Prophète pour notre temps (2 B): Daniel Chap. 3

Série: Prophète pour notre temps

Série de quatre études bibliques sur les prophéties révélées principalement dans le livre de Daniel. Ces conférences ont été enregistrées en mai 1992.

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Texte

Prophète pour notre temps (2)

Daniel 3

Chapitre 3

(qui pourrait porter pour titre : comment être témoin en des temps d'apostasie ?)

En considérant mes notes prises sur Daniel, j'ai appris qu'à Qumran, en 1947, on a pu découvrir plusieurs exemplaires du livre de Daniel dans les grottes 1, 4, 6 et 11, et que par le fait, on avait aussi découvert que le livre de Daniel était un livre très populaire. Qumran a résulté de la résistance des Maccabées en face d'Antiochus Épiphane. A la lecture du livre de Daniel, ces Maccabées avaient réalisé qu'il avait annoncé leur temps, annoncé Antiochus Épiphane, annoncé l'apostasie par cet homme issu du royaume de Grèce, et qu'il avait de même annoncé la résistance de Juifs, de telle manière que ces Juifs qui avaient pris connaissance de ce livre de Daniel en avaient été puissamment encouragés. Ce livre des Maccabées ayant été très populaire du temps des Maccabées, puisse-t-il en être ainsi également pour nous, parce que dans une certaine mesure, Daniel a aussi parlé de nous, puisqu'il a parlé dans ses prédictions des temps de la fin. Ceci pour encourager chacun et chacune à persévérer dans la foi et à attendre le retour de notre Seigneur Jésus-Christ.

Babylone, en ce temps-là, c'est-à-dire au chapitre 3 du livre de Daniel, était la reine des cités du monde connu d'alors. Babylone avait été la plus belle ville de toute la terre. Aujourd'hui, il est courant que nous disions : c'est Paris ! Mais pour ce qui a été de ce temps-là, la plus belle ville de toute la terre était précisément Babylone, cette Babylone qui connut son apogée au temps du roi Nebucadnetsar. Daniel avait eu vocation de la part de Dieu de mettre pleins feux sur l'Antéchrist final. Il le fait à plusieurs reprises, en Daniel 7 ; 8 ; 9 et de plusieurs façons, à partir de personnages qui ont été des prototypes de l'Antéchrist. Des personnages qui, par leur façon de procéder, d'agir, de régner et de persécuter ont annoncé l'Antéchrist final qui sera le plus difficile à vivre, le plus monstrueux qui ait jamais existé et qui dominera sur toute la terre.

Parmi ces prototypes, il y a Nebucadnetsar. Ce roi, un type de l'Antéchrist, certainement, par ses actions, ses décisions et par les attitudes qu'il a pu adopter. Cette ville de Babylone était réputée pour ses jardins suspendus, lesquels faisaient partie des sept merveilles du monde. Quelles étaient-elles ces sept merveilles du monde d'alors ? Les jardins suspendus de Babylone, le mausolée d'Halicarnasse, le temple de Diane à Éphèse (dont il est question dans les Actes des Apôtres), le colosse de Rhodes, le temple d'Artémis à Éphèse, la statue de Zeus olympien (cette statue, enfin une représentation de cette statue, que Antiochus Épiphane avait fait installer dans le Saint des Saints du temps des Maccabées qui s'étaient révoltés pour cette raison), et puis pour finir, le phare d'Alexandrie. Donc Babylone réputée : on venait de toutes parts pour admirer cette ville pour la visiter, pour la contempler, et ce n'est pas pour rien que Saddam Hussein, dans nos temps, a décidé de reconstruire, de rebâtir Babylone ; il ne l'a pas reconstruite entièrement mais une partie de cette cité, surtout la région sud de Babylone, avec quelques murailles, quelques tours, afin que de partout on puisse venir pour visiter ce qu'était, ce que pouvait représenter la Babylone ancienne et aussi pour faire entrer beaucoup d'argent dans son pays. Ce qu'il a pu reconstruire de Babylone n'est pas habité mais représente une sorte de musée qui peut intéresser tant au plan historique qu'au plan archéologique.

Imaginez que cette ville était également connue pour ses murailles doubles de 23 mètres de large chacune, qui lui servaient de périphérique. Nous avons un périphérique à Paris qui nous permet de tourner autour de Paris sans entrer dans la ville, afin d'éviter ses bouchons et ses embouteillages. Mais il y a là beaucoup plus que le périphérique à Paris : 50 coudées chacune représentant environ 23 mètres de largeur, et elle mesurait 200 coudées, ce qui donne une hauteur de 92 mètres. Cette ville était construite en carré de 23 kilomètres de côté avec une superficie de 529 km2 , avec un pourtour de 92 kilomètres, tandis que notre périphérique à Paris ne totalise pas 60 kilomètres : cette ville intra-muros était donc bien plus importante que Paris. Une centaine de portes de bronze donnaient accès à cette cité, 25 par côté. De chacune de ces portes partait une large rue et ces rues se croisaient à angle droit et divisaient la ville en carrés de maisons. Un peu à la façon américaine, pour ceux qui sont allés aux États-Unis ou au Canada (comme c'est mon cas), où généralement, les villes nouvelles sont conçues en rues et avenues qui forment des carrés de maisons. L'Euphrate coulait au centre de la cité, la partageait en deux et la rendait agréable à vivre, arrosant ses vergers et ses jardins suspendus. Il faut s'intéresser à ce que fut Babylone en ce temps-là, la reine des cités du monde, véritable prison aux barreaux d'or massif pour ce peuple d'Israël qui avait connu la captivité. Nebucadnetsar était son roi, il régnait en ce temps-là sur tout le monde connu d'alors. Selon une parole qui pourrait, à la limite, heurter (mais le livre de Daniel insiste sur le fait que Dieu est le Seigneur de l'Histoire, que c'est Lui qui décide du déroulement de l'histoire des hommes et la conduit de manière souveraine), Daniel a pu dire au roi Nebucadnetsar en Daniel 2/37 : Ô roi, tu es le roi des rois, car le Dieu des cieux t'a donné l'empire, la puissance, la force et la gloire ; Il a remis entre tes mains, en quelque lieu qu'ils habitent, les enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, et Il t'a fait dominer sur eux tous. Nebucadnetsar a été certainement le plus grand roi de son temps, mais pour certains, comme par exemple l'évangéliste Billy Graham, Nebucadnetsar a été le plus grand roi de tous les temps. Et en ce temps-là, nous pouvons dire qu'il a été un type de l'Antéchrist non seulement en raison de sa majesté, mais aussi pour avoir imposé l'adoration d'une idole.

En 586, il détruisit Jérusalem et en 567, il envahit l'Égypte. Mais avant cela, en l'an 605 (certains pensent que c'était en l'an 604 mais peu importe, c'est très approchant), lors du premier siège de Jérusalem, il emmena captifs des milliers de Juifs à Babylone, à des centaines de kilomètres de la Palestine et parmi eux, il y eut justement ces quatre jeunes gens qui vont à présent nous intéresser et qui se sont appelés : Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. Quatre jeunes hébreux de race royale, Juifs hors du commun qui, justement pour nous aujourd'hui, représentent des modèles pour le témoignage que nous avons à rendre au sein de notre Babylone à nous, ce monde dans lequel Dieu a voulu que nous vivions.

