Il y a des chrétiens du type " Peninna " et il y a des chrétiens du type " Anne " et nous allons essayer d'y voir clair pour ce qui nous concerne personnellement.

Commençons avec Peninna parce que ce sera court et pour ce qui la concerne, la Bible est très sobre à son sujet. Mais à partir du nom qu'elle portait : Perle, il y a véritablement dans l'Église des " Perles " qui sont difficilement supportables. Nous nous souvenons que cette Peninna ne cessait de mortifier Anne parce qu'elle avait eu cette chance d'avoir eu des enfants d'Elkana tandis qu'Anne n'en avait point eu. Et parce que justement bénie sur ce plan, elle mortifiait Anne, lui disant " moi j'ai eu des enfants parce que moi je suis bénie et pas toi ". Ne croyez-vous pas que ce genre de dispute existe dans l'Église ? Il y a donc dans l'Église du Seigneur des Perles, qui sont des chrétiens mais qui sont difficiles à supporter. Ce type de chrétien qui croit avoir pour ministère dans l'Église de travailler à la sanctification des autres. Est-ce que cela existe à Warquinies ? en tout cas je puis vous dire que cela existe à Paris et un peu partout dans le monde. Il y a une part de Peninna dans tout chrétien à cause du vieil homme qui est là et qui ne veut rien entendre de la crucifixion et qui nous empoisonne souvent l'existence et qui fait que précisément nous nous trouvons en difficulté avec des frères et des sœurs que nous avons vocation d'aimer dans l'Église. Oui, des chrétiens du type de Peninna. Oh Seigneur pardon ! parce qu'il y a une part de Peninna dans ma vie chrétienne, dans mon cœur de chrétien.

Nous passons à Anne, laquelle à partir des textes que nous venons de lire, peut donner l'impression d'être " plus chrétienne que l'autre ". En effet, si je vous posais la question pour savoir laquelle de ces deux femmes vous est apparue la plus chrétienne, irrésistiblement vous auriez répondu Anne. C'est pourtant elle qui est en crise, l'autre n'était pas du tout en crise, malgré son fichu caractère à mortifier Anne, elle ne semblait pas du tout en crise, tandis qu'Anne, la plus spirituelle des deux, volant au ras des pâquerettes, touchant littéralement le fond. Vous savez, ce ne sont pas ceux qui donnent l'impression d'être les plus spirituels qui justement volent haut et n'ont point de crise. Les textes nous font savoir qu'à partir des mortifications qu'elle subissait de la part de Peninna, elle en avait conçu de l'amertume au fond d'elle-même et cette amertume avait opéré un blocage spirituel épouvantable, son visage en avait été littéralement défait, sa vie spirituelle en même temps que sa relation avec Dieu au plus bas. La plus chrétienne d'entre les deux. Et son visage en avait été rendu tout triste, elle ne mangeait pas. Elle ne mangeait pas et pourtant son mari lui accordait une double portion, elle recevait donc beaucoup plus que l'autre, mais elle ne mangeait pas, non pas pour sa ligne mais parce que bloquée. Bloquée dans son cœur, bloquée dans son âme, bloquée dans sa conscience et que de chrétien à son image, qui reçoivent, reçoivent encore et reçoivent beaucoup mais ne mangent pas, parce que bloqués. Bloqués intérieurement par une situation dont ils ont peut-être conscience, bloqués par un péché très précis auquel ils ne veulent pas renoncer, bloqués au point d'en perdre leur teint frais. Nous ne voulons juger personne parce qu'il nous arrive à tous de perdre notre teint frais en raison de blocage intérieur qui nous empoisonne la vie.

