Aujourd'hui l'Espoir

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Les trois " Toc "

Message donné le 30 septembre 1973

A Montréal (Canada)

On raconte que, assez récemment en France, un homme du nom de Sébastien Faure voulait passer pour un champion de l'athéisme ; il réunissait de temps à autre des auditoires du genre de celui-ci pour faire la preuve de la non-existence de Dieu et il s'y prenait d'une drôle de façon. Un jour depuis son estrade, face à son auditoire, il avait mis Dieu au défi de lui ôter la vie et même, il avait donné à Dieu une minute pour le faire. " Dieu si tu existes, ôte-moi la vie, ôte-moi l'existence devant cette foule ! " Et il avait demandé à un de ses amis de battre le gong des soixante secondes. Et les secondes de se faire entendre. L'auditoire était pris de panique, en tout cas d'un suspense visible, et chacun se demandait si réellement, Sébastien Faure allait rester sur ses pieds devant tous ou si Dieu allait le frapper. Quand la dernière seconde se fit entendre, notre ami, le torse bombé, très orgueilleux, s’adressa ainsi à son auditoire :

" Je vous l'avais bien dit, c'est là, la preuve, la démonstration que Dieu n'existe pas ! "

Heureusement, il se trouvait ce jour-là dans l'auditoire un chrétien né de nouveau, qui aussitôt quitta sa place pour rejoindre Sébastien Faure sur l'estrade. Le chrétien avait une arme à la main et s'adressant à Sébastien Faure, il lui dit en lui tendant son arme : " Monsieur Faure, voici mon arme, je vous donne une minute pour me tuer, allez-y. Et qu'on entende les secondes ! "

On se mit alors à entendre les secondes. L'auditoire pris de panique à nouveau regardait la scène, se demandant si Monsieur Faure allait user de cette arme ou non ! Il était là tout tremblant quand la dernière seconde retentit. Faure n'avait pas tué le chrétien. Alors le chrétien de lui reprendre l'arme et de lui lancer avec un large sourire : " Monsieur Faure, j'ai la joie de vous apprendre que vous n'existez pas ! "

Comme l'homme est orgueilleux mes amis ! Comme il est difficile, comme son cœur est dur ! Son cœur le pousse même à défier ce Dieu qui l'a créé, ce Dieu qui l'aime, ce Dieu qui a tout fait pour le sauver ! Dieu existe, c'est une réalité, point n'est besoin de démonstration pour affirmer Son existence. Le démontrer serait en quelque sorte comme Lui donner des limitations, des limites. Point n'est besoin de démontrer Dieu, Dieu est une évidence et très souvent l'évidence parle plus fort que la démonstration.

Dieu parle tantôt d'une façon, tantôt d'une autre, mais l'on n'y prend point garde c'est-à-dire que l'on n'a pas les yeux assez ouverts pour s'en rendre compte.

Nous avons à Paris, au Musée du Louvre, un tableau de réputation internationale. Il s'agit de la Joconde, vous l'avez deviné, et ce tableau est bien gardé, je vous l'assure. Cette Joconde, on vient la voir des extrémités du monde, on vient la contempler tellement elle est belle. Mais un jour je fus surpris par une photo dans un quotidien présentant cette Joconde qui devait partir pour les États-Unis, et sous ce tableau, un gardien de musée, assis sous cette Joconde en train de sommeiller, de sommeiller sous ce magnifique tableau, sous ce tableau qui attire des foules venant du monde entier. Ce gardien de musée ne savait plus regarder ce tableau, le contempler, l'apprécier. Il l'avait peut-être trop vu !

Je ne sais si vous savez encore apprécier les couleurs de votre automne, je l'espère, quelles couleurs, quel festival de couleurs ! Je me trouvais il y a quelques jours à Québec-ville et là, quel festival de couleurs ! J'arrive aujourd'hui du Sud des États-Unis et là encore, quelle beauté, quels paysages ! Nous ne savons plus regarder ces choses comme venant de Dieu, comme Création de Dieu… En tout cas pour ce qui me concerne ce matin, ce fut un véritable régal de l'œil et au travers de ces couleurs, par-delà ces couleurs, Dieu me donnait de contempler quelque chose de Sa beauté. Dieu parle tantôt d'une façon, tantôt d'une autre on n'y prend point garde et Jésus d’indiquer : Voici je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu'un entend ma voix et ouvre, j'entrerai chez lui. Dieu parle, Il parle même très fort, seulement nous n'avons pas assez d'oreilles pour L'entendre, nous n'avons pas assez d'yeux pour Le voir dans toute Sa Création.