Il est curieux de constater au verset 4 du chapitre premier que ces quatre garçons sont appelés en hébreu d'un terme assez intéressant, les maskilim. Doués de sagesse, d'intelligence : ce terme maskilim pour les désigner en hébreu signifie à la fois hommes purs et sages. Il est question de ce même terme en Maccabées 11/33 et 35. Dans cette prédiction de Daniel, il faut savoir que Daniel avait prédit le temps des Maccabées bien avant qu'ils aient vécu, avant qu'Antochius Épiphane ait vécu. Daniel a été un prophète d'une précision remarquable dans ce qu'il a pu annoncer. Il avait donc parlé des Maccabées en ces termes : Et les plus sages parmi eux donneront instruction à une multitude. Le mot est ici employé, ce terme même, à propos de ces personnes qui devaient être, bien après Daniel, persécutées par une corne issue de la Grèce, justement celle d'Antochius Épiphane. Et au verset 35 aussi : quelques uns des hommes sages. Là encore c'est le même mot en hébreu, quelques maskilim. Voilà donc un terme utilisé dans le livre de Daniel et propre à nous encourager, pour ce qui nous concerne, à être des maskilim dans cette Babylone moderne que représente ce monde ; des témoins de Christ par leur sagesse, leur intelligence, leur pureté et leur façon de concevoir la justice, celle qui vient de Dieu. C'était un peu ce qui définissait ces fameux maskilim.

Une question : dans notre génération, sommes-nous des témoins de ce type ?

Je trouve qu'il est important que nous y réfléchissions de façon sérieuse. En Daniel 12 verset 3, ce même terme de sage apparaît encore pour désigner leur justice, leur pureté et leur sainteté. Nous pourrions à cet égard rappeler Jacques 3/17 qui enseigne que la sagesse qui vient d'en haut est premièrement pure. Ceci rejoint tout à fait le sens de ce mot à propos de la petite équipe de Daniel et des Maccabées.

Les maskilim, des gens purs, sages, intelligents. La sagesse d'En-Haut est premièrement pure, ensuite pacifique. Un chrétien qui veut être maskilim doit être un chrétien pacifique, un homme de paix, Daniel et ses compagnons étaient des hommes de paix, qui avaient eu beaucoup de respect pour l'autorité en place. Ils l'avait reconnue comme venant de Dieu, d'En-Haut. La Bible dit qu'il n'est pas d'autorité qui ne soit établie d'en haut, de Dieu. (Romains 13 et la suite) et à laquelle, nous chrétiens, nous devons être soumis, en tous cas jusqu'au moment où l'autorité ne va pas à l'encontre des enseignements de Dieu parce qu'à ce moment-là, la Bible enseigne qu'il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes. Il reste néanmoins que jusque dans la génération qui a connu Néron, il a fallu accepter Néron, ce persécuteur de l'Église qui avait fait tellement de mal et qui avait mis sur le dos des chrétiens l'incendie de Rome alors que les chrétiens n'avaient rien à voir dans ce vaste incendie. Eh bien ce Néron avait dû être considéré par les chrétiens comme ayant été établi par Dieu Lui-même sur Rome et sur tout l'empire romain. La sagesse d'En-Haut est pacifique, si donc je veux être réellement un témoin de la part de Dieu, je dois être pacifique, un homme de paix. Un homme de paix dans tous les domaines, un homme de paix dans la profession. Un homme de paix ainsi que l'ont été Daniel et ses compagnons.

Ensuite modéré, que nous pourrions rendre ici par humble. Un maskilim si vous voulez (quoique ce mot est un pluriel) doit être un homme humble et je crois que la vraie sagesse chez un homme de Dieu se traduit par une grande humilité. Et l'humilité, franchement, c'est la denrée rare, disons-le, jusque dans nos milieux évangéliques où l'on estime souvent que nous avons reçu plus que d'autres, que ce que nous croyons est certainement plus vrai que ce que peut croire telle autre Église évangélique plus loin. Attention à l'humilité ! Qu'elle nous tienne petits devant la face de Dieu et nous apprenne à regarder les autres comme nous étant supérieurs. Il nous est tellement facile de considérer les autres comme nous étant inférieurs, mais non ! Dieu voudrait que nous considérions les autres comme nous étant supérieurs. L'humilité, je vous assure, c'est tout un apprentissage dans les voies du Seigneur au travers d'épreuves, de souffrance, de larmes pour nous garder petits.

Et puis la sagesse qui vient d'En-Haut est conciliante. Conciliante, c'est-à-dire qu'elle n'est pas disposée à la dispute et les conflits, bien au contraire, elle veut concilier et réconcilier les parties qui peuvent s'opposer. Ici nous avons une définition de ce que peut être authentiquement un vrai témoin de Christ.

Cette sagesse est pleine de miséricorde. La miséricorde, Dieu la préfère à d'autres choses. Jésus l'a dit et la miséricorde est parmi les choses les plus importantes enseignées par Jésus aux Juifs de son temps. Et qu'est-ce qu'être miséricordieux ? Littéralement, le ministère de la miséricorde c'est le ministère du pardon. C'est un ministère que nous devons tous exercer, parce que nous avons été pardonnés. Par Christ, nous devons apprendre à pardonner, à ne rien garder dans nos cœurs à propos d'amertume, de ressentiment, etc. La sagesse qui vient de Dieu est pleine de miséricorde, elle est pleine de bons fruits, exempte de duplicité, et bien entendu d'hypocrisie.

A propos d'hypocrisie, je ne sais si vous avez eu un petit ouvrage qui a été fait en Suisse par la Ligue pour la lecture de la Bible et que j'ai pu me procurer : il s'intitule "Crise de foi". C'est une épouse disant à son mari, responsable d'une Église, rentrant d'une réunion : " Chéri, tu peux maintenant arrêter de sourire, la réunion est terminée, nous ne sommes plus à l'Église. " Cela veut dire beaucoup ! Évidemment, c'est très humoristique, mais combien cela peut être vrai dans ce que nous pouvons vivre, dans l'Église, chez nous, au travail, et qui ne se rejoint pas, qui n'a pas de lien. Il nous faut être constants, où que nous nous situions, pour la gloire de notre Dieu.

Il était important de passer en revue de façon très simple ce que pouvaient être Daniel, ses compagnons, les Maccabées, qui ont été réellement des témoins d'une dimension unique et nous sont cités en exemple.

