la dépression 3 La louange malgré nos maux

Série: La dépression

Messages donnés à en 1985 à Cernier (Suisse)

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Texte

La dépression (3)

La louange malgré nos maux

Message donné au culte

à Orvins (Suisse) en 1984.

À propos de dépression, à propos d'angoisse, c'est très exactement de louange que nous allons parler et nous allons nous intéresser un psaume de louange tout à fait particulier qui va nous enrichir et nous encourager à la louange.

Psaume 103.

Souvenons-nous que lorsque David a écrit ce psaume, il était avancé en âge,

En s'adressant à son âme, David a ces mots : Mon âme, bénis l'Éternel !

Voyez donc la personne utilisée pour ce verbe à l’impératif : la deuxième personne du singulier (bénis) et non la deuxième (bénit), c'est une exhortation que David s'adresse à lui-même. Nous aurions pu lire : « Bénis donc l'Éternel ».

Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom !

Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits !

C'est Lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies ;

C'est Lui qui délivre ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de miséricorde ;

C'est Lui qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l'aigle.

L'Éternel fait justice, Il fait droit à tous les opprimés, Il a manifesté ses voies à Moïse, ses œuvres aux enfants d'Israël.

L'Éternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté ;

Il ne conteste pas sans cesse, Il ne garde pas sa colère à toujours ;

Il ne nous traite pas selon nos péchés, Il ne nous punit pas selon nos iniquités.

Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui Le craignent ;

Autant l'orient est éloigné de l'occident, autant Il éloigne de nous nos transgressions.

Comme un père a compassion de ses enfants, l'Éternel a compassion de ceux qui Le craignent.

Car Il sait de quoi nous somme formés, Il se souvient que nous sommes poussière.

L'homme ! Ses jours sont comme l'herbe, il fleurit comme la fleur des champs.

Lorsqu'un vent passe sur elle, elle n'est plus, et le lieu qu'elle occupait ne la reconnaît plus.

Mais la bonté de l'Éternel dure à jamais pour ceux qui Le craignent, et sa miséricorde pour les enfants de leurs enfants, pour ceux qui gardent son alliance, et se souviennent de ses commandements afin de les accomplir.

L'Éternel a établi son trône dans les cieux, et son règne domine sur toutes choses.

Bénissez l'Éternel, vous ses anges, qui êtes puissants en force, et qui exécutez ses ordres, en obéissant à la voix de sa parole !

Bénissez l'Éternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs, et qui faites sa volonté !

Bénissez l'Éternel, vous toutes ses œuvres dans tous les lieux de sa domination !

Mon âme, bénis l'Éternel !

Ce psaume est l'expression d'un cœur débordant de joie et de reconnaissance envers Dieu. Le savez-vous ? La louange est un jaillissement de joie du cœur du chrétien envers Dieu, un jaillissement de joie, tandis que l'adoration, pour sa part, est un jaillissement d'amour.

Il est bon de faire la distinction entre la louange et l'adoration.

La louange est un jaillissement de joie, quand notre cœur éclate en louanges c'est parce qu'il est comblé de joie par le Seigneur.

Quand nous adorons, nous exprimons à Dieu un amour qui n'a pas d'égal pour autre chose. Adorer, quand on s’exclame, par exemple, « j'adore le chocolat », c'est qu'on l'aime au plus qu’il est possible.

Un jour, alors que j'avais parlé de l'esclavage, une jeune fille est venue vers moi en me disant : « Moi je sais de quoi je suis esclave : du chocolat ! Il m’en faut matin, midi et soir, il me faut du chocolat constamment. » Je lui réplique : « Mademoiselle, votre foie et aussi votre foi… ». Elle me répond : « Oh mon foie ça va encore, mais c'est surtout ma foi qui est en difficulté, car le chocolat passe avant Dieu, j'aime le chocolat, je l'adore ! ».

Et en effet, adorer c'est aimer à un point tel que l'amour que nous vouons n'a pas son égal et je crois que c'est Dieu que nous avons à aimer le plus, plus que n'importe qui d’autre. Et l'adoration est un ravissement en amour. Quand nous disons que nous adorons Dieu, c'est Lui que nous aimons au plus haut point et c'est Lui que nous avons à aimer au plus haut point, il n'est rien que nous devons aimer plus que Dieu.

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, de toute ta force. Voilà ce que signifie adorer : adorer, c'est littéralement être ravi en amour auprès de Dieu.

