Jérusalem, ville de paix

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Jérusalem, ville de paix

Message donné au culte le 25 février 1996

Comme cela vous a été annoncé, nous parlons de Jérusalem, et je crois que nous nous situons au cœur de l'actualité avec ce qui s'est produit ce matin à Jérusalem. Il semble que le chrétien doit s'intéresser à l'actualité d'une façon générale et en particulier, il doit diriger ses regards vers la Palestine et plus précisément sur Jérusalem. Pour ceux qui ne le savent pas, un très grave attentat ce matin a fait une quinzaine de morts dans la ville sainte.

Pour introduire cette étude, nous lisons le Psaume 122 :

Cantique des degrés. De David.

Je suis dans la joie quand on me dit : Allons à la maison de l'Éternel !

Nos pieds s'arrêtent dans tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, tu es bâtie comme une ville dont les parties sont liées ensemble.

C'est là que montent les tribus, les tribus de l'Éternel. Selon la loi d'Israël, pour louer le nom de l'Éternel.

Car là sont les trônes pour la justice, les trônes de la maison de David.

Demandez la paix de Jérusalem…

Il nous est donc demandé de prier, de ne pas oublier en tout cas de prier pour Jérusalem. Il est important que nous le fassions en Assemblée, en Église en même temps que personnellement.

… Que ceux qui t'aiment jouissent du repos !

Que la paix soit dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais !…

Ceci rejoignant la signification du mot "Jérusalem" qui signifie en hébreu "la ville de la paix".

A cause de mes frères et de mes amis, je désire la paix dans ton sein. A cause de la maison de l'Éternel, notre Dieu, je fais des vœux pour ton bonheur.

Nous aurons l'occasion au cours de l'étude, de voir toute une série de versets touchant à cette étude particulière, mais parlons pour commencer de la situation actuelle de Jérusalem.

Jérusalem fait partie des villes les plus anciennes du monde. Le magazine français "Géo" a consacré une édition spéciale à Jérusalem. Cela a été absolument exceptionnel ! Cette édition spéciale n'a fait que présenter la ville et je dois dire que ce document m'a beaucoup aidé aussi dans l'étude avec un fondement biblique. Disons que les auteurs de ce numéro spécial se sont réellement inspirés des Saintes Écritures en ayant donné pas mal de références bibliques.

Les premiers éléments architecturaux découverts sur le site de Jérusalem ont été mis au jour en l'an 2800 avant Jésus-Christ, ce qui est quand même absolument considérable puisque cela signifie que cette ville a été réellement habitée dès la fin du néolithique, c'est-à-dire du quatrième millénaire avant Jésus-Christ. C'est donc une affaire très ancienne que Jérusalem, qui ne s'appelait pas Jérusalem alors qu'elle était encore une ville païenne. Puis de très anciens textes égyptiens ont permis de découvrir là encore, que cette ville s'était appelée "Urusalem" quelque dix-neuf siècles avant Jésus-Christ, donc bien avant Moïse.

Pour ce qui est d'aujourd'hui, cette ville se présente comme une sorte de mosaïque de quartiers, de cultures : on y trouve tout un foisonnement de cultures à Jérusalem, un foisonnement aussi de races différentes, des univers se côtoient sans jamais se mélanger et tout ceci justement en raison du passé de Jérusalem qui a connu un brassage de races absolument considérable. Une mosaïque par exemple où se rencontrent des Juifs religieux, les Hassidim (vous les avez sûrement vus en photo ou, si vous êtes allés à Jérusalem, vous vous êtes rendus dans leur quartier de Meashéarim : ils portent un chapeau, ils sont barbus et ont des tresses qui pendent de chaque côté de leur figure. Ce sont des Juifs religieux, très traditionalistes), des Juifs laïques, libéraux quant au judaïsme et même athées. Ceux-là sont donc majoritaires à Jérusalem.

