Psaume 146

Série: Sans audio

Série de messages qui vont être numérisés

Audio

Audio non disponible.

Texte

Psaume 146

Louange et adoration

Culte à Nation le 26 mai 2002

Nous voulons remercier le Seigneur, Le louer et L'adorer, c'est justement sur ces questions-là que j'aimerais passer le plus de temps ce matin.

Qu'est-ce que la louange ? Qu'est-ce que l'adoration ?

Pourquoi cette étude ? Parce que très souvent, louer et adorer sont confondus. En réalité louer et adorer sont vraiment distincts dans la Parole de Dieu. Il est vrai que dans un culte comme celui-ci, nous sommes invités à Le louer et à L'adorer. Donc des louanges peuvent monter et puis l'adoration qui Lui est due.

Pour introduire cette étude, une lecture du Psaume 146.

Louez l'Éternel !

Mon âme loue l'Éternel !

Je louerai l'Éternel tant que je vivrai,

Je célébrerai mon Dieu tant que j'existerai.

Ne vous confiez pas aux grands,

Aux fils de l'homme, qui ne peuvent sauver.

Leur souffle s'en va, ils rentrent dans la terre,

Et ce même jour leurs desseins périssent.

Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob,

Qui met son espoir en l'Éternel, son Dieu !

Il a fait les cieux et la terre,

La mer et tout ce qui s'y trouve.

Il garde la fidélité à toujours.

Il fait droit aux opprimés ;

Il donne du pain aux affamés ;

L'Éternel délivre les captifs ;

L'Éternel ouvre les yeux des aveugles :

L'Éternel redresse ceux qui sont courbés ;

L'Éternel aime les justes.

L'Éternel protège les étrangers,

Il soutient l'orphelin et la veuve,

Mais il renverse la voie des méchants.

L'Éternel règne éternellement ;

Ton Dieu, ô Sion ! subsiste d'âge en âge !

Louez l'Éternel !

Voilà pour ce qui est de la louange. Il s'agit-là d'un de ces nombreux Psaumes qui touchent à la louange dans les Saintes Écritures.

Maintenant pour ce qui est de l'adoration, en Apocalypse 14 versets 6 et 7 :

Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple.

Il disait d'une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-Lui gloire, car l'heure de son jugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel et la terre, et la mer, et les sources d'eaux.

Nous nous souvenons de cette parole à la femme samaritaine que je vais rappeler de mémoire : Dieu cherche des adorateurs en esprit et en vérité.

Qu'est-ce que louer ? Louer, par définition, c'est vanter les mérites. Vanter les œuvres de quelqu'un. Ce qui est remarquable, c'est qu’il existe au moins deux termes dans le grec du Nouveau Testament rendus par "louer".

Le premier c'est un mot, un verbe grec, louer donc, qui ne peut en fait s'adresser qu'à Dieu seul et c'est le verbe "aïeneo", louer. Ce verbe est employé par exemple en Luc 2/13, quand il est question au temps de la Nativité de cette louange montée vers Dieu, et aussi en Luc 2/20, qu'il s'agisse des anges qui louent le Seigneur Luc 2/13, ou des hommes, les bergers qui louent le Seigneur. Ce verbe louer ne doit être adressé qu'au Seigneur, et si j'insiste sur cela, c’est parce qu'il existe un autre verbe louer, toujours en grec et qui peut être adressé aux hommes : on peut louer des hommes ou des femmes, ceci est dans les Saintes Écritures, il s'agit donc d'un autre mot, toujours grec et c'est le mot "epaïno". Ils ont la même racine. "Epaïno" comporte deux parties, le préfixe "epi" qui signifie "sur" et "aïno" voulant dire "louer".

Quelle différence entre les deux ? Nous savons par exemple le sens du mot épiphénomène : c'est un accessoire accompagnant un fait essentiel, un phénomène essentiel. Il peut se faire qu'une action puisse en entraîner une autre et c'est à cet égard que précisément nous pouvons employer ce terme epi. Pour ce qui est du Seigneur déjà. L'essentiel de Sa vie a consisté à prêcher la Parole, puis Il a laissé à Ses disciples le soin de le faire. Mais la prédication de cette Parole, c'est-à-dire le phénomène essentiel, le fait essentiel pouvait être accompagné d'épiphénomènes, par exemple de guérisons, qui ne devraient cependant pas prendre la place de l'essentiel, l'essentiel étant la prédication de la Parole pour le salut des hommes. Je pense que c'est la raison pour laquelle, très souvent, adoration et louange sont confondus, parce qu'à partir de ce premier terme grec pour parler de louange à Dieu seul, nous savons également que l'adoration ne peut être adressée qu'au seul Seigneur.

