L'église 1: sa croissance, sa multiplication

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L'Église, sa croissance, sa multiplication (2)

(Message donné à Paris-Nation le 2/10/1994)

Examinons comment le Seigneur s'y prend pour l'établissement d'une nouvelle communauté et ce, bien entendu, dans le cadre de votre projet d'établir ici, Dieu voulant, une nouvelle communauté en 1996, le lieu n'étant pas encore tout à fait défini.

Dès l'origine, le Seigneur nous a mis à cœur de nous multiplier plutôt que de "grossir". Je crois qu'Il reste souverain à considérer que la vision pour l'Église est de se multiplier et de s'implanter partout où elle fait défaut, ici ou plus loin. Certains ont préféré envisager l'Église de grande taille et j'ai eu, pour ma part, l'occasion de me trouver dans des Églises de 1000 ou 2000 personnes. (Il va de soi que chacun reste maître chez lui et nous ne jugeons pas, certainement pas, car ces amis qui ont vu autrement que nous ont également reçu la conviction de la part de Dieu.) Je dois dire que, au rythme où nous nous sommes multipliés ici, par exemple à partir de Nation vers d'autres endroits, nous serions aujourd'hui une grosse Église, peut-être la plus grosse et la plus importante de la région parisienne en quelques courtes années. Mais voilà, le Seigneur en a jugé autrement. Il nous a conduits d'une autre façon au travers de la découverte d'une vision que j'avais moi-même reçue de mon père spirituel, Ralph Shallis, qui nous a souvent visités ; ainsi avons-nous marché sur ses traces, nous, ses enfants spirituels comme Marcel Tabailloux et d'autres qui ont multiplié les Églises à Grenoble ou jusque sur l'Ile de la Réunion, avec une antenne missionnaire telle que vous l'avez mise en œuvre ici sur Madagascar.

Que Dieu bénisse ce projet d'implantation d'une nouvelle Église issue de Nation et il est grand temps que nous y songions, si j'en juge par notre nombre ce matin ! Heureusement, les enfants nous ont quittés, sinon beaucoup d'entre nous seraient restés debout !

Essayons d'entrevoir ensemble ce que Dieu entend par croissance et multiplication de l'Église. Je ne prétends pas en moins d'une heure développer de façon exhaustive un tel sujet, ce n'est pas possible, mais nous essaierons d'indiquer les repères les plus importants.

Pour introduire, lisons quelques textes en 1 Corinthiens 12 à partir du verset 4 : Il s'agit là de textes d'une importance capitale qu'il convient de maîtriser sérieusement en tant qu'enfants de Dieu.

Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de ministères, mais le même Seigneur ; diversité d'opérations, mais le même Dieu (nous voyons donc la souveraineté de la Sainte Trinité dans la dispensation des dons et des ministères) diversité de dons, mais le même esprit ; diversité de ministères, mais le même Seigneur (Jésus-Christ) ; diversité d'opérations, mais le même Dieu, (Dieu le Père) qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune (ceci est fondamental aussi, on n'a jamais un don pour soi, pour le vivre de manière introvertie, et pour s'en gargariser ou s'en flatter). En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse, à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, par le même Esprit (il faut comprendre une "surdose" de foi, c'est comme cela qu'il faut comprendre le texte ici. Nous sommes tous censés avoir la foi, nous sommes tous sauvés, mais certains ont reçu le don de la foi, c'est-à-dire cette capacité dans certains domaines de croire davantage que les autres, afin que Dieu réponde. Lorsque nous cherchions l'argent nécessaire à l'acquisition de ces locaux, je me souviens par exemple d'un tout nouveau converti qui avait dit : " Seigneur, envoie des millions ! " J'avais pensé : " Il a la foi celui-là ! " et le lendemain, je recevais dans ma boîte aux lettres un don de dix mille francs ! J'ai songé : " Le Seigneur l'exauce, ce frère-là ! " C'était formidable ! Il faut qu'il y en ait parmi nous qui aient ce don de la foi, cette sorte de surdose pour l'encouragement des autres et l'avancement de l'Évangile et de l'Église, à Nation et plus loin) ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ; à un autre, le don d'opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l'interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme Il veut (c'est-à-dire que tous ne recoivent pas le même don, c'est clair ! Et par la suite la Parole sera bien explicite à cet égard). Car comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. Si le pied disait : Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps – ne serait-il pas du corps pour cela ? Et si l'oreille disait : Parce que je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps – ne serait-elle pas du corps pour cela ? Si tout le corps était œil, où serait l'ouïe ? S'il était tout ouïe, où serait l'odorat ? Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme Il l'a voulu (très important ! Cela rejoint le verset 11 affirmant que le Saint Esprit accorde un don à chacun selon Sa souveraine volonté). Si tous étaient un seul membre, où serait le corps ? Maintenant donc, il y a plusieurs membres et un seul corps. L'œil ne peut pas dire à la main : Je n'ai pas besoin de toi, ni la tête dire aux pieds : Je n'ai pas besoin de vous (voilà qui est remarquable ! La tête, c'est qui ? Dans le corps, c'est Christ ! Et Il ne peut pas dire aux pieds : " Je n'ai pas besoin de vous " ! C'est fou ! Comme le Seigneur a besoin de pieds dans son corps, l'Église, c'est par ces pieds qu'Il foule encore le sol de cette terre, par Son corps ! Le Seigneur dans Sa grâce nous fait savoir qu'Il a encore besoin de nous… C'est quand même extraordinaire : la tête ne peut pas dire aux pieds : " Je n'ai pas besoin de vous " !…), mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires ; et ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes (il faut comprendre "les moins honorables, les moins décents") reçoivent le plus d'honneur, tandis que ceux qui sont honnêtes n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres. Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. Vous êtes le corps de Christ (littéralement en grec : "corps de Christ", l'article "le" ne figure pas, je l'ai encore vérifié ce matin dans mon Nouveau Testament grec), et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.