Une mosaïque également composée de nombreuses religions différentes. Pour ce qui est du christianisme : des Catholiques romains des orthodoxes ainsi qu'une minorité de chrétiens de dénominations diverses, il existe sur place l'Église d'Éthiopie, les coptes orthodoxes et puis l'Église arménienne. En plus de ceux-là on peut également rencontrer des Palestiniens chrétiens, vous savez qu'il en existe, enfin "chrétiens" c'est toujours entre guillemets, il faut le savoir.

Par ailleurs, des Palestiniens, musulmans bien entendu, et enfin des Arabes, essentiellement musulmans.

Il faut aussi savoir que nos amis darbystes ont entrepris un travail d'évangélisation considérable au Moyen-Orient, notamment en Égypte. En Égypte, il y a énormément d'assemblées darbystes dont on ne parle jamais, mais qui sont là sur le sol égyptien et qui ont à faire face très souvent à une hostilité affichée, surtout de la part des intégristes musulmans.

Mais il existe aussi des Arabes chrétiens en Palestine et aussi à Jérusalem. Imaginez un peu ce contexte-là, fait d'une mosaïque non seulement de races différentes, mais aussi de tout un éventail de religions différentes : voilà pourquoi la situation y est explosive parce que chacun veut tirer à lui la couverture et occuper le maximum de surface au niveau de cette ville de Jérusalem.

Le grand Jérusalem, aujourd'hui, s'étend sur 105 km², c'est quand même une ville assez importante tandis que la Vieille ville n'occupe pour sa part qu‘1% de cette superficie.

Géo, ce magazine tout à fait intéressant, montre que c'est la ville où sont concentrés un nombre impressionnant et unique au monde de lieux saints : on y voit des clochers, des mosquées et leurs minarets partout, à mon sens on a littéralement défiguré le paysage de cette façon.

Jamais ville n'aura été, en raison de cela, plus convoitée que Jérusalem., autant dans le passé que de nos jours et bien entendu, les trois grandes religions monothéistes s'y sont bien ancrées, bien enracinées : le judaïsme, le christianisme et l'islam. Et comme ces trois grandes religions sont étendues à toute la planète – on rencontre des catholiques, des musulmans et des juifs partout –, cette ville est de fait la ville la plus disputée qui soit au monde. Pas de ville qui soit disputée comme Jérusalem, et elle est pourtant la ville de la paix.

Un magazine américain très connu a osé dire que cette surface où se situent la mosquée d'Omar et l'esplanade du Temple représente aujourd'hui les mètres carrés les plus explosifs de la planète, ce n'est pas un chrétien qui a affirmé cela, c'est le "Time Magazine". C'est en effet tout a fait exact, la preuve en est ce qui s'est passé ce matin. La Bible nous fait savoir que la crise ultime à son paroxysme aura lieu dans cette ville de Jérusalem. Nous verrons tout à l'heure des textes qui l'enseignent. Il faut donc être sensibilisé à tous ces niveaux pour comprendre le pourquoi.

La personne de l'extérieur ignorante des Saintes Écritures peut se demander pourquoi l'on se dispute ainsi cette ville.

Certains avaient même proposé à Israël d'aller construire une autre Jérusalem ailleurs, un peuple, une nation d'Israël ailleurs que dans ces lieux-là ! C’est parce qu'ils ne sont pas en possession de toutes les données historiques et religieuses de ce peuple en même temps qu'ils ne sont pas en possession de l'histoire de la ville que nous allons, dans quelques instants, parcourir cette histoire, il le faut.

Jérusalem a été, il faut le dire, la ville qui a connu le plus de sièges militaires. Quelqu'un a avancé un chiffre absolument effarant : Jérusalem a subi quarante sièges au cours de son histoire et les Israélites ont toujours été imbriqués dans l'affaire bien que les invasions soient venues du Nord, de l'Est, de l'Ouest, du Sud.

Donc une ville explosive, ville de la paix mais ville la plus explosive au monde. Beaucoup plus explosive que Belfast, qui l'est déjà dans une certaine mesure. Et pourtant cette ville qui, comme nous l'avons dit, signifie la ville de la paix, n'a cessé de connaître la guerre. Il y a des raisons à cela.

