Psaume 23
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Psaume 23
Message donné le 6 octobre 1996
Au culte à Paris-Nation
J'ai pensé que nous pourrions nous pencher sur une parabole remarquable dans les Saintes Ecritures, la parabole de l'Église, bergerie du Seigneur, dont Il est Lui bien entendu le Berger. Le Bon Berger.
Tant de richesse dans cette parabole qui met devant nous des avantages remarquables, des privilèges en même temps que des responsabilités.
Lisons le Psaume 23 bien connu. Un cantique de David.
L'Éternel est mon berger ; je ne manquerai de rien.
Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles,
Il restaure mon âme,
Il me conduit dans les sentiers de la justice,
A cause de son nom.
Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort,
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi :
Ta houlette et ton bâton me rassurent.
Tu dresses devant moi une table,
En face de mes adversaires ; tu oins d'huile ma tête,
Et ma coupe déborde
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront
Tous les jours de ma vie,
Et j'habiterai dans la maison de l'Éternel
Jusqu'à la fin de mes jours.
Quel beau chant !
Puissions-nous, dans notre église, en arriver là. A ce bonheur que David éprouvait d'avoir été une brebis de son Divin Berger, au sein de cette bergerie d'Israël.
Nous tournons quelques pages pour lire cette fois en Jean chapitre 10, des textes qui sont absolument étonnants en même temps que riches d'enseignement :
En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand.
Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors.
Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix.
Elles ne suivront pas un étranger ; mais elles fuiront loin de lui parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers.
Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi Il leur parlait.
Jésus leur dit encore : En vérité en vérité je vous le dis, Je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont point écoutés.
Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.
Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance.
Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
Mais le mercenaire qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite ; et le loup les ravit et les disperse.
Le mercenaire s'enfuit parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis.
Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.
Il s'agit donc de cette magnifique parabole de l'Église, bergerie du Seigneur. Parce qu'il existe toutes sortes de bergeries ici-bas, il n'y a pas seulement celle qui correspond à l'Église mais de ces bergeries qui n'ont pas le Seigneur pour berger, mais précisément des mercenaires. Il est tout à fait remarquable que le Seigneur ait justement marqué ce contraste entre le Bon Berger que Lui-même est dans toute Sa Personne avec Son œuvre de rédemption, et le mercenaire qui n'est pas le berger mais qui prétend l’être.
En fait, comment Dieu voit-Il les choses sur un plan planétaire de nos jours ? Eh bien, Il voit les hommes comme des brebis, des brebis qui errent, chacune poursuivant sa propre voie ainsi que le mentionne Ésaïe 53/6 : Nous étions tous errants comme des brebis. Sans berger. Ou encore, Il en voit d'autres, des hommes, des femmes, appartenant à des bergeries qui ne sont pas celles du Seigneur, ayant à leur tête des bergers, la plupart du temps très durs, très difficiles à vivre. Ces brebis, dans un premier temps, errantes, dispersées et en danger de mort, ont pu adhérer à des bergeries telles que celles dont il est question de nos jours assez abondamment : à Lyon par exemple, à l'occasion du procès de l'église de scientologie, voilà donc une des bergeries ayant à leur tête d'authentiques tyrans, d'authentiques mercenaires. Qu'est-ce qu'un mercenaire ? C'est quelqu'un qui est payé pour. Or, un véritable berger n'est jamais payé pour.
L'humanité donc est faite de brebis. Certaines sont perdues, d'autres sauvées, celles qui se regroupent dans l'église du Seigneur, pour autant qu'elles soient passées par la nouvelle naissance et surtout par cette porte que Jésus Se dit être Lui-même : Je suis la porte des brebis, si quelqu'un entre par moi il sera sauvé.
Pourquoi cette métaphore de la brebis à propos de l'homme en général ? Il y a des raisons à cela, le Seigneur n'a jamais parlé comme cela "en l'air" et s'Il a comparé l'homme à la brebis, c'est qu’il y a plusieurs explications.
Pour commencer, une brebis est par définition l'animal le plus vulnérable qui soit, surtout quand elle est laissée à elle même, sans moyen de défense véritable : telle est la brebis et en fait, c’est bien ce que nous sommes. La plupart du temps et en raison de son orgueil, l'homme veut ignorer qu'il est excessivement fragile. D'ailleurs, David dans le Psaume 39 avait pu dire à son Dieu :… que je sache combien je suis fragile.
Fragile en face de bêtes sauvages, fragile en face de loups, en face de tyrans, et en ce temps-là, il existait des lions. En Michée 5/7 nous pouvons lire : Comme un lionceau parmi les troupeaux de brebis, lorsqu'il passe, il foule et déchire, et personne ne délivre. Et dans notre génération, que d'hommes et de femmes sont aujourd'hui ainsi déchirés par des lions, par des bêtes sauvages, par des loups cruels, où que ce soit dans le monde, au niveau de certains pays et de certains peuples que je n'ose pas citer en public ; Jésus Lui-même a fait allusion à cette fragilité de la brebis en ces termes en Matthieu 10/16 : Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. L'homme donc, un être faible. Nous ne pouvons pas bomber le torse d'orgueil, de fierté comme Artaban, nous sommes très peu de chose.