Louer Dieu, c'est Lui exprimer un jaillissement intérieur de joie, d'action de grâce, de reconnaissance. Lorsque David a écrit et chanté ce psaume, il était un vénérable vieillard (verset 5) et jusque dans son âge très avancé, il reconnaissait l’extraordinaire fidélité de Dieu qui l'avait accompagné durant toute son existence.

En 1 Rois 1/29, David annonce : L'Éternel qui m'a délivré de toutes les détresses est vivant ! Fantastique, cela ! Combien sont-ils ceux qui dans cette tranche d'âge pourraient parler comme David ? Pourtant, dans cet âge avancé, David aurait eu de bonnes occasions de se plaindre.

Car nous parlons de dépression, de plainte, d'angoisse, et pourquoi ?

En 1 Rois 1/1, il est dit qu'il souffrait certainement d'une mauvaise circulation sanguine, comme c'est très souvent le cas chez les personnes âgées. Il fallait le couvrir, le couvrir encore, le couvrir toujours, on lui mettait du duvet, il avait toujours froid. D’une part il souffrait certainement d'une mauvaise circulation et chez les personnes âgées, c'est difficile, c'est pénible ! D'autre part, au plan politique, tout n'allait pas pour le mieux quand il écrivit ce psaume. Un certain Adonija emporté par l'orgueil, voulut lui succéder parce que David approchait du temps de sa mort et Adonija tenta d’en profiter pour se faire roi à la place de son père. Ce n'était pas lui que son père avait destiné à sa propre succession mais Salomon, Dieu voulait Salomon à la place de David, mais cet Adonija prétendit renverser cette situation et il s'était même proclamé roi ; à l'insu même de son père, à l'insu de David, il avait déjà commencé de sacrifier, de faire la fête etc. La situation politique était donc difficile, très difficile, et David, dans ces situations-là, aurait eu de bonnes occasions pour se plaindre de son fils : eh bien non ! Il loue ! Ça c'est quelque chose ! Il bénit Dieu… louer et bénir Dieu en toutes circonstances, mais quelle grâce !

Les textes nous apprennent encore en 1 Chroniques 29/28 qu’en dépit de toutes les difficultés qu'il connaissait au plan de sa santé ou au plan politique, David eut une heureuse vieillesse. Il approchait aussi de la mort et vous savez, certains tremblent lorsqu'ils approchent de la mort, mais David ne nous en a jamais donné l'impression. Étudiez David jusqu'au bout, vous verrez qu'il avait même préparé toutes ses affaires, il savait qu'il allait partir et il partit tranquille, dans une heureuse vieillesse, voilà ce qui est écrit : pourquoi ?

Il y a un texte que je cite très souvent aux personnes âgées mais qui est bon aussi pour ceux qui connaissent des angoisses de mort. Les savants disent que la mort est source d'angoisse considérable. Le docteur Jung, auquel nous avons déjà fait allusion, a observé : « Je retrouve la peur de mourir dans les profondeurs de toute âme. Tout homme âgé de plus de trente-cinq ans, consciemment ou inconsciemment, est dominé par des angoisses de mort. »

Regardez les dernières paroles de David en 2 Samuel 23, verset 5 : Dieu a fait avec moi une alliance éternelle, en tous points bien réglée et offrant pleine sécurité. Je pars tranquille ! Le Seigneur a fait avec moi, au plan personnel, il dit bien avec moi, une alliance éternelle. Pas une alliance d'une semaine, pas une alliance de trois, quatre ans, même pas une alliance de quarante ans (David ayant régné quarante ans, plusieurs années en Israël, d'abord à Hébron puis ensuite à Jérusalem). Il a régné quarante ans, toutefois il ne dit pas que Dieu a fait avec lui une alliance de quarante ans, mais une alliance éternelle.

Et ensuite : En tous points bien réglée. Ce contrat de Dieu est un contrat bien réglé, ce n'est pas un contrat d'homme qui ment, et quand Dieu établit une alliance bien réglée, mais quelle garantie pour nous ! L’alliance qu'Il a contractée avec nous, Il l'a contractée en Jésus-Christ, celle-là aussi a été en tous points bien réglée et ce salut qu'Il nous donne, cette alliance éternelle qu'Il nous nous accorde, nous offre aussi comme pour David, pleine sécurité.

