Les 4 As: Epaphras
Série: Les 4 As des Actes des apôtres
Série de quatre messages sur les As du Nouveau Testament. Ces messages ont été délivrés à Paris-Nation, l'Eglise d'Alain Choiquier. Celui-ci aborde la vie exemplaire des ces 4 As des Actes des apôtres : Ananias, Barnabas, Silas et Epaphras
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Texte
Les " 4 As "
Épaphras (4)
Étude donnée à Paris-Nation
Colossiens 4/12 et 13 :
Épaphras, qui est des vôtres, vous salue : serviteur de Jésus-Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à la volonté de Dieu.
Car je lui rends le témoignage qu'il a une grande sollicitude pour vous, pour ceux de Laodicée et pour ceux d'Hiérapolis.
Il est question d'Épaphras à peu près cinq fois seulement dans tout le Nouveau Testament. Quatre des cinq allusions à cet homme se trouvent dans l'épître aux Colossiens, la cinquième est dans celle à Philémon.
Qui était cet Épaphras, illustre inconnu qui tout à coup sort de l'ombre ?
L'apôtre Paul ne le présente pas comme ayant été remarquable pour ses formidables prédications, on ne le connaît pas de cette manière-là. L'apôtre n'en parle pas non plus comme d’un homme ayant été au bénéfice de dons tout à fait exceptionnels, il en parle pour sa puissante intercession, pour sa puissante vie de prière. Épaphras était un géant de l'intercession. Pour ceux qui ont suivi les études depuis le premier soir, Ananias, lui, symbolisait la disponibilité en même temps que l'obéissance. Barnabas, fils d'exhortation comme son nom l'indique, avait un ministère d'encouragement, de consolation et d'édification. Silas a été l'homme des situations critiques, difficiles, auquel il avait été beaucoup demandé.
Maintenant nous sommes face à Épaphras, homme d'intercession, homme de prière.
Vous savez que l'intercession est l'une des multiples formes que la prière peut revêtir. Intercéder, c'est intervenir auprès de Dieu en faveur d'autrui. Et si nous savions combien on prie pour nous souvent, à notre insu, nous en serions confondus et ce, souvent alors que nous nous étions cru seuls dans nos circonstances.
Je me souviens… Après une réunion tenue à Lausanne, je m'étais trouvé libre le soir pour aller écouter un serviteur de Dieu dont j'avais beaucoup entendu parler et qui était de passage dans cette ville. Une fois la réunion terminée, cette réunion que j'avais appréciée sur l'épître aux Romains, j'étais allé vers lui pour le saluer et lui dire : " Je suis très heureux de faire votre connaissance parce que j'ai beaucoup entendu parler de vous et me voilà maintenant en face de vous ! " Et ce monsieur s’écrie : " Vous êtes Alain Choiquier ? " Comme je lui réponds oui,, il me prend tout à coup dans ses bras, me serrant très fort sur sa poitrine ! Je me demandais ce qu'il lui arrivait mais il m’explique :
Quelle joie de vous rencontrer ! Parce que j'ai prié des années pour votre conversion !
Je le regarde, ahuri.
Vous avez prié pour ma conversion ?
Oui ! j'ai prié des années pour votre conversion, j'étais missionnaire au Liban, Ralph Shallis était missionnaire à Alger. Nous étions très liés et nous échangions une correspondance fidèle. Lui me passait des noms pour lesquels prier et moi je lui passais aussi des noms pour lesquels intercéder à son tour et parmi les noms que Ralph Shallis me passait, il y avait le vôtre. J'ai passé des années à prier pour vous sans vous avoir connu et quelle joie de savoir que non seulement vous êtes chrétien, mais que vous êtes aussi serviteur de Dieu ! Alors le Seigneur m'a plus qu'exaucé !
Si nous savions combien on prie pour nous à notre insu, nous en serions confondus, surtout dans des circonstances où nous nous pensions seuls.
L'intercession n'est pas chose aisée, elle n'est pas chose facile, d'où précisément le fait que Dieu S'étonne de ne pas trouver d'intercesseurs. Du temps d'Ésaïe le prophète, Dieu S'en était étonné et Il avait fait dire à Israël par la bouche de Son prophète en Ésaïe 59/16 : Il voit qu'il n'y a pas un homme, Il s'étonne de ce que personne n'intercède. La même chose avait été énoncée par un autre prophète, Ézéchiel, au chapitre 22/30 : Je cherche un homme qui se tienne devant moi en faveur du pays… mais je n'en trouve pas.