Et puis, la brebis est, de façon assez singulière, un être à la fois sociable et social, beaucoup plus que certains autres animaux. Nous pouvons lire dans la Bible en 2 Samuel 12/3, lorsque Dieu avait envoyé Nathan auprès de David, lequel s'était emparé d'une certaine Bath-Schéba et dans cette direction ils étaient allés jusqu'au meurtre du mari, Nathan auprès de David, donc, lui avait parlé d'une brebis : Le pauvre n'avait rien du tout qu'une petite brebis, qu'il avait achetée ; Il la nourrissait, et elle grandissait chez lui avec ses enfants ; elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille. Il faut savoir que pendant très longtemps, même en France, on mettait les animaux dans la maison, et ceci pour se chauffer en hiver (je vous passe ce tuyau : si vous aviez froid chez vous, vous pourriez adopter une brebis et lui laisser une place dans votre lit !). Très longtemps cela c'est pratiqué en France ou ailleurs et entre autres animaux que l'on gardait chez soi le soir afin de ne pas avoir trop froid, il y avait la brebis, l'agneau et quelques autres animaux encore.
C'est donc une des caractéristiques de la brebis, c'est un être faible, fragile : il faut que nous en ayons conscience parce que cela reste vrai même lorsque nous sommes devenus une brebis du Seigneur. Et puis encore, une brebis ne peut pas se passer de guide, de conducteur, ceci est aussi enseigné dans les Écritures, par exemple en Ezéchiel 34/5 où Dieu explique : Mes brebis se sont dispersées parce qu'elles n'avaient point de pasteur. Parce qu'elles n'avaient pas de berger ! Il est inhérent à la brebis de vivre de manière dispersée lorsqu'elle n'a pas de guide, lorsqu'elle n'a pas de conducteur et le Christ Lui-même l'a enseigné en Matthieu 9/36 : Voyant la foule, Jésus fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n'ont point de berger... alors Jésus dit à ses disciples : Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.
De manière naturelle et congénitale, la brebis ne peut que se disperser quand elle n'a ni guide ni conducteur. Sans berger, et selon son caractère propre, une brebis s'égare, se perd; et puis aussi, sans berger, un troupeau se disloque, un troupeau s’éparpille. On n'a jamais vu de troupeau sans berger, cela n'existe pas.
Voilà pourquoi cette parabole du Bon Berger, cette parabole de la brebis ayant besoin d'un berger pour être conduite, pour être entourée, encadrée, protégée etc. Retenons-le aussi, c'est très important : sans berger, un troupeau ne reste pas rassemblé. Sans berger un troupeau cesse d'exister. Et que d'églises, parce qu'elles n'avaient pas de berger (bergerie, métaphore de l'Église), que d'églises se sont disloquées, ont été rayées de la carte, même si par exemple dans ces bergeries, on en avait appelé au seul berger qu'est le Seigneur. Il y a certes le Berger, irremplaçable celui-là, le Chef de l'Église, mais aussi des sous-bergers, on pourrait les appeler comme cela, en tout cas ceux que le Seigneur a établis sur l'Église afin que le troupeau puisse réellement être conduit dans de verts pâturages.
Eh bien ainsi en est-il de l'homme d'une façon générale, d'où cette parabole. L'homme sans berger se disperse. Les hommes sans bergers, eux aussi, vont chacun leur route d'où précisément cette parole dans la Bible : Chacun suivait sa propre voie. Mais il ne peut plus en être ainsi dans l'église du Seigneur, chacun ne suit plus sa propre voie. Il a existé dans l'Histoire d'Israël, une période excessivement sombre, celle des Juges, et si vous connaissez ce livre, il est dit que dans cette période-là, chacun faisait ce qui lui semblait bon. Ce fut une période parmi les plus sombres de l'Histoire d'Israël.
Pour ce qui est de ces brebis dispersées dans le monde, ces brebis égarées, ces brebis perdues, il nous faut, tout comme le Christ l’a fait, nous occuper d'elles afin de pourvoir les conduire dans la bergerie du Seigneur en les aidant à passer cette porte qu'est le Christ, Lui-même ayant dit en Son temps ce que nous avons lu en Jean 10/16 : J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie. Vous en avez aussi dans le douzième arrondissement de Paris, et pour ce qui me concerne, en tant qu'évangéliste au plan international non seulement en France, en Belgique, en Suisse, mais plus loin, j'essaie d'appeler à la bergerie les brebis perdues, les brebis égarées… Et Jésus d'ajouter : … celles-là, qui ne sont pas encore de ma bergerie, il faut que je les amène. Quelle urgence et quel fardeau dans Son cœur L'avaient mis en route !