Il n'est pas interdit, montre la Bible, de prendre exemple sur de tels personnages, de tels témoins. Ceci est écrit en hébreu chapitre 6 verset 12 : En sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses. Daniel et ses compagnons (ceci faisait partie de ce titre qui leur avait été donné) connaissaient les Livres. Connaissons-nous les Livres ? Connaissons-nous la Parole de Dieu ? Daniel aimait la Parole de Dieu, il a été dans le droit fil de la progression de la révélation : de la part de Dieu, un instrument remarquable. Mais tout ce qui avait été révélé avant lui, Daniel en avait connaissance. Ceci est dit par exemple en Daniel chapitre 9 : La première année de Darius fils d'Assuérus, de la race des Mèdes, lequel était devenu roi du royaume des Chaldéens, la première année de son règne, moi, Daniel, je vis par les livres qu'il devait s'écouler soixante et dix ans pour les ruines de Jérusalem d'après le nombre des années dont l'Éternel avait parlé à Jérémie, le prophète. Voilà un homme versé dans les Écritures, alors il est important que, en ce qui nous concerne, nous soyons nous aussi versés dans les Écritures pour découvrir les prophéties annoncées. Daniel avait découvert qu'il devait s'écouler soixante et dix ans pour les ruines de Jérusalem. Il avait découvert cela dans quel livre ? Ceci est mentionné dans le livre du prophète Jérémie. Mais Ésaïe avait lui aussi révélé de grandes choses à propos de la captivité et même ensuite du retour de la captivité. Alors voilà donc une petite équipe versée dans les Saintes Écritures, qui connaissait les Saintes Écritures. Pourquoi insistons-nous sur cette affaire ? Parce que souvent les Saintes Écritures ne sont pas connues. Les chrétiens évangéliques eux-mêmes… On se contente du feuillet du calendrier. Je n'ai rien contre, il faut avoir un calendrier. Cela peut aider, faire du bien, mais vous ne pouvez pas vraiment nourrir votre foi tous les jours avec un feuillet du calendrier, ce n'est pas possible ! Il faut donc sonder les Écritures, les creuser, et puis assister aux réunions d'études bibliques de votre Église, de votre Assemblée parce que ce sont fréquemment des réunions boudées de la part des chrétiens eux-mêmes, alors cela pince le cœur. Dieu a donné qualité à certains frères pour qu'ils dispensent de la façon la plus exacte et la plus droite qui soit, les enseignements de sa Parole, alors si nous boudons les réunions d'études bibliques, nous ne sommes pas des personnes versées dans les Saintes Écritures et nous ne faisons pas comme Daniel et ses compagnons.

Mais en creusant les Saintes Écritures, Daniel et ses compagnons avaient découvert qu'ils correspondaient à ce qu'Ésaïe avait pu annoncer plus de cent trente ans avant eux. Daniel et ses compagnons ne vivaient pas encore, ils n'étaient pas venus au monde, Nebucadnetsar non plus. Ésaïe avait annoncé que des personnes issues d'Ézéchias, de familles royales, seraient emmenées captives à Babylone. On se demande comment Ésaïe a pu annoncer ces choses avec une telle précision. Ésaïe 39 verset 5 : Ésaïe dit à Ézéchias : Écoute la parole de l'Éternel des armées ! Voici les temps viendront où l'on emportera à Babylone tout ce qui est dans ta maison (mais comment Ésaïe a pu dire ces choses plus de cent ans avant Daniel, avant le roi Jojakim ?) et ce que tes pères ont amassé jusqu'à ce jour, il n'en restera rien, dit l'Éternel. Et l'on prendra de tes fils, qui seront sortis de toi, que tu auras engendrés, pour en faire des eunuques dans le palais du roi de Babylone. Dans le passé, aucun faux prophète, aucun Nostradamus ni aucun astrologue n'a pu faire de telles prédictions ! Voilà ce qui fait trancher la Parole de Dieu avec tout le reste. Et ce qu'Ésaïe avait annoncé, inspiré de Dieu qu'il avait été, s'est réalisé dans ces quatre jeunes, Daniel et ses compagnons de race royale, qui ont été déportés. Ceci est mentionné en Daniel 1, verset 3 : Le roi donna l'ordre à Aschpenaz, chef de ses eunuques, d'amener quelques-uns des enfants d'Israël de race royale ou de famille noble, de jeunes garçons sans défaut corporel, beaux de figure, doués de sagesse, d'intelligence et d'instruction, capables de servir dans le palais du roi. Il serviront le roi de Babylone, voilà la réalisation de la prophétie d'Ésaïe le prophète. Stupéfiante de précision, et très certainement, ces compagnons qui connaissaient les Saintes Écritures avaient pris conscience que leur affaire correspondait à cette prophétie.

Daniel et ses compagnons avaient été des témoins au début du temps des nations. Avec cela, nous pouvons dire qu'il nous sont en exemple parce que si nous sommes aussi des témoins (nous sommes censés l'être), nous le sommes à la fin du temps des nations, tandis qu'eux ont été des témoins au début. Et par leur témoignage, ils nous font savoir comment vivre, au sein du temps des nations, de la façon qui soit la plus digne de l'Évangile, la plus digne de Jésus-Christ. D'entrée de jeu, ces quatre témoins avaient déployé leur drapeau. Ils ne l'avaient pas mis dans leur poche, et il nous revient d'en faire autant. Ceci nous le découvrons au verset 8 : Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi. Ceci pour tenir le coup, dans un contexte qui devait être pour eux, excessivement difficile à vivre. Personnellement je n'aurais jamais aimé être à la place de Daniel ni de ses compagnons. On se fait de drôles d'idées très souvent ! Certes, ils occupaient des places assez en vue, ils avaient été assez puissants au niveau des fonctions accordées par Nebucadnetsar ou de la part du royaume des Mèdes et des Perses, mais il reste quand même qu'ils avaient eu à naviguer, de façon tellement difficile, dans cette Babylone, sous les règnes de Darius et de Cyrus. Et pour tenir le coup, savez-vous ce que ces quatre jeunes gens décidèrent ? Voilà un exemple à suivre : ils décidèrent de faire équipe, ils décidèrent de se serrer les coudes pour faire face à toutes les situations, pour être plus forts et triompher des épreuves. Je pose la question : Nous serrons-nous les coudes déjà dans nos Assemblées, dans nos Églises mais aussi entre Églises différentes ? Parce que je crois qu'ici chacun est convaincu qu'il y a d'authentiques chrétiens au sein d'autres dénominations chrétiennes. Il est bon d'avoir nos convictions personnelles dans tel ou tel domaine, mais à partir du moment où le fondement est le même, qu'il est bon de se serrer les coudes pour lutter ensemble ! En ce moment, je lis un livre que je trouve magistral sur le sectarisme, écrit par un homme qui a certainement reçu de Dieu de grandes révélations et qui appartient justement à un milieu fermé. Je me régale avec ce livre. Mais souvent parce que nous différons sous certains aspects, nous ne recherchons pas le contact les uns avec les autres, à la limite, nous nous boudons les uns les autres, voilà pourquoi je remercie Dieu de ce que nous soyons ici aujourd'hui venus de plusieurs horizons évangéliques. Je crois qu'il nous faut des rencontres de ce type, à partir du moment où nous avons le même fondement, pour apprendre ensemble, nous mettre à l'écoute du message de la Parole de Dieu, pour prier ensemble, pour chercher la face de Dieu ensemble. Je considère souvent les dénominations chrétiennes, mais celles qui ont un même fondement, attention ! Il ne faut pas chercher ce qui n'a rien à faire avec le fondement qui est la seule Parole de Dieu, inspirée de Dieu, de son début à son terme. Je compare les dénominations aux différents corps d'armée qui peuvent former ensemble l'armée d'une nation. Par exemple nous avons l'armée de l'air, qui a ses épaulettes à elle, l'armée de terre (il y a plusieurs corps d'armée dans l'armée de terre), avec différentes épaulettes, et ce n'est pas parce que, nous chrétiens évangéliques, nous n'avons pas les mêmes épaulettes qu'il nous faut nous tirer dessus ! Imaginez maintenant des corps d'armée en train de se tirer dessus parce que n'ayant pas les mêmes épaulettes. Mais ils font tout de même partie de l'armée française et doivent se serrer les coudes pour faire face à un ennemi commun ! Voilà de quoi il retourne avec nous : nous avons différentes épaulettes au niveau de nos dénominations, et ce n'est pas parce que nos épaulettes sont différentes que nous allons nous tirer dessus pour nous faire du mal : tout au contraire, nous avons à nous serrer les coudes, à faire équipe afin d'être en mesure de faire front ensemble à l'ennemi qui veut nous écraser et nous rayer de la carte. Vous savez que l'ennemi, dès la naissance de l'Église, a décidé de le rayer de la surface de la terre. L'Église de Jésus-Christ est ce que Dieu a de plus précieux sur cette terre, elle est son épouse, elle est sa fiancée, Il voudra bientôt s'unir à elle dans ce que la Bible appelle le mariage de l'Agneau : c'est la prunelle de son œil. Alors ne lui tirons pas dessus si par exemple une autre Église évangélique du même secteur n'a pas les mêmes épaulettes que la nôtre, mais prions pour cette Église. Essayons réellement de faire front ensemble pour résister aux temps difficiles. Nous allons au-devant de temps terribles. Je crois que si nous n'apprenons pas, comme Daniel et ses compagnons, à nous serrer les coudes, nous allons disparaître ! La pression diabolique qui s'était exercée sur Daniel et ses compagnons va un jour s'exercer sur nous. Et ceci vient vite : déjà l'Europe en train de se faire, l'Antéchrist et déjà, la pression diabolique très forte, au niveau par exemple d'hérésies monstrueuses qui font pression sur l'Église. D'hérésies, celles du Nouvel Age et d'autres encore et puis aussi en raison de l'explosion de l'immoralité sexuelle. Nous allons droit vers la reconnaissance de mariage homosexuel sous prétexte du droit à la différence. Nous y courons, ceci sera bientôt voté à l'Assemblée Nationale, ne nous faisons pas d'illusion. Ceci se passe déjà dans certaines chambres de députés en Europe, surtout en Europe du Nord. Et puis sous prétexte du droit à la mort, on en arrivera à l'euthanasie de façon assez courante également. Nous vivons des temps vraiment solennels. C'est un peu ce que vivaient Daniel et ses compagnons, lesquels étaient captifs, mais nous le sommes aussi, captifs, dans un monde qui n'est pas le nôtre. La Bible dit que nous sommes dans le monde mais nous ne sommes pas du monde. Nous sommes captifs d'un monde avec lequel nous ne pouvons pas être d'accord mais avec lequel nous avons à vivre, à cohabiter : cette cohabitation, Daniel et ses compagnons ont dû la vivre. Coûte que coûte, vaille que vaille, mais d'une manière qui a quand même et d'une façon magnifique, glorifié l'Éternel leur Dieu.