Ce qui ressort des textes que nous venons de lire, c'est que le Seigneur, vis-à-vis de ces deux femmes, n'a pas eu la même attitude, à peut-être nous en étonner. Pourquoi a-t-Il semblé laissé faire quant à Peninna sans même la reprendre au plan de son mauvais caractère tandis qu'avec Anne le Seigneur avait été beaucoup plus exigeant, pourquoi ? Plus le Seigneur bénit, se révèle, plus nous grandissons dans Sa connaissance et plus Il devient exigeant avec nous. Ainsi sommes-nous aussi nous qui sommes des parents. Vous êtes père, mère, vous avez eu des enfants, avez-vous eu des petits saints ? Si vous avez réussi, venez vers moi à la fin de cette rencontre pour me dire votre truc, parce qu'avec Jeanne franchement on n'a pas réussi. Mais nous aussi avec nos enfants nous n'avons pas la même attitude selon l'âge qu'ils peuvent avoir. Nous avons chez nous une troisième fille qui est devenue notre secrétaire à plein temps au secrétariat de l'évangélisation à Corbeil et à côté d'elle, nous avons, puisque nous sommes une famille d'accueil, une toute petite fille qui est là depuis peu, je ne peux pas avoir la même attitude avec cette petite fille qui a quatre ans et notre fille qui en a vingt et un. Si je commençais à avoir la même attitude vis-à-vis d'elles, peut-être que la petite ne dirait rien mais la grande ne comprendrait pas. Nous nous adaptons aux âges de nos enfants, selon leur expérience, selon leurs connaissances ainsi en est-il de notre Dieu parce que c'est un Père et quelle joie d'avoir en Dieu un vrai Père dans lequel nous pouvons nous confier entièrement et qui s'adapte à notre âge spirituel. S'Il laissait les choses passer avec Peninna c'est simplement qu'elle n'avait pas encore l'âge pour saisir ces choses, tandis qu'avec Anne, elle pouvait comprendre ce que le Seigneur voulait lui dire, lui apprendre. N'avez-vous pas remarqué que les nouveaux convertis sont très souvent beaucoup plus exaucés dans ce qu'ils demandent à Dieu que les anciens chrétiens ? Vous n'avez pas remarqué que le Seigneur semble être comme cela, de façon presque aveugle, alors que ce n'est pas du tout le cas, avec de nouveaux convertis que nous, dans l'église que nous serions tout à fait disposés à corriger, à reprendre en raison de leurs travers qui sautent aux yeux , tandis que le Seigneur avait laissé courir les choses avec Peninna. J'ai remarqué que les nouveaux convertis dans l'Église ont une fraîcheur remarquable, à en faire pâlir les anciens convertis.

Ce sont les nouveaux convertis qui très souvent, nous amènent du monde de l'extérieur.

Ce sont les nouveaux convertis qui, très souvent, mortifient leurs aînés dans la foi en raison chez eux, de certaines attitudes que nous n'arrivons plus, pour ce qui nous concerne, à encaisser. Ce qui crée souvent des problèmes entre nouveaux et anciens convertis.

Si vous ne vivez pas ce genre de chose, là encore, venez vers moi après cette réunion pour me dire comment vous faites parce que pour ce qui nous concerne, c'est très souvent le cas dans nos Églises en France et notamment dans la mienne dont je ne suis plus évidemment le pasteur depuis tellement d'années en raison de ce ministère itinérant mais nous avons vécu bien entendu ce genre de chose presque couramment.

Pauvre Anne ! qui n'arrivait pas à suivre le Seigneur dans ses attitudes. Alors une question irrésistible, est-il normal que des nouveaux chrétiens aient des problèmes ? cela certes, mais que des chrétiens beaucoup plus avancés dans la foi en aient également ? Il existe certains courants qui veulent nier cela notamment en Suisse, un courant qui dit que, une fois chrétien, on ne pèche plus et on n'a plus de problème. Est-ce vrai ici ? Si vous m'affirmiez cela et bien je puis vous dire qu'avec mon épouse nous viendrons habiter dans votre ville. Je me demande comment certains arrivent à trouver une base biblique à ce genre de chose surtout dans un contexte d'apostasie comme celui que nous vivons et que nous connaissons. L'apostasie concerne surtout l'Église, pas le monde parce que l'apostasie dans sa définition c'est l'abandon de la foi. Or le païen lui, n'a rien à abandonner c'est l'apôtre Paul qui définie le mot apostasie dans une lettre à Timothée, c'est l'abandon de la foi et le Seigneur Lui-même, parlant d'apostasie, a parlé de divorce.

Est-il normal que nous connaissions des problèmes dans l'Église de Jésus-Christ ? Mais bien entendu que c'est normal et tant que l'Église sera sur la terre, elle connaîtra des problèmes, elle rencontrera des difficultés et il n'a jamais été promis nulle part par le Seigneur, dans l'Évangile ou dans le reste du Nouveau Testament, qu'une fois chrétien, ou qu'une fois constitué en Église, nous n'aurions plus de problème.

Je me souviens de celui qui m'a conduit au Seigneur, Ralph Shallis, cet homme de Dieu qui, il y a maintenant trente neuf ans me faisait entendre l'Évangile pour me conduire au Christ. Lorsque cet homme de Dieu nous avait rencontré sur un terrain de volley ball (nous n'aurions jamais mis les pieds dans une salle comme celle-ci) nous étions une équipe de volley ball et nous disputions des championnats, nous avions été sélectionné dans l'équipe de France. Tout à coup, un homme est arrivé parmi nous, un missionnaire nous venant d'Angleterre et nous demandant la permission de faire partie de notre équipe de volley ball. Imaginez la manière dont on a pu le regarder ! Imaginez aussi un missionnaire en short, cela peut heurter, choquer mais c'est comme cela que cet homme a pu nous atteindre en nous disant : " j'ai besoin de me tenir en forme et j'ai aussi besoin de me faire des amis. Si vous m'acceptez, je ne ferai pas de compétition parce que c'est le dimanche matin que vous disputez vos championnats et ce jour j'ai autre chose à faire. Mais j'aimerai quand même bien faire un peu de sport avec vous ". Puis, au fil des semaines, des mois, cet homme nous avait tous conduit à Jésus-Christ de telle manière, que de ce terrain de volley ball est sorti une dizaine de serviteurs de Dieu qui aujourd'hui, sont en France et ailleurs pour la prédication du plus beau des messages et quand je parle de la vocation que Dieu m'a adressé, je m'en réfère toujours à ce terrain de volley ball.

