L'évangélisation 4 les 4 tout

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L'évangélisation (4)

(Culte à Carnières-Belgique)

Avant d'entrer dans notre sujet, je voudrais vous saluer de la part de notre assemblée de Paris-Nation, qui nous recommande, mon épouse et moi-même, à l'œuvre du Seigneur et prie en ce moment pour ces rencontres à Carnières. Il s'agit de ma reprise d’activités après un été difficile (une opération subie par mon épouse), je dois dire que c'est un peu laborieux à chaque fois que nous reprenons : il y a devant nous des efforts d'évangélisation assez intenses qui nous attendent. Permettez que je place sur vos cœurs deux efforts particuliers : celui de Vandenheim en Alsace dans 15 jours et celui du Québec ensuite, où sont organisées des campagnes dans plusieurs villes que je n'ai pas visitées depuis quelques temps : Shawinigan, Trois Rivières, Cap de la Madeleine, la ville de Québec. Ce sont des villes importantes : merci de penser à ces efforts.

Nous examinerons, en Matthieu 28 à partir du verset 16, le texte relatif aux dernières paroles du Seigneur avant de quitter cette terre.

Les onze disciples allèrent en Galilée sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant Lui. Mais quelques-uns eurent des doutes.

Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi :

" Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.

Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. "

Les dernières paroles de quelqu'un qui part ou meurt ayant généralement plus de poids de solennité que celles prononcées en d'autres circonstances, voilà pourquoi, quand nous nous trouvons au chevet de cette personne sur le point de partir, nous sommes réellement à son écoute pour connaître ses dernières intentions. Les paroles de Jésus donnent à comprendre Son fardeau avant de quitter cette terre, le plus grand des fardeaux qu'Il ait confiés à ses disciples.

Ses dernières paroles ont consisté en trois choses très importantes et très éclatantes : à partir du verset 18, nous découvrons d'abord une déclaration solennelle, suivie d’un ordre solennel et pour finir, une promesse absolument remarquable. Mais il faut préciser que ces trois paroles du Seigneur ne peuvent être séparées les unes des autres, elles marchent ensemble. Il me semble que l'évangélisation du monde n'aurait jamais pu être menée sans ces dernières paroles du Christ parce que cela aurait été, au sens littéral, assommant ! Impossible à réaliser que cette tâche d'aller aux extrémités du monde pour faire connaître l'Évangile. Une déclaration : tout a commencé avec cela. Quelle déclaration ? Admirable, magnifique : Tout pouvoir m'a été donné dans les cieux et sur la terre. Tout pouvoir ! Une déclaration solennelle : sans elle, nous ne pouvons pas aller plus loin. Nous n'aurions jamais pu aller plus loin.

Demeurons quelques instants face à cette déclaration tellement importante. Toute évangélisation est absolument vaine et inutile si elle ne repose pas sur cette déclaration du Seigneur précédant tout le reste. Dans le ciel, nous aurions souhaité que ce soit plutôt et surtout sur cette terre, mais dans le texte, les choses vont ensemble, le ciel et la terre. Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Nous pouvons être étonnés que la Bible nous fasse savoir (avec certains mots susceptibles de nous paraître assez étranges en Job 15/15), que les cieux ne sont pas purs devant Dieu. Dans la lettre aux Éphésiens, il est souvent question d'au moins deux cieux. Des cieux célestes infernaux, infestés de démons, de dominations diaboliques sur lesquels règne le diable. Nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, a enseigné l'apôtre, mais nous avons à lutter contre les dominations, les autorités, les puissances dans les lieux célestes qui ne sont pas en Christ. Mais il existe des lieux célestes en Christ. Il nous a ressuscités ensemble. Toujours dans Éphésiens, Il nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ. C'est un peu le moment que nous avons passé tout à l'heure dans l'adoration et l'action de grâces, déjà assis par la foi dans les lieux célestes mais cette fois, en Christ. De telle manière que la Bible nous parle de trois cieux : au-dessus de nos têtes, les cieux physiques qui ont été créés par le Seigneur (Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre), les cieux infernaux, remplis d'esprits mauvais, et enfin les cieux célestes en Christ. Comment situer ces cieux ? A partir de textes comme 2 Corinthiens 12/2 dans lesquels l’apôtre avait pu relater une expérience qu'il avait vécue d'une manière assez extraordinaire : Je connais un homme en Christ qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième ciel - il nous est dit ici qu'il y a trois cieux ! - (si ce n'est dans son corps je ne sais, Dieu le sait, si ce fut hors de son corps, Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps, je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis, et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer. Enlevé dans le troisième ciel qui correspond, c'est très clair ici, au paradis, et c'est dans ce troisième ciel que celui qu'il est convenu d'appeler le bon larron était entré avec le Seigneur Lui-même : Je te le dis, en vérité aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. Voilà le troisième ciel. Or ce troisième ciel, c'est le ciel du Seigneur ! Aussi pouvons-nous être absolument persuadés qu'il est question, à propos des lieux célestes en Christ, des cieux les plus élevés.