Alors, faisons équipe, serrons-nous les coudes, et puis prions les uns pour les autres puisque nous sommes tous captifs d'un monde qui n'est en rien le nôtre, en attendant la délivrance qui arrivera au jour de Christ, au jour de l'enlèvement.

Comment avaient-ils fait équipe ? En ayant des moments de partage ensemble et des moments de communion fraternelle (Daniel 2/17). Vous avez des chrétiens qui boudent la communion fraternelle : en semaine on dirait qu'ils ont été enlevés en partie, puis ils réapparaissent le dimanche, ou un dimanche par mois. Évidemment il y a des cas de force majeure, la maladie, des situations très difficiles à affronter mais couramment, nous sommes appelés à vivre une vie d'Église. L'Église est ce que le Seigneur a de plus précieux sur cette terre, Il l'aime, Christ a aimé l'Église et s'est donné Lui même pour elle. Et nous devons nous aussi nous donner pour notre Église, l'aimer, prier pour elle, la servir pour son avancement.

Alors les compagnons se voyaient pour des temps de partage, de communion fraternelle et des temps pour prier ensemble (Daniel 2/18). Et pendant trois années (Daniel 1/4), on les avait envoyés vers les plus grandes universités de Babylone dans le but de leur faire apprendre l'alphabet des Chaldéens, la langue des Chaldéens (l'araméen) ainsi que les us et coutumes des Chaldéens. Il est assez remarquable que nos historiens et nos archéologues aient trouvé trace, sur des tablettes évidemment, dans des ruines qu'ils ont pu mettre à jour, de l'existence de centres de formation à la culture babylonienne. Ils ont découvert aussi que beaucoup étaient dirigés vers ces universités, ces centres de formations qui duraient trois ans. C'est très exactement ce que disent nos historiens. Peut-on poursuivre des études de plus haut niveau dans un monde hostile à Dieu ? Mais certainement, Daniel et ses compagnons sont là pour montrer le modèle à suivre à partir du moment où l'on se serre les coudes ; et Dieu soit béni parce qu'il existe quand même, au sein des universités, des organismes comme le GBU (groupe biblique universitaire) et comme le FEU (foyer étudiant universitaire) ou d'autres actions dans lesquelles les étudiants peuvent se retrouver, se serrer les coudes et prier ensemble. Je visite ces GBU, ces GBL (groupes bibliques lycéens), je crois qu'il ne faut pas négliger tout cela, c'est également une façon de vivre une vie d'équipe dans cette Babylone moderne des études qui fait tellement pression sur nos jeunes. Voyez comme la parole de Dieu est pratique, comme elle peut nous conseiller de façon utile !

Après ces trois années de formation au sein des meilleures universités de cette Babylone, la perle des cités du monde d'alors, Daniel devint premier ministre, s'il vous plaît, du roi Nebucadnestar. Il aurait quand même pu refuser ce poste ! Et puisse au Seigneur de nous donner peut-être très bientôt, un premier ministre chrétien qui sortira de cette Assemblée ! Je n'en sais rien. Mais pourquoi l'exclure ? Quand on pense à ce qui se passe aux États-Unis ! Il existe là-bas dans tous les univers de hautes personnalités qui sont d'authentiques chrétiens. Certains sénateurs y sont des chrétiens et pèsent sur les décisions du Congrès en faisant intervenir l'Écriture Sainte. En Suisse aussi, et j'ai rencontré à Berne il y a peu de temps, un député chrétien qui s'est fait élire par les Suisses. Il est intervenu de façon très claire, Parole de Dieu en main, pour empêcher que l'avortement ne soit accepté par le gouvernement suisse. On a besoin de gens de ce type dotés de la dimension politique nécessaire pour pouvoir intervenir dans ce sens dans toutes les sortes de problèmes et de crises par lesquels nos gouvernements et nos pays peuvent passer. Eh bien Daniel avait accepté ce poste de premier ministre, et par là, il avait accepté de cohabiter avec Nebucadnetsar. Une cohabitation : auriez-vous accepté ce poste ? Moi je crois que j'aurais fait comme Jonas, j'aurais pris un navire pour Tarsis !… Daniel avait accepté de gouverner avec un roi païen, un roi qui était même une figure prophétique de l'Antéchrist, et ceci pour peser en tant que témoin de Dieu sur les décisions du roi. Et il a pu le faire de plusieurs manières, son livre nous le rapporte. Il est écrit en Daniel 2/48 que le roi l'établit chef suprême, le deuxième à Babylone, tandis que ses amis accédèrent, eux aussi, à des situations importantes comme intendants des provinces.