C'est la raison pour laquelle j'ai intitulé ce message de la façon suivante : Toc, Toc, Toc.

Vous allez vous écrier : Mais il est complètement toqué celui-là !

Vous verrez pourquoi j’ai choisi de l’intituler de cette façon-là.

Le premier "Toc" de Dieu à nos cœurs, à la porte de nos cœurs, c'est précisément cette Création dont Il est l’auteur, cette Création au travers de laquelle et par laquelle nous pouvons discerner ou comprendre quelque chose de Lui. Dieu parle par ce qu'Il a fait, ce qu'Il a créé et ce qu'Il a créé, c’est la vie sous toutes ses formes. Autour de nous, la matière nous parle de ce Dieu sage, puissant, grand, de ce Dieu au-dessus de nos têtes que nous ne connaissons pas. Sa Création nous dit quelque chose de Lui. Saint Thomas d'Aquin a pu indiquer un jour : " Dieu nous a laissé deux livres divins pour que nous Le connaissions : Sa Création d'une part et puis la Bible d'autre part. "

Oui, la Création est un langage de Dieu, il suffit d'ouvrir de bien ouvrir ses yeux, de bien ouvrir ses oreilles pour entendre quelque chose de Son message. Dieu, à partir de Son niveau ou de Sa dimension qui est l'éternité, a jeté sur la toile du temps et de l'espace Sa création, puis Il l'a animée par Son souffle de vie. Nous sommes tous, les uns et les autres, une création, une créature de Dieu. Dieu nous a faits, Il nous parle par Sa Création, Il nous parle par les couleurs, Il nous parle par les sentiments qu'Il a mis en nous.

Lorsque j'étais enfant, j'avais peut-être huit ans, c'était pendant la dernière guerre mondiale, je me souviens de mon père, l'oreille collée au poste de radio parce qu'il tentait d'entendre, d'écouter une voix. Il essayait de capter une voix grâce à son poste de radio, nous étions là à jouer autour de lui, nous faisions beaucoup de bruit et de temps en temps, il nous demandait de faire silence parce qu'il n'arrivait pas… et puis la radio elle-même émettait des sons tout à fait désordonnés, il y avait des parasites et l'ennemi s'efforçait de faire en sorte que les Français n'entendent pas cette voix qui tentait de percer, qui tentait d'arriver jusqu'aux oreilles des Français. C'était alors la voix du Général de Gaulle. Pendant la guerre, il se trouvait en Angleterre et depuis l'Angleterre, il lançait des appels aux Français, à la France libre, il essayait de faire en sorte que les Français l'entendent pour reprendre espoir, pour reprendre le combat. Et mon père était là, avec son poste de radio collée à l’oreille, la voix avait tant de peine à passer parce qu'un ennemi brouillait, remplissait, bourrait même le poste de parasites. Cette voix d'espérance que mon père voulait entendre, elle avait alors tant de peine à passer...

Aujourd'hui Dieu parle mes amis, mais il y a tellement de parasites, il y a tellement de brouillage que la voix de Dieu a peine à passer. L'avez-vous déjà entendue, cette voix de Dieu vous parlant personnellement ? Lorsque je demande si vous avez entendu la voix de Dieu vous parler, je ne dis pas : Avez-vous eu l'occasion d'entendre parler de Dieu ? De Dieu, nous en avons tous entendu parler un jour ou un autre mais avons-nous déjà, personnellement, entendu la voix de Dieu intimement, au fond de nos cœurs. J'aimerais ici affirmer qu'il y a un ennemi qui brouille les émissions divines, qui tente réellement de faire que nous ne les entendions pas. C'est l'ennemi, celui qui nous veut du mal, mais Dieu est décidé à faire passer Son message et Sa voix.

Ce soir, nous demande-t-Il, " es-tu prêt, êtes-vous prêts à entendre ce que J'ai à vous dire ? " Dieu parle tantôt d'une façon, tantôt d'une autre et l'on n'y prend point garde. C'est le premier "Toc". que celui de la Création, le premier "Toc" de Dieu à nos cœurs, Dieu nous parlant, Dieu voulant entrer en nous. La Bible montre que celui qui a l'occasion, et l'avantage en même temps que le privilège, d'entendre la voix de Dieu et de la recevoir, celui-là vit. Quelque chose change en lui, il est impossible d'entendre la voix de Dieu sans que quelque chose change en nous parce que Sa voix est une voix de vie, Sa Parole est une parole de vie.