Il est important de jeter un œil parfois dans l'au-delà pour savoir ce qui s'y passe, surtout lorsque nous faisons de l'évangélisation parce que c’est là que se gagnent les batailles avant de se gagner sur cette terre. Pour appuyer mes propos, un texte en Éphésiens 1/20 affirme de façon remarquable que les cieux célestes en Christ sont ceux qui sont élevés le plus au-dessus de tous les autres cieux : Il a déployé sa puissance en Christ, en Le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Pour faire de l'évangélisation, il nous faut donc réellement une vision du Christ dans la plénitude de Sa victoire, assis à la droite de la majesté divine dans les lieux Très-Hauts. Bizarre ! On n'y a peut-être pas pensé. Remarquez, dans l'Ancien Testament et même dans le Nouveau, les prophètes étaient entrés d'une façon générale dans leur service pour le Seigneur à partir de ce qu'on pourrait appeler, en tout cas en théologie, une théophanie, c'est-à-dire d'une vision : je pense à Ésaïe, je pense à Moïse, je pense à Daniel aussi, à tant d'autres prophètes qui avaient été marqués dans l'Ancien Testament (cela devait se passer ainsi pour pouvoir aller ensuite vers le peuple d'Israël), comme imprégnés de ce qu'ils avaient vu de la puissance, de la majesté de Dieu. Pourquoi ? Pour être soutenus dans leur combat. Moïse, vous connaissez l'histoire, avait réellement refusé tout ce que Dieu lui présentait pour aller vers son peuple, mais, sous l'impact de ce Dieu qui l'avait visité sous forme d'un buisson ardent qui ne se consumait pas, il avait ensuite accepté et pu entrevoir là quelque chose de cette gloire de son Grand Dieu afin d'être rendu capable d'accomplir sa tâche. Vous savez, la tâche d'évangéliser est énorme ! Et je puis vous avouer que ce qui me manque le plus, c'est cela ! De plus en plus, c'est une révélation de la Toute-puissance de mon Sauveur pour aller de l'avant, annoncer l'Évangile à partir de ce que j'ai entendu crier par certains ce matin, aux informations qui rendaient compte de la visite du pape : " la France n'est pas un pays chrétien, c'est un pays laïque. " Cet après-midi, énorme manifestation à Paris, des centaines de milliers de personnes et quels mots dans leurs bouches, toujours à propos de la visite du pape ? " Nous ne voulons pas de retour à l'ordre moral ", cet ordre moral que notre révolution culturelle dans les années 60 a balayé. Nous ne voulons pas ce retour à l'ordre moral, mais refuser l'ordre moral, c'est verser dans la corruption et dans de tels débordements… et c'est avec ces personnes-là en France que nous avons à établir un contact en France en vue d'annoncer l'Évangile ! Mais si nous n'avons pas conscience que Notre Seigneur est Tout-puissant, il faut laisser ça, mettre la clé sous le paillasson et aller planter des cacahuètes !

Toute puissance m'a été donnée.