Et savez-vous quelles autres décisions ils durent prendre en plus de cette première décision de faire équipe, se serrer les coudes et se rencontrer pour le partage et pour la prière ? Bien que loin de leur pays, ce pays d'Israël cher à leur cœur, ils avaient aussi pris la décision qu'ils vivraient pour leur Dieu coûte que coûte dans ce royaume païen. Moi je crois que c'est une décision que nous devons prendre aussi. Dans la faiblesse, mais que nous devons prendre de la même façon afin qu'avec l'aide du Seigneur, nous puissions tenir le coup. Quand je pense à nos jeunes, car ces hommes étaient jeunes… Lorsque j'étais jeune, la pression diabolique sur nous était bien moindre que celle qui s'exerce aujourd'hui sur nos jeunes. C'est fou ce qu'ils vivent, il faut aussi que nous les comprenions et que nous les portions au Seigneur, car ils affrontent des choses que nous n'avons pas connues et qui nous dépassent et pour lesquelles nous sommes très souvent complètement à côté de la plaque parce que nous ne les comprenons pas, nous n'avons pas rencontré ce genre de situations auxquelles eux sont confrontés, mais si jeunes… et à l'âge de 12, 13, 14 ans, ils nous en apprennent sur tout déjà, tant ils savent de choses. Cela, nous ne l'avons pas connu, nous avons été sous la tutelle de parents qui nous ont tenus jusqu'à l'âge de 21 ans (car c'était alors l'âge de la majorité). Aujourd'hui, on est majeur à 18 ans, mais franchement, un jeune à 18 ans est-il mûr ? On lui donne d'être majeur, mais je crois que là, il y a eu une erreur monumentale de la part de certains, je ne juge personne, mais il reste néanmoins que, confrontés à des problèmes que nous n'avons pas connus, nos jeunes rencontrent des situations excessivement difficiles et il importe que nous comprenions ces situations, que nous les creusions afin de pouvoir aider au mieux ces jeunes. Quels jeunes ? Mais nos jeunes, dans les Assemblées, dans les Églises, ceux qui vont au lycée, au collège, à l'université, car ce qu'il peuvent en entendre de Babylone et puis de tout ce que vous savez, ce n'est presque pas pensable ! En ce qui me concerne, je suis convaincu qu'il faut encourager nos jeunes dans ce sens.

Alors Daniel et ses compagnons décidèrent que bien que loin du pays d'Israël (comme c'est notre cas, puisque nous sommes encore loin de notre pays. Quel est-il notre pays ? Le ciel !), loin de Jérusalem, loin de leur temple, coûte que coûte ils vivraient pour Dieu. Ils décidèrent de ne pas se fondre et encore moins de se confondre dans le monde corrompu environnant. Aucune compromission avec ce monde de corruption de Babylone et ce encore, quel qu'en serait le coût. Ils décidèrent de donner à Dieu la première place. C'est fantastique ! La première place. Pour Daniel, l'Éternel passait avant Nébucadnetsar. " Je veux bien être ton premier ministre, cohabiter avec toi, mais sache ô roi, qu'il en est un qui passe avant toi, l'Éternel mon Dieu. " C'est beau ! Et quand il avait fallu plier le genou ou obéir au roi dans des circonstances qui ne correspondaient pas à ce que Dieu voulait pour Daniel et pour ses amis, eh bien il donnait gloire à Dieu. Et c'était l'occasion de démontrer qu'ils croyaient réellement dans leur Dieu. Ils décidèrent donc d'obéir, d'honorer, de glorifier à tout prix leur Dieu. Témoins à Babylone, témoins quel qu'en serait le prix…

Avons-nous déjà pris une telle décision pour ce qui concerne nos vies chrétiennes ?