Pourquoi s'est-on disputé Jérusalem et pas Paris ?

Pourquoi s'est-on disputé Jérusalem et pas Rome ? ou d'autres capitales au monde ?

Pour comprendre Jérusalem le plus à fond possible, il nous faut regarder vers son histoire qui se divise en plusieurs périodes.

La première période est la période biblique.

Ensuite nous verrons la période babylonienne.

Puis la période grecque.

Pourquoi dis-je cela ? Parce que Jérusalem a été juive, elle a été babylonienne, elle a été grecque, elle a été romaine, il faut savoir tout cela. Surtout en ces temps que Jésus a appelé Lui-même le temps des Nations c'est-à-dire le temps qui s'est écoulé depuis la captivité à Babylone à partir du moment où les nations (quand on entend "nations" dans les Saintes Écritures, il s'agit toujours de peuples en dehors de celui d'Israël et par voie de conséquence, des nations païennes) ont foulé aux pieds le sol de la Palestine et notamment Jérusalem. Ce temps des nations a commencé avec l'invasion des Babyloniens, s'est poursuivi et pour certains, se poursuit encore ; pour d'autres, on a vu la fin de ce temps des nations avec, en 1967, la capture par Israël de cette Jérusalem qui était jordanienne. A partir de là, certains pensent que Jérusalem n'est plus foulée aux pieds puisqu'elle est devenue la capitale du peuple d'Israël.

Il reste à voir certaines choses parce que cette présence musulmane de la mosquée d'Omar en plein centre de Jérusalem peut nous laisser croire que ce temps des nations n'est pas encore terminé et que Jérusalem est encore foulée aux pieds par les nations puisque, par exemple, on avait parlé de je ne sais combien de dizaines de milliers d'Arabes en prière à la mosquée d'Omar à la fin du ramadan qui s'est déroulé ces jours derniers. Chacun peut avoir ses convictions mais en fait, nous allons maintenant parler du temps biblique avant d'entrer dans celui des nations.

Dans les Saintes Écritures, où trouvons-nous les premiers indices des traces de cette ville ?

La première est en tout cas rencontrée en Genèse 14/18, texte très intéressant par ailleurs parce qu'il met devant nous un personnage assez singulier du nom de Melchisédek, lequel était roi de Salem.

Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut.

Il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre, Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains !

Et Abram lui donna la dîme de tout.

Voilà donc tout ce que nous pouvons savoir de ce Melchisédek en dehors d'autres textes trouvés dans la lettre aux Hébreux au chapitre 7. Prenons ces textes mentionnant un rappel de ce Melchisédech qui reste quand même un personnage tout à fait mystérieux, mais là encore, chacun peut avoir des convictions personnelles : certains pensent que Melchisédech a été une apparition de Christ dans l'Ancien Testament pour annoncer Son humanité et Sa souveraine sacrificature.

En effet, ce Melchisédek est roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut.

Situons les choses dans leur contexte.

Abraham vivait au pays de Canaan avec son neveu Loth, leurs troupeaux, leurs serviteurs etc., au sein d'une nation de Cananéens absolument idolâtres, qui n'adhéraient pas du tout au Dieu unique qui S'était révélé à Abraham ; ils ressemblaient par pas mal d'aspects à tout ce qui existait dans le lieu d'où Abraham avait été tiré : Ur en Chaldée. Puis tout à coup, au milieu de ce paganisme épouvantable, apparaît Melchisédek, roi de Salem souvent comparé au Christ et auquel le Christ est comparé. Ceci peut encore nous encourager parce que nous sommes, nous aussi, entourés de paganisme ; il y a aujourd'hui un retour au paganisme, quelque chose d'inouï dans notre Occident dit chrétien. Dieu Se réserve des hommes qui L'aiment, Le servent, Le glorifient et qui ne nous sont pas connus, un peu comme ces sept mille qui, avec le prophète Élie, n'avaient pas fléchi le genou devant Baal. Élie s'était cru seul : attention de ne pas nous croire seuls ! Souvent le chrétien lorsqu'il est déprimé, lorsqu'il a lutté et combattu, se dit : " Je suis tout seul ". C'est faux…

Tout à coup apparaît donc ce Melchisédek, appelé pour commencer roi de Salem, mais poursuivons la lecture : … qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout, qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom… en effet en hébreu, Melchisédek : Melk, c'est le roi ; Sadok, c'est la justice. Melchisédek roi de justice d'après la signification de son nom… ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix.