J'aime bien avoir pour comité la Trinité, la Sainte Trinité, et je pense à Ésaïe (ce prophète avait accès à ce comité-là), quand il avait pu entendre : " Qui enverrai-je ? " Alors Ésaïe avait vu la majesté des pans de la robe du Seigneur dans le temple, ce qui l'avait alors réellement poussé à une humiliation et des tremblements à la vue de ces anges se voilant la face devant Celle de Dieu. C'est à partir d'une telle vision qu'il avait pu aller vers Israël, un Israël rebelle, au cou raide. Aurait-il pu aller vers Israël en pleine rébellion s'il n'avait pas été tout à fait encouragé, fortifié par cette vision qui l'avait humilié ? Quelle avait été sa première réaction ? Malheur à moi parce que je suis un homme dont les lèvres sont impures. Il a fallu un contact de ses lèvres avec l'autel pour recevoir une langue nouvelle et crucifiée. Nous avons besoin que nos langues soient crucifiées pour ne servir qu'à la gloire de Dieu parce que la langue est l'organe avec lequel nous avons le plus de problèmes. Une langue crucifiée, c'est cette vision du Seigneur dans le temple qui lui avait donné la force d'aller vers son peuple pour lui porter le message de son Dieu. Pour aller vers un monde en pleine révolte, en plein bouillonnement, versant de plus en plus dans le péché et ne voulant plus rien entendre, comme du temps d'Ésaïe (Ils ont des oreilles, ils n'entendent pas, des yeux, ils ne voient pas…), nous avons donc besoin de la vision de la Toute-Puissance du Seigneur.

Il faut aussi savoir qu'en venant vers nous, le Seigneur nous a ouvert ses cieux auparavant fermés, c'est pourquoi Il a prononcé une parole étonnante dans l'Évangile de Jean au chapitre 1er et au verset 51 : Vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu descendre et monter sur le Fils de l'homme. Ce qui m'autorise à dire que les cieux étaient précédemment fermés vient de ce que Jésus déclare : Vous verrez désormais. Que signifie ce désormais ? Qu'avant cela, les cieux n'étaient pas ouverts. Pourquoi ? Parce que la puissance de l'ennemi dans cette deuxième couche des cieux n'avait pas été vaincue. Paul écrivit en Colossiens 2/15 : Le Christ a dépouillé les puissances, les dominations, Il les a livrées publiquement en spectacle en triomphant d'elles par la croix. Voilà comment les cieux ont été ouverts. Prenons un exemple des cieux fermés, même au-dessus d'hommes du type de Daniel, lequel, très âgé, se demandait quels plans Dieu pouvait avoir pour son peuple en captivité. Vous vous souvenez de Daniel 10 : il avait décidé de prendre le sac et la cendre et de jeûner, souhaitant intensément que Dieu lui accorde de savoir ce qu'il adviendrait de son peuple, de connaître Ses desseins à propos de son peuple. Puis quelques temps après, une vision remarquable, celle d'un ange qui lui fut envoyé et qui le fit entrer dans de grands tremblements. Mais quelle déclaration de l'ange ! Qui