Je me souviens de cette réflexion du grand savant Jean Rostand : interviewé à la télévision à Paris, il était face à une collection de papillons de toute beauté mais cette télévision devant laquelle je me trouvais étant en noir et blanc, je n'ai pas eu l'occasion d'apprécier les couleurs. Mais au moment où le journaliste près de Jean Rostand commença  : " Écoutez Monsieur Rostand, quand vous êtes face à ces beautés de la nature, ces beaux papillons tout bleus, tout jaunes… ", Jean Rostand l'interrompit : " Oui, ce sont comme des bijoux volants ".

Et d'ajouter : " je les préfère encore à tous ceux que je peux voir en vitrine des bijoutiers. " Le journaliste : " Pensez-vous que ces choses soit venues toutes seules, par hasard ? " Et Jean Rostand, le sourire en coin – parce que l'on connaît ses idées à ce sujet, on sait qu'il est matérialiste – de répondre : " Vous savez que je suis athée, matérialiste, mais je confesse quand même que j'ai de la peine à croire que ces bijoux soient venus tout seuls ! "

Quelle confession ! C'est le premier "Toc" de Dieu à nos cœurs : le visage d'un enfant, une jolie fleur, un paysage, le ciel, la mer, le vent, toutes ces choses, d'où viennent-elles ? C'est le premier "Toc" de Dieu à nos cœurs. Mais heureusement, il n'y a pas seulement ce "Toc"-là, il y en a d'autres.

C’est Saint Augustin qui parle et Saint Augustin fut l'un de mes ancêtres puisque lui aussi était Kabyle d'origine :

J'ai interrogé la terre, elle m'a répondu : " Ce n'est pas moi ton Dieu. "

Tout ce qui vit à sa surface m'a fait la même réponse.

J'ai interrogé la mer et les êtres qui la peuplent, et ils m'ont répondu : " Nous ne sommes pas ton Dieu, cherche plus haut que nous. "

J'ai interrogé l'air et le vent et ils m'ont répondu : " Nous ne sommes pas Dieu. "

J'ai interrogé le ciel, le soleil, la lune, les étoiles : " Nous ne sommes pas non plus le Dieu que tu cherches ", m'ont-ils affirmé.

Alors j'ai dit à tous les êtres que je connais par mes sens : " Parlez-moi de mon Dieu. Puisque vous ne l'êtes point, dites-moi quelque chose de Lui. "

Et ils m'ont crié de leur voix puissante : " C'est Lui qui nous a faits. "

Pour les interroger, je n'avais qu'à les contempler, et leur réponse c'était leur beauté.

C'est le premier "Toc" de Dieu à nos cœurs.

Voici je me tiens à la porte et je frappe.

Il y a un second "Toc", celui de notre conscience. Dieu nous parle par notre conscience, notre conscience étant en nous une voix intérieure de Dieu voulant nous montrer le chemin, cette conscience étant en nous une sorte de boussole nous indiquant la bonne direction. Mais cette conscience, très souvent, nous l'avons bousculée, cette conscience, nous avons essayé d'en étouffer la voix. En effet, qu'elle est donc insupportable quand elle jette une lumière sur un passé difficile ! Qu'elle est insupportable quand elle jette une lumière sur nos fautes, nos actions, nos pensées mauvaises, nos intentions mauvaises ! Ah cette conscience ! Nous nous souvenons que " l'œil était dans la tombe et regardait Caïn ". Cette conscience qui colle à nous, qui ne nous lâche pas, que de fois ne l'avons-nous pas maudite quand elle tentait de nous arrêter sur la pente du mal !

A propos de la conscience, Victor Hugo a pu affirmer : " Ma conscience en moi, c'est Dieu que j'ai pour hôte. " Elle est comme une voix intérieure de Dieu et la Bible d'affirmer que l'œuvre de la loi est écrite même sur le cœur de ceux qui ne connaissent pas le vrai Dieu, leur conscience en rendant témoignage, autrement dit, la conscience en nous, chez l'homme, est la loi de Dieu inscrite sur son cœur.