Mais une fois sauvé, et une fois l'appel du Seigneur entendu pour le servir à plein temps, selon cette formule consacrée, (encore que je crois que tout chrétien doit être à plein temps, nous sommes tous à plein temps heureusement). Ralph Shallis nous disait : " Dans l'œuvre du Seigneur vous ne cesserez de rencontrer des problèmes, des luttes, des combats et des difficultés et le jour où vous n'aurez plus de problème, attention, cela voudra dire que quelque chose ne va plus ou bien chez vous, ou bien dans l'Église que vous aurez bâtie. " Je bénis Dieu d'avoir été ainsi conseillé et cet ami de répéter souvent : " il n'y a qu'au cimetière qu'il n'y a pas de problème. Si vous bâtissez des Églises du type " cimetière " vous n'aurez pas de problème. Parce qu'au cimetière les morts sont allongés les uns à côté des autres et ils ne se lèvent pas pour se taquiner et se mortifier les uns les autres. Mais si vous créez des Églises vivantes, si vous créez des Églises réveillées, là vous aurez des problèmes " Je puis vous dire que ce genre de conseil nous avait beaucoup encouragé. Nous avons besoin de les entendre pour aller de l'avant.

Que nous ayons des problèmes, c'est normal mais ce qui n'est pas normal, c'est que nous ne sortions pas. Que nous les traînions à nos pieds comme des boulets, qu'ils finissent par nous miner tant au plan personnel qu'au plan collectif dans l'Église. Nous en arrivons parfois à ne plus pouvoir continuer, à baisser les bras tellement les problèmes sont lourds à porter et souvent, dans nos Églises, l'autorité manque pour trancher au niveau de certains grands problèmes qui doivent l'être de la part de Dieu, Bible en main et inspiré par le Saint Esprit.

En traînant ces problèmes, nous en arrivons à des situations un peu semblable à celle d'Anne. On ne mange plus, bien que l'on reçoive la Parole, bien qu'on soit nourri, même abondamment nourri. On ne mange plus parce que l'on est bloqué et puis, notre visage est tout triste. Un cher ami serviteur de Dieu, avait coutume de dire : " un chrétien triste est un triste chrétien " et que c'est vrai. Sommes-nous heureux, joyeux tous les jours dans notre christianisme dans notre relation et dans notre communion avec Dieu et puis ensemble en tant qu'Église, sommes-nous heureux et joyeux, quel visage présentons-nous au monde ? Celui d'Anne était triste, le notre au plan personnel et au plan de notre Église, quel visage ?

Alors à partir de là, nous pouvons comprendre très souvent que les Églises évangéliques de quelque dénomination qu'elles soient, soient boudées de ceux de l'extérieur. Je suis persuadé que si nous vivions, malgré nos problèmes, la joie du Seigneur, la paix du Seigneur, l'amour du Seigneur jusque dans les larmes, on se disputerait la porte de nos Églises, on se bousculerait au portillon. J'ai coutume de dire que dans l'Église, nous devrions vivre ce qu'il n'est pas possible de vivre hors l'Église. Il n'y a pas de message comme celui de l'Évangile mais très souvent, nous qui sommes chrétiens n'en sommes pas convaincus. Il n'y a pas de vie en dehors de l'Église et en dehors du christianisme qui vaille la vie chrétienne. En sommes-nous persuadé ? Comment se fait-il que, lorsque nous regardons à l'Église primitive, quelle extension, quelle croissance, quel feu, quel dynamisme ! et là on se disputait à la porte car le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés. Une vie d'Église dans la communion fraternelle, dans la prière, dans la fraction du pain, dans la louange, dans un culte vrai en esprit et en vérité, attiré de manière irrésistible. Quand je traite du profil de l'Église primitive, je traite du profil de l'Église vivante et l'une des premières caractéristique de l'Église primitive, c'est qu'elle était prospère, la deuxième c'est qu'elle était irrésistible. Mais avec des visages tristes, et des problèmes qui nous minent où vouliez-vous que nous allions ? Et la pression du monde sur l'Église est aujourd'hui considérable. La pression du péché, la pression diabolique ajoute à nos problèmes et font que nous sommes au bout du rouleau très souvent et que nous n'en pouvons plus de vivre un tel christianisme.