Mais il reste néanmoins que adorer et louer sont assez distincts, et il est très bon que nous fassions cette distinction.

Je disais pour commencer que louer, c’est vanter les mérites, c’est vanter les œuvres. En fait, quand nous louons, notre âme est entièrement occupée à compter les œuvres de Dieu et c’est parce que le Seigneur nous bénit, c’est parce qu’Il nous fait beaucoup de bien que jaillit du fond de nos cœurs la louange qui Lui est due. Louer consiste dans une occupation de l’âme à compter tout ce que le Seigneur a pu faire pour nous et pour les autres. Donc la louange a directement trait à ce que Dieu a fait et c’est à partir de là, justement, qu’il s’agit de ce premier verbe "aïneo", adresser (donc louer) une louange à Dieu seul.

Pour ce qui est de l’autre verbe, je crois que c’est un épiphénomène. En effet, parce qu’il accompagne ce premier verbe de telle façon que la louange peut être élargie, peut atteindre l’homme lui-même, la femme elle-même. Peut-être que certains se posent la question : Peut-on louer des hommes et des femmes ? Certainement. Ceci est dans les Saintes Écritures (par exemple en Actes 5/13 ) à partir de ce que les disciples pouvaient accomplir de la part de Dieu ; il est écrit que : Le peuple louait hautement les disciples. En Proverbes 31/30, il est dit : La femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée. Mais dans le grec, c’est un autre terme, le deuxième auquel tout à l’heure je faisais allusion.

La louange consiste en un jaillissement de joie.

Oui, c’est un jaillissement de joie par exemple, en Ésaïe 12/3 : Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut, et vous direz en ce jour-là : Louez l’Éternel, invoquez son nom, poussez des cris de joie et d’allégresse. Un jaillissement de joie. Au Psaume 71/22 : Je te louerai au son du luth, je chanterai ta fidélité, mon Dieu, je te célébrerai avec la harpe… en te célébrant, j’aurai la joie sur les lèvres, la joie dans mon âme que tu as délivrée. La louange, un jaillissement de joie pour tout ce que le Seigneur a accompli, jour après jour pour nous, pour les autres, autour de nous, dans Sa grâce.

Souvenez-vous de cela, la louange a directement trait aux œuvres de Dieu. C’est important de le retenir.

Jésus a pu louer aussi dans les frémissements de joie, par exemple en Luc 10/21 : Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit, et il dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Voilà pour ce qui est de la louange.

Maintenant, parlons de l’adoration. Elle doit être le premier ministère du chrétien et nous sommes tous appelés à adorer. L’adoration est un saint parfum offert à Dieu seul. Le terme "adorer" vient du grec "proscuneo" qui signifie littéralement : se courber pour baiser la main ou les pieds. C’est quelque chose qui relève précisément d’un amour de premier plan.

L’adoration représente un jaillissement d’amour, la louange, un jaillissement de joie. Adorer c’est aimer au plus haut point et adorer directement trait au premier de tous les commandements ; il ordonne : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, de toute ta force. Et l’adoration a directement trait à cette affaire puisque l’adoration consiste à aimer au top niveau et nous sommes justement appelés à aimer Dieu de cette façon-là, oui, à L’aimer par dessus tout. C’est lorsque que précisément ce n’est pas le cas, que nous pouvons entendre ce reproche du Seigneur comme ce fut le cas de l’église d’Éphèse qui avait abandonné son premier amour.

Oui ! Ce que nous adorons prend chez nous la première place et Dieu voudrait occuper, chez chacun et chacune d’entre nous, la première place, d’où ce premier de tous les commandements. Et c’est aussi pourquoi l’adoration ne peut être vouée qu’à Dieu seul. Oui, nous nous souvenons, en Matthieu 4/10, , lors de cette tentation innommable, de la réponse du Christ au diable qui avait demandé à être adoré : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras Lui seul. Il n’est jamais question d’adorer l’homme ou la femme même si nous aimons nos conjoints au plus haut point. Non, il ne s’agit jamais de les élever jusqu’à en faire… non ! Ce n’est pas possible.