Voilà un homme qui part tranquille, ah quelle parole ! Voilà pourquoi, à son âge, il a loué le Seigneur sans réserve : il était confiant jusqu'au bout. Dans ses pires difficultés, David se livrait à un exercice auquel nous allons nous nous livrer à notre tour et je crois que si David l'a appris, nous avons à l'apprendre aussi.

Quand on considère ce qu'a été sa vie, David aurait pu facilement tomber en dépression face à des situations impossibles, d'abord avec Saül qui le poursuivit constamment pour essayer de l'assassiner dès qu’il apprit que David avait été oint de Dieu et donc choisi par Dieu pour le remplacer : David dut fuir sans cesse. Ensuite quand on pense à la révolte contre lui de son propre fils qui a tenté un renversement de situation, un coup d'État contraignant David à fuir à Jérusalem, et que son propre fils Absalom lui a fait honte à la face d'Israël, c’est quelque chose d'inouï, avec un certain Architophel qui a fini dans le suicide parce que déprimé, dans la traîtrise.

On peut vraiment se poser la question  : comment David n'a-t-il pas, lui aussi, fini dans un « hôpital psychiatrique » ? Eh bien non ! Parce que David se livrait à un exercice des plus utiles, des plus nécessaires, des plus profitables, il encourageait son âme à louer le Seigneur ! Sa propre âme, son propre cœur, et il disait même à son âme : Attention, loue le Seigneur et n'oublie aucun de ses bienfaits !

Je vous le demande : n'oublions-nous aucun des bienfaits de Dieu ? Ah que de bienfaits nous échappent très souvent ! Nous nous accoutumons même aux bienfaits de Dieu, nous entrons dans l’habitude que « ça tombe », et bien normalement, au point que, pour finir, on n'a plus besoin de remercier Dieu. Vous connaissez l'histoire de cette dame qui disait fréquemment le Notre Père et puis un jour, ce Notre Père, elle n'avait plus le désir de le réciter parce que cela devenait une vaine répétition.



Dans un premier temps elle disait ce Notre Père de tout son cœur et puis au bout du compte, elle était devenue un moulin à prières. Elle avait donc cessé de prier ainsi. (Il n'est pas interdit de dire le Notre Père, mais toutes les fois où nous décidons de le faire, il faut que cela vienne du fond du cœur. Pas du tout par habitude.) Un jour, son patron l'a licenciée.

Se retrouvant sans ressources, elle a alors demandé à Dieu un pourquoi, des explications et Dieu lui a répondu  : « Mais tu ne demandes plus ton pain quotidien, c'était une vaine redite pour toi, tu t'étais habituée à ce pain quotidien au point que tu ne me l'as plus réclamé alors J'ai cessé de te le donner… tu le veux encore ? Alors repars de plus belle et de tout ton cœur ! ».

Le Seigneur lui est venu en aide et je puis vous assurer que lorsqu'elle priait par le Notre Père, ce n'était plus du bout des lèvres mais du fond du cœur !

Je crois que le Seigneur a plaisir quand nous nous intéressons à tous Ses bienfaits pour être encouragés ; bien souvent, nous nous occupons de ce qui ne va pas dans nos églises, nous sommes fatigués. Personnellement le Seigneur me tient dans une grande faiblesse pour que je puisse Le louer, il n'y a que très peu de temps que j'ai pu Lui dire du fond du cœur : « Seigneur merci pour ce diabète parce qu'il Te glorifie. » C'est dur cela car jusqu'à présent je bougonnais, je disais « Seigneur explique-Toi, moi je veux sortir de là, arrange-Toi comme Tu veux ! » Mais dernièrement Il n'était pas d'accord, Il m'a flanqué au lit pendant trois mois à cause d'une montée de glycémie, j'ai dû annuler des engagements et vous êtes parmi les premiers que je visite après ma reprise… Eh bien on peut se poser des questions mais Dieu nous tient dans une extrême faiblesse et Il voudrait qu'en toutes circonstances, comme David avec sa mauvaise circulation de sang, nous puissions quand même L'adorer, Le louer et quand on le fait, alors c'est du tonus pour nous au plan spirituel, au plan moral. On garde un bon moral, un moral d'acier jusque dans des circonstances difficiles, des circonstances pénibles. Mais enfin vous savez que le Seigneur ne nous garde pas toujours dans une même situation, je crois qu'Il peut me délivrer de mon diabète aujourd'hui ou demain, quand Il le voudra ! En tout cas le Seigneur m'a mis à cœur de demander une onction d'huile de la part des anciens de mon église dans ce but-là.