Voilà un peu ce qu'a vécu Anne en son temps. Mais nous n'allons pas en rester là, permettez que maintenant nous allions de l'avant pour voir ensemble, comment le Seigneur a pu la tirer de cette situation difficile qui n'en finissait pas d'en finir avec l'autre.

Tout changea chez elle à partir du moment où elle quitta du regard Peninna pour porter ses regards vers Dieu et surtout vers cette apostasie du temps des Juges qui se vivait en Israël. Disons tout simplement : tout changea chez elle à partir du moment où elle prit à cœur l'œuvre du Seigneur. Que j'aime affirmer cela. Que de chrétiens en panne, que de chrétiens en crise, que de chrétiens en difficulté parce qu'ils ne cessent de tourner autour d'eux ou qu'ils ne cessent de tourner autour des autres à ne voir que les autres ou à ne voir que leurs problèmes et leurs crises.

Voilà Anne qui nous est donné en exemple. Tout changea chez elle quand elle prit à cœur l'œuvre du Seigneur. Avons-nous à cœur l'œuvre du Seigneur dans ces temps d'apostasie, frémissons-nous à la vue de ces femmes et de ces hommes qui vivent comme si Dieu n'existait pas, sommes-nous quelque peu étreints intérieurement, nous est-il arrivé de verser des larmes sur les perdus ? ou bien toujours en proie à nos problèmes personnels, à nos crises.

Dans cet acte de foi, de confiance, Anne avait demandé au Seigneur, pour résoudre, pour apporter des solutions à tout ce qui pouvait se vivre autour d'elle, beaucoup plus que simplement quelqu'un qui croirait en Lui. Elle avait demandé au Seigneur, un serviteur. Là encore, c'est important, il faut que nous insistions sur cette grande question de l'Église qui doit devenir des pépinières de serviteurs de Dieu. Pour commencer, dans une prière, elle vint au Seigneur l'amertume dans l'âme pour l'évacuer de son cœur et ce, dans le but, enfin, de quitter Peninna des yeux pour les porter ailleurs.

Savez-vous qu'une racine d'amertume peut bloquer toute une vie spirituelle ? Tout va-t-il bien avec tous dans votre Église ? C'est une question que je me pose régulièrement, ou bien y a-t-il des problèmes avec un tel, encore un tel, un autre tel à n'en plus finir ? Y a-t-il dans ton cœur la moindre racine d'amertume, de ressentiment. Voilà qui peut empoisonner toute une vie chrétienne, toute une Église. Ne souffrons pas et ne supportons pas de vivre ce genre de chose parce que non seulement nous nous bloquons nous-même mais nous risquons d'en bloquer encore pas mal autour de nous.

Puis le Seigneur nous enseigne le pardon. Nous avons été pardonné, il faut donc apprendre à pardonner, ce n'est pas évident de pardonner, il faut toute la grâce du Seigneur (d'ailleurs grâce et pardon ont la même racine en grec) et puis nous avons vocation de pardonner. Parce que nous avons vocation de pardonner, il nous faut nous débarrasser de tout mauvais sentiment qui pourrait habiter en nous et qui pourrait même à la limite, se justifier. Mais puisque nous sommes appelés à avoir un ministère de miséricorde, c'est cela le ministère du pardon et l'exercice de ce ministère est pour tous dans l'Église et partout. Il convient de ne pas supporter la moindre racine d'amertume. Que de fois, celui qui vous parle est dans les larmes, ne pouvant pas se débarrasser de ce genre de chose, et a dû crier à Dieu pour qu'Il le fasse Lui-même parce que nous sommes tous faits de la même pâte, nous en sommes tous au même point.

Mais pour ce faire, Anne était toute entière dans sa prière et elle s'était engagée entièrement pour Dieu. la Bible nous annonce en Éphésiens 4/31 Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Sinon, on ne peut pas aller plus loin. Première chose et c'est ce qui creva l'abcès. Il y a peut-être un abcès à crever quelque part et si cet abcès n'est pas crevé, nous n'en sortirons pas et nous déclinerons, nous serons des chrétiens " problèmes " au lieu d'être des chrétiens " solution ". Sommes nous un chrétien " problème " ou un chrétien " solution ". Un chrétien dont Dieu se sert pour apporter des solutions, c'est ce qu'Il a fait avec Anne pour régler ce problème qui se vivait en Israël tous les jours.