Quand Dieu a créé l'homme, nous nous souvenons qu'Il l'a créé à Son image et en le créant, Il a écrit sur son cœur le code de l'existence, la loi de Dieu, les dix commandements afin que l'homme puisse savoir le chemin à prendre et connaître sur cette terre la volonté de Dieu. Mais nous nous souvenons aussi, pour l'avoir appris ou entendu, que cette loi de Dieu écrite sur nos cœurs à l'origine, a subi l'érosion du péché, a subi l'érosion du mal, la force du mal, de sorte que cette loi de Dieu, se trouve maintenant être effacée du cœur de l'homme au point qu'il ne sait plus quel chemin prendre. Heureusement un seul chemin est ici indiqué, Jésus, bien sûr ! Notre conscience, à l'origine, nous a été donnée pour que nous allions dans la bonne direction, pour que nous puissions plaire à ce Dieu qui nous a faits et créés, pour que nous vivions heureux. Mais cette conscience, je le répète, a subi la force et l'érosion du péché de sorte que l'homme sur terre, privé de sa conscience, est comme déboussolé, ne sait plus quel chemin prendre et quelle direction suivre. C'est peut-être votre cas et pourtant Dieu parle par la conscience. Il voudrait la réveiller chez nous pour que tout à coup, elle puisse fonctionner comme Il le veut.

Certains me disent : " Je ne sais plus ce qu'il faut faire. Ce que vous appelez bien, moi je l'appelle mal, ce que vous appelez mal, moi je l'appelle bien, je ne sais plus où j'en suis ! " Parce que précisément la conscience disparaît à force d'être confrontée au mal, elle est comme une sorte de réveil qui une première fois chez nous, sonne, mais sonne très fort et à force d'entendre ce même réveil, il nous semble qu'il sonne de moins en moins fort jusqu'à ne plus être entendu.

Savants, psychologues et sociologues soutiennent aujourd'hui que si l'homme est bien souvent angoissé, c'est parce qu'il est malade au niveau de sa conscience, c'est parce qu'il ne sait plus ce qui est bien, ce qui est mal, il ne sait plus distinguer le bien du mal et le mal du bien. Or la Bible avertit : Gare à ceux qui confondent le bien et le mal, le mal et le bien.

Nous avons besoin de conscience réveillée et ces réunions ont lieu pour que, précisément, nous retrouvions une conscience toute neuve face aux hommes et face à Dieu.

Dieu parle par notre conscience c'est Son deuxième "Toc". Hélas, la conscience est dépassée, bousculée, et la morale aussi.

On se souvient du mot de Victor Hugo : " Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons. " Nous avons ouvert des écoles en grand nombre mais nous avons ouvert des prisons en grand nombre aussi parce que l'éducation et la formation intellectuelle n'ont pu redonner à l'homme une sensibilité à sa conscience . Le Docteur Maeder déclare avec force que " l'angoisse, c'est l'homme qui est malade dans sa conscience ". Mais pourtant Dieu parle par notre conscience et Il veut la réveiller aujourd'hui, Il veut la réveiller absolument.

C'est Son deuxième "Toc".

Enfin, il y en a un troisième, le troisième "Toc" de Dieu à nos cœurs : Sa Parole. La Bible.

Certains me disent " Mais que dites-vous là ! La Bible ??? Qui vous dit qu'elle est le Livre de Dieu ? C'est vous qui le pensez, mais en réalité l'est-elle ? Qui vous prouve qu'elle l'est ? "