Je me souviens : à la Convention de Guebwiller, une jeune fille était venue vers moi  : " Tu as parlé d’adoration et de louange, mais le problème chez moi, c’est que moi j’adore le chocolat ! " Je lui répondis qu’il n’était pas interdit d’aimer cela mais interdit de l’adorer ! D’ailleurs cela pouvait être très mauvais pour elle, déjà pour son foie, et aussi pour sa foi, car l’on ne doit adorer que Dieu seul…

Voilà, c’est lorsque Il occupe réellement la première place dans nos cœurs qu’Il est adoré comme il se doit  ; ce matin, il n’est pas interdit d’en arriver là, de Lui déclarer " Seigneur, il n’est personne que j’aime autant que je T’aime ", et si ce n’était pas le cas, nous pourrions lui demander : " Seigneur, occupe dans mon cœur cette première place."

Tout à l'heure, nous précisions que la louange a directement trait aux œuvres de Dieu, à ce qu'Il a fait, à ce qu'Il accomplit, tandis que l'adoration consiste en une attitude de l'âme toute entière occupée à la personne de Dieu. La louange est occupée aux œuvres de Dieu, à ce qu'Il accomplit, à ce qu'Il fait.

Alors louange, un jaillissement de joie tandis que pour ce qui est de l'adoration, c'est une attitude de l'âme toute entière occupée de la personne même de Dieu, magnifique sur tous les plans. Et en effet, adorer c'est réellement rendre un culte à Dieu. L'adoration porte essentiellement sur le nom, le caractère, sur la personne de Dieu Lui-même, ceci il nous faut l'avoir à l'esprit et puis cette personne du Seigneur est tellement splendide qu'elle suscite alors l'adoration beaucoup plus que la louange car l'adoration dans les Saintes Écritures se situe au-dessus de la louange, n'étant vouée qu'à Dieu seul.

Le Seigneur étant magnifique de majesté, nous L'adorons. Il est magnifique de sainteté, Il est magnifique de beauté, magnifique de grâce, magnifique de justice.

Ce matin, voulons-nous contempler Sa personne pour pouvoir justement en arriver à L'adorer ? L'adorer tant, comme être ravi en amour auprès du Seigneur.

Non seulement ravi en Esprit (il faut que ceux qui L'adorent L'adorent en Esprit et en Vérité), mais aussi ravi en amour.

Évidemment, adorer sous-tend l'idée d'une vraie connaissance de Dieu. Ceci, Jésus l'a dit à la femme samaritaine en Jean 4 : Vous adorez ce que vous ne connaissez pas. Quand on ne connaît pas Dieu, on ne peut pas L'adorer, on peut, peut-être Le louer vaguement, pour la santé qu'Il nous donne ou pour autre chose, un travail qui nous plaît, mais si on ne Le connaît pas dans Sa personne, alors impossible d'en arriver à une réelle adoration. Oui, adorer c'est aimer avec passion. Or il nous est défendu d'en arriver là pour ce qui est des hommes, tandis que pour ce qui est de Dieu, nous sommes encouragés à cela et je trouve absolument merveilleux que la louange consiste en un jaillissement de joie et l’adoration en un jaillissement d'amour.

Il est important que nous soulignions le fait que le Christ ait fait non seulement l'objet des louanges de la part des hommes, mais aussi de l'adoration des hommes de Sa génération. Ceci marque Sa divinité et si vous étiez en mal d'argument en face d’un témoin de Jéhovah, prenez sa Bible et dans sa Bible, soulignez avec lui que le Christ a été adoré des hommes, par exemple des mages venus d'Orient : Matthieu 2/2. Or c'eut été réellement un scandale qu'un simple homme puisse faire l'objet d'une telle adoration. Il est dit que les mages se prosternèrent, "proscuneo". C'est vraiment le terme "adorer", se courber pour baiser les mains ou les pieds. Et ils adorèrent...