d'autre peut nous conduire à nous poser de telles questions ? L'ange lance à Daniel : Aussitôt que tu as commencé de prier, j'ai été envoyé vers toi, seulement voilà, depuis le trône de Dieu où je me suis tenu pour recevoir les ordres du Seigneur, pour arriver à toi, j'ai été stoppé en route ! Le chef du royaume de Perse m'a résisté, trois semaines, vingt et un jours. Mais le chef du royaume de Perse n'était pas le roi de Perse, cet ange a parlé de combat de chefs là-haut et heureusement que Micaël, un des principaux chefs dans les lieux célestes, était intervenu pour l'aider à passer (reprenez ces textes), un combat de chefs au-dessus de la tête de Daniel et Daniel n'avait rien su de cela ! Si nous savions ce qui se passe là-haut… Moi je préfère ne pas savoir ! Je ne voudrais pas de vision de là-haut, cela doit être terrible, mais enfin les cieux sont ouverts. Et voilà comment l'ange a pu dire : " Eh bien j'ai pu t'atteindre. " Mais trois semaines après qu'il eût été envoyé, les cieux n'étaient pas ouverts. L'ange révèle encore à Daniel une affaire intéressante au verset 12 : L'ange me dit : " Daniel, ne crains rien, car dès le premier jour où tu as eu à cœur de comprendre, de t'humilier devant Dieu, tes paroles ont été entendues et c'est à cause de tes paroles que je viens. Le chef du royaume de Perse m'a résisté vingt et un jours. " Mais le chef n'est pas le roi si l'on sait de quoi il est question ensuite : " Mais voici Micaël, l'un des principaux chefs, est venu à mon secours, et je suis demeuré là auprès des rois de Perse. Il y a là une allusion de rois de Perse qui n'a rien à voir avec le chef du royaume de Perse et quant à moi je suis persuadé que de plus en plus, en France, nous aurons à faire au chef du royaume de France, tout comme vous avez, vous, énormément à faire avec le chef du royaume de Belgique qui n'a rien à faire avec votre roi, c'est clair, parce que le Seigneur veut se tenir auprès de votre roi ! Mais quel combat avec le chef du royaume de Perse ! Et c'est comme cela que le diable s'est organisé dans ces cieux infernaux. C'est ainsi que la Bible déclare : Nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang mais contre les dominations, les puissances, les esprits infernaux dans les lieux célestes en Christ. Quels combats ! Sommes-nous entrés dans ces combats-là ? Et un peu plus loin, verset 20 : Et l'ange me dit : " Sais-tu pourquoi je suis venu vers toi ? Maintenant je m'en retourne pour combattre le chef de la Perse (pas le roi de Perse, mais le chef infernal) et quand je partirai, voici le chef de Javan (la Grèce et celui que le diable a établi sur la Grèce), viendra. Mais je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité. Personne ne m'aide contre ceux-là, excepté Micaël, votre chef. " Et la Bible nous entretient de Micaël précisément comme d'un chef dans les lieux célestes, mais au service de l'Éternel.