Et Dieu a établi dans l'Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues.

Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous ont-ils le don des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? Il s'agit de faire comprendre que non, bien sûr ! Parce qu'en chacun le Seigneur place de façon souveraine le don qui Lui convient. .Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence (bien entendu celle de l'amour, voir tout ce chapitre 13 si absolument unique dans l'ensemble du Nouveau Testament).

Ce qui est considérable dans ces textes, c'est que l'apôtre Paul, inspiré du Saint Esprit, a comparé l'Église à un corps ; le corps, une métaphore de l'Église, et pas n'importe quel corps, mais le corps humain. Paul a établi cette comparaison avec le corps humain pour plusieurs raisons certainement : d'abord parce que l'Église n'est faite que d'hommes et de femmes, et puis parce que Christ est venu en prenant une forme humaine afin de nous ressembler en tous points, déclare la Bible (hormis évidemment celui du péché), mais aussi pour nous donner de saisir exactement Sa pensée quant à ce qu'Il entend par "corps".

Qu'est-ce que le corps ? Le corps est un organisme. Qu'est-ce qu'un organisme ? C'est un ensemble d'organes. Cet ensemble d'organes compose un être vivant. Un organisme est par définition une affaire organisée, c'est évident ! Il faut que le corps soit organisé parce qu'organisme. Mais la Bible nous fait savoir ceci : en tant que tête de ce corps, c'est le Seigneur qui organise, Il est donc le Seigneur sur ce corps, Il le gouverne, Il le contrôle. C'est d'une façon générale la fonction de la tête par rapport à notre propre corps à chacun : c'est ma tête qui me gouverne, qui me contrôle et règne sur moi, ainsi en est-il de chacun d'entre nous et sitôt que cela n'est plus vrai, nous entrons alors dans ce qu'il est convenu d'appeler la folie. Il ne faut pas que le corps du Seigneur puisse devenir une espèce de corps qui s'emballe et devient fou ! Surtout pas !

A propos de corps, il est nécessaire de rappeler que ce mot souligne aussi notre appartenance : par exemple, un instituteur fait partie du corps enseignant, il est identifié de cette façon-là ; un médecin fait partie du corps médical… Il y a tellement de corps constitués ici-bas, qu'il s'agisse du corps législatif, du corps diplomatique, du corps médical ou du corps enseignant, le Seigneur a voulu qu'il y ait aussi Son corps, complètement différent de tous ces corps constitués. Nous sommes, et c'est notre identité, le corps de Christ, ce qui est beaucoup plus fort qu'une dénomination ! Nous ne sommes pas opposés au principe de la dénomination mais ne voyons surtout pas par ce biais-là seulement. Nous sommes ceci, nous sommes cela… J'ai cet avantage de passer pratiquement, par la grâce de Dieu, en toutes dénominations et je me rends compte que ces différentes dénominations représentent pour Alain Choiquier une véritable richesse. Mais je garde mes convictions, des convictions profondes, tout en étant ouvert sur le corps de Christ au Canada, en Suisse (où je me rendrai dès après-demain), ou ailleurs parce que je suis membre, justement, de ce corps universel et mystique de l'Église.