En Luc 24/52, les disciples, après L'avoir adoré… Le Christ a donc accepté de l'être, Imaginez que si cela n'avait pas dû se faire, Il l'aurait certainement interdit à ceux qui voulaient L'adorer comme ce fut le cas de Jean et même de Pierre : lorsque Pierre était arrivé dans la maison de Corneille pour annoncer l'Évangile, il avait trouvé tout un tas de gens réunis qui l'attendaient. Corneille s'était courbé, prosterné devant Pierre, Pierre l'avait relevé : " Lève-toi, moi aussi je ne suis qu'un homme, tu ne peux pas te prosterner devant moi. " Jésus n'a jamais fait cela.

L'adoration d'ailleurs ne doit même pas être vouée aux anges et pourtant quand un ange peut nous apparaître, cela peut être fulgurant et nous comprenons l'apôtre Jean qui, à deux reprises, était tombé à genoux pour adorer l'ange qui s'adressait à lui de la part de Dieu. Mais non, l'ange aussitôt avait dû dire à Jean : Lève-toi, moi je ne suis qu'un serviteur comme toi ! Adore Dieu. C'est formidable !

L'adoration, pas même due et vouée aux anges, tandis que les anges sont encouragés à adorer Dieu. Dans le texte en Hébreux 1/6 : Que tous les anges l'adorent. Les anges sont donc invités à adorer Dieu, les hommes sont invités à adorer Dieu où qu'ils soient sur toute la surface de la terre.

Le texte en Apocalypse 14/7 rejoint celui de Jean 4/23 où Jésus avait pu déclarer à la femme samaritaine : Dieu cherche des adorateurs. Il est curieux que Jésus ait parlé d'adoration à une telle femme. Entre nous, vous auriez eu un tel contact avec ce genre de femme, vous viendrait-il à l'idée d'en arriver à lui parler d'adoration ? La femme samaritaine a eu cinq maris pour finir par un sixième homme avec qui elle vivait en concubinage et le Seigneur lui parle d'adoration !

Je crois que le Seigneur voudrait cela avec tous. Dès qu'un homme, une femme, quelque soit sa race ou sa condition sociale, se tourne vers le Seigneur, à ce moment-même, le Seigneur veut faire de cet homme ou de cette femme, un adorateur.

Dieu cherche des adorateurs et Il les veut en Esprit et en Vérité. En tous cas, moi qui vous parle, je n'aurais jamais pensé évoquer l'adoration devant une personne de mauvaise vie à laquelle j'annoncerais l'Évangile, en tout cas sur le moment. Le Seigneur l'a fait.

Dieu cherche des adorateurs.

Dans ce texte d'Apocalypse 14 : Craignez Dieu et donnez-lui gloire, l'Évangile qui parlait de craindre Dieu, de L'adorer, l'Évangile saisit l'homme où qu'il se trouve sur la surface de la terre, ici ou ailleurs, pour le conduire aux pieds du Seigneur dans une véritable adoration et voilà pourquoi je disais que l'adoration est véritablement le premier ministère de tout chrétien.

Sommes-nous des adorateurs comme Dieu le veut, tout occupés de Sa personne, de la personne du Seigneur retrouvé, afin que nos cœurs puissent L'élever, L'exalter, le Louer, parce que le Seigneur a été adoré des anges et des hommes. Il a ainsi marqué Sa divinité et l'adoration ne doit être vouée qu'à Dieu seul.

Souvenons-nous de ces choses et ce matin, puisque l'occasion nous en est offerte, éclatons en louanges, en actions de grâce et puis aussi en adoration.

Que Dieu soit béni pour Sa Parole  ! Essayons ce matin d'aller à Lui en raison de tout ce qu'Il a fait pour nous et puis en raison de ce qu'Il est dans Sa personne remarquable.

Connaissons-nous le Seigneur ? Si nous ne Le connaissons pas, nous ne pouvons pas L'adorer. L'adoration est liée à la connaissance de Sa personne, ainsi que Jésus l'a appris à la femme samaritaine. Mais allons au Seigneur de tout notre cœur, les cœurs libres, rendus libres par l'esprit de Dieu. Et si nous portions un fardeau encore ce matin, nous pouvons encore nous en décharger.

Louons le Seigneur pour tout ce qu'Il a fait pour nous.

Merci de votre attention !

Amen !