Là-haut, a-t-on entendu ces combats ? Vous savez que les victoires doivent être remportées déjà à ce niveau-là, telle est la raison de cette déclaration du Seigneur, absolument solennelle, dont nous n'aurions pu nous passer ! Tout pouvoir m'a été donné. Et à l'heure qu'il est, Il se situe au-dessus de toute domination, de toute autorité, de tout esprit infernal : quel bonheur ! Et c'est à partir de Son trône justement qu'Il dirige l'évangélisation du monde. Et quelle joie de savoir que nous pouvons compter sur Lui, Il détient toute puissance. Au passage, c'est une réponse à certains témoins de Jéhovah qui vous disent que " seul, l'Éternel Jéhovah est le Tout-puissant ". Une fois j'avais demandé :

Mais, et le Seigneur Jésus ?

Ah non, Lui, Il est puissant, mais seul Dieu, Lui, est Tout-puissant.

Mais alors, et ce texte-là : Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre ?

Telle est de la déclaration concernant sa Toute puissance dans les cieux et sur la terre. Quel baume à notre cœur que sa Toute puissance ne concerne pas simplement les cieux (à présent ouverts), mais également la terre ! C'est pourquoi nous pouvons aller, même si les choses nous paraissent absolument impossibles à vivre et à pénétrer. Je me souviens du thème que l'Alliance des Églises indépendantes (organisation à laquelle appartient Jacques Lang et avec laquelle nous travaillons la main dans la main) m'avait demandé de traiter : La société française, du béton (c'est bien cela, et armé, de surcroît… ) ! Mais l'Évangile, c'est de la dynamite pour faire sauter ce béton ! Parce que vous savez que le terme : l'Évangile une puissance de Dieu, c'est le terme grec " dunamis " duquel nous vient le terme dynamite. Et oui, c'est de la dynamite, c'est avec cela qu'il faut y aller, le Seigneur est Tout-puissant sur la terre, pas simplement là-haut mais aussi sur cette terre, il nous faut être encouragés par cela ! Nous nous souvenons que le Seigneur avait donné à ses disciples pouvoir sur toute la puissance de l'ennemi. C'est fou ! Alors ce pouvoir, vous l'avez, savez-vous que vous l'avez ? Je l'ai, ce pouvoir. Lisons Luc chapitre 10. Il nous faut prendre la dimension de certaines choses pour refuser cet esprit de défaite déjà évoqué. Verset 17 : Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : " Seigneur, les démons même nous sont soumis en ton nom. " Jésus leur dit : " Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. " C'est cela le combat de l'évangélisation, et souvent nous ne le mesurons pas. Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi. Tout-puissant Lui-même, Il nous confère alors pouvoir sur toute la puissance de l'ennemi. Voilà de quoi nous redonner courage, enthousiasme, force, dynamisme pour aller de l'avant. Si, réellement, nous n'en avons pas conscience et si nous perdons de vue la toute-puissance jusque sur la terre, alors nous sommes perdus d'avance, il n'y a plus rien à espérer ; et puis l'évangélisation représente tant sur un plan personnel et de témoignage qu'au niveau des réunions, et si elles sont perdues d'avance, c'est la défaite. Comme c'est dommage !

Refusons tout esprit de défaite.

Voilà pour la première parole du Seigneur laissée à ses disciples avant de quitter cette terre : une déclaration solennelle suivie de peu par un ordre, car l'ordre n'aurait pas pu être entendu sans cette déclaration. Imaginez que le Seigneur n'ait pas fait retentir cette déclaration de sa Toute-puissance : les disciples auraient pu penser : " Mais qu'est-ce qu'Il raconte ? " Allez, faites de toutes les nations des disciples. Une poignée d'hommes, mettez-vous à leur place ! Vous auriez été parmi eux ! " Il en demande trop, qu'allons-nous faire, nous ? " Maintenant, vous pouvez aller parce que Toute puissance m'a été donnée. Alors, en avant !

Nous pouvons être aussi assommés par cette parole du Seigneur, écrasés même par cette charge de faire connaître l'Évangile autour de nous, à Carnières, ailleurs, à Paris, mais heureusement, il y a cette déclaration première, avant l'ordre, alors cela peut marcher. Mais imaginez cet ordre sans la déclaration première, c'est de la pure folie ! Allez, faites de toutes les nations des disciples. Il y en a pas mal à Paris, de nations qu'il importe d'atteindre par l'Évangile, mais il y a aussi les extrémités du monde, et quand on songe que l'Évangile, en quelques dizaines d'années, avait pu non seulement être prêché à Jérusalem, en Palestine mais sur toute la périphérie nord de la Méditerranée, ceci avait pu se faire en raison précisément de la Toute-puissance du Seigneur sur laquelle les disciples et les apôtres avaient compté ! Certains disent : " Il faut faire des disciples, pas des chrétiens. " Là il y a tout de même quelque chose à expliquer : vous savez que les premiers chrétiens étaient appelés "disciples" et même Joseph d'Arimathée et Nicodème étaient ainsi désignés. Il s'agissait de ceux qui embrassaient et acceptaient le message de l'Évangile, et ce terme de "disciple" qui revenait souvent était synonyme de "chrétien". Là nous aurions pu lire : Faites de toutes les nations des chrétiens… Ensuite les "disciples" ont changé de nom : avec Ananias, on a commencé à les appeler les "saints" et cette expression revient à partir d'Actes 9 et même avec Pierre, et quand le Seigneur ordonna à Ananias d'aller vers Saul de Tarse, Ananias lui répondit : Tu sais ce qu'il a fait à tes saints. C'est par la suite une expression que l'on retrouve assez couramment dans la bouche de Pierre, qui visitait tous les "saints", jusqu'au chapitre 11 du livre des Actes des Apôtres où, pour la première fois alors, les disciples, les saints, ont reçu le nom de "chrétiens". Voilà pourquoi il ne faut pas affirmer que l'on n'est pas chrétien tant qu'on n'a pas suivi une école de disciple : on n'a rien compris !