Les intercesseurs sont rares, les vrais intercesseurs, pourquoi ? En tout cas, Épaphras en était un et Paul avait besoin d'un tel homme dans son équipe parce qu’Épaphras était un soutien spirituel considérable pour l'apôtre dans ses difficultés, dans cette prison dans laquelle il se trouvait à Rome. Quelques textes à partir desquels nous pourrions méditer quelques instants nous font savoir qu'Épaphras était un Colossien.
Épaphras qui est des vôtres, Paul écrit-il aux Colossiens. Il était donc Colossien d'origine. Il est même fort probable que ce soit lui qui ait créé l'église de Colosses, il avait une dimension de pionnier très certainement, parce que nous savons que Paul dit dans cette même épître aux Colossiens alors qu'il n'avait jamais rencontré les Colossiens, il ne les connaît pas, mais par l'intermédiaire d'Épaphras, il leur avait fait passer des messages. Selon l'apôtre, Épaphras donc était un Colossien (Colossiens chapitre 4/12). Nous savons aussi à partir de Colossiens 1/7 et 8 qu'il était un fidèle ministre de Christ pour les Colossiens. Il était donc à leur service, il avait certainement fait le voyage de Colosses jusqu'à Rome à la rencontre de l'apôtre Paul pour lui donner des nouvelles de cette église de Colosses en même temps que des églises de Laodicée et d'Hiérapolis.
Un fidèle ministre, ne nous laissons pas impressionner par le terme ministre, ce terme ministre est tout simplement le mot diacre ou serviteur que l'apôtre emploie et pour vous rassurer, il ne désigne pas du tout d'un homme du clergé. C'est exactement le même terme utilisé à propos des serviteurs du bon vin lors du miracle de Cana et ces serviteurs n'avaient rien de ministres, ils étaient tout simplement des serviteurs. Il était donc un fidèle serviteur de Christ, un fidèle diacre. A propos de Silas qui, lui aussi, avait été qualifié par Pierre de fidèle frère, nous avons parlé hier de la fidélité qui est précieuse aux yeux de Dieu.
Nous savons également, grâce à l'épître à Philémon au verset 23, que ce même homme avait été compagnon de captivité de l'apôtre en même temps que compagnon de service.
Essayons maintenant de voir en quoi cet homme était un homme de prière et comment il priait. Spurgeon qui était un homme remarquable et dont j'ai vu le lieu où il avait coutume de prier, a eu ces mots : " Les hommes de prière sont comme une muraille de feu autour de leur pays. " Il me semble que la France a plus que jamais besoin de ces hommes-là pour être protégée, elle a besoin qu'une muraille de feu la protège des attaques de l'ennemi.
On disait de John Nox, qui fut le réformateur de l'Écosse il y a bien des siècles, on disait de lui qu'on le craignait pour ses prières et son intercession davantage que des armées de milliers d'hommes ! Et on sait tout le travail accompli par cet homme. Pour ce qui est d'Épaphras, l'apôtre rapporte à son sujet : Il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières.