S’il importe de les conduire à Christ seul, c’est parce qu'Il est la porte des brebis. Il n'y a qu'une seule porte qui vaille pour la brebis qui n’a pas encore rejoint la bergerie du Seigneur, c'est réellement le Seigneur Lui-même, porte des brebis.
Que veut dire : la porte des brebis ? Qu'Il est évidemment cet accès qui permet à l'homme et à la femme encore perdus d'entrer dans l'Église. Celui qui entre par moi sera sauvé… Je suis la porte. Et la bergerie est la seule qui vaille. Nous savons ce qui peut se passer dans d'autres bergeries, ceci ne signifie pas que la vraie bergerie du Seigneur soit exempte de souffrances, de problèmes, de difficultés, non, absolument pas… Encore dimanche dernier, dans une église réformée en Belgique à l'occasion de son cent cinquantième anniversaire, je traitais un peu de ces questions : Est-il normal qu'il y ait des problèmes dans les églises en général, comme dans les églises locales ? Mais oui, c'est normal. Le contraire ne serait pas normal, je le répète, le contraire ne serait pas normal. Toutefois, ce qui n'est pas normal c'est que l'église ne sorte pas de ces problèmes, donnant le sentiment que le Seigneur ne peut plus rien pour elle : voilà qui n'est pas du tout normal ! Si vous lisiez Ezéchiel 34, vous verriez que Dieu Lui-même avait décidé de juger entre les brebis, au niveau de leurs problèmes et du troupeau. Dieu est parfois obligé de juger entre les brebis de son troupeau pour mettre un certain ordre, il est donc tout à fait normal qu'il y ait des problèmes dans les églises ; ce qui devient anormal, c'est qu’elles ne trouvent pas d’issue à ces problèmes qui finissent par être d'authentiques boulets, qui finissent par les miner, les ronger, les user, les détruire. Vous en avez qui sont au bout du rouleau de cette façon-là, voilà qui n'est pas normal ! Par contre, au travers des problèmes rencontrés dans les églises, le Seigneur nous aide à grandir en Lui. Il nous apprend par exemple la patience… Il existe dans l'Église du Seigneur certaines brebis qui sont absolument insupportables. Certains auraient envie de me lancer : " Mais pourquoi me regardez-vous ? " Je ne regarde personne, je suis obligé de balayer l'auditoire du regard. Mais ces brebis qui sont difficiles à vivre, le Seigneur les aime en tant que Bon Berger de l'Église, Il a donné Sa vie pour ces brebis aussi et de notre côté, nous devrions réellement les aimer, même si elles sont invivables ! D'accord ? Parce qu'il faut commencer d'apprendre à vivre ensemble au milieu du troupeau du Seigneur, sinon comment allons-nous faire plus tard ? Nous allons, ensemble, occuper le ciel du Seigneur avec toute l'éternité devant nous, allons-nous pouvoir, là-haut, nous éviter les uns les autres ? Non ! Et puis regarder vers quelqu'un en se rappelant que déjà ici-bas, avec l'aide du Seigneur, celui-là a été une brebis dans le troupeau du Seigneur.
Le Seigneur est aussi la porte qui donne sur les bons pâturages. C'est fou ce qui peut nous être jeté en pâture de nos jours par ce monde perdu, par des bergers qui n'ont rien du Bon Berger,! Tandis que Lui, Il est réellement cette porte qui donne sur des pâturages verdoyants, traversés par des sources et des courants d'eau, de telle manière qu'en entrant par là, nous trouvons ces verts pâturages et nous nous régalons en même temps de ce que le Seigneur met à notre disposition pour vivre réellement : afin que mes brebis aient la vie et qu'elles soient dans l'abondance...
Une fois sauvée, la brebis qui a rejoint la bergerie du Seigneur bénéficie certainement d’énormément d'avantages mais reçoit aussi des responsabilités. Et nous allons passer en revue rapidement, le plus rapidement possible, le cahier des charges des brebis.
Dans la Bible, il n'y a jamais de privilèges, de grâce ou d'avantage sans responsabilité. Or en ce qui me concerne, c'est inhérent à moi et à chacun d'entre nous, nous préférons passer en revue nos avantages pour nous en régaler, mais nous n'aimons pas tellement que l'on nous entretienne de nos responsabilités et pourtant, nous en avons ! Nous ne pouvons pas faire autrement. Dimanche dernier, dans cette même église réformée, j'ai parlé de la fin de l'Évangile de Matthieu où le Christ fait une déclaration solennelle : Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. C'est une déclaration remarquable, qui a été suivie immédiatement par cet ordre : Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et juste après, d'une promesse : Voici je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. Le Seigneur parle de la même façon en substance en Jean 10, Ezéchiel 34 et dans d'autres textes où il est question réellement de cette métaphore de la bergerie, des brebis, des bergers etc. Il n'y a jamais de privilège sans responsabilité. La déclaration : Tout pouvoir m'a été donné, les disciples en avaient eu réellement besoin parce que sans cette déclaration du Seigneur pour les aider à partir, franchement, ç'eut été absolument et littéralement assommant, mettez-vous à leur place ! Une poignée d'hommes auquel il est confié l'évangélisation du monde ! Impossible ! Mais si, dans la mesure où Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre, c’est-à-dire que je vous assure une couverture aérienne, vous pouvez y aller, sur un plan moral et spirituel. Et sur la terre également, vous allez rencontrer des obstacles, des difficultés, des problèmes mais Je suis avec vous, alors allez ! Mais attention, c'est dans la mesure où vous allez que la promesse peut jouer, parce que très souvent dans les maisons, on trouve ce beau verset, détaché de son contexte : Voici je suis tous les jours avec vous. On s'en régale tous les jours, c'est là bien en vue sur le tableau, on s'en régale et c'est une promesse remarquable mais attention ! Elle ne peut être séparée de ce que nous venons de dire, de la déclaration et de l'ordre d'aller parce que c'est dans la mesure où nous allons qu'alors la promesse devient réellement efficace. Nous ne pouvons donc pas détacher ces choses.