J'en ai en tous cas pour moi-même une preuve, une preuve extraordinaire, quand je me souviens de ce que j'étais il y a plus de vingt ans, avant de connaître ce Livre. Quand je me souviens de cette existence qui était la mienne et qui ne ressemblait souvent à rien, cette existence de vide qui sonnait le creux, cette existence que je traînais, sans savoir pourquoi… Je ne savais pas quelles étaient mes origines, pourquoi j'étais là et vers quelle direction j'allais. Quand je me souviens du jeune homme que j'étais et que je vois maintenant ce que Dieu a fait de moi, quelle différence ! J'en ai une preuve pour moi-même. Maintenant ma vie ressemble à quelque chose, elle vaut la peine d'être vécue, elle est comblée, ce cœur vide maintenant est rempli, il déborde même. Ma vie, mon existence a un sens, je sais où je vais, je sais pourquoi Dieu m'a fait naître. Je marche avec le Dieu vivant, sur cette terre, ce Dieu qui S'est fait connaître à moi en Jésus-Christ. J'en ai une preuve pour moi-même, ce Livre n'est pas un livre dans lequel des hommes se sont mis à cogiter sur Dieu, un livre dans lequel des hommes se sont mis à réfléchir, à donner le fruit de leurs méditations sur Dieu. Les hommes qui ont écrit ce livre n'ont pas écrit ce qu'ils ont voulu, heureusement, Dieu les ayant pris comme Ses secrétaires pour que Sa parole fût écrite. Ces hommes n'ont pas écrit ce qu'ils ont voulu et ce Livre n'est pas du tout un livre dans lequel des hommes donnent leurs analyses personnelles sur ce qu'ils appellent Dieu ; ce livre est un livre dans lequel Dieu parle de Lui-même et des hommes. Se saisissant de mains humaines, Il l'a fait écrire.

C'est ainsi que l'apôtre Pierre dira : C'est poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.

En tant que Président d'une mission, j'ai une secrétaire à Paris, et cette secrétaire, lorsque je lui dicte du courrier, n'écrit pas ce qu'elle veut. Lorsque je lui passe une bande magnétique sur laquelle j'ai enregistré plusieurs lettres, elle n'écrit pas ce qu'elle veut ! Elle tape à la machine, c'est elle qui écrit mais c'est moi qui parle et si j'écrivais par exemple à Monsieur Saint-Louis, celui-ci, en recevant une lettre écrite par ma secrétaire, ne dirait pas : " C'est la secrétaire d'Alain Choiquier qui m'écrit. " Certainement pas ! Il sait très bien que c'est moi qui lui écris même si pourtant c'est ma secrétaire qui tape. Elle n'écrit pas ce qu'elle veut.

Les hommes dont Dieu S'est saisi pour nous transmettre Sa Parole n'ont pas écrit ce qu'ils ont voulu : derrière tous ces secrétaires, il y a le Patron et c'est Lui qui a dicté. Et c'est la raison pour laquelle ce livre est étonnant tant par sa formation, sa conservation que par son unité.

Par exemple :

Nous savons que ce livre renferme 66 livres. C'est une véritable bibliothèque.

66 livres écrits par 40 auteurs différents sur 15 siècles.

60 générations l'ont vu naître petit à petit.

Ses auteurs furent des rois, des péagers, des pêcheurs, des historiens, des prophètes, toutes sortes de gens.

Maintenant, je vous propose ceci : essayons de renfermer dans un seul livre les écrits des meilleurs quarante écrivains des derniers siècles. Nous aurions donc des philosophes, des hommes de science etc. et vous tenteriez de trouver une certaine unité à ce livre. Cependant, je vous garantis que vous ne pourriez pas en trouver une. Ce serait une véritable cacophonie littéraire.

Un véritable miracle par son unité, par sa conservation et par sa formation, un livre unique, le best-seller mondial. Les hommes écrivent depuis des millénaires, et puis leurs écrits passent avec les siècles et les générations. Ce livre-là a tenu bon au cours des générations. Il est vrai que c'est un livre ancien qui nous vient du fond des âges. Mais pourtant, quel livre actuel, plus actuel que le journal de demain matin ! Un livre avec un message percutant, un message direct, un message clair, limpide. C'est Dieu qui parle. Si les hommes avaient essayé d'inventer une Bible, ils en auraient fait quelque chose d'épouvantable. Ce livre est véritablement un miracle de Dieu et c'est parce que Dieu voudrait que vous L'entendiez, c'est parce que Dieu voudrait que vous Le connaissiez qu'Il a permis que ce Livre existe. Qu'Il a permis que ce Livre traverse les siècles pour vous arriver, pour que vous Le connaissiez, ce Dieu qui vous aime.

J'ai là quelques réflexions d'auteurs très divers :

Jean Jaurès : " La Bible fait bondir la tête et le cœur des hommes, tressaillir les collines, c'est le livre des sursauts, le livre des images grandioses et tragiques, des grandes revendications sociales, des prophéties annonçant l'égalité fraternelle des hommes, amenant la disparition de la guerre entre les peuples, l'apaisement des nations irritées et de la nature elle-même. La réconciliation du lion et de l'agneau paissant au même pâturage. Le désarmement des loups apaisés. "

C'est une réflexion du grand homme de gauche des années passées, Jean Jaurès.