Le corps est donc notre identité.

Nous allons faire appel à quelques métaphores qui prennent leurs racines dans l'Ancien Testament déjà. Le Seigneur, vous le savez, y a abondamment puisé. Tant de prophéties dans l'Ancien Testament avaient en effet annoncé sa première comme sa seconde venue, l'Ancien Testament étant cette Parole de Dieu qu'Il avait dispensée Lui-même au peuple d'Israël puisqu'Il était Dieu dans toute la plénitude du terme ; Lui-même a utilisé des métaphores de l'Ancien Testament pour parler de l'Église et puis après Lui, les siens, ses disciples. En Osée 2/18, il est par exemple question pour Israël d'avoir été l'épouse de l'Éternel : En ce jour-là, dit l'Éternel, tu m'appelleras mon mari. Curieux ! A propos de l'Église dans le Nouveau Testament, la métaphore de l'Épouse a ses racines dans l'Ancien. Une autre de ces métaphores telle que celle de la vigne en Ésaïe 5/7 montre que (c'est l'Éternel qui parle) la vigne de l'Éternel, c'est la maison d'Israël. Or nous savons que cette métaphore a été reprise par le Seigneur Lui-même en Jean chapitre 15 : Je suis le cep, vous êtes les sarments. On trouve aussi cette autre métaphore du troupeau qui a ses origines dans l'Ancien Testament à propos d'Israël, Psaume 74 verset 1 : Pourquoi t'irrites-tu contre le troupeau de ton pâturage ? Il s'agissait d'Israël. Au Psaume 79 verset 13 : Nous ton peuple, le troupeau de ton pâturage. Évidemment Israël. En Ésaïe 40 verset 10 : Voici le Seigneur, l'Éternel vient avec puissance, comme un berger Il paîtra son troupeau. Et au Psaume 80 verset 2 : Prête l'oreille, berger d'Israël. Il avait un troupeau et l'Éternel en était le berger.

Autre métaphore pour parler du peuple d'Israël, celle de la maison. La maison d'Israël est une expression qui revient assez souvent dans l'Ancien Testament, elle est reprise dans le Nouveau, en particulier en 1 Timothée 3/15 quand l'apôtre Paul écrit à Timothée comment il faut se conduire dans la maison de Dieu et le terme maison nous porte plusieurs messages, notamment deux : la maison nous entretient de la famille de Dieu puisque la maison est le cadre de vie d'une famille et la maison nous entretient aussi de la discipline à exercer en tant que maison dans l'Église de Jésus-Christ et du comportement à adopter dans la maison de Dieu. Une famille dans cette maison, c'est le cas ici-même de cette Église locale qui représente une maison dans ce grand Paris et cette région parisienne.

Voilà donc rapidement évoquées quelques métaphores nous expliquant ce qu'est l'Église, on en trouve beaucoup d'autres comme celle du chandelier et d'autres encore. Mais je ne veux pas vous garder très longtemps ce matin, car ces études nous demanderaient d'être ensemble encore à quatre-cinq heures. Êtes-vous d'accord ?…