Considérons cette expression Il ne cesse : pour commencer, elle nous fait savoir qu'Épaphras cultivait l'intercession et qu'il ne priait pas par à-coups, comme c'est très souvent notre cas, on nous passe des sujets de prières, alors on va y aller, on a une campagne d'évangélisation en vue, on va y aller, on a un effort en vue, on va y aller et on se mobilise pour une occasion, tandis qu'Épaphras était constamment mobilisé. Il ne cesse de prier pour vous et les hommes de prière de la Bible étaient des hommes constamment mobilisés dans la prière, dans l'intercession. Il ne priait donc pas par à-coups, au gré de ses humeurs ou au gré de ses bonnes dispositions, comme c'est très souvent le cas chez nous. En particulier chez moi, parce que le premier visé évidemment c'est moi. Mais cet homme ne cessait de prier, ne cessait de combattre. Oui mais nous n'avons pas que cela à faire, nous avons nos huit heures par jour, sinon nos dix heures, nous avons tellement de choses à faire ! Mais vous savez que l'on peut prier partout. On peut prier au travail, au volant de sa voiture, et je disais que ma Peugeot est vraiment pour moi un lieu de prière, c'est un sanctuaire roulant et je ne sais pas si Peugeot savait qu'il était en train de fabriquer, dans l'usine, un sanctuaire pour moi en me fabriquant cette voiture ! On peut prier, bien sûr les yeux ouverts dans la voiture. Je le mentionne parce qu'un jour j'étais allé à la gare de Lyon chercher des Suisses venus nous aider dans un camp de travail, et une fois ces Suisses pris à la gare, je leur avais suggéré de prier alors que nous étions en voiture, pour remercier le Seigneur de leur avoir donné un bon voyage et de bénir le camp qui commençait… mais j'avais oublié que ces deux amis descendaient de leur chère Brévinne là-haut, qu'ils habitaient un hameau de quelques centaines d'habitants et qu'ils étaient venus dans cet immense Paris. Je les avais trouvés dans le vertige, littéralement, et l'un assis à côté de moi et l'autre derrière, j'avais commencé de prier : " Seigneur merci pour la venue de ces deux amis, bénis-les, réjouis-les, merci de leur avoir accordé un bon voyage… "
Je continuais de prier tout en conduisant dans Paris, des voitures devant, derrière, comme vous le savez, et ces Suisses qui n'avaient jamais eu une telle expérience, de s'inquiéter de me voir prier et tandis que j'étais toujours en train de conduire, le visage de l'un de ces Suisses s'était trouvé devant le mien pour savoir si mes yeux étaient constamment restés ouverts ! Il avait poussé un ouf de soulagement ! On peut prier partout. Quelle grâce ! On peut intercéder partout, en tout lieu. C'est ainsi que l'on peut soutenir un effort d'intercession.
Il ne cesse de prier.
L'intercession et la prière d'une manière générale n'arrivent pas toujours dans de bons moments. Ce matin, c'est un bon moment que nous passons ici, dans l'adoration, dans l'action de grâces, nous rappelant les bontés du Seigneur, Sa fidélité, nous rappelant aussi certains traits de Sa personne, de Son cœur. Mais la prière, savez-vous, n'est pas toujours un bon moment à passer. Ce qui me fait dire, cela c'est le terme combattre. Il ne cesse de combattre pour vous. La prière, un combat. Ce qui, surtout, me fait dire que la prière ne consiste pas dans de bons moments seulement, c'est le mot grec ici employé par l'apôtre et rendu par "combattre" c'est par souci de rendre en bon français le terme combattre ou lutter mais en réalité, l'apôtre emploie le terme "agoniser". Il ne cesse d'agoniser pour vous dans ses prières et qui peut dire que l'agonie est un bon moment à passer ? Épaphras agonisait dans la prière. Lequel qu'entre nous a cette expérience de l'agonie dans la prière ? Et c'est peut-être ce qui explique que, très souvent, ce soit dur, difficile dans nos vies chrétiennes, dans l'Église, dans nos rapports les uns avec les autres, dans l'évangélisation. L'agonie, un combat terrible d'intensité ! C'est ainsi que priait Épaphras. Il ne cesse d'agoniser pour vous. Et Paul le voyait puisqu'ils étaient ensemble en prison et qu'Épaphras luttait de toutes ses forces. C'est quoi l'agonie ? C'est une lutte contre la mort, dans l'énergie du désespoir. Quand on parle d'agoniser, bien sûr on pense au Christ, lequel à Gethsémané (Luc 22/44) était entré en agonie Lui aussi, en agonie pour le monde dont Il allait porter les péchés, dont Il allait juger les péchés à la Croix bien sûr, pour lesquels Il allait être jugé à notre place, mais Il a porté notre jugement au Calvaire. Il était entré en agonie à Gethsémané et l'intensité du combat chez le Christ a été telle qu'Il en avait transpiré le sang !... Il n'est pas dit qu'Épaphras était arrivé dans l'intercession à ce point là. Et bien sûr il ne portait pas ce que le Christ portait parce qu'à Gethsémané, le Christ nous portait tous, avec nos soucis, nos fardeaux, nos péchés, tout ce que vous savez. Et non seulement les nôtres, pour nous qui sommes ici, mais les péchés du monde entier, des hommes de tous les siècles passés et des siècles à venir, si nous devions encore continuer de vivre longtemps sur cette terre. Il était donc entré en agonie. Quelle lutte ! Le terme "agoniser" parle de lutte considérable, de peine, de souffrance résultant d'un combat formidable d'intensité. Et puis comme vous le savez aussi, l'agonie c'est une lutte contre la mort. Pourquoi donc l'emploi de ce terme ? Parce que la véritable intercession nous place face à l'ennemi, à toute sa puissance, à la puissance de l'ennemi, ce qui explique encore pourquoi il y ait peu d'intercesseurs. L'intercession nous place face à toute la puissance de l'ennemi et nous n'aimons pas tellement avoir contact avec lui, je suis d'accord avec vous, nous n'aimons pas avoir contact avec l'ennemi et l'apôtre Paul, qui était lui-même un intercesseur, a précisé en Éphésiens 6/12 : Nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre ses autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. Mais il ne dit pas " en Christ ". Les lieux célestes, il arrête là. L'apôtre avait donc conscience que le combat qu'il menait pour l'avancement de l'Évangile se situait à ce niveau, au niveau de toute la puissance de l'ennemi à faire reculer, d'où précisément cette explication du terme "agoniser" face aux puissances de mort, face aux puissances de ruine, face aux puissances de destruction, face aux puissances du péché.