Et puis, l'abbé Crampon, auteur d'une version de l'Écriture : " La Sainte Bible est la Parole de Dieu. ce dépôt est vérité, vérité infaillible puisqu'elle vient de Dieu, l'Église désire que le peuple chrétien se familiarise de plus en plus avec les textes sacrés. Ce livre est la Parole de Dieu. "

Le philosophe Emmanuel Kant : " La Bible mise à la portée de tous est le plus grand bienfait qu'ait pu connaître l'humanité. "

Quel Livre mes amis, quelle force dans ce Livre, quelle puissance, quel message ! Et nous en sommes encore à nous interroger : Dieu parle-t-Il ? Mais Dieu parle, nous avons là une preuve réelle qui peut nous amener à une expérience véritable. Certains lisent la Bible d'une telle façon que ce livre leur paraît rébarbatif. Ce fut mon cas quand, pour la première fois, j'eus ce livre dans mes mains et avec cet esprit critique qui est naturellement le mien, que n'y ai-je pas trouvé de choses bizarres, excentriques, exubérantes !

J'ai fait la guerre d'Algérie, je ne suis pas pour autant un ancien combattant. Je me suis souvenu qu'à l'occasion de cette guerre, je m'en étais remis à Dieu pour ne pas tirer un seul coup de revolver. Vraiment j'avais confié à Dieu : " Seigneur, je ne peux pas ! Tu me demandes d'annoncer Ton message de vie aux hommes, alors comment les tuer ? "

Sitôt arrivé en Algérie, me rendant au bureau de l'armement, on m'a annoncé : " En ce moment nous manquons d'armes, alors pour l'instant, attendons que nous en recevions afin de vous en donner. " Ce temps a duré jusqu'à ma démobilisation. J'ai donc été envoyé à la guerre sans arme ! J'étais un vrai soldat. Et de plus, à la fin de mon temps, j'ai reçu la médaille pour le maintien de l'ordre en Algérie !

Pendant cette période, avec mon épouse, qui était alors ma fiancée, nous avions décidé avant de nous séparer de nous écrire tous les jours. Tous les jours je recevais une lettre de Jeanne, et tous les jours, elle recevait une lettre de moi sauf quand il y avait des grèves. Quand je prenais la lettre de Jeanne, je courais dans ma chambre pour la lire, je l'ouvrais et je la lisais avidement. Mais je vous assure que jamais je n'ai relevé de faute d'orthographe, ni de faute grammaticale, jamais je ne me suis dit " Ah, ici ta phrase est mal construite, ici tu aurais dû mettre une virgule, là il manque un point-virgule… " et je suis persuadé que Jeanne n'a pas agi de cette façon-là de son côté non plus. Pourquoi ? Parce que nous cherchions plus que des lignes, nous lisions entre les lignes, nous cherchions entre ces lignes un cœur battant pour nous. En tous cas, c'était ainsi pour moi, je cherchais entre les lignes un cœur qui battait pour moi, je sais que ma fiancée m'aimait et c'est ce cœur-là que je cherchais. Des virgules, des points, des points virgule, des accents et même des accents circonflexes, je n'en avais que faire.

Quelques-uns lisent la Bible ainsi, ils la lisent en pensant : " Tiens ici, on ne comprend pas, et puis là…" Est-ce ainsi que vous la lisez ?

Je vous propose alors, à partir d'aujourd'hui, de chercher, j'allais dire comme entre les lignes, un cœur qui bat pour vous parce que Dieu est plus qu'une intelligence, Dieu est plus qu'une cause première, c'est plus qu'une intelligence cachée derrière une étoile dans ce cosmos, mais non ! Dieu est un cœur. Si vous lisiez cette Bible-là, si vous lisiez l'Évangile, vous verriez par exemple que Dieu vous a tant aimés qu'Il a donné Son Fils unique afin que quiconque parmi vous croit en Lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle.

Cette lettre est une lettre d'amour, c'est comme cela qu'il faut la prendre mais elle est aussi parallèlement une lettre de justice.

Une lettre d'amour adressée à l'homme d'aujourd'hui.