Venons-en maintenant au corps. Ce mot corps est employé dix-huit fois dans les quinze versets que nous avons lus tout à l'heure. Dix-huit fois : l'Église corps de Christ. Je crois qu'il est important de rester quelques instants sur ce concept du corps, pourquoi ? Parce qu'il est complètement inexistant dans l'Ancien Testament à propos d'Israël. C'est une métaphore qui apparaît à propos de ce nouveau peuple de Dieu qu'il est convenu d'appeler l'Église et qui n'a pas son précédent dans l'Ancien Testament. Jamais Israël n'est appelé le corps de l'Éternel par exemple… Il est donc nécessaire que nous nous penchions sur ce concept du corps, si riche de sens et tellement, tellement important puisqu'il s'agit là, comme je le disais, de la véritable identité, non seulement de l'Église en général mais de ceux qui la forment en particulier : chacun pour notre part, nous sommes le corps de Christ. A partir de là, l'Église n'est évidemment jamais un bâtiment matériel, un bâtiment de pierre, de brique ou de tout ce que nous voulons, mais elle représente un terrain de communion. Ce mot de corps nous en dit long sur notre relation en tant qu'organe de notre corps chacun pour notre part, en tant que membre de notre corps dans notre relation à la tête ! Tous les membres d'un même corps partagent la même tête, et s'il y a deux têtes dans un corps, c'est monstrueux ! Hélas, il arrive que des enfants naissent avec plusieurs têtes et ceci donne le cauchemar à nos meilleurs chirurgiens qui doivent détacher jusqu'à sacrifier l'une de ces têtes parce que ce n'est pas normal. Alors tout le corps partage une même tête, une seule et même tête ! Ceci nous permet de comprendre notre relation personnelle à la tête, une seule, qui est Christ. Mais ceci nous donne aussi de comprendre notre relation aux autres dans ce même corps de Christ parce que nous vivons de façon interdépendante. C'est ainsi que le corps fonctionne au niveau de tous les membres qui le forment. Il ne peut y avoir un membre qui prenne son indépendance et dise : " Moi je vis ma fonction tout seul, allez, au revoir à tous, à plus tard peut-être ! " Cela n'existe pas. Une main peut être excessivement douée : certains ont des mains en or, c'est l'expression consacrée, mais il suffirait que, pour une raison ou pour une autre, leurs mains soient coupées et c'est fini, ces mains ne servent plus à rien. Il est donc très important que nous saisissions ces choses : nous sommes interdépendants, notre relation aux autres est absolument nécessaire, à replacer dans un même corps tant au niveau universel qu'au niveau local, comme c'est notre cas ici. Souvent cette expression est entendue ici et là : " Moi, il me suffit d'être membre de l'Église universelle " c'est-à-dire du corps mystique. Mais ce corps ne se voit pas, il est invisible sur toute la terre. Cela ne signifie rien parce que Dieu a voulu que ce corps mystique, ce corps invisible sur toute la terre ait ses expressions visibles dans des Églises comme celle-ci et comme d'autres, quelles que soient leurs dénominations. Le Seigneur l'a voulu ainsi. Il a voulu aussi que tout membre de son corps soit absolument immergé dans une Église locale où qu'elle se situe ici-bas, afin de Le manifester de façon évidente. Il faut que tout chrétien qui se déclare membre du corps universel de Christ le prouve, le manifeste, le concrétise en appartenant à une Église locale, sinon cela ne signifie plus rien, sinon cela n'a plus de sens. On n'a plus de témoignage et tout tombe à l'eau.

Pour ce qui est du corps, trois choses caractérisent de façon claire et évidente son état de bonne santé. Nous voudrions tous un corps en bonne santé… Pour ce qui est de chacun d'entre nous au plan physique déjà, et aussi pour ce qui concerne l'Église, cette métaphore du corps. Trois éléments doivent donc définir le corps pour sa bonne marche, sa bonne santé et son plein épanouissement.

Pour commencer l'unité de ce corps. Rendez-vous compte qu'en deux versets, les versets 12 et 13, l'expression un seul corps revient trois fois. L'accent mis sur l'unité du corps qui doit présider à la bonne marche du corps, c'est vrai sur le plan humain et sur le plan physique mais c'est aussi vrai sur le plan de l'Église. Nous savons le souci du Seigneur à cet égard. L'unité du corps de Christ. Tout le chapitre 17 de l'Évangile de Jean.

Premier point, l'unité.

Deuxième point, la diversité. Mais la diversité dans l'unité. Un seul corps, plusieurs membres, lesquels ont chacun une fonction précise.

Troisième point, l'harmonie, l'harmonie dans la complémentarité en même temps que dans la solidarité.

Si ces trois composantes sont réunies dans un corps, il est en bonne santé.

Si elles ne sont pas réunies, il y a souffrance.

Cela se vérifie sur le plan humain puisque l'apôtre compare l'Église à un corps humain. Si tout à coup par exemple, comme c'est mon cas, j'ai un pancréas paresseux (je dois dire qu'il n'y a que lui qui soit paresseux chez moi. Le reste travaille pas mal, trop même !), alors tout le corps en pâtit, tout le corps en souffre. Pour d'autres, cela peut être le cœur, et alors non seulement tout le corps en pâtit, mais les autres organes en subissent les conséquences. Pour reprendre le même exemple, chez moi, en raison de ce pancréas paresseux et de trente-deux ans de diabète, j'ai les pieds qui souffrent, les yeux et d'autres organes encore. Ceci influe sur d'autres organes et c'est ainsi dans l'Église de Christ : si un membre est paresseux ou n'occupe pas la fonction que Dieu lui assigne, les autres en pâtissent. Le corps en est handicapé. Ceci peut donc dépendre de chacun !