Qui est le roi de justice ? Qui est l'authentique roi de justice ? C'est le Seigneur !

Qui est l'authentique roi de paix, le prince de la paix ? C'est encore le Seigneur !

Et ensuite, verset 3, ce même Melchisédek qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jour, ni fin de vie. Alors comment ne pas le comparer au Christ ? Mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.

Puis il nous est dit au verset 9 : De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham ; Car il était encore dans les reins de son père lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham. Alors il est question simplement de la dîme, on donne la dîme toujours à partir de l'inférieur vers le supérieur. Nos dîmes, nous, nous les offrons au Seigneur. Et puis là, Abraham qui passait pour être le plus grand, avait trouvé en Melchisédek plus grand que lui. Il avait donné toute la dîme à ce Melchisédek.

Mais qui était-il en fait ?

Qui peut être sans commencement ni fin de vie ?

Qui peut être sans père ni mère etc. ?

Plusieurs interprétations à cet égard. Certains pensent que l'auteur de l'épître aux Hébreux, qui pourrait être Paul (ce n'est pas dit donc on n'affirme rien), a voulu peut-être signifier que l'on ne sait rien de cet homme qui est sans père – on ne connaît rien de son père –, qui est sans mère – on n'a jamais connu sa mère, il n'en est jamais question dans la Bible –, sans généalogie – il n'a pas de généalogie. Qui n'a ni commencement de jour, ni fin de jour, cela ne veut pas dire qu'il est éternel pour certains, pour d'autres oui. Pour certains, cela peut vouloir signaler que sa naissance n'est pas mentionnée, sa mort non plus, dans les Saintes Écritures toujours, vous comprenez. Cela peut donc donner lieu à plusieurs interprétations, mais pour finir, il demeure à perpétuité. Ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. Cela peut poser problème, mais qui était donc cet homme ? Moi j'inclinerais plutôt vers ce que l'on appelle en théologie une théophanie, c'est-à-dire une apparition de Jésus-Christ dans l'Ancien Testament, en restant quand même très prudent parce que, en fait, cela n'est pas explicité de façon définitive. On pourra poser toutes les questions au Seigneur quand on sera auprès de Lui. Ce qui donne à penser qu'il était tout de même un homme, un humain sur cette terre, c'est qu'il était roi de Salem, et pas selon la signification de son nom comme ce fut le cas pour Melchisédek, roi de justice, mais roi de Salem qui devait être en ce temps-là une ville où il régnait alors ; quand on pense ainsi, on a du mal à concevoir que le Christ était venu régner sur une quelconque ville du pays de Canaan au temps de Melchisédek. Là aussi il y a de grands problèmes que nous voulons laisser au Seigneur. Mais il reste qu'il est roi de Salem et certains commentateurs ont cru devoir situer Salem dans cette région de Jérusalem en Judée. Je crois que cela peut tenir debout.

Vous savez que très souvent étaient donnés des noms à des villes : "Ur", Ur d'où est sorti Abraham, cette "Uru" citée aussi par des textes égyptiens très anciens auxquels nous avons fait allusion tout à l'heure. "Uru Salem", donc peut-être y eut-il un rapprochement, une fusion entre deux termes, Uru plus Salem qui a donné ensuite Jérusalem. De cela on n'en sait trop rien, mais il reste que cet homme était roi de Salem et que Salem se situait en Judée qui ne s'appelait pas encore la Judée et qui était gouvernée par ce Melchisédek, tellement semblable au Christ sur bien des plans et bien des domaines.