Ceci était allé sans problème jusqu'au chapitre 3. Puis, tout à coup, la première opposition à leur foi, qui fut très forte. Nebucadnetsar, au cours d'une crise de mégalomanie et d'orgueil, avait fait élever une statue en or massif. Je vous en donne les mesures, 27 mètres de haut, 2,70 mètres de large, dans la vallée de Dûra. Pourquoi cette statue ? Certainement, cette statue avait été élevée en souvenir de la vision qu'il avait eue (Daniel 2), mais dans cette statue, seule la tête avait été d'or tandis que là, toute la statue, de la tête aux pieds, se composait d'or massif. Il me semble que par cela, Nebucadnetsar avait voulu pour ainsi dire refuser qu'un empire puisse lui succéder et de ne pas être à son tour en or massif comme la tête qui le représentait, lui : il avait eu, au moyen de cette statue dressée dans la vallée de Dûra, cette ambition d'une statue tout en or et pas dans les métaux que vous savez, depuis l'or jusqu'au fer et même jusqu'à l'argile qui n'est pas un métal. Mais cette statue, que représentait-elle, sinon lui-même, puisque l'or était le symbole de Babylone ? L'historien grec Hérodote s'était rendu à Babylone après le règne de Nebucadnetsar et il avait pu témoigner dans ses écrits qu'il n'avait jamais vu de sa vie autant d'or qu'à Babylone. Voilà donc Nebucadnetsar dressant une statue qui devait certainement le représenter, une sorte d'image de lui-même et nous pouvons dire en cela qu'il était un prototype de l'Antéchrist, prototype surtout parce qu'il avait obligé tous ceux qui dépendaient de lui et occupaient le plus haut rang, à se prosterner devant elle. En se prosternant devant cette statue dans la vallée de Dûra, c'est en fait devant lui que tous devaient se prosterner. Et encore par là, par le biais de cette statue, il s'était lui-même érigé en dieu jusqu'à se faire adorer. Voilà certainement ce qu'avaient compris Daniel et ses compagnons. On peut se poser la question de savoir où était passé Daniel dans cette circonstance ! Il était peut-être allé faire un tour ailleurs, enfin ! Peut-être même que le roi, pour ne pas le gêner (la Bible dit que le roi appréciait Daniel), pour ne pas l'embarrasser… On n'en sait rien, il ne s'agit que de spéculations, mais nos commentateurs ont évoqué toutes sortes de possibilités. On pourrait se poser aussi la question : mais où étaient passés les trois amis de Daniel lors de la fosse aux lions, dans laquelle Daniel s'était retrouvé du temps de Darius premier, le Mède ? Il n'est pas du tout question des compagnons de Daniel. Je crois qu'ils ont eu chacun leur lot d'épreuves, de souffrances et de difficultés, mais loin de nous la pensée de croire que Daniel avait dû, pour finir, obéir à cet ordre donné par Nebucadnetsar : sûrement pas. Et puis, loin de nous aussi la pensée que les trois amis de Daniel du temps de Darius (Daniel 6), durent accepter pour finir de se prosterner devant Darius ; voilà encore un prototype de l'Antéchrist : c'est curieux comme ces monarques des temps passés avaient toujours voulu supplanter le Dieu des cieux pour se faire adorer à Sa place. Une statue donc, dressée dans la vallée de Dûra pour se faire vénérer de tous et dans cette unique occasion, il avait convoqué les satrapes, les intendants et les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les jurisconsultes, les juges, et tous les magistrats des provinces ainsi que des représentants de toutes les nations connues d'alors et qui occupaient les plus hauts rangs dans son royaume afin de les voir se prosterner devant lui. Mais nous courons vers ce genre de situation à l'heure actuelle ! Ancien ministre de la Belgique ainsi que, parmi d'autres, un initiateur de l'Europe, Paul-Henri Spaake a déclaré : " l'Europe ne se fera jamais à partir de comité, ni de commission ; aujourd'hui, il nous faut un homme charismatique. Quand je dis charismatique, c'est-à-dire d'une dimension exceptionnelle, un homme doué. Parce que le terme charismatique, comme vous le savez, vient du mot "don", en grec charisma. (On peut être très charismatique au plan politique, c'est en ce sens que ce politicien a pensé à un homme charismatique.) Un homme qui pourrait être de n'importe quelle race, il pourrait être un civil ou un militaire, mais un homme qui soit un leader et se fasse respecter des chefs d'état et des nations tout entières. Un homme qui pourrait prendre en main l'Europe ! " Mais quand vous pensez que Paul-Henri Spaak a formulé cela il y a déjà plusieurs années, au moment où l'Europe venait de se faire et qu'il a même lancé : " Qu'il soit Dieu ou diable, on l'accepte ! "… Parce que nous connaissons réellement des crises, et cependant les crises du temps de Paul-Henri Spaake n'atteignaient pas l'acuité de nos crises à l'heure actuelle. Mais déjà cet homme en avait appelé à un homme, et aujourd'hui nous en appelons à un homme capable de dominer les dirigeants du monde entier. Très exactement ce que nous font savoir les pieds de la statue… Un peu plus loin, il est dit en Daniel 7 que Rome, le royaume d'Occident, voudra occuper toute la terre, la ravagera littéralement, l'écrasera. De ses dix cornes en sortira une qui dominera les autres cornes et qui sera précisément l'Antéchrist. Il faut faire la différence entre la petite corne qui sort et qui devient grande, très puissante à partir de l'empire romain qui est cette bête indéfinissable. Après le lion ailé, après l'ours, après le léopard ailé, il y a une bête indéfinissable tant elle est monstrueuse. Et la corne qui sort de cette bête, c'est véritablement l'Antéchrist, mais l'Antéchrist final au plan mondial. Tandis que la petite corne qui sort des quatre rois qui ont succédé (Daniel 8), la petite corne sort du royaume de la Grèce n'est pas du tout l'Antéchrist. C'est Antiochus Épiphane qui sort du royaume de Grèce et qui représente un prototype de l'Antéchrist. Mais il reste qu'il y a ressemblance entre ces cornes, celle du chapitre 7, la petite corne, et celle du chapitre 8. Alors un homme qui domine tous les chefs d'état, en particulier les dix cornes et dominera ensuite le monde tout entier. En cela le roi figurait vraiment une sorte d'Antéchrist annoncé car il fera de même. Toute résistance à cet ordre, voilà pourquoi je parlais d'idolâtrie obligée devant cette statue, entraînait sur-le-champ la mort par le feu. Babylone représentait la sécurité matérielle (Babylone représentait tellement de choses), et cette petite équipe aurait pu se fondre dans cette Babylone sans que quiconque ait pu remarquer leur trahison. Eh bien non ! Et puis le fait d'obliger à l'adoration et au culte de la statue, annonçait également la grande religion finale dont nous parle le livre de l'Apocalypse au chapitre 13 et au chapitre 17, cette grande religion que la Bible qualifie de prostituée, qui n'est pas la vraie religion. La Bible dit qu'à l'approche de la fin des temps, une grande religion mondiale sera instituée. Alexandre le Grand était en son temps un prototype de l'Antéchrist lui aussi. Antiochus Épiphane qui sortit d'Alexandre le Grand et surtout de cette branche orientale d'Alexandre le Grand, de la dynastie de Séleucus, Antiochus Épiphane donc, avait imposé que tous les hommes sur lesquels il régnait aient la même religion, la même culture ; c'est pour cela qu'il avait introduit jusque dans le Saint des Saints la statue de Zeus Apollon, de Bacchus et d'autres idoles : il voulait absolument imposer la culture grecque en Palestine, aux Juifs. Il avait interdit la circoncision, interdit la pratique du sabbat, interdit tout ce que les livres sacrés avaient enseigné au peuple de Dieu. Et il avait voulu absolument helléniser, c'est-à-dire rendre grecque la Palestine en même temps que toutes les régions sur lesquelles il dominait à la suite du grand Alexandre le Grand.

Eh bien cette grande religion finale est en marche. Une religion mondiale, universelle, une super religion qui forcera, ainsi que l'a fait Nebucadnetsar, tous les hommes de toutes les langues et de toutes les races, à adorer la bête, la bête et son image. Nebucadnetsar avait fait adorer son image dans cette statue faite d'or massif. Nous pouvons dire que, sur tous les plans, ce Nebucadnetsar était réellement un type d'Antéchrist. Et toutes nos crises, et toutes les crises par lesquelles était passée cette petite équipe, et toutes nos crises qui ressemblent à celles que nous pouvons connaître, appellent un homme politique d'une envergure exceptionnelle, un homme donc charismatique au plan économique et sur tous les plans afin de régler ces immenses problèmes qui sont à l'heure actuelle des problèmes mondiaux, car non cantonnés à une région particulière du monde. Nous avons tous, en tant qu'humains, sur la surface de la terre, les mêmes problèmes. Voilà pourquoi nous pouvons affirmer que nous touchons à la fin des temps. Tandis qu'à l'époque, il n'y avait que Daniel, la petite équipe et le peuple d'Israël qui connaissaient ce genre de situation. Nebucadnetsar régnait seulement sur le monde connu d'alors, ce qui était quand même très restreint par rapport au monde que nous connaissons de nos jours avec ses cinq continents.

La petite équipe pouvait-elle obéir, se prosterner devant la statue dans l'intention de se rendre agréable au roi ? En fait, il y avait là une telle foule qu'ils auraient pu passer inaperçus. Personne ne les aurait remarqués. Eh bien non ! Au sein de cette foule d'hommes importants venus de toutes les parties du royaume, ils avaient donc décidé de ne pas se prosterner. Ce fut ainsi pour eux l'occasion de manifester leur foi en l'Éternel. Et voyez-vous, nous vivons dans un monde de plus en plus conformiste au sein duquel nous devons vivre de la façon la plus in- conformiste qui soit et Dieu sait combien les courants sont puissants, énormes, et combien ils sont forts. Il nous faut lutter comme à contre-courant. Voilà donc un exemple merveilleux, c'est pourquoi j'ai pensé vous parler de cette petite équipe parce que dans une certaine mesure, nous sommes obligés de vivre ce qu'ils ont connu. Ne vous conformez pas au siècle présent, dit l'apôtre Paul aux Romains (Romains 12/2), mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence. Pour vous situer dans les structures de Dieu, pour vivre selon la volonté de Dieu. Le texte en grec est vraiment intéressant parce que le verset grec dit ceci : N'ayez pas les schémas de ce siècle, c'est-à-dire n'ayez pas les structures, les modes de pensée, de voir, d'envisager, car vous n'êtes plus dans ce monde, n'ayez pas les schémas de ce monde. Mais on est quand même dans ce monde. Soyez métamorphosés par le renouvellement de l'intelligence, c'est-à-dire par la nouvelle naissance, la régénération, vous avez été transformés alors pour quitter les schémas de ce siècle afin de vous situer sur les schémas de Dieu qui sont des schémas de vie, de paix, des schémas de joie et d'obéissance à la Parole de Dieu, des schémas de témoignage. Et c'est là tout le témoignage que nous avons à rendre, un peu comme devait le rendre en son temps la petite équipe de Daniel.