Je ne sais pas si nous prenons conscience du vrai combat que nous avons à mener constamment contre la puissance de l'ennemi. En avons-nous effectivement conscience ? Je pars demain matin pour l'Alsace où je vais passer une semaine pour la prédication de l'Évangile jusqu'à dimanche prochain, tous les soirs. Je peux vous dire que je sais à qui j'aurai à faire, à qui j'ai déjà à faire et que pour finir, le vrai combat, ce ne sera pas le combat contre la chair et le sang, mais le combat contre les puissances, les dominations, les autorités pour leur arracher des hommes et des femmes parce que, sans le savoir, les hommes et les femmes sont manipulés par l'ennemi. L'apôtre Paul en avait conscience mais il se fait très souvent que nous n'ayons pas conscience de ces choses-là.
Pour savoir se qui se passe dans le monde invisible, nous allons y jeter un œil en Daniel 10. Je situe Daniel dans son contexte historique en même temps que géographique. Il n'est pas en Palestine mais il est à Babylone, il a été premier ministre de Nebucanetsar, il a été remarquable dans son témoignage, dans sa vie de prière et voilà un homme qui justement, cultivait lui aussi l'intercession. Et pendant le règne de Cyrus, Daniel s'était posé la question du plan de Dieu pour son peuple. Il avait décidé de prendre le sac et la cendre pour se mettre en relation avec Dieu de façon intime et pour savoir surtout ce que Dieu avait en réserve pour son peuple.
Verset deuxième : En ce temps-là, moi, Daniel, je fus trois semaines dans le deuil. Je ne mangeai aucun mets délicat, il n'entra ni viande ni vin dans ma bouche, et je ne m'oignis point jusqu'à ce que les trois semaines fussent accomplies.
Nous savons ensuite ce qui s'est passé, un ange lui fut envoyé et ce qui est étonnant dans ces textes, c'est l'ange, en même temps que les paroles adressées à Daniel. Verset 12 : Il me dit : Daniel, ne crains rien ; car dès le premier jour où tu as eu à cœur de comprendre et de t'humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues… Dès le premier jour ! alors pourquoi avoir attendu trois semaines ? L'ange explique pourquoi… et c'est à cause de tes paroles que je viens. Le chef du royaume de Perse m'a résisté vingt et un jours ; mais voici, Micaël, l'un des principaux chefs, est venu à mon secours, et je suis demeuré là auprès des rois de Perse. Je viens maintenant pour te faire connaître ce qui doit arriver à ton peuple dans la suite des temps ; car la vision concerne encore ces temps-là… et puis le verset 20… Il me dit : Sais-tu pourquoi je suis venu vers toi ? Maintenant je m'en retourne pour combattre le chef de la Perse ; et quand je partirai, voici, le chef de Javan (c'est-à-dire de la Grèce) viendra. Mais je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité. Personne ne m'aide contre ceux-là, excepté Micaël, votre chef.