David se livrait à cet exercice de la louange, s'encourageant lui-même à éclater en action de grâces devant son Dieu. Tel est le secret qui nous permet précisément de triompher des plaintes, des gémissements, parce que lorsque l'on compte les bienfaits de Dieu, on n'a plus le temps pour autre chose. Et on en sort réjoui, béni, fortifié, renouvelé, encouragé, tout ce que vous voulez, jusque dans des situations vraiment difficiles.

Nous pourrions diviser ce psaume en trois parties :

Versets 1 à 5 : David est seul concerné, il parle de lui-même, il s'encourage, il exhorte son âme à bénir Dieu, à Le louer. Il encourage tout ce qui est en lui. Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom.

Qu'est-ce qui était en lui ?

Sa vieillesse, son âge avancé… car ce n'est pas parce que l'on a un âge avancé que l'on va cesser de louer le Seigneur, on va même Le louer dans nos rhumatismes, on va Le louer dans nos difficultés de santé, on doit Le louer, cela aide, cela remonte le moral.

Sa maladie, sa mauvaise circulation, David doit louer Dieu, ça c'était encore en lui ; Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom.

Ses sentiments aussi, sa volonté, sa conscience, son intelligence…

Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom.

Et David avoue par là que son âme, tout comme la nôtre, était lente à reconnaître les bienfaits de Dieu. Alors il encourage son âme, il la réveille, il l'exhorte et il lui ordonne : surtout n'en oublie aucun et tu vas voir mon âme, cela va te faire du bien, tu n'auras plus le temps de t'apitoyer sur toi-même.

Et puis toujours pour encourager son âme, il va constituer comme un inventaire des bienfaits du Seigneur. Il est bon de penser à faire un inventaire des bontés du Seigneur et si nos mémoires sont défaillantes, Dieu fasse que nous notions, que nous mettions sur papier Ses bontés, parce que l'on est oublieux, très vite.

Comment commence David ?

Premièrement, verset 3 : N'oublie pas, mon âme, c'est Lui qui pardonne toutes tes iniquités. David n'oublie pas le pardon de Dieu à son égard. Et tout, au fond, commence avec cela, le pardon, c'est le premier verbe qu'il emploie, et dans son esprit que, il avait certainement toute cette compassion, tout le pardon de Dieu, toute cette miséricorde de Dieu à son égard et que de fois David a dû littéralement s'écrouler devant son Dieu pour des horreurs qu'il a commises avec Bath Sheba, adultère et crime aussi puisqu'il a fait assassiner son mari Uri, l’un de ses généraux. Mais il a compris et mesuré le pardon de Dieu, il s'est humilié vraiment de toute son âme. C'est Lui qui pardonne toutes tes iniquités. Mais à qui parle-t-il ? À son âme ! N’oublie pas le pardon de Dieu !

Très souvent nous l'oublions ce pardon. Ce pardon qui libère, ce pardon qui guérit, ce pardon qui réjouit, ce pardon si bienfaisant. Ce pardon aussi, il s'en souvient le jour du dénombrement. Il avait demandé à Joab d'opérer un dénombrement dans tout Israël, et la Bible signale en 1 Chroniques 21/7 que cela déplut à Dieu ; pourquoi ? Parce que David s'en était enorgueilli, Israël allait bien à cette époque, Israël était une puissance grâce à David et il s'en était vanté et cela avait déplu à l'Éternel : alors David s'était humilié. C'est l'Éternel qui te pardonne, qui pardonne toutes tes iniquités…

Déjà nous avons de quoi Le louer ce matin, Il nous a pardonné. Êtes-vous pardonnés ? Vous ne pouvez pas retenir la louange si vous êtes pardonnés, c'est trop magnifique ! C'est extraordinaire ! Et quand on pense au pardon, je n'ai pas le temps de l'expliquer, mais pardonner c'est beaucoup plus que donner.

Verset 3 : C'est Lui qui guérit toutes tes maladies. David a dû certainement expérimenter toutes sortes de guérisons de la part de Dieu et en particulier celle à laquelle il fait allusion au psaume 32 : une véritable dépression ! Le Seigneur l'a guéri de sa dépression, relisez ce psaume vous qui êtes en ce moment dans ces difficultés de dépression et d'angoisse : C'est Lui qui guérit toutes tes maladies et la dépression est une maladie, nous l'avons vu, Dieu guérit aussi toutes nos angoisses c'est extraordinaire !