Il y a donc là, pour la première fois, cité "Jérusalem". Puis nous tournons quelques pages et nous lisons en Josué 15 ; nous pouvons être surpris que cette ville ait tout à coup un tout autre nom que Salem, car il s'agit alors de Jebus. Nous lisons donc au verset 8 : Elle montait de là par la vallée de Ben-Hinnom au côté méridional de Jebus, qui est Jérusalem. C'est de ce mot Jebus que toute une peuplade fut nommée, les Jébusiens, habitants de Jebus qu'Israël devait chasser de là avec les Hétiens, les Amoréens et tous les autres. Il est beaucoup plus clair ici que Jérusalem s'est appelée Jebus avant de s'être appelée Jérusalem.

Voilà donc les premières traces de la ville de Jérusalem dans la période biblique.

Quand David, après avoir été roi d'Israël à Hébron, s'en était pris à Jérusalem pour la conquérir et l'occuper, c'est alors que, à partir de là, Jérusalem s'est constamment appelée Jérusalem et David en fit sa propre cité (2 Samuel 5-7). Cette ville fut à partir de là appelée la cité de David et il en fit sa capitale, c'est très important, il en fit sa capitale vers l'an 1000, certains disent en l'an 1004, d'autres en l'an 1010 et on peut comprendre qu'il y ait des dates différentes parce que l'on ne comptait pas de la même façon le nombre de jours dans le mois selon que l'on pouvait être Israélite ou autre. En tout cas, pour ce qui est des Juifs, le mois est fait de 30 jours et le mois prophétique aussi dans les Saintes Écritures est toujours un mois de 30 jours, donc une année de 300 et pas tout à fait 365 jours comme c'est notre cas. Il peut donc y avoir des différences mais qui n'ont pas grande importance, il ne faut pas s'inquiéter à cet égard pour des différences pouvant exister entre la manière dont les païens ont compté leurs années, leurs mois et celle des Juifs.

Voilà donc la période biblique jusqu'à David et Salomon et la construction du Temple avec Salomon, nous en savons quelque chose.

Ce qui est intéressant, c'est que l'Éternel indiqua à David de mener jusqu'à Jérusalem l'Arche de l'Éternel alors située à Kirjath-Jéarim. Ce sont des dates-repères dans l'Ancien Testament. Il faut donc les connaître parce qu'après elles, il y a une succession d'événements qui nous aident à comprendre la raison de tous ces problèmes de Jérusalem jusqu'à nos jours.

Cette Arche de l'Éternel avait été dressée à Kirjath-Jéarim dans la maison d'un certain Abinadab puis fut transportée par les soins de David de ce lieu, qui s'était appelé aussi Baala, jusqu'à Jérusalem. Disons avec certaines difficultés parce qu'en cours de route, il y eut des événements très fâcheux qui avaient fait que David avait été effrayé, littéralement paniqué par cette Arche de Jérusalem au point que dans un premier temps, il ne l'avait pas tout à fait désirée à Jérusalem, surtout lorsqu’un certain Uzza avait osé avancer la main pour retenir l'Arche qui menaçait de s'écrouler et qu’il fut frappé de mort par l'Éternel (2 Samuel 6/6) pour plusieurs raisons : parce que l'on n'avait pas obéi à l'Éternel dans la façon de transporter l'Arche de l'Éternel et par là, Dieu avait voulu montrer que réellement Il est saint, jusque dans les moments d'euphorie, Il est saint ! Et que l'on ne peut pas vraiment pas bousculer Ses enseignements, Sa doctrine, Ses directives sans risquer gros avec Lui. David avait été effrayé par cette mort d'Uzza et dans un premier temps, il avait préféré placer cette Arche sous une tente sur les hauts lieux de Gabaon.

Pour ceux qui prennent des notes : à propos de Kirjath-Jéarim et l'Arche, Josué 15/9-10.

Ensuite pour ce qui fut du transfert de cette arche jusque sur les hauts lieux de Gabaon : 1 Chroniques 21/29-30 et 1 Chroniques 16/39.

Pour finir, Dieu intervint pour indiquer à David le lieu exact où devait se situer Sa maison, Son temple : 1 Chroniques 22/1 ; 2 Samuel 24/18.