Je vous invite à lire chez vous Juges 17, vous aurez une petite idée de ce qui se passait dans ce temps des Juges, un peu ce qui se passe aujourd'hui au plan de cette apostasie. C'est un certain Mica qui avait dérobé une certaine somme à sa mère pour la lui rendre ensuite. Par reconnaissance, pour glorifier l'Éternel et le remercier, sa mère fit sculpter deux statues. Deux statues qu'elle fit dresser à l'endroit où ils se réunissait chez elle pour la prière. et puis, de nommer d'autorité, un prêtre (il faut voir que dans ces textes il y a déjà annoncé la manière dont les sectes se font couramment) pour pouvoir exercer un ministère pour l'Éternel, chez lui et par le biais de ces deux statues.

Et puis que voyons-nous en Juges 19 ? c'était ce que l'on vivait du temps des Juges parce ce temps a correspondu à une période où chacun faisait ce qui lui semblait bon. En Juges 19, nous voyons un Lévite prenant la liberté de s'attribuer une concubine mais très vite, la situation tournant, cette concubine de quitter le Lévite pour réintégrer la maison familiale à Bethlehem. Après quelques temps, ce Lévite décide de se rendre jusque vers elle à Bethlehem pour la récupérer auprès de son père. (je passe les détails) et il finit par la persuader de le suivre et les voilà retournant ensemble vers les montagnes d'Éphraïm où ils avaient commencé de vivre ensemble. Mais pendant leur retour, ils passèrent tout près d'une ville des Jébusiens et ce Lévite de dire : " nous n'y entrerons pas parce que ce sont des maudits, des gens qui ne connaissent pas l'Éternel " Et les voilà partis plus loin. C'est très exactement notre attitude de pharisiens vis-à-vis des perdus que nous ne voulons pas côtoyer vers lesquels nous ne voulons pas aller. Les voilà continuant leur route jusqu'à Guibea et le Lévite de dire " là on peut s'arrêter parce ce sont tous des frères, des enfants d'Israël " Mais pas un de ces frères n'avait accepté de les recevoir et ils étaient là, sur la place de Guibéa à attendre que l'on exerça à leur égard, un certain ministère d'hospitalité, en vain, quand un vieillard rentrant des champs les aperçus sur cette place et leur offrit sa demeure pour la nuit. Bien entendu que les faits s'était appris dans toute la ville, on était venu de toutes parts pour entourer la maison de ce vieillard et pour réclamer ce Lévite avec sa concubine, alors ce vieillard de sortir un peu comme Lot à Sodome et de dire à ces gens habitants Guibéa, des Benjamites et de leur dire : " Ne leur faites pas de mal, cet homme est chez moi, j'exerce à son égard, l'hospitalité, ce serait mal de lui en vouloir devant l'Éternel ". Rien à faire et pour finir il dû livrer la concubine de ce Lévite à ces habitants de Guibéa, pour qu'elle subisse de leurs parts, un viol collectif. Nous sommes en pleine actualité. Quel scandale insupportable à toute la face d'Israël et pour commencer à ce vieillard bien entendu en même temps qu'à ce Lévite, lequel retrouva sa concubine, morte le matin. Il la chargea sur son âne pour continuer sa route et arrivé chez lui de la couper en morceaux, (cela n'arrive-t-il pas dans notre actualité ?) De la couper en douze morceaux pour envoyer un morceau de cette concubine à chacune des douze tribus d'Israël. Voilà ce que l'on vivait du temps des Juges alors bien entendu Israël se reprit pour se dresser contre la tribu de Benjamin dans une guerre contre cette tribu qui failli la réduire à néant. Voilà ce que nous vivons aussi aujourd'hui autour de nous, en ce moment dans la région parisienne. On ne cesse de nous entretenir de délinquance, de drogue, d'attaques à main armée, de crimes, de viols collectifs, c'est tout ce que nous vivons. Au regard d'une telle situation, très souvent, au lieu d'avoir des yeux pour ce monde perdu autour de nous, nous nous taquinons les uns les autres à l'intérieur de l'Église, nous nous piquons, nous nous cherchons mais dans un autre sens que celui que vous devinez alors qu'au dehors, on a besoin de nous et que le Seigneur nous demandera des comptes sur ce qui aura été notre témoignage en ces temps d'apostasie.

Ne voulons-nous pas comme Anne, quitter ce genre de disposition intérieure pour prendre à cœur l'œuvre de Dieu, cette œuvre de Dieu nous charge-t-elle ? le zèle de la maison de Dieu nous dévore-t-il réellement ? le zèle de l'Évangile nous dévore-t-il ? et qu'est-ce que Anne a-t-elle pu apprendre aussi au travers de toutes ses expériences? Qu'elle devait rendre à Dieu tout ce qu'elle pouvait lui demander, à commencer par ce petit Samuel. Elle en était arrivée à demander au Seigneur beaucoup plus qu'un croyant, elle n'a pas dit : " Si tu me donnes un enfant, je te promets de l'élever selon se Seigneur et d'en faire un croyant ". Plus que cela :Si tu me donnes un enfant mâle, il sera à Toi, je te le rendrai. C'est facile à dire, ensuite il fallait le vivre !