Faites de toutes les nations des disciples veut dire : " Faites de toutes les nations des chrétiens ", mais d'authentiques chrétiens, parce qu'un chrétien est par définition un disciple et un disciple est par définition un chrétien. Au Mont des Oliviers, imaginez un peu ce coup de massue sur cette poignée d'hommes entendant cet ordre du Seigneur sur la Montagne des oliviers, s'il n'y avait pas eu cette déclaration de sa Toute puissance, suivie de la promesse : Voici, Je suis tous les jours avec vous jusqu'à la fin du monde. Je dirais qu'il n'est pas juste souvent de détacher cette promesse du reste. Nous voyons très souvent par exemple, dans de chères familles chrétiennes, ce verset : " Voici, je suis tous les jours avec vous ", mais à quoi colle t-il, ce verset-là ? Il découle de quoi ? De l'ordre et de la déclaration de la Toute-puissance, de telle sorte que, c'est dans la mesure où je crois véritablement à la Toute-puissance du Seigneur et que j'obéis à son commandement d'aller, que je puis réellement profiter de cette promesse ! Le Seigneur les avait encouragés mais rappelez-vous que cette promesse ne se détache pas de la suite et qu'elle n'a de valeur et d'efficacité que si les deux premières déclarations sont mises en pratique. Et ce qui est aussi merveilleux, dans ces quelques lignes de la fin de Matthieu et dans la déclaration, l'ordre et la promesse, c'est que nous voyons ces quatre "tout ".

Matthieu 28/18- 20

Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à observer tout ce que Je vous ai prescrit. Et voici, Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

Ces 4 "tout" ont été une bénédiction pour mon âme.

1er : Tout pouvoir m'a été donné.

2e : Allez, faites de toutes les nations des disciples,

3e : en leur enseignant tout ce que je vous ai prescrit,

4e : et voici, Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde.

Le premier tout dans la déclaration de Jésus concerne sa Toute-Puissance.

Les deux autres tout donnent l'ordre d'aller. C'est une responsabilité : " toutes les nations. Tout ce que Je vous ai enseigné. "

Nous avons tendance à dire : rien que la parole de Dieu, c'est vrai, mais toute la Parole de Dieu, qui est vivante et efficace, parce que très souvent, s'il y a des choses qui peuvent nous déranger, nous gêner, nous voulons les évacuer. Non, toute la parole de Dieu, tout le conseil de Dieu. Comme l'a dit l'apôtre Paul aux anciens d'Éphèse, et c'est alors que peut entrer en scène le dernier tout : Voici, Je suis tous les jours avec vous jusqu'à la fin des siècles.

Voulons-nous par la foi nous approprier ces dernières paroles de Jésus, prises par les disciples de manière tout à fait engagée et sérieuse ? Voulons-nous nous les appliquer, c'est-à-dire chercher inlassablement dans les Saintes Écritures cette Toute-Puissance du Seigneur afin d'être constamment encouragés ? Non seulement en évangélisation mais aussi dans toutes les tâches que le Seigneur nous donne à accomplir pour être encouragé, dans notre profession, être encouragé dans l'assemblée, être encouragé en famille.

Toute puissance m'a été donnée et parce que la Toute-Puissance Lui a été donnée, rien ne Lui est impossible. C'est une parole à saisir par la foi.

Voulons-nous, par conséquent, entrer dans cet ordre, le recevoir pour aller ?

Pour ce qui est " d'aller ", nous avons parfois un équilibre qui nous fait défaut. Certains disent : " Moi, les campagnes d'évangélisation, zéro, cela ne marche plus ! "

Le Seigneur a vraiment fait la preuve que cela marche dans les campagnes auxquelles j'ai participé dernièrement.

D'autres disent : " Les campagnes, on laisse tomber et on va se donner à fond au un à un ".

Cela ne tient pas debout dans une étude inductive et exhaustive du Livre des Actes, il y avait des réunions de masse, de foule ! Et il y avait du un à un, cela marche ensemble, on ne peut pas séparer le témoignage personnel de réunions d'évangélisation, cela va ensemble ! Si vous voulez, au niveau personnel, on peut aller parce certains pensent que l'ordre a été destiné aux disciples mais pas pour nous, et nous sommes tellement petits, tellement faibles, que voulez-vous que nous fassions ?