Alors, le cahier des charges des brebis ? Eh bien, cette idée d'être brebis du Seigneur sous-tend au moins quatre vérités essentielles.
La première, c'est qu'il existe une bergerie. Il n'y a pas de brebis pour le Seigneur sans bergerie. C'est important ! C'est la première idée force.
La seconde, avec bien entendu, les avantages d'être dans la bergerie mais aussi les responsabilités. L'idée qu'il existe un troupeau, celui du Seigneur.
Troisièmement, l'idée de l'existence de pâturage, de bon pâturage.
Quatrièmement, l'existence de guides et de conducteurs établis de Dieu Lui-même dans cette bergerie.
J'aimerais que nous examinions rapidement ce que nous venons de dire.
Il existe une bergerie et la bergerie c'est l'Église. Quel est le sens et l’origine de ce mot grec ekklesia ? Ce terme, traduit par plusieurs mots en français, correspond, étymologiquement parlant, au terme de rassemblement, et je dirais que la meilleure façon de traduire le mot grec ekklesia c'est donc le mot rassemblement : la bergerie est en effet le lieu où sont rassemblées les brebis. Un rassemblement qui est indispensable à la brebis, vital à la brebis, qui, si elle voulait vivre sa vie chrétienne toute seule, emprunterait des sentiers suicidaires. Dans la Bible, il n'est jamais question de chrétien voulant vivre tout seul et comme bon lui semble sa vie de croyant. Beaucoup nous disent souvent : " Moi je suis chrétien, né de nouveau, je fais partie de l'église universelle mais je ne suis dans aucune église locale. Elles sont tellement imparfaites, il y a tellement de problèmes dans ces églises, je suis très bien tout seul, je lis ma Bible, je prie tout seul, je rends témoignage etc. "
Votre chaise a combien de pieds ? Quatre. Si elle n'en avait que trois, il y a longtemps que vous seriez par terre, c'est ce que nous disait notre père spirituel, Ralph Shallis lorsqu'il venait de nous conduire au Seigneur. Si votre vie chrétienne doit tenir et s'il n'y a que trois pieds, vous êtes un chrétien bancal, vous êtes en train de manœuvrer pour pouvoir rester sur trois pieds. Si elle n'a que deux pieds, encore plus difficile, un pied, alors là, vous devenez acrobate. C'est vrai !
Alors les quatre pieds :
La Parole de Dieu.
La prière
L'église (la bergerie)
Le témoignage
Voilà les quatre pieds qui feront que votre vie chrétienne sera en ordre, solide et qu’elle pourra tenir. Mais s'il manque un pied, eh bien vous allez à la catastrophe. Ce raisonnement ne se rencontre pas dans les Écritures, une vie chrétienne à trois pieds, à deux pieds, non !
Pourquoi Dieu veut-Il ce rassemblement de la bergerie ? Là se trouve la signification la plus forte de cette idée de bergerie : c'est parce qu’il existe des loups. Et ceux-là viennent du dehors, des bêtes sauvages en face desquelles nous ne pourrions pas tenir, des renards, des lions, des ours comme le dit la Parole de Dieu : la bergerie doit correspondre à la sécurité de la brebis. Je ne sais pas si vous avez réalisé que votre église est votre sécurité. Voilà pourquoi le Seigneur vous a voulus là, dans cette bergerie. Maintenant, si vous étiez de passage ici, vous avez une bergerie quelque part en France, elle est voulue de Dieu pour être votre sécurité contre les voleurs, les brigands, dit Jésus en Jean 10/1 ; or nous vivons aujourd'hui précisément dans ce type de conjoncture et pour être gardés, il nous faut nous serrer les coudes entre brebis pour nous faire du bien. Ce qui est remarquable, c'est que, s'il est vrai que des brebis peuvent se dresser les unes contre les autres ou se disputer au sein du troupeau, néanmoins, lorsqu'elles suivent le berger, elles ont entre elles un contact de laine. C'est doux cela ! Et il faut que nous ayons nous aussi, dans la bergerie comme dans les sentiers dans lesquels le Seigneur nous conduit, ce contact de laine, de douceur, de prévenance réciproque, de respect mutuel, et la bergerie doit être un asile agréable (Ezéchiel 34/14), c'est-à-dire un lieu où l'on se sent bien, où l'on se fait du bien mutuellement, un lieu de repos. La bergerie est la maison du berger alors si dans la maison du berger, on n'est pas à l'aise, il faut aller ailleurs mais on n'y serait pas mieux à l'aise.