Savez-vous que nous avons à prier de cette manière ? Il y a trop d'Églises qui disent " Seigneur sauve des âmes, Seigneur sauve des âmes " bien sûr que nous voulons que des âmes soient sauvées, mais où sont ces Églises qui voient beaucoup plus que la seule conversion d'hommes et de femmes dans leur région. Des Églises qui demandent au Seigneur parmi ces hommes et ces femmes autour de nous : " appelle à toi des serviteurs, des servantes qui te serviront soit sur place, soit au loin ". C'est comme cela que Jésus avait appelé ses disciples, suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes, ils n'étaient pas encore convertis. Jésus avait vu chez eu beaucoup plus que de simples nouvelles naissances mais des serviteurs de Dieu.

Permettez que je vous rapporte ce que nous avons pu vivre avec ce certain Shallis aussi. Nous n'étions pas convertis, il y avait une petite salle sur ce terrain de volley ball et quand nous prenions une pause, nous étions autour de lui, il ouvrait un petit livre, nous ne savions pas ce que c'était, lui nous disait que c'était le Nouveau Testament mais nous ne l'avions pas encore lu. Le sport nous intéressait plus que le reste. Et quand il nous avait dit quelque mot rapidement il nous demandait la permission de prier. On acceptait. Nous n'étions pas chrétiens, nous faisions cercle autour de lui, il y avait toujours une chaise qui devait rester inoccupée, dès que nous voulions nous asseoir sur cette chaise il nous disait : " non pas ici c'est celle du Seigneur " pour nous faire prendre conscience que le Seigneur était réellement là parce que nous dire simplement qu'Il était là ne nous aurait pas suffit mais une chaise pour le Seigneur cela nous troublait. Nous étions là, assis en cercle autour de lui, et très souvent nous regardions vers cette chaise, est-t-Il là ? est-ce que lui le voit ? nous, nous le voyions pas. et puis il nous disait : " Maintenant je vais prier le Seigneur qui est là " et il faisait le tour, il nous portait au Seigneur, et nous n'étions pas convertis, nous gardions les yeux ouverts, on se regardait, on clignait de l'œil, on se disait ; " il a un problème ", on ne comprenait pas ce qu'il faisait.

Il priait pour Marcel Tabailloux et il disait " Seigneur, fait de lui un pêcheur d'hommes " " fait de lui un pasteur " Marcel nous regardait et il riait parce qu'il travaillait dans l'aviation et il ne comprenait rien,

Ralph arrivait à André, Gérald, pareil.

A moi, de la même façon ; " fais de lui un homme qui gagnera des âmes, un homme qui sera rempli de feu pour toi " je le regardais et je me disais " mais il ne sait pas que je fais Sciences Po. Que raconte-t-il ? Mais c'est lui qui a eu raison parce que Marcel est à Grenoble, serviteur de Dieu, André serviteur de Dieu à l'Ile de la Réunion, Pierre est à Clermont Ferrand serviteur de Dieu, moi-même courant le monde serviteur de Dieu. Nous y sommes tous passés et nous sommes tous serviteurs de Dieu parce qu'il avait demandé au Seigneur beaucoup plus que des nouvelles naissances, il avait demandé au Seigneur des serviteurs et des servantes.

Si nous voulions commencer de prier comme cela ! Seigneur du milieu de Warquinies, appelle des hommes, des femmes qui deviendront des serviteurs de Dieu. Pas seulement sans profession, on peut être aussi efficaces sinon plus avec une profession que sans, pour l'avancement de Ton règne et pour Ta gloire. C'est comme cela qu'Anne avait prié : "si tu me donnes un enfant mâle, je te le rends, il sera pour toi " le Seigneur l'a bénie.

Dans un premier temps, Anne sortit de sa stérilité, elle avait eu honte de sa stérilité, je ne sais si nous avons honte de la notre. La stérilité en ce temps-là était une honte à la face de Dieu, à la face d'Israël. Vous ne croyez pas que la stérilité de l'Église aujourd'hui, ou la stérilité du chrétien sur le plan spirituel bien entendu sont elles aussi, une honte à la face de Dieu qui veut que nous allions et que nous portions non pas du fruit mais beaucoup de fruits, c'est remarquable.