Première question : suis-je à la place que Dieu m'assigne dans le corps de l'Église ? Très important !

Peut-être direz-vous : moi je n'ai pas de place dans l'Église.

Vous n'êtes pas du corps, cela veut dire que vous n'êtes pas sauvé. Cela peut être grave. On peut venir à l'Église tous les dimanches sans être sauvé.

Il y a peu de temps en Belgique, je traitais de la parabole des dix vierges, cinq folles, cinq sages qui se ressemblaient au point qu'il était difficile d'en faire la distinction précise. Elles étaient toutes vierges, elles allaient toutes à l'Église, elles paraissaient toutes chrétiennes, elles chantaient de beaux cantiques, elles allaient aux réunions, elles donnaient à l'offrande, toutes, toutes, impossible de les distinguer. Et ce n'est qu'au retour de Christ que fut précisément révélée leur distinction. Mais en réalité, pour compléter cette métaphore des dix vierges concernant l'Église des derniers temps, je demande : " Comment faisons-nous pour distinguer un œuf frais d'un œuf avarié ? On ne peut pas, rien à faire, il faut en arriver à les briser. Que de fois nous avons acheté des œufs en les croyant frais et à la maison, quelle surprise ! Il y a bien sûr des façons de procéder une fois à la maison, mais au magasin, on ne peut pas le faire ; en les regardant, en les examinant, impossible de voir la différence. Ainsi en avait-il été des vierges folles et des vierges sages, jusqu'au jour où le Seigneur fut annoncé. Lorsqu'Il revint, la distinction fut établie et quelle distinction en particulier ? Elles n'avaient point d'huile, symbole du Saint Esprit, elles n'étaient pas du tout sauvées ! Et puis elles n'étaient pas du tout de l'Église du Seigneur bien qu'elles aient donné cette impression-là ! A cet égard j'aime citer Billy Graham qui rapporte qu'il existait aux États-Unis un homme qui ne pouvait se séparer de son chien. Son chien étant trop attaché à lui, il avait demandé une faveur exceptionnelle pour venir le dimanche matin au culte avec ce chien. Parce que le chien était inséparable de son maître et certainement le maître de son chien, ceci lui avait été accordé de la part du Conseil de l'Église et ce chien était présent régulièrement à l'Église le dimanche matin. Il prenait place au fond de la salle et qui plus est, lorsque le culte était terminé et que les gens saluaient le Pasteur à la porte, le chien lui aussi lui tendait la patte. Billy Graham le dit, le Pasteur serrait la patte du chien. C'est fou ! Peut-être ce chien avait-il levé la patte à l'appel dans une réunion d'évangélisation ! En tous cas ce chien saluait le Pasteur… Voilà un chien, raconte Billy Graham, qui allait tous les dimanches au culte et serrait la main du Pasteur, mais pouvait-on pour autant parler de chien converti ? Certainement pas ! Alors on peut aller à l'Église un peu comme ce chien. J'ai trouvé que l'image était assez bonne, Billy Graham en a parfois de très piquantes.

Il y en a peut-être parmi nous qui ne sont pas du tout au Seigneur ce matin. Des jeunes, des moins jeunes qui viennent tous les dimanches ici. Qui ne sont pas sauvés et parce que pas sauvés, ils ne sont pas dans ce corps, quoique ce soit bien de les avoir parmi nous et de savoir qu'ils entendent la Parole de Dieu, mais sont-ils sauvés ? S'ils sont sauvés, que se passe-t-il ? Le Saint Esprit les baptise dans le corps. C'est cela le baptême du Saint Esprit et c'est le Saint Esprit qui réalise cette unité du corps de Christ. Dès que quelqu'un naît de nouveau, il est baptisé dans l'Esprit pour devenir membre de ce corps. C'est la fonction majeure du Saint Esprit à propos du corps de Christ. On a souvent peut-être mal saisi ce que représentait ce baptême, mais on ne porte atteinte à personne, on a des frères en Christ dans toutes dénominations… Il m'arrive de me trouver au niveau d'amis pentecôtistes ou charismatiques, je respecte leurs convictions, et à partir de textes semblables, il ne m'est pas possible de penser que le baptême du Saint Esprit soit une seconde expérience, ce n'est pas possible ! C'est Lui qui nous introduit dans le corps de Christ dès que nous sommes nés de nouveau. Mais il y a ensuite évidemment des expériences du Saint Esprit résultant de cette opération majeure : sauver un individu et l'immerger dans le corps de Christ pour en faire un membre de ce corps. Si donc je suis chrétien né de nouveau, le Saint Esprit m'a intégré à ce corps de Christ par ce baptême dont il est question. Et à partir de là, j'entre dans cette unité qu'est le corps de Christ, je rencontre des frères et sœurs et nous sommes membres les uns des autres. Et parce que membre de ce corps, je voudrais avoir ma place, une fonction précise, mais laquelle ? Il est bon que nous réfléchissions : quelle est ma place ici ou bien, si vous étiez de passage, appartenant au corps de Christ qui a son expression à Grenoble, à Lyon ou ailleurs, quelle est votre place dans cette expression du corps de Christ là-bas, dans ces régions ? Il nous faut chacun occuper notre place sinon le corps en est frustré, il peut en être handicapé. Nous parlons d'unité, il est tellement important que nous insistions sur ce point, sinon ce peut être douloureux pour l'Église.