Le mot berger et le mot bergerie ont même racine parce que la bergerie est la maison du berger. On devrait avoir le goût d'y venir. As-tu vraiment le goût d'y venir ou bien te dis-tu : " Celui-là (celle-là, ceux-ci, ceux-là…), il va encore falloir que je me le farcisse ! " Quand on raisonne de cette façon-là, on n'a pas appris les enseignements du Seigneur concernant la vie de la bergerie.
Le berger a bâti Lui-même, ce n'est pas moi qui ai fait l'église de Nation, encore que le Seigneur m'ait employé dans Sa grâce, mais cette bergerie de Nation n'est pas la mienne, c'est celle du Bon Berger, c'est la Sienne, c'est Lui qui l'a bâtie et voilà pourquoi nous devons apprécier de nous y trouver, de nous y rendre ce matin.
Il y a quatre termes en grec qui ont même racine et sont d'une richesse merveilleuse, cela n'apparaît pas en français malheureusement. Ce sont les mots :
Appeler.
Lancer un appel.
Appelé (beaucoup d'appelés peu d'élus).
Église.
Ces quatre termes en grec ont même racine. Pourquoi ?
Le berger appelle les élus (Kaleo) et pour ce faire, il lance un appel (Klesis) et lorsque l'homme, la femme répondent, ils deviennent des appelés (Kletos) parce qu'ils ont entendu l'appel, devenus Kletos pour entrer dans l'Ekklesia. Parce que si l'on est appelé du Seigneur, c'est dans un but précis, c'est pour en arriver jusque dans la bergerie, jusqu'à l'église.
Appeler, appel, appelé, église ont même racine et toute évangélisation qui ne conduit pas dans la bergerie, dans l'église, donc, est absolument défectueuse. Très souvent, je prêche sur ces questions-là, pas question de vivre une vie de brebis comme cela, tout seul, comme bon nous semble, quelque part, non ! La bergerie.
Le troupeau : la deuxième idée.
Qu'est-ce qu'un troupeau ? Quelles idées s'en dégagent d'une façon générale ?
D'abord une idée de bêtes domestiques. C'est important, on n'est plus brebis sauvage, chacun suivant sa propre voie, mais on a été domestiqué par le Seigneur. Vous savez que "domestiqué" a la racine latine "domus" ("maison") Nous sommes devenus des êtres qui évoluent dans une maison, qui sont de cette maison, domestiqués. Non seulement domestiqués mais d’un troupeau fait d'animaux de la même espèce, nous sommes tous de la même espèce. Que faut-il entendre par là ? Nous sommes tous passés par la nouvelle naissance pour devenir brebis du Seigneur, participants de Christ, vivants de Sa Vie, de Son Esprit, de Sa Parole. Vous savez que nous sommes une espèce différente. Quand on me demande : " Quelle différence entre toi et quelqu'un qui n'a pas le Seigneur ? C’est pareil ! " Non ! Ce n'est pas pareil, nous ne sommes pas comme tout le monde, il faut que cela entre dans notre tête. C'est important ! Et parce que c'est fréquent dans l'Église du Seigneur, alors on s'ouvre à tout. Nous ne pouvons pas nous ouvrir à tout, surtout dans la conjoncture actuelle. Nous sommes les brebis, espèce du Seigneur. Cela vous va ? Mais c'est un privilège, c'est un insigne honneur, il ne faut rien voir de péjoratif dans ce que nous venons de dire, c'est pour cela qu'il y a des troupeaux de chèvres, des troupeaux de bœufs, et la Bible (en Matthieu 8/31) nous entretient même de troupeaux de pourceaux, seulement constitués de porcs. Tandis que nous, nous sommes le troupeau de Son pâturage. Le troupeau de brebis.
La deuxième idée dans cette métaphore du troupeau, c'est une idée de mise en marche, de mise en mouvement. Un troupeau est une affaire qui bouge, il faut que l'on bouge. D'où des textes comme dans le Psaume 77/21 : Tu as conduit ton peuple comme un troupeau. Et au Psaume 95/7 : Nous sommes le troupeau que Sa main conduit… Il s'agit de la bergerie en mouvement parce qu'il est nécessaire qu'elle soit en mouvement vers des pâturages, déjà, ceci est très important, et conduite par le Seigneur Lui-même.