Quel aurait été votre choix ? Vous prosterner devant la statue en or ou bien subir le feu ? Nous n'avons jamais été confrontés à ce genre de chose : et si cela nous arrivait ? Il est des endroits dans le monde où des chrétiens connaissent ce genre d'épreuve aujourd'hui. Ne croyez pas que dans certaines régions du monde des chrétiens connaissent cette liberté que nous avons nous, par exemple, en France. Certainement pas ! La cohabitation, oui, mais jusqu'où ne pas aller ? Jusqu'où la vivre ? Cette équipe en avait beaucoup accepté ! Elle avait accepté qu'on l'ait enlevée de son pays, le pays d'Israël, le pays de Dieu. (Israël était davantage le pays appartenant à Dieu que le pays appartenant au peuple d'Israël. Ceci est précisé au livre de Lévitique, au livre du prophète Osée aussi, Dieu appelant la Palestine Mon pays, disant même à Israël : " Vous êtes ici chez moi, comme des étrangers.") Alors on les avait éloignés, ils avaient accepté, on les avait séparés de leur temple, c'était beaucoup quand même ! On les avait éloignés de Jérusalem, la ville du grand roi, la cité de David, on les avait éloignés de tout cela. Ils avaient même accepté que l'on ait touché à leurs noms pour les changer. Cela s'était passé de leur temps. Vous savez qu'en Albanie, il y a eu une révolution du temps du gouvernement communiste et le gouvernement avait décidé que tous ceux qui portaient des prénoms chrétiens devaient les modifier. Alors ce qu'ont connu Daniel et ses compagnons a pu se vivre encore assez récemment en Europe. Daniel comme vous le savez, signifie " Dieu est mon juge ", on pourrait traduire par " Dieu est mon droit ". Savez-vous quel nom il a reçu ? Beltschatsar (ceci pour ne pas le confondre avec le nom du roi Belschatsar dans lequel il n'y a pas de T. Pour faire la différence, il vaut mieux dire Beltéchatsar, parce qu'il pourrait y avoir confusion entre le Belschatsar roi de Babylone avant l'invasion des Mèdes et des Perses au chapitre 5 et verset premier du livre de Daniel, et le nom qui lui fut donné là. Le T fait toute la différence). Que voulait dire Beltchatsar ? Ceci voulait dire : Bel protège le roi. Bel, qui est Bel ? C'était une idole. Il portait le nom d'une idole. Auriez-vous accepté que l'on change votre nom pour que vous portiez le nom d'une idole ? Hanania qui signifie " l'Éternel est miséricordieux " a été renommé Schadrac : adorateur du Dieu de la lune ! Il l'avait accepté aussi. Ils avaient accepté beaucoup de la part de Babylone qui avait fait pression sur eux. Mischaël qui signifie " qui est comme Dieu " s'est appelé Méschac : hôte du roi. Cela pouvait encore aller. C'est lui qui portait le nom peut-être le plus acceptable parce qu'il aurait pu faire penser à un autre roi que Nebucadnetsar, le Roi des Rois, l'Éternel son Dieu. Et Azaria " l'Éternel aide ", ou " l'Éternel a secouru ", portait cet autre nom assez laid : Abed-Nego qui signifiait : serviteur de Nego, une divinité babylonienne. Ils avaient beaucoup accepté. Ils avaient accepté d'apprendre la culture, les us et coutumes, la langue et l'alphabet de Babylone, on avait voulu les imprégner de la culture babylonienne jusqu'à la moelle des os. Avons-nous subi une telle pression ? Ensuite était venu le temps où, et de façon progressive, on avait voulu attenter à leur foi. Alors là, cela devenait sérieux. Il va venir un temps où l'on voudra attenter à notre foi dans le Seigneur Jésus-Christ, pour nous amener à adorer quelqu'un d'autre, autre chose… Quand l'ordre tomba, de façon imparable et en même temps implacable, de façon conformiste, tous se prosternèrent aux pieds de la statue, en fait tous acceptèrent de se prosterner devant Nebucadnetsar, excepté trois hommes qui étaient restés debout, raides comme la justice : quel témoignage ! Nebucadnetsar avait fait installer des guetteurs : " Essayez de voir qui ne va pas se prosterner, et je veux leurs noms. " Cela s'était fait très rapidement. " Il y a trois hommes auxquels tu as donné des situations importantes et qui maintenant te défient en face. Qui sont-ils ? Ces trois hommes du nom de Hanania, Mischaël et Azaria (Schadrac, Méschac et Abed-Négo), ont refusé de se prosterner devant toi. " Évidemment, le roi en fut vexé, humilié, choqué, heurté. Mais comme il s'agissait d'un bon roi… Jésus nous fait savoir que l'Antéchrist usera de la séduction pour nous faire chuter. Il se peut que nous connaissions l'avènement de l'Antéchrist, non pas son règne, son règne difficile. Là je parle toujours au conditionnel parce que lorsque l'on approche ces questions-là, il faut être prudent, car Dieu seul peut savoir comment les choses vont se passer, mais je pense que nous pouvons dire que nous sommes destinés à être enlevés avant la dernière semaine. Mais au début, il se peut que nous puissions voir monter cet Antéchrist et que le Seigneur nous donnera de pouvoir le discerner. En 2 Thessaloniciens 2, l'apôtre met en garde les chrétiens de Thessalonique à propos de ce qu'on avait pu leur dire de l'avènement de Christ comme si le jour de Christ était déjà là. Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et notre réunion avec Lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. On voit bien que l'apôtre croyait que le retour du Seigneur était imminent, il se devait de croire au retour de Christ, il pouvait aussi penser qu'il n'était pas encore là. Que personne ne vous séduise d'aucune manière ; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition. A partir de ces textes, on peut penser que l'apostasie devrait se manifester avant le retour de Christ. Mais vous savez que le retour de Christ se fera en deux temps. Un premier temps : Christ venant comme un voleur pour prendre avec Lui son Église ; un second temps, Christ venant avec tous ses saints pour régner sur la terre. C'est à ce moment-là, sept ans après, période dans laquelle se situera la dernière semaine de Daniel, que Christ revenant alors avec son épouse et les siens, viendra régner sur la terre, rendant à Israël ses prérogatives premières et faisant de lui le peuple doté d'une nette supériorité sur toutes les nations, le faisant missionnaire jusqu'aux extrémités du monde. Jésus Lui-même a parlé d'un retour, furtif, soudain, comme un voleur dit-Il (Matthieu 24/43) : Si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. De même le Fils de l'homme viendra comme un voleur à l'heure où vous n'y pensez pas, et le voleur vient toujours à l'heure où nous n'y pensons pas. Il n'envoie jamais un fax, ni un télégramme, il ne vient pas avec tambours et fracas pour cambrioler votre maison, il vient de façon furtive. Un voleur est pratiquement invisible et c'est après coup, en rentrant à la maison, que l'on s'aperçoit qu'il est passé. Nous avons expérimenté ce genre de chose avec mon épouse, je vous assure, tout était sens dessus dessous. Le voleur, lui, nous ne l'avons pas vu du tout, mais nous avons constaté qu'il était passé. Le voleur est invisible. Jésus viendra comme un voleur, ce n'est pas moi qui le dis. A deux reprises au livre de l'Apocalypse au chapitre 3 verset 3, Il affirme : Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur. Et chapitre 16/15 : Voici, je viens comme un voleur. Le voleur dans cette parabole de son retour, enseigné par Lui-même en Matthieu 24, c'est Lui, Lui qui doit venir prendre à Lui son Église dans la maison de ce monde. Il est question de maison percée, Il ne vient pas voler la maison, Il vient voler quelque chose qui Lui est précieux dans la maison. Or ce qui Lui est précieux dans la maison, c'est son Église, Il doit venir la chercher. Alors si Lui est le voleur (il est curieux qu'Il se soit comparé à un voleur), il n'en reste pas moins que c'est un vol légitime puisque c'est à Lui que l'épouse appartient. La maison, c'est la maison de ce monde. Le maître de la maison de ce monde, c'est le dieu de ce siècle, celui que Jésus a appelé le prince de ce monde. Et par cette parabole, Jésus a voulu nous faire savoir que non seulement Il est ce voleur, mais qu'Il ne voulait pas, et ne veut toujours pas, que le maître de la maison soit informé du jour de son retour. Si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir !… Par là, le Seigneur nous fait savoir qu'Il ne voulait pas que le diable sache le jour de Son retour. C'est peut-être une des raisons qui expliquent qu'Il ne nous en ait rien dit parce que s'Il nous avait donné une date, on est tellement bavards qu'il y a belle lurette que le diable l'aurait apprise ! Alors, Il doit revenir dans un premier temps de façon furtive, soudaine comme celle d'un voleur et dans un deuxième temps, alors il viendra en gloire avec tambours et trompettes. Mais un voleur n'arrive jamais comme cela et si l'on veut être honnête avec les textes enseignés par Christ Lui-même en Matthieu 24, Luc 21 et Marc 13, nous sommes contraints de croire que son retour se fera en deux temps. Peut-être s'agit-il là du retour en gloire enseigné par l'apôtre, alors cela pourrait jouer parce que l'apostasie devra se manifester sur la terre avant son retour en gloire. Maintenant, auparavant, l'enlèvement, c'est une autre affaire, parce que, un peu plus loin, il est dit que l'Antéchrist, vous savez ce qui le retient ? On n'a pas de peine à le deviner : certainement la présence du Saint Esprit sur cette terre et surtout dans l'Église de Jésus-Christ, et l'Église est une force considérable qui s'oppose au diable et à l'apostasie. Peut-on parler d'apostasie avant l'avènement de l'homme du péché ? Je ne pense pas. L'apostasie viendra avec l'homme du péché selon ces textes-là. Et dans un autre passage en Matthieu 19, il nous est affirmé que Jésus compare le divorce à l'apostasie. A propos de divorce et de remariage, on était venu voir le Seigneur avec ces mots : " Moïse nous a autorisé une lettre de divorce. " Jésus avait répondu aux Juifs : " C'est en raison de la dureté de votre cœur qu'il vous a autorisé une lettre de divorce." Savez-vous quel mot grec est employé pour divorce ? C'est le mot : apostasie car l'apostasie est un abandon. L'apostasie, c'est l'abandon de la foi, l'abandon des valeurs fondamentales de l'existence, voilà ce qu'est l'apostasie. Mais le divorce est, dans une certaine mesure, une apostasie quand on s'abandonne l'un l'autre en se répudiant l'un l'autre ; en réalité l'apostasie est une répudiation. Et pour ce qui est de cette apostasie avec l'homme du péché, c'est la génération de la fin qui va répudier Dieu et Christ, entrera en révolte contre Lui.