Il y a trop de souffrance dans l'Église ! Et de plus en plus. Moi qui voyage et qui ne cesse d'entrer dans telle ou telle autre Église… Ceci n'est pas nouveau, quand on considère cette même Église de Corinthe à laquelle l'apôtre Paul avait adressé trois lettres : une première dont on n'a pas retrouvé trace, et deux autres que nous les avons dans la Bible. Mais quels problèmes dans cette Église-là ! Alors que l'apôtre leur rappelle qu'ils ont tous été baptisés dans l'Esprit (c'est-à-dire que le Seigneur nous a tous sauvés, nous faisons tous partie du corps de Christ), il évoque un peu les souffrances et les problèmes rencontrés par cette même Église. Il n'y a plus unité dans l'Église par exemple dès que quelqu'un, au lieu de se réclamer de la tête dont il dépend, se réclame d'un autre membre, d'un autre organe.

Important en 1 Corinthiens verset 10 : Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage (bien que baptisés du Saint Esprit, c'était difficile) et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment (cela c'est le fruit de l'Esprit, l'unité, le ministère du Saint Esprit au milieu des Siens). Car mes frères, j'ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu'il y a des rivalités au milieu de vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! Et moi, d'Apollos ! Et moi de Céphas ! Et moi de Christ ! (ici, j'ai pour ma part toujours refusé que l'on dise : " je suis d'Alain Choiquier " ! Surtout pas ! Shallis nous avait toujours prévenus : jamais de shallisme, jamais de choiquierisme ! C'est le plus dangereux, car nous sommes tous de Christ. Dès lors que l'on commence à se réclamer de l'un ou de l'autre, on crée des divisions.) A cette même Église, il ne manquait aucun don ! Regardez donc ici, en 1 Corinthiens 1 verset 5 : Car en Lui vous avez été comblés de toutes les richesses qui concernent la parole et la connaissance, le témoignage de Christ ayant été solidement établi parmi vous, de sorte qu'il ne vous manque aucun don. J'aurais aimé faire partie de cette Église ! Aucun don, nous n'en sommes pas là… Alors tellement gratifiés quant aux dons spirituels ? Mais ces dons spirituels ne sont pas un signe de supériorité spirituelle sur les autres. Et puis preuve en est par tout ce que l'apôtre Paul leur a déclaré par la suite, au chapitre 3 verset 1 : Pour moi frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels (à cette Église où ne manquait aucun don) que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels (on peut avoir un don spirituel et être charnel ? Alors attention, jamais d'orgueil, jamais d'orgueil !) comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter (mais c'est fou !) ; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. Alors attention, parce cette tendance serait possible dans certains milieux évangéliques que nous respectons, que nous aimons et au sein desquels il m'arrive de passer !…

Veillons à ne pas exercer nos dons envers et contre tout dans une Église en faisant fi du reste, et même de la vie et de l'autorité établie de Dieu dans l'Église car c'est cela, le corps désorganisé, le corps qui n'est plus cet organisme vivant, ordonné.

On constate dans ce corps trois choses : le Saint Esprit. Sitôt quelqu'un né de nouveau, le Saint Esprit se place dans ce corps, c'est son rôle. C'est Dieu qui alors détermine la place de chacun. Ceci est dit dans le verset qui suit en 1 Corinthiens 12 verset 11 : Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme Il le veut. Dieu donc voit la place de chacun comme Il le veut, Dieu décide et c'est le Christ qui, en étant la tête, règne sur ce corps, le contrôle, le maîtrise et lui donne de fonctionner comme Lui le veut. La souveraineté de la Sainte Trinité vis-à-vis de ce corps.