Puis verset 4 : Il délivre ta vie. C'est l'Éternel qui te délivre, il y a une sorte de crescendo, Il délivre ta vie de la fosse et que de fois, David était au bord du gouffre littéralement et Dieu l'a tiré de là, in extremis, mais Dieu l'a tiré surtout au bord du gouffre quand l'ange vengeur, à la suite du dénombrement, avait tiré l'épée de Dieu contre Jérusalem. David alors s'était effondré, il s'était écroulé face contre terre, il était tombé, c'est écrit, tombé entre les mains de Dieu pour demander grâce et pitié et Dieu avait alors arrêté la main de l'ange et délivré Jérusalem, Dieu avait délivré David.

David pense aussi aux cavernes, au désert où il avait dû se réfugier pour échapper à Saül, la caverne d'Adullam (Samuel 22/1). Avant d'évoluer dans un palais, David est passé dans pas mal de cavernes, la caverne d'En-Guédi (1 Samuel 24/1), et ainsi que par le désert et à chaque fois, le Seigneur l'en a délivré, souvent à la dernière limite. C'est Lui qui délivre ta vie de la fosse.

Et puis c'est Lui qui te couronne de bonté et de miséricorde  ; pourtant David qui était roi, avait pour commencer reçu de main d'homme sa couronne, mais il semble qu’il préférait la couronne d'en haut, la couronne du Seigneur, la couronne de bonté et de miséricorde.

Nous aussi nous avons été délivrés de la fosse éternelle, de la perdition éternelle, c'est quelque chose d'inouï ! Quelle joie de nous savoir sauvés ! C'est la première question que je pose à quelqu'un qui vient pour un entretien. Il faut que nous le sachions cela, pas parce que nous le méritions, mais parce que Dieu nous a fait grâce, Il nous a délivrés de la fosse de la destruction, de la perdition éternelle, de l'éloignement éternel, loin de Sa face pour l'éternité ! Il nous en a délivrés et Il nous a couronnés parce que si David était roi, nous le sommes aussi. Vous êtes roi, vous ne le saviez pas ? Eh bien maintenant vous le savez. Il a fait de nous des rois assure la Bible et des sacrificateurs pour Dieu son Père. Nous sommes rois et sacrificateurs, établis par Christ pour Dieu Son Père, nous aussi nous avons été couronnés.

Gloire à Dieu pour cela, c'est une grâce qui nous est accordée !

Il rassasie de biens ta vieillesse. Prenons-nous conscience du rassasiement que Dieu nous accorde couramment ? On ne le voit pas quand on n'a des yeux que pour ce qui ne va pas. Alors on se lamente. Que le Seigneur nous donne d'être positifs, et d'avoir des yeux pour ce qui va et pas pour ce qui ne va pas !

Notre inclination naturelle est d'avoir des yeux pour ce qui ne va pas, ainsi sommes nous faits. Quand je regarde en face de moi, j'ai cette tendance à regarder que ce qui ne va pas chez une personne. Pourquoi ne pas regarder ce qui va ? On regarde de façon positive à ce moment-là, on se fait du bien et on est rassasié. Dans nos circonstances également, pour être positifs et nous faire du bien, pourquoi ne pas regarder à ce qui va et non à ce qui ne va pas ? Nous sommes souvent trop négatifs.

Vous connaissez l'histoire de cet homme qui marchait pieds nus car il n'avait pas d'argent pour s'acheter des souliers, souvent dans les pays chauds les hommes et les femmes se promènent pieds nus. Un jour cet homme se plaignait : « Tu vois Seigneur, je T'appartiens et je marche toujours pieds nus, j'aimerais avoir une paire de souliers. » Un jour, le Seigneur lui fit rencontrer un homme sans pieds. Lorsqu'il le regarda, il s’écria : « Seigneur je Te bénis car j'ai des pieds ! ». Des pieds nus mais des pieds. C'est cela être positif, c'est comme cela que l'on voit combien le Seigneur nous rassasie, Il nous rassasie, Il nous comble. Et l'apôtre a dit : J’ai appris à être content de l'état où je me trouve.

Ensuite David remarque que dans ses vieux jours, le Seigneur le renouvelait dans ses forces, Il le faisait rajeunir comme l'aigle.