Voilà l'ange expliquant à Daniel qu'un combat de chefs s’était déroulé dans le monde invisible, combat qui avait complètement échappé à Daniel qui se demandait pourquoi les jours passaient et la réponse n'arrivait pas. L'ange survient enfin, après un combat de vingt et un jours contre le chef du royaume de Perse, qui n'était pas le roi de Perse, pas du tout, puisqu'il est question des rois de Perse un verset plus bas. Le chef du royaume de Perse était une domination, une autorité établie de Satan sur le royaume de Perse. Et c'était avec lui que l'ange avait eu énormément de difficultés et il avait fallu l'intervention de Micaël, lequel n'est pas un personnage humain, mais une autorité établie de Dieu, lui, il a fallu l'intervention de Micaël auprès de l'ange pour l'aider à passer pour atteindre Daniel et si Micaël n'était pas intervenu, l'ange n'aurait peut-être pas pu passer du tout.
Un combat de chefs au-dessus de la tête de Daniel dans le monde invisible, voilà ce qui très souvent échappe aux enfants de Dieu en même temps qu'à l'Église de Dieu dans le combat qu'elle a à mener ici-bas pour l'avancement de l'Évangile et du Royaume.
Puis l'ange de lui dire : Personne ne m'aide contre ceux-là… (le chef de Javan, le chef du royaume de Perse)… sinon Micaël, votre chef. Nous pensons très souvent que le diable est quelqu'un de tout à fait désorganisé mais pas du tout ! A la lecture de ce texte d'Éphésiens 6/12, nous apprenons au contraire qu'il est très bien organisé. Il a établi des dominations, des autorités, des princes du monde des ténèbres, des esprits mauvais et il les a établis dans le monde un peu partout, bien sûr à sa guise, il en est lui, le chef suprême. C'est le véritable despote mais en attendant, il travaille très fort. Il avait établi un chef sur le royaume de Perse et j'ai comme l'impression qu'il en a établi un sur le royaume de France. Et un drôle de chef avec lequel nous avons à faire couramment ! Mais quel combat !
Maintenant essayons de creuser encore davantage ce monde invisible pour savoir ce qui s'y passe, il est bon, de temps en temps, de jeter un œil dans cette direction-là pour prendre conscience d'événements à ce niveau.
2 Corinthiens 12/2. En parlant de lui-même, très certainement : Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait).
Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis.
Que nous apprennent ces textes ? C'est que le paradis, c'est le troisième ciel. Un jour dans une réunion une personne nous a affirmé à propos du septième ciel que la Bible n’en parle jamais, elle parle du troisième ciel. Il semble qu'il y a plusieurs cieux, il y a des lieux célestes en Christ (Éphésiens 2/6) quand l'apôtre écrit : Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. Il y a des lieux célestes qui ne sont pas en Christ Éphésiens 6/12 : Nous avons à lutter contre les dominations, les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. Mais pas en Christ, il y a plusieurs lieux célestes. Ceci nous aide à comprendre alors que l'ange qui fut envoyé des lieux célestes en Christ, parce que le paradis représente les lieux célestes en Christ incontestablement, ou encore le troisième ciel, ce ciel qui fut promis à ce brigand repentant sur la croix, lequel a parlé au Christ en ces termes : Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. Que lui répondit Jésus ? Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. C'est-à-dire le troisième ciel.
Le troisième ciel est donc le ciel du Seigneur, c'est-à-dire le ciel du Christ. Nous ne pouvons pas penser un moment qu'il puisse y avoir d'autres lieux célestes au-dessus de ceux-là car la Bible affirme qu'il n'y a rien au-dessus de Dieu et que Dieu est précisément Celui qui domine toute la situation et que le point le plus élevé, l'endroit le plus élevé qui se puisse situer dans l'infini des cieux, c'est le trône de Dieu ; la Bible dit que Dieu voit tout sous Ses pieds, il n'y a donc rien au-dessus de Lui. De sorte que cette zone infestée de démons diaboliques, cette zone faite de principautés, de dominations et d'autorités qui dépendent de Satan, du diable, ne peut se situer qu'entre les lieux célestes en Christ et nous : alors on comprend mieux que l'ange envoyé du trône par Dieu pour atteindre Daniel, ait été, en route, intercepté par un chef placé sous l'autorité du malin pour s'opposer à la mission de cet ange. C'est ce qui se passe quand on intercède. Le saviez-vous jusqu'à cet instant ? Le savons-nous quand nous luttons à genoux pour le salut des âmes ?