Très souvent l'été, lorsque nous roulons dans la campagne, nous croisons un panneau " Attention troupeaux ", mais jamais il n'est écrit " Attention bergerie " ! La bergerie est le lieu de repos, de sécurité et de tranquillité pour la bête : non, il s'agit de troupeaux qui sont en mouvement et qui pourraient traverser routes, chemins, etc.
La troisième idée après celle de la bergerie et du troupeau, celle du pâturage.
Le pâturage en ce temps-là était un lieu clôturé où l'on amenait les troupeaux pour leur nourriture, de la bergerie vers les pâturages. Voilà qui mettait justement la bergerie en mouvement. Et ce terme de pâturage a même racine avec le mot pâture, qui signifie nourriture. Le pâturage est donc le lieu où la brebis se rend pour trouver sa nourriture et cette nourriture vers laquelle nous sommes conduits par le Seigneur, c'est la nourriture de la Parole de Dieu. Oui, ces pâturages étaient faits d'herbe, traversés de courants d'eau, image du Saint-Esprit, parce que la Parole qui représente le pâturage ne va jamais sans le Saint-Esprit, laquelle nous donne l’herbe fraîche, verte, agréable et ces mêmes courants d'eau nous abreuvent : Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles. Jusque dans le Psaume 23, pas de pâturages sans eau, cela n'existe pas. Et puis en Ezéchiel 34/13 : Je les rassemblerai des diverses contrées, et je les ramènerai dans leur pays ; je les ferai paître sur les montages d'Israël, le long des ruisseaux… Parce que Dieu, en Ézéchiel 34, a fait le procès des bergers qui ne l'étaient pas vraiment, qui s'étaient fait paître eux-mêmes, qui n'avaient pensé qu'à eux, en fait, peut-être parce qu’avides de pouvoir, s'engraissant eux-mêmes de la graisse de leurs brebis. Il est important donc que nous ayons de quoi boire dans ces pâturages. Dieu veut que dans les pâturages, dans les Siens, les brebis ne manquent de rien. Si vous manquiez de quoi que ce soit dans vos pâturages, parlez-en au Seigneur. Et puis parlez-en également à ceux qui ont la charge de Sa part d'être les bergers du troupeau. Les sous-bergers, ai-je signalé tout à l'heure, mais la Bible les appelle aussi les bergers.
Jusque-là, tel est le cahier des charges des brebis :
Pas de brebis sans bergerie.
Pas de brebis hors du troupeau.
Pas de brebis sans pâturage.
Et pas de brebis sans guide, sans conducteur du troupeau.
A partir de là, nous allons parler du cahier des charges dans l'Église. Et pour ce faire, quelques textes dans les Actes des Apôtres au chapitre 20 :
Paul avait fait venir vers lui les Anciens d'Éphèse et avait eu à cœur de leur enseigner certaines choses très importantes. Verset 26 : C'est pourquoi je vous déclare aujourd'hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques (gardiens), pour paître l'église du Seigneur qu'il s'est acquise par son propre sang. Je sais qu'il s'introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau, et qu'il s'élèvera au milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n'ai cessé nuit et jour d'exhorter avec larmes chacun de vous.
Il s'agit-là des sous-bergers dépendant directement du Bon Berger pour travailler au niveau du troupeau et l'encadrer : ceci est absolument important. Deux termes sont attribués dans le grec pour ce qui est de ces bergers-là, le terme "episcopos" qui signifie en fait évêque. Mais souvent le sens du terme évêque nous échappe : il s’agit du surveillant, et le surveillant est quelqu'un qui "veille sur". Et l'apôtre de lui recommander de veiller sur le troupeau. Ils ont cette charge très difficile de la part du Bon Berger.
Et puis il est un autre terme, celui d'Ancien, qui vient du grec "presbuteros". Pourquoi ces deux termes ? Dieu l'a voulu ainsi. Le terme "Ancien" évoque les qualités du berger, de sa vie spirituelle, de sa connaissance des Saintes Écritures, de sa maturité spirituelle, de sa sagesse, de ses expériences dans le Seigneur. Il a besoin de cela pour pouvoir exercer son ministère d'"episcopos", c'est le deuxième mot, qui parle surtout de la fonction de l'Ancien, tandis que le terme "presbuteros,", de ses qualités d'homme, de serviteur de Dieu pour être justement ce berger.
Souvenez-vous de cela : "presbuteros", c'est-à-dire simplement Ancien, de la qualité de cet homme, de sa maturité en général, de sa maturité spirituelle, de sa sagesse, de la sagesse qu'il a acquise à force d'expérience, à force d'enseignement de la Parole, d'étude etc.
Et dans le terme " episcopos", il y a le mot grec "scopeo" qui signifie veiller, surveiller, regarder, voir. Et voilà pourquoi l'Ancien en Israël se tenait à la porte des villes ou à la porte des villages pour regarder, pour veiller à ceux qui entraient et sortaient, pour protéger les villes, les villages. C'est aussi le rôle du berger dans l'Église.