L'apostasie ne viendra qu'avec l'homme du péché. Nous pouvons dire que pour l'heure, nous avons amorcé un début d'apostasie : l'apostasie n'est pas là, il y a simplement l'esprit d'apostasie, de l'Antéchrist qui est à l'œuvre en attendant que lui, arrive. Mais il se peut que nous puissions assister à son avènement et la Bible nous parle de son avènement comme d'une parousie au même titre que la parousie de Jésus-Christ. Ce peut être, là encore, tout à fait étonnant.

Ces trois amis ayant refusé de se prosterner, on avait fait chauffer la fournaise. Nebucadnetsar roi assez sympathique, leur avait offert une deuxième occasion. Une première fois, je comprends, vous n'avez pas voulu, je vous donne une deuxième occasion, je suis chic. Vous allez recommencer. Mais vous allez recommencer tout seuls. Imaginez un peu la scène, tous les magistrats, tous les satrapes, tous les chefs d'États, en train de regarder ces trois hommes : que vont-ils faire ? Mais sache, ô roi, on ne se prosternera pas. Maskilim, ce n'est pas pour rien ! Devant la statue, on ne craint pas le feu. Notre Dieu est capable de nous délivrer du feu… Il a été reconnu par les historiens et les archéologues que Babylone punissait très souvent par le feu, tandis que la Perse, après Babylone, jamais, car il existait au sein des Mèdes et des Perses le culte de Zoroastre, et précisément le culte du feu, et si on ne brûlait jamais du temps des Mèdes et des Perses, c'est parce que c'eût été souiller le feu considéré comme une divinité. Voilà pourquoi du temps de Darius, on n'avait pas jeté Daniel dans une fournaise mais dans la fosse aux lions. Il est aussi reconnu par nos historiens que les Mèdes et les Perses punissaient très souvent par le biais de bêtes fauves.

Eh bien non, nous n'obéirons pas.

Évidemment, la fournaise chauffait trois fois plus. Ces soldats qui avaient été triés sur le volet pour lier ces amis et les jeter dans la fournaise, en les jetant dans le feu avaient été tués par la puissance du feu. Il est même dit que ce feu avait été tellement ardent qu'il avait effrayé Nebucadnetsar lui-même. S'étant approché pour contempler ce barbecue de chair humaine et les regardant rôtir, Nebucadnetsar avait dû se dire : " Je prends un coup de vieux. Combien d'hommes avons-nous jeté dans la fournaise ? Trois. Mais moi j'en vois quatre." Extraordinaire, cette promesse de Dieu d'être avec les siens en toutes circonstances. Mais qui était celui qui avait la ressemblance du Fils de l'homme ? C'était Jésus-Christ, présent avec les siens. Voici je suis tous les jours avec vous jusqu'à la consommation des siècles. Jusque dans le feu. Ça c'est une preuve que le feu ne nous est pas épargné. N'ayons pas cet évangile qui fait dire à beaucoup : une fois chrétien on ne souffre plus, tout est bien dans le meilleur des mondes, on n'est jamais malade, toutes nos affaires marchent… Certainement pas. L'évangile de la prospérité, attention ! On peut subir des épreuves terribles, comme ce fut le cas de Daniel et ses compagnons, et ils avaient pourtant mis leur confiance en Dieu, alors pourquoi le feu ? Souvent cela nous arrive, notre confiance est mise en Dieu, alors pourquoi souffrons-nous ? Pourquoi Dieu permet-Il cela ? Telle opération, telle maladie ? Dieu permet. Seulement Dieu se situe avec nous, c'est toute la différence. Et le Seigneur était avec ces trois dans cette fournaise ardente qui ne les avait pas atteints. Ils éteignirent la puissance du feu (Hébreux 11/34). Parce que le Seigneur était avec eux, au milieu d'eux. Et quel témoignage ils avaient pu rendre !

Ce que Dieu cherche dans cette Babylone moderne ? Des témoins !