Mais poursuivons la lecture de 1 Corinthiens 3/3 : En effet puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes (c'est important cela !), n'êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l'homme ? Quand l'un dit : Moi je suis de Paul ! et un autre : Moi, d'Apollos ! n'êtes-vous pas des hommes ? Qu'est-ce donc Apollos, et qu'est-ce que Paul ? Des serviteurs par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l'a donné à chacun.

Nous retrouvons dans ces épîtres du Nouveau Testament, de loin comme de près, toutes ces dénominations existant aujourd'hui de par le monde. Vous qualifieriez les Corinthiens de quelle Église ? Nos frères et sœurs de la Pentecôte parce que leur dada était les dons spirituels dont il n'est d'ailleurs pas du tout question dans l'épître aux Philippiens, dans l'épître aux Colossiens, dans l'épître aux Éphésiens, qui correspondaient à des Églises ayant atteint des sommets considérables. Quand je pense qu'en Philippiens ne se trouve pas du tout le mot péché, jamais cité par l'apôtre dans toute l'épître ! Mais quelle Église ! Il n'y est pas du tout fait mention des dons spirituels, ni en Éphésiens, et quant aux ministères, quelques affirmations en Éphésiens 4. Et puis en Colossiens, c'est la même chose. Donc, si nous retrouvons ce type d'Église, c'est que Dieu l'a voulu, et c'est ainsi que le corps s'exprime de par le monde de plusieurs façons, au travers de dénominations différentes. Mais cette Église de Corinthe faisait partie du corps de Christ et le Seigneur avait de grands espoirs à son sujet puisque Paul croyait réellement que le Seigneur allait poursuivre Son œuvre jusqu'à la rendre parfaite. Et en même temps elle ne ressemblait pas du tout à l'Église de Colosse, à celle d'Éphèse, à d'autres Églises, aux Galates. Les Galates, quelles tirades de l'apôtre Paul pour tenter de les raccrocher, de les ramener sous la grâce parce qu'ils avaient tendance à judaïser, à devenir légalistes. Combien pouvons-nous retrouver de dénominations au niveau des Églises du Nouveau Testament ! Cependant, elles étaient toutes l'Église du Seigneur, le corps de Christ. Il était important d'insister sur ce point.

… Midi passé et nous n'en sommes qu'à l'unité, nous n'avons pas fini le chapitre de l'unité et pas atteint celui de la diversité ! Cependant, permettez que je termine avec une illustration, nous reprendrons cette étude une autre fois, je ne sais pas quand ! Mais il est important que nous la poursuivions, parce qu'elle est nécessaire : il faut être fondé dans ce domaine sinon, c'est le désordre, la souffrance, la pagaille !

Je pose la question : y a-t-il dans le corps humain un organe qui soit facultatif, opérationnel de temps en temps seulement, une fois par année ? Non, absolument pas, tous les organes travaillent, chaque organe a sa fonction, en même temps que sa place dans le corps humain ! Il n'y a pas d'organe facultatif alors, ne soyez pas un membre facultatif du corps de Christ parce que vous pourriez handicaper les autres membres, c'est de la plus haute importance !

Deuxièmement, y a-t-il un membre inutile ? L'appendice ?… En effet, il ne lui est pas assigné de fonction dans le corps. Et c'est peut-être pour cette raison qu'il crée des ennuis au corps : l'appendicite ! Il y a peut-être trop d'appendices dans le corps de Christ, c'est-à-dire de chrétiens inutiles dans le corps, n'ayant pas trouvé leur place, et au lieu d'aider au bon fonctionnement du corps, ils en arrivent à lui nuire, à lui créer des problèmes. Alors il faut intervenir, ôter l'appendice, et cela devient douloureux, cela fait souffrir.

Quelle est ta place, mon frère, ma sœur, dans le corps de Christ ?

Es-tu un appendice ou quelqu'un d'engagé qui tourne et fonctionne de manière authentique ?

Permettez encore une autre métaphore : dans un corps, il y a des organes visibles, d'autres invisibles. Mais très souvent dans l'Église, nous voulons être tous des membres visibles. Si vous saviez à quel point je demande au Seigneur dans Sa grâce qu'Il fasse de moi un membre invisible ! Pour souffler un peu ! Mais chacun doit occuper la place que Dieu lui accorde. A bien regarder, ce sont sans doute les invisibles qui sont les plus indispensables. Vous êtes d'accord ?