Il y a une série de verbes qui forment une sorte de crescendo à partir du pardon jusqu'à la plénitude, jusqu'au rassasiement, et qui représentent le cheminement du chrétien :

Dieu pardonne, Dieu guérit, Dieu délivre, Dieu couronne, Dieu rassasie, Dieu renouvelle.

C'est fantastique ! Quel programme de vie ! Je signale qu'il y a six verbes, le chiffre six est le chiffre de l'homme et après cela, on entre dans la plénitude de Celui qui remplit tout en tous dans la présence du Seigneur, et c'est le septième verbe qui est le verbe parfait.

Appliquons-nous à ce même exercice et nous verrons que si nous avons une tendance à la dépression, nous en serons guéris. Nos psychiatres conseillent souvent de penser positivement mais la plupart du temps ils ne savent pas comment aider ; mais voilà le chemin à suivre est là. Nous n'aurons donc plus du tout de temps pour nous plaindre, nos bouches seront remplies de louanges. Le sont-elles ? Le prophète a dit que le Seigneur l'a revêtu d'un vêtement de louanges. Il se peut que nos cœurs soient secs, mais franchement, quand on pense au pardon et à la guérison que le Seigneur nous a accordés au plan spirituel, moral et physique, quand on pense à la délivrance…

Je bénis Dieu car il y a quelque temps j'étais là, au fond du gouffre, et Il m'a relevé puissamment ! J'ai pu tenir quatre campagnes ces jours derniers, le Seigneur m'a donné une force tout à fait incroyable, j'ai vu qu'Il renouvelle les forces, qu’Il donne de rajeunir comme l'aigle.

Il y a aussi le vêtement : nous habituons-nous au vêtement ? Cela tombe comme cela, tout seul ?

Remercions-nous le Seigneur pour le toit ? Le toit ? Il est là tous les soirs, pourquoi voulez-vous qu'on Le remercie pour cela ?

Et puis toutes les délivrances…

La route : je suis sur les routes pour l'Évangile, constamment au volant et je dois vous dire que c'est une détente et c'est là que je remarque combien le Seigneur a fait les choses magnifiquement, le volant est une détente, je ne suis jamais crispé au volant. Le Seigneur m'épargne des accidents mais parfois je les vois de très près et ceci me rappelle que je dois Le louer pour toute Sa protection sur la route. Je dois aussi faire attention, j'allais dire je dois comme aider le Seigneur – sous prétexte que le Seigneur protège, je ne vais pas me permettre de rouler trop vite. Je pense qu'il faut nous soumettre aux règles ; je sais qu'à présent la vitesse autorisée sur les autoroutes étant de 130 kilomètres à l'heure, alors passée la limite de ces 130 km/heure, eh bien, les anges quittent la voiture ! Il faut donc faire attention. Tant qu'on reste sous la surveillance du Seigneur, quelle bénédiction, quelle joie, quelle grâce !

Et le pain, le pain quotidien. Qu'est-ce que cela nous dit aujourd'hui, le pain ? On ne mange plus de pain parce qu'il nous « fait grossir ». Enfin, le pain est la nourriture quotidienne. Nous savons le nombre de psaumes dont David est l'auteur, des psaumes d'action de grâce, des psaumes de louanges, et il cultivait la louange, il exerçait son âme à la louange, il l'exerçait quand il était au fond de l'abîme…

Psaume 130 verset 1 : Du fond de l'abîme je t'invoque, ô Éternel !

Et de quoi David a-t-il donc fait l’expérience ? C'est qu'au fond de l'abîme, il a pu voir les merveilles de Dieu.

Psaume 107 verset 24 : Ceux-là virent les œuvres de l'Éternel et ses merveilles au milieu de l'abîme. Au milieu de l'abîme, il soutient qu'on peut voir les merveilles de Dieu, c'est quelque chose ! Même au fond de l'abîme, il y de quoi louer le Seigneur.