Je veux vous annoncer une bonne nouvelle, une bonne nouvelle qui va vous réjouir parce qu’aujourd'hui, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient du temps de Daniel, elles ne sont plus les mêmes, elles ont changé surtout depuis l'arrivée du Christ, l'avènement du Seigneur, le Christ ayant annoncé en Jean 1/51 : Vous verrez désormais le ciel ouvert. Quelle promesse ! Ceci signifie du même coup que le ciel était précédemment fermé, d’où précisément les combats de Daniel. Mais le Christ est venu nous ouvrir le ciel. Et comment a-t-Il ouvert les cieux ? Ceci nous est montré dans la lettre aux Colossiens 2/15 : (Le Christ) a dépouillé les autorités, les dominations et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix. Aujourd'hui nous découvrons une autre dimension à la Croix : non seulement la Croix a vaincu le péché, elle a aboli le péché, elle a brisé nos chaînes, non seulement la Croix a fait de nous des enfants de Dieu par le péché qu'elle a réglé et qui faisait barrage entre Dieu et nous, mais la Croix s'est intéressée à toute la puissance de l'ennemi et à la Croix, toute la puissance de l'ennemi a été foulée aux pieds, a mordu la poussière, de sorte qu'à l'heure qu'il est (c’est pourquoi je disais précédemment que la situation n'est plus la même que du temps de Daniel), les autorités, les puissances, les dominations ont été vaincues, ont été dépouillées. Nous avons à lutter contre des dominations qui sont vaincues.
Au nom de Jésus nous sommes vainqueurs.
D'où cette parole de l'apôtre : Nous sommes plus que vainqueurs ! Il ne dit pas vainqueurs mais plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés, par Christ. Il a vaincu tout, absolument tout, de sorte que pour nous chrétiens, il est possible de vivre à ciel ouvert : Vous verrez désormais le ciel ouvert. L'Église peut vivre à ciel ouvert, nous pouvons prier à ciel ouvert, pas comme Daniel, quel combat sur sa terre ! Nous pouvons prier à ciel ouvert, nous pouvons adorer à ciel ouvert, nous pouvons travailler à ciel ouvert mais il faut à tout prix nous saisir tous les jours de cette victoire du Christ pour la faire nôtre afin de jouir de ce ciel ouvert, sinon il n'est pas ouvert, c'est une question de foi. Nous sommes vainqueurs, non pas parce que nous avons vaincu mais parce que Christ a vaincu !
Et je pense que c'est dans cet esprit-là que luttait Épaphras, qui croyait en la puissance de la prière et très souvent nous n'y croyons plus, c'est pour cela que nous ne venons pas à la réunion de prière mais si nous savions ce que la réunion de prière est capable de faire, je suis sûr que nous nous bousculerions à la porte pour y assister !
La réunion de prière, c'est fantastique ! Elle ouvre le ciel sur les perdus, elle ouvre le ciel sur l'Église qui est constamment la cible de l'enfer. L'enfer vise l'Église constamment et l'Église a constamment l'enfer pour ennemi. Mais avec cette promesse du Christ, les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Donc l'Église lutte contre les forces de l'enfer et souvent elle n'en a pas conscience. Il faut que nous prenions conscience aujourd'hui de ce que représente le combat de la vie chrétienne, le combat spirituel. Dieu cherche des intercesseurs, la Bible nous informe qu'Il cherche des adorateurs, Jésus l'a spécifié à une femme samaritaine, c'est vrai, mais Il cherche aussi des intercesseurs.
Puisse le Seigneur trouver des intercesseurs et surtout des Épaphras du milieu de nous, qui exercent ce ministère de l'intercession !
Aujourd'hui Dieu déclare : Je cherche des intercesseurs. Nous trouvera-t-Il ? Sommes-nous prêts à Lui répondre : " Oui Seigneur je veux l'être ! " ? Ceci requiert un engagement personnel devant Dieu, en même temps qu'une fidélité dans la prière, sachant que le Seigneur est Seigneur des seigneurs, qu'il est le Roi des rois. Qu'Il a tout vaincu, dans tous les domaines et à tous les niveaux, qu'avec Lui nous sommes déjà vainqueurs, il faut saisir tout cela par la foi et aller de l'avant.
Dieu cherche des intercesseurs. Va-t-Il les trouver ? Le message a aussi rappelé la Croix, la puissance de la Croix, la puissance de la rédemption, la victoire de la Croix.
Puissions-nous nous souvenir de ce que représente la Croix.
A présent, nous en avons saisi peut-être une nouvelle dimension.
Que Dieu garde ce message sur notre cœur et qu'il produise son fruit à Sa gloire. Amen !