Dans un premier temps, son visage avait changé. Cela est très important. Elle se remit à manger, la voilà débloquée sans même avoir reçu de qui que ce soit, la promesse d'avoir un enfant mais parce qu'elle avait vidé son cœur et parce qu'elle avait été toute entière dans la prière et parce que dans un acte de foi elle avait fait une confiance éperdue en son Dieu, elle changea de visage. On change de visage quand on quitte nos crises, quand on les répand devant Dieu et on se remet à manger parce qu'on est débloqué. Voyez-vous la victoire dans la vie chrétienne n'est pas forcément l'exaucement, la victoire dans la vie chrétienne c'est premièrement la mise en ordre de notre vie chrétienne, de notre vie profonde, de notre relation avec le Seigneur, c'est par cela qu'il faut commencer, c'est comme cela qu'Anne avait commencé. Ensuite la victoire dans la vie chrétienne, c'est l'acceptation pour soi de la seule volonté de Dieu, laquelle est bonne, agréable et parfaite et puis le Seigneur répond ensuite dans ce sens qu'Il veut Lui-même. Pour ce qui avait concerné cette femme, ce fut l'exaucement au niveau de ce qu'elle avait demandé. Tant qu'elle avait demandé pour elle, l'enfant n'arrivait pas. Maintenant qu'elle demande pour Dieu, cela est arrivé. Ce que nous demandons au Seigneur, pour qui, à qui le destinons-nous ? Commençons de lui demander si l'on est jeune, un époux ou une épouse pour Dieu. Où sont ces jeunes qui prient en disant : " Seigneur si tu me donnes un époux je te le rend " Parce que vous savez, il existe des chrétiennes qui verrouillent leur mari à la maison, ils ne peuvent pas même aller à la réunion de prière, ni aux réunions d'études bibliques et c'est la même chose dans l'autre sens, il existe des chrétiens qui verrouillent leur épouse à la maison. Quand on a demandé l'époux, l'épouse, pour qui étaient-ils ? une voiture, une maison pour qui ? lorsqu'on demande une maison au Seigneur, Il veut nous la donner parce qu'Il veut nous exaucer mais pour qui ? pour qu'elle soit réellement une maison pour Lui ?

Dans un premier temps, Anne a connu la joie de l'exaucement, et c'est une immense joie. Le Seigneur vient de nous exaucer avec mon épouse en nous accordant une voiture, nous avions prié Peugeot et Lui a répondu " non, Toyota ", c'est la preuve qu'Il s'y connaît en voitures. C'est extraordinaire ! Le Seigneur s'y connaît, quelle joie de l'exaucement mais maintenant cette voiture doit Lui être rendue. Et elle doit rouler pour Christ et quand je parle de ma voiture, j'en parle comme d'un sanctuaire. Oui ! et le constructeur de Toyota ne savait pas qu'en faisant ma voiture, il faisait un sanctuaire. C'est dans ma voiture que je passe le plus de temps dans la prière, la méditation, la louange, la réflexion. Que de messages reçus de la part de Dieu dans la voiture !

Tout ce que nous lui demandons pour Lui, la joie d'être exaucé. Jésus a dit à ses disciples : jusqu'à présent vous n'avez rien demandé, demandez afin que votre joie soit parfaite.

Anne connut donc une première joie mais après coup, une joie encore plus grande. Cette seconde joie qu'elle connu fut certainement beaucoup plus grande que la première, ce fut la joie d'avoir rendu à Dieu ce qu'Il lui avait donné. L'apôtre Paul n'avait-il pas dit reprenant une parole du Seigneur : il y a plus de joie à recevoir qu'à donner voilà ce qu'a toujours pensé Alain Choiquier. Voilà ce que nous avons toujours pensé les uns comme les autres parce que recevoir généralement n'a pas besoin de s'apprendre, envoyez on accepte toujours. Mais quand il faut donner la joie de donner est une joie beaucoup plus grande que celle de recevoir il y a plus de joie à donner qu'à recevoir. Tant que son enfant était chez elle, cette louange du chapitre 2 n'avait pas encore jailli de son cœur sous la forme d'un chant. Vous croyez qu'elle avait rendu cet enfant sans larmes ? C'est inconcevable. Pourtant au chapitre 2, Anne a laissé jaillir sa joie dans les larmes. Pouvez-vous supposer un moment qu'elle ait pu rendre son enfant sans verser de larmes, ce n'est pas pensable, c'est cela la vie chrétienne. On rend au Seigneur et on pleure mais quelle joie dans notre cœur, une joie remarquable, une joie qui donne et qui dit merci !

Ce qui me stupéfie chez Anne, c'est qu'elle vivait déjà les temps de la grâce, l'économie de la grâce. Elle donne et dit merci. Mais on attend toujours un merci de la part de celui auquel on donne, bientôt le temps des cadeaux, ceux qui recevront des cadeaux diront merci à ceux desquels ils les ont reçus. Mais comment comprenez-vous Anne qui donne et qui dit merci en même temps ? parce que son chant est un cantique d'action de grâce, une louange d'action de grâce. C'est la logique du Seigneur, la logique chrétienne, une logique qui ne se rencontre pas sur cette terre parce qu'Anne est persuadée que si Dieu ne lui avait pas accordé la force de Lui rendre son enfant, elle n'aurait pas pu le faire. Elle Lui rend donc son enfant et elle Lui dit merci, elle prie, elle loue, elle chante et elle pleure. Quel calibre de vie spirituelle ! En avons-nous une quelconque expérience ? Elle avait donné au Seigneur le meilleur d'elle-même et quand elle l'avait donné, elle avait tout donné parce qu'elle n'avait pas encore reçu d'autres enfants, cet enfant était le seul, elle avait vidé sa maison pour le Seigneur. Avons-nous vidé notre maison pour le Seigneur ?