Deuxième partie du psaume : versets 6 à 18 :

Du "je", David passe au "nous". Il encourage Israël : « Attention, si j'exhorte mon âme, vous aussi exhortez la vôtre ! » et parle des bienfaits de Dieu dispensés à son peuple pour l'entraîner avec lui dans la louange : « Ne te lamente pas, mais compte toi aussi les bienfaits de Dieu, Israël, Dieu est juste ! » (verset 6)

Il ne nous traite pas selon nos péchés, mais quelle grâce ! et nous pouvons comprendre, nous aussi qu'Il ne nous traite pas selon nos péchés car Il en a traité Un, le Christ, selon nos péchés. Christ a été traité selon nos péchés, toutes les rigueurs d'une justice implacable et divine ont atteint le Fils de Dieu sur la Croix afin que nous soyons épargnés. Aussi pouvons-nous déclarer ce matin : « Merci Seigneur, Tu ne nous traites pas selon nos péchés ! » Mais quelle grâce !

Il dit encore Il éloigne de nous nos transgressions. Israël, souviens-toi de cela et nous, nous devrions nous en souvenir ; pour Israël c'était le bouc Azazel, vous vous souvenez de l'histoire du bouc Azazel en Lévitique 16/10 ? On le chargeait des péchés d'Israël, on le chassait dans le désert et il allait mourir couvert des péchés d'Israël  ; c'est ainsi qu'on éloignait le péché d'Israël du peuple d'Israël. Notre bouc Azazel, pour nous, qui est-il ? C'est le Seigneur ! Il a été chargé de nos fautes. Ce bouc Azazel que l'on chargeait des péchés d'Israël et qu'on chassait dans le désert pour qu'il y meure dans la solitude, c'est notre Sauveur. Il a été couvert de nos péchés, Il a été chassé, Il est mort dans la solitude la plus terrible, une solitude même vis-à-vis de Dieu : Pourquoi m'as-tu abandonné ? " s’est-Il écrié… Il a éloigné de nous nos transgressions, c'est extraordinaire !

Quelle bénédiction ce matin chez nous ! Un jaillissement de joie pour Le louer de cela.

De surcroît, ce Père plein de compassion, nous apprend encore le verset 13, sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière. Je dirai pour nous d'autant plus que le Seigneur est venu et qu'Il S'est fait poussière à notre image.

Voyez-vous, l'incarnation est un mystère, je crois que nous annonçons ce mystère pendant l'éternité sans jamais le comprendre : comment ce Dieu immense, Dieu le Fils, dans Ses dimensions éternelles, que les « cieux des cieux ne peuvent pas contenir », S'est-Il fait poussière à votre image, à mon image, pour venir sauver ces poussières que nous sommes ?

Et s'Il S'est fait poussière à notre image, eh bien c'est simplement que Lui-même S'étant fait poussière, Il sait ce que c'est que d'être poussière ! Ne trouvez-vous pas cela extraordinaire ?

Seigneur, loué sois-Tu parce que Tu T'es fait poussière comme nous !

Il sait, Il est entré dans nos limitations, Il a connu des tentations comme nous les connaissons sans jamais y verser, Il a été fait à notre image (hormis le péché bien sûr(, mais Il a souffert énormément, Il a été fait poussière, Il peut comprendre, Il a eu faim, Il peut comprendre ceux qui ont faim, Il a été fatigué, on est vraiment épuisé mais quelle joie de savoir que le Seigneur a été Lui aussi littéralement exténué, le terme grec "fatigué" ; au bord du puits, en Jean 4, on parle de Jésus fatigué, le terme grec peut le rendre par "exténué".

Moi cela me fait du bien de savoir que le Seigneur a été exténué parce qu'Il peut me comprendre quoique je n'aie jamais connu Sa fatigue à Lui. Quelle fatigue !

Du "je", David passe au "nous", puis de "nous" il passe à "toute la création". Il passe à la création spirituelle des anges comme à la création physique.

Et il invite toute la création… voyez comment il passe du "je" à "toute la création" pour l'entraîner dans un concert de louanges et d'actions de grâce !

Les anges du Seigneur là, qui exécutez Ses ordres, louez-Le parce qu'Il est digne d'être loué !

Quant à la création inanimée sur la terre, la matière, tout ce qui a été création de Dieu doit crier la gloire, la louange de Dieu et tous ensemble, louons-Le !

Comme pour donner précisément le ton, David termine par sa propre âme, il ouvre le feu en quelque sorte, il ouvre la bouche et s’exclame : Mon âme, bénis l'Éternel !

Alors, je me demande qui va ouvrir le feu parmi nous maintenant ? Qui va ouvrir le feu de la louange pour la gloire de notre Dieu, après avoir entendu ce que nous venons d'entendre ?

Que Dieu bénisse Sa Parole !

Merci de votre attention !

Amen !