Le mot "berger", dans les Saintes Écritures, a la même racine que le mot "troupeau" et le mot "bergerie". Cela n'apparaît pas dans la langue française, et c'est tellement dommage ! Ils ont une racine commune, parce que tout cela doit marcher ensemble. Mais attention, l'apôtre avait pu dire à ces Anciens d'Éphèse en Actes 20/28 : Prenez garde à vous-mêmes et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques. Donc ce n'est pas l'Ancien qui décide de lui-même d'être Ancien mais c'est le Saint Esprit qui l'établit. L'apôtre commence ainsi : Prenez garde à vous-mêmes. En fait, que tirer de cet enseignement ? Que le berger dans l'Église établi par le Bon Berger est également une brebis et que sa brebis à lui… c'est lui-même. Prends soin de toi-même en tant qu'Ancien et après, prends soin du troupeau.
Il ne faut pas que les bergers qui sont ici (vous en avez quelques-uns, merci Seigneur !) se laissent aller, ne prennent pas soin d'eux-mêmes : au contraire, ils ont des responsabilités les obligeant dans ce sens à prendre garde à eux-mêmes puisqu’ils sont à la fois bergers et brebis. Et en tant que bergers, ils sont leur propre brebis sur laquelle ils doivent déjà veiller, ensuite ils prennent garde au troupeau. C'est pourquoi l'apôtre Paul écrivit à Timothée en 1 Timothée 4/16 : Veille sur toi-même et sur ton enseignement.
De quelle façon doivent-ils paître le troupeau ?
Ils doivent paître le troupeau à partir des ministères d'Anciens que le Seigneur leur a accordés. Quels ministères ?
L’apôtre : quel est son ministère ? Celui de poser le fondement. L'Église elle-même est posée sur le socle des apôtres. L'apôtre a pour ministère de placer, de poser la fondation sur laquelle bâtir. (Éphésiens 2/20)
Le prophète : 1 Corinthiens 14/3 : Il édifie, il exhorte, il console les brebis dans l'église.
Les évangélistes : ils travaillent à l'extension en nombre de l'église.
Les pasteurs, docteurs : cela est assez intéressant dans le grec parce que le terme "kaï", entre pasteur et docteur, est un terme qui cumule, c'est un terme cumulatif. Par exemple le mot docteur ne vient pas en cinquième lieu, mais c'est le pasteur qui est docteur dans le sens cumulatif du terme, en grec "kaï" c'est-à-dire que les pasteurs doivent être docteurs et les docteurs doivent être pasteurs. Un berger, pasteur par définition, doit être aussi un enseignant. Voilà pourquoi la Bible signale que l'Ancien doit être propre à l'enseignement.
A partir donc de ces ministères, ils peuvent entourer, encadrer l'église, les conduire dans les verts pâturages, c'est-à-dire dans les pâturages de la Parole de Dieu. Et puis encore à partir d’Ézéchiel 34, ils doivent fortifier la brebis qui est faible. Ah si je demandais qu'on lève la main, j'espère que toutes les mains se lèveraient, y compris la mienne : tous faibles, c'était d'entrée de jeu ce que nous disions. Guérir les brebis malades. Imaginez qu’en ce temps-là, les bergers devaient obligatoirement être vétérinaires, il n'y avait pas de vétérinaire aussi le berger devait-il prendre soin sur un plan physique de sa brebis malade, blessée. Il nous faut aussi des bergers vétérinaires dans l'Église, je m'excuse auprès des bergers de cette église, mais ils doivent l'être ! Des brebis chrétiennes mais malades, sur un plan moral, spirituel, physique. Il y a ce ministère de l'onction d'huile pour ce qui est du ministère de guérison divine dans l'église, qu'il faut savoir mettre en pratique. Panser celle qui est blessée, c'est le ministère de l'Ancien, ramener celle qui s'égare, Dieu sait combien on peut s'égarer même en étant brebis du Seigneur dans la bergerie. L'Ancien, le berger doit courir après elle et tenter de la ramener vers le troupeau. Ce n'est pas pour rien que le Seigneur a parlé de celui qui pouvait avoir cent brebis : s’il venait à en perdre une, il laissait les quatre-vingt dix-neuf autres pour courir vers celle l’égarée afin de la ramener dans le troupeau. Oui, l’Ancien doit chercher les brebis rétrogrades, qui se sont dispersées à force de visites. Quand je créais cette église, je me souviens, je passais tellement de temps dans ce ministère de visite, je faisais beaucoup de visites et la visite est la base de l'épanouissement d'église. Cela revient évidemment aux Anciens, aux bergers qui doivent avoir un œil sur le troupeau, et puis avoir aussi pour ministère de le rassembler constamment. Personnellement, je constatais que lorsque je ne faisais pas de visite pour raison de santé ou autres, il en manquait, celles que je rencontrais normalement dans mes après-midi de visites n'étaient pas là, surtout celles qui avaient beaucoup de peine à venir, un travail de visite tellement essentiel au niveau justement du groupe de bergers. Mais attention, ne nous attendons