Cet ordre nous concerne, il est pour toi, mon frère, ma sœur, il est pour moi, évangélisation personnelle, au niveau du un à un. Et je dirais même que c'est dans la mesure que nous avons pratiqué ce contact personnel que les réunions d'évangélisation peuvent avoir un sens, parce que si nous n'avons pas eu de contact, nous n'avons pas semé. Quand nous avons compris que c'est un allez pour tous, nous nous mettons en marche et cela commence à bouger. On peut envisager des réunions d'évangélisation parce que nous avons eu des contacts, semé l'Évangile, parlé du Seigneur autour de nous et créé un climat de confiance. J'ai très souvent enseigné dans les instituts : le temps d'une conversion est égal au temps nécessaire à la création d'un climat de confiance entre nos contacts et nous. Tant que la confiance n'est pas là, on ne viendra pas dans une réunion, on ne voudra rien entendre et pour créer la confiance, aujourd'hui plus que jamais, ce n'est pas évident. La confiance dans le voisinage, la confiance dans la famille, la confiance au plan professionnel… Ce n'est pas si facile et c'est pour cette raison que le un-à-un, le allez est lancé à tous. Et voilà pourquoi aussi les campagnes d'évangélisation sont pour tous.

Il y a peu de temps, une personne que j'avais amenée au Seigneur m'avait annoncé :

Je ne viendrai pas, je viendrai au culte parce que je suis convertie, tu le sais, mais l'évangélisation, ce n'est pas pour moi.

Comment ce n'est pas pour toi ?

Mais moi, je suis chrétienne !

Mais oui tu es chrétienne, mais ta place est véritablement dans cette campagne, dans laquelle tu peux servir de façon absolument bénie à l'œuvre du Seigneur, à l'avancement de l'Évangile. Tu peux déjà venir et être là, présente dans la prière, tu peux faire partie de l'accueil, tu peux prendre des contacts après la réunion, tu peux faire tant et plus de choses et voilà, tu peux aller chercher du monde avec ta voiture, tu peux travailler, ne crois pas que… et moi aussi je suis converti ! En tant qu'évangéliste, alors ce n'est pas la peine que je donne l'Évangile !

Ah ! C'est pour toute l'Église, et là il faut se mobiliser, ensemble. L'Évangile est pour tous, l'Évangile est une rosée pour le chrétien de longue ou de courte date qui vient et s'engage dans la campagne. Tel n'est pas mon sujet, mais c'est pour vous dire que tout s'équilibre, tout se tient.

Nous devons tous être engagés dans ce : allez pour pouvoir tous bénéficier de cette promesse qui a lieu d'être seulement si les deux premières paroles du Seigneur sont mises en pratique et si nous voulons précisément continuer de découvrir ces quatre "tout" intégrés à ses dernières paroles précédant son départ.

Que le Seigneur bénisse sa parole.

Prière :

Seigneur, merci parce que ta parole est vivante, merci parce qu'elle est bienfaisante. Que nous puissions la serrer dans nos cœurs ! Et que ce qui nous est venu d'elle nous reste, qu'elle produise son fruit pour que vraiment Tu trouves ton plaisir en nous alors que nous voulons te servir dans les directions dans lesquelles Tu nous veux nous engager, entre autres, l'évangélisation. Reste avec nous, Seigneur, et puisses-Tu aussi nous honorer de ta présence cet après-midi. Que dans cette occasion, nous soyons réellement visités de façon spéciale, mais par grâce ; en effet, nous ne méritons rien, nous l'attendons de toi, Tu peux le faire, Seigneur et nous nous réjouissons à l'avance parce que ta parole sera encore ouverte et Tu voudras bien nous enseigner. Bénis-nous tandis que nous sommes sur le point de nous séparer, raccompagne chacun, chacune, protège nous sur le retour et que, Seigneur, toute la gloire T'en revienne par le beau nom de Jésus.

Amen.