Dieu voudrait que vous lisiez Sa lettre avec un cœur ouvert, Le cherchant : cela, c'est Son troisième "Toc" et c'est Son "Toc" le plus fort à nos cœurs. Il veut entrer chez nous. Évidemment, la Bible dit encore une autre chose, elle nous dit aussi qu’entre Dieu et nous existe un obstacle, c'est la raison pour laquelle Sa voix n'arrive pas à percer. Il y a des difficultés entre Lui et nous, des différends. Mais elle annonce que ces différends, ces difficultés, ce péché, ce mal, Jésus les a pris sur la Croix il y a deux mille ans. Il a réglé toutes ces choses afin qu'il n'y ait plus d'obstacle entre ce Dieu qui nous aime et nous et nos cœurs.

Voudriez-vous ce soir vous ouvrir à Jésus-Christ, vous ouvrir à Dieu ? Lui dire : Oui Seigneur, j'aimerais vraiment avoir avec Toi un contact, une relation personnelle.

Dites-Lui : j'en ai assez d'entendre parler de Toi, je voudrais maintenant Te rencontrer, Te connaître, je voudrais avoir avec Toi une expérience vraie.

On raconte qu'au cours d'une petite collation dans un appartement, il se trouvait plusieurs personnages et entre autres, un pasteur, un poète etc. A l'occasion de cette rencontre, on avait décidé de lire dans la Bible le Psaume 23 :

L’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien…

On s'était mis à le lire, l'un après l'autre, en faisant le tour, et puis à décider lequel d'entre tous ceux qui étaient là l'avait le mieux récité, le mieux lu. Tous furent d'accord pour dire que le poète connaissait le mieux ce Psaume-là. Bien sûr, il s'était levé avec des accents que l'on devine, il l'avait récité de tout son cœur. Le poète avait, d'une façon excellente, déclamé ce Psaume-là. Mais tous aussi furent d'accord pour dire que, s'il l'avait en effet moins bien récité pour sa part, le Pasteur, lui, connaissait le Berger de ce Psaume.

C'est vous dire que, quand on lit la Bible, on cherche plus que des lignes bien dites ou bien écrites, on cherche un véritable Berger, on cherche un cœur, on cherche un Dieu vivant, le Dieu vivant qui S'est fait connaître en Jésus-Christ. Voudriez-vous, ce soir, qui que vous soyez, venir à Dieu, venir à Jésus-Christ ? Vous avez entendu ces trois "Toc" à vos cœurs, c'est Dieu qui vous parle, c'est Dieu qui veut entrer.

Dieu vous aime !

Dites-Lui : " Oui Seigneur, ce soir, Seigneur, je viens et je veux entendre Ta voix. Je veux que, à l'écoute de Ta voix, ma vie change et soit transformée.

Toc, la Création.

Toc, la conscience.

Toc, la Parole de Dieu.

Trois "Toc" à nos cœurs.

C'est au moins de ces trois façons-là que Dieu parle à l'homme d'aujourd'hui.

Il peut encore parler d'autres façons mais Il parle au moins par ces trois façons et chaque homme sur la terre a, au moins une fois, l'occasion d'entendre ces trois "Toc".

Dieu est-Il toujours dehors ? Ou est-Il dedans ?

Voudriez-vous ce soir, venir à Lui ? Reconnaître que Jésus vous a été donné pour Sauveur, que c'est Lui qui a réglé la question de l'obstacle et Lui qui a réglé la question de votre péché, du mal ?

Maintenant mettez votre main dans la Sienne et dites-Lui : Oui, je viens, Seigneur maintenant, sauve-moi !

Voulez-vous le faire ?

J'aimerais vous en donner l'occasion, bien que pour nous, ce soit une prise de contact, un premier contact. Pour moi, Dieu est une réalité, pour moi Dieu est vivant, je vis avec Lui, je Le connais personnellement, alors qu'il y a plus de vingt ans, je ne savais pas de quoi on parlait lorsqu'on parlait de Dieu.

Dieu voudrait ce soir, devenir pour vous, une réalité, le Dieu vivant, plus qu'une idée, plus qu'une cause première, plus qu'un système, une tradition, une religion, une philosophie même, Dieu voudrait devenir pour vous quelqu'un de vrai, de réel. Voudriez-vous ce soir, venir à Lui et Lui dire : " Oui Seigneur maintenant, ça marche, j'ai compris, j'y vais " ?

Prenez cette décision, personnellement, et que Dieu vous aide !

Amen.