pas toujours au berger pour faire des visites. Le Seigneur a pu donner à l'un ou à l'autre d'entre nous, sans qu'il soit Ancien, une sorte de cœur qui frémit pour ceux et celles qui tout à coup manquent dans le troupeau et qui ont besoin d'être visités, à l'hôpital, chez eux, ou que sais-je encore. Attention, on peut être dans un ministère à peu près semblable sans faire partie du groupe des évêques ou des Anciens et je crois qu'il est très important. J'étais encore à Nation quand nous avons commencé de mettre en mouvement tout un groupe de visiteurs et de visiteuses que nous formions un soir de la semaine afin de pouvoir venir en aide à ceux qui étaient dans ce ministère-là, tellement ce ministère, je l'avais sur le cœur. Pourquoi ? Parce qu'il y a tellement de dangers, de risques et de difficultés que peuvent encourir les brebis…
Ils doivent donc non seulement tenter constamment de rassembler mais ils doivent conduire, diriger, protéger. Un ministère de protection : ce n'est pas pour rien que le berger a en main la houlette et le bâton et que le berger David avait reconnu : Ta houlette et ton bâton me rassurent., Mais attention, là, c'est une parole au berger, attention ! La houlette et le bâton n'étaient pas pour le troupeau, pour les adversaires. En face de mes adversaires, dit le psalmiste au Psaume 23. Vous avez des bergers qui tapent à coups de bâton sur le troupeau, cela ne va pas ! Le bâton et la houlette, c'est pour les dangers qu'encourent les adversaires. Nous n'allons pas faire comme en Afghanistan où ceux qui ont pris le pouvoir ont obligé à coups de bâtons tous les Afghans à aller à la mosquée. Là ce sont des mercenaires mais non ! Le berger dispose de la houlette et le bâton pour faire face aux agresseurs qui veulent prendre, pour réfuter les contradicteurs, les éloigner, éloigner tous les dangers, et non pas pour les brebis. Les brebis, comme David, peuvent dire qu'elles sont rassurées. Il y a des loups cruels, des renards, des bêtes sauvages. C'est un travail très ingrat à mener pour les bergers. J'ai longtemps été berger aux Gobelins, pendant des années avant d'être ici, et puis ensuite ici. C'est un travail très difficile. Il faut savoir pour commencer que les bergers n'ont pas choisi de l'être, c'est le Seigneur qui les a établis donc si vous en avez après eux, c'est au Seigneur qu'il faut aller pour le Lui reprocher. Car c'est le Saint Esprit qui les a établis évêques.
Il n'est pas du tout facile de conduire un troupeau dans les sentiers du Seigneur. Il est plus facile de conduire des moutons que de conduire des hommes et des femmes, attention ! C'est souvent excessivement ingrat, et ces bergers le font gratuitement, ils ne sont pas payés pour, ce ne sont pas des mercenaires, même si ici vous rémunérez un pasteur qui, j'en suis persuadé, ne vise pas le salaire en fin de mois. Là vous seriez en droit de vous poser la question. Le pasteur travaille de façon volontaire et dévouée, mais il doit vivre, voilà pourquoi l'église lui remet un salaire, il le faut, mais il ne travaille pas dans ce sens-là. Il n'est pas animé de l'esprit qui anime par exemple souvent les hommes et les femmes tout autour de nous dans notre génération. Et ceci est important à dire.
En tant que brebis, quelle attitude adopter vis-à-vis de ces bergers ? La Bible le commande en Hébreux 13/17 : Obéissez à vos conducteurs. Pas évident cela. Ayez pour eux de la déférence, qu'est-ce que la déférence ? C'est un respect qui porte à l'obéissance. Ce n'est pas évident non plus pour nous quand on n'est pas d'accord mais la Bible nous encourage à aller dans ce sens, par amour pour le Seigneur.
Puis en 1 Timothée 5/17 : Que les Anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d'un double honneur. Honorez-les, parce qu'ils sont autour de vous par la volonté du Seigneur.
Ensuite en 1 Thessaloniciens 5/12 : Ayez de la considération pour ceux qui travaillent parmi vous. Afin que lorsqu'ils accomplissent leur ministère, tout puisse se bien passer. Et l'apôtre d'ajouter que ce serait très difficile pour vous si vous les portiez à s'irriter.
Ce qui doit dominer la bergerie, c'est réellement la paix du Seigneur, la fraternité entre tous ceux qui forment la bergerie et c'est ainsi que l'Éternel peut devenir notre berger comme David a pu le dire dans ce Psaume 23 que je rapporte très rapidement de façon substantielle : David déclare qu'avec l'Éternel, il a trouvé, sécurité, tranquillité, justice, guérison (Il restaure mon âme), protection, assurance, réconfort, joie, espérance.
Oui le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie
Et j'habiterai dans la maison de l'Éternel
Jusqu'à la fin de mes jours.
Puissions-nous vivre ce genre de choses dans notre bergerie ici, Dieu voulant !
Amen !