On ne voit pas le rein, et le frère rein est tout à fait nécessaire dans le corps, dans l'Église, ici même, pourquoi ? Dans son ministère de filtrer. Le rein filtre ce qui est bon et ce qui n'est pas bon. Évacuer ce qui n'est pas bon : dès lors que l'on se met à faire un rapprochement au niveau des organes…

Le frère foie, ce n'est pas celui qui a plus de foi que les autres, mais cette fois, c'est f.o.i.e. Le frère foie, c'est celui qui s'inquiète des autres, qui se "fait de la bile pour les autres", alors là, on aurait besoin d'un tel ministère dans l'Église ! Il nous est justement nécessaire, ce type de ministère, de service : le frère foie, la sœur foie… Et puis tant d'autres organes. Celui qui est la main dans le corps dans l'Église. Et la main dans le corps est généralement symbole du service, on a besoin de mains dans l'Église du Seigneur.

Du pied, le Christ dit Lui-même qu'Il a besoin de pieds. Le pied, c'est ce qui fait avancer les choses, il nous faut aussi des pieds dans l'Église bien que les pieds soient au ras des pâquerettes. Mais il reste que le ministère de pied est tellement nécessaire ! Et nous pourrions poursuivre ainsi...

Il y a ces ministères visibles, ces membres qui sont visibles. Mais encore une dernière idée, juste pour semer déjà la prochaine étude dans vos têtes afin que vous puissiez y réfléchir. Le Seigneur Lui-même, par la plume de l'apôtre Paul, inspiré du Saint Esprit, parle de l'œil, de la bouche, de l'oreille etc., d'organes qui sont proches du cerveau. En grec, quand on parle de la tête, c'est le chef. Et en français, notre expression, le couvre-chef, qu'est-ce ? Un chapeau ; j'en ai un ici, n'y touchez pas, c'est à moi ! Je mets ce chapeau quand il fait froid, quand il pleut, c'est mon couvre-chef, cela couvre ceci. Le chef dans le texte grec : "céphalos". A proprement parler le cerveau, donc la tête. Christ est le cerveau du corps, sa centrale électrique. C'est Lui qui maîtrise, qui est Seigneur sur le corps, qui est souverain. C'est cela la tête. Mais tout proche du cerveau, il y a des organes auxquels il est fait allusion dans ces textes. L'œil : l'œil n'est plus la tête, c'est un organe proche de la tête mais il n'est pas la tête. Puisque l'apôtre dit : Si l'œil disait : je n'ai pas besoin de la tête. Alors tout à coup, ces organes appartiennent au corps et non plus à la tête. Ces organes de l'œil, de l'oreille, du nez sont apparemment ces organes correspondant à l'autorité établie de Dieu dans l'Église. Le frère œil veille et surveille. Cela correspond à l'évêque, au surveillant. Il faut qu'il y ait des yeux au corps.

Les oreilles correspondent à l'écoute. Le ministère pastoral : quelqu'un qui prend le temps d'écouter, qui a des oreilles pour entendre les gémissements du troupeau en même temps que ses joies, bien entendu.

La bouche, il n'en est pas question dans ces textes mais la bouche enseigne, elle fait partie de ces organes proches du corps. L'apôtre Jacques dit : " Attention, qu'il n'y en ait pas beaucoup qui enseignent ! "

Le nez. Sans même parler de l'Église, on entend dire, à propos de ceci ou de cela dans une entreprise ou ailleurs : " Tiens, Untel a vraiment du nez, il a bien senti les choses, il a vu clair ! " Il faut des frères nez dans l'Église, puisqu'il est question de l'odorat, mais d'odorat spirituel et non pas physique. Il nous faut des frères qui sentent les choses dans l'Église, qui aient ce don de discerner. L'odorat spirituel, c'est dans l'Église le discernement spirituel que donne Dieu afin que les choses soient clairement perçues. Priez qu'il y ait des frères nez, enfin ayant l'odorat spirituel nécessaire à la bonne marche du corps de Christ.

Je reprendrai cette étude plus tard car il est important de la poursuivre si nous voulons être éclairés sur ces questions liées à l'Église.

Merci de votre attention et de toute votre indulgence pour l'heure !

Amen.