L'amour en vérité ne se mesure pas dans ce qui est donné parce qu'il est peut-être normal que ceux qui ont beaucoup donne beaucoup et ceux qui ont peu donnent moins. Mais la vraie mesure de l'amour, le Seigneur l'a enseigné à propos de la petite veuve et ses deux petits sous au sortir d'un culte. Le Seigneur et ses disciples étaient allés vers la porte pour regarder les gens mettre dans le tronc. A la lumière des synoptiques nous pouvons savoir que certains avaient mis beaucoup, d'autres de manière plus modeste et une petite veuve était allée mettre deux petites pièces, tout ce qu'elle avait, et en la regardant mettre, le Seigneur l'a pointée du doigt en disant à ses disciples : regardez, c'est elle qui a mis le plus. J'imagine ce qui a pu se passer par la tête de Pierre : " le Maître est certainement fatigué n'a-t-Il pas vu les autres mettre dans le tronc de ces grosses pièces qui sont tombées dans un bruit épouvantable, comment dit-Il c'est elle qui a mis le plus " parce que le Seigneur n'avait pas tellement regardé à ce que les gens avaient mis, Il avait regardé à ce que les gens avaient gardé pour eux après qu'ils aient donné. Cela est une mesure qui ne trompe pas et cette mesure de l'amour, le Seigneur Lui-même nous l'a apprise, Il a vidé son ciel de gloire de la personne la plus chère à son cœur pour nous la donner pour Sauveur. Qu'est-ce que je donne à Dieu ? Nous sommes toujours prêts à donner ce que nous n'avons pas, cela est facile. Dire au Seigneur " si tu me donnes tant, je te donnerais tant " le Seigneur ne donne rien parce qu'Il n'aime pas ce genre de prière.

Vous connaissez l'histoire de ce fermier qu'un pasteur avait interrogé pour le taquiner parce que le pasteur le savait un peu égoïste. Le pasteur tout chrétien qu'il était lui avait demandé :

Si vous aviez mille vaches, en donneriez-vous cent ?

Vous en doutez pasteur ? Je ne sais pas, sans doute que je les donnerais ces cent vaches si j'en avais mille mais je ne les ai pas.

Et si vous aviez cinq cent veaux, en donneriez-vous quatre-vingt au Seigneur ?

Oui, sûrement, mais je ne les ai pas les cinq cent veaux, je ne peux pas le faire.

Et si vous aviez une centaine de cochons, en donneriez-vous dix ?

Ah ! pasteur vous trichez, vous savez que j'en ai cent.

Le Seigneur nous attend au tournant, mais quelle bénédiction que de lui donner tout ce qu'Il a mis dans nos mains. Que de Lui rendre dans la joie, époux, épouse, maison, voiture, tout ce qu'Il a mis dans nos mains pour ne pas garder cela. Vous savez que c'est ce qui bloque l'avancement de l'Évangile en même temps que l'avancement de la gloire de Dieu sur cette terre, nous sommes tellement agrippé à tout ce que le Seigneur a mis dans nos mains. Ne voulons-nous pas venir à Lui ce soir pour Lui dire Seigneur c'est terminé avec une vie de chrétien " problème " maintenant Seigneur, j'ai compris, à partir de ce soir, dans ta grâce, fais de ton enfant un chrétien " solution " en ces temps d'apostasie. Ne voulons-nous pas prier ainsi ?

Prière

Seigneur notre Père nous voulons te remercier pour cette soirée, merci pour ta Parole, merci pour tout ce qu'elle nous enseigne et nous te prions ensemble que nous ne perdions rien de ce que tu nous as dit ce soir et que ta Parole nous transforme encore et nous donne de porter du fruit pour ta gloire, pour notre épanouissement et pour notre vie chrétienne. Seigneur, dans ta grâce, visite chacun, chacune dans ces temps de retraite, visite aussi nos Églises que nous représentons ici, nos Assemblées. Que réellement nous ne soyons pas porté à juger ni a critiquer mais à nous frapper la poitrine chacun, chacune pour te dire Seigneur c'est moi le coupable, pardon et viens vers moi, réveille-moi. Seigneur je te consacre maintenant toute ma vie dans la joie de te donner ce que tu m'as donné Toi-même en ton nom précieux.

Amen !