Un lieu exact, lequel ? L'aire d'Ornan (1 Chroniques 21/18), appelée aussi l'aire d'Aravna. Nous savons dans quelles circonstances David en était venu à connaître ce lieu, à la suite d'épreuves car il avait osé engager un dénombrement que l'Éternel n'avait pas du tout accepté. Des rois parfois, avaient pris des décisions sans compter avec Dieu, sans prendre Son avis : il s'ensuivit une réelle épreuve en Israël parmi le peuple, qui déboucha justement sur cette révélation du lieu où devait se situer la maison de l'Éternel, d'abord le lieu de l'Arche de l'Éternel bien entendu, et ensuite la maison de Dieu.

En l'an 960 avant Jésus-Christ, Salomon commença de bâtir la maison de l'Éternel. Vous vous souvenez que Dieu n'avait pas accepté que ce fut David qui la bâtisse parce qu'il avait versé trop de sang. Et voyez comme Dieu est prudent pour qu'on ne L’assimile pas à un dieu sanguinaire.

David avait mené tant et tant de guerres et de batailles : que de sang avait été versé ! Alors Dieu avait déclaré : " Non pas toi, tu vas certainement faire les plans de cette maison avec mon aide, tu vas t'intéresser aux matériaux, mais c'est ton fils Salomon qui la bâtira. "

Salomon donc a entrepris (2 Chroniques 3/1) de la bâtir sur le Mont Morija, qui correspondait à l'aire d'Ornan en même temps qu'à l'aire d'Aravna, tout ceci ne désignant qu'un seul et même lieu où l'Arche de l'Éternel devait se trouver dans un premier temps, puis ensuite la maison de Dieu. C'est très important cela, pourquoi ? Parce qu'au passage, la mosquée d'Omar se situe exactement à cet endroit, sur le Mont Morija, alors imaginez un peu les problèmes que cela peut créer.

C'est avec ce Temple, toujours dans l'histoire biblique de Jérusalem, que Dieu avait fini une vie d'itinérant. Jusque là, Il avait été itinérant. Itinérant au désert, itinérant ensuite en Israël, Le voilà maintenant habitant ce Temple absolument grandiose construit par Salomon. Dieu avait pris soin de dire au peuple d'Israël et déjà bien avant David et Salomon, qu'il devrait faire très attention quant à ce lieu indiqué pour des sacrifices.

J'aimerais que nous lisions ces textes parce qu'ils sont importants et là nous allons comprendre pourquoi Israël veut rebâtir le troisième Temple et pourquoi cela fait problème en raison de la présence du Dôme du Rocher au même endroit.

Israël n'avait pas le droit de sacrifier n'importe où pour ses holocaustes et ses sacrifices d'actions de grâce. Deutéronome 12/4-14 : Vous n'agirez pas ainsi à l'égard de l'Éternel, votre Dieu. Mais vous le chercherez à sa demeure, et vous irez au lieu que l'Éternel, votre Dieu, choisira parmi toutes vos tribus pour y placer son nom (c'est Jérusalem, c'est le Temple à Jérusalem, mais ceci était déjà enseigné au désert et bien avant qu'Israël n'arrive à Jérusalem et au pays promis). C'est là que vous présenterez vos holocaustes, vos sacrifices… (quand les Hébreux étaient au désert, ils le faisaient devant la tente d'assignation, Dieu se trouvait dans cette même tente, mais cette tente d'assignation annonçait ce sanctuaire de Jérusalem et Dieu simplement, avertissait Israël que lorsqu'il entrerait en Canaan, il n'aurait pas le droit de sacrifier n'importe où, de présenter ses holocaustes n'importe où dans le pays d'Israël)… vos dîmes, vos prémices, vos offrandes en accomplissement d'un vœu, vos offrandes volontaires, et les premiers-nés de votre gros et de votre menu bétail.

C'est là que vous mangerez devant l'Éternel, votre Dieu, et que, vous et vos familles, vous ferez servir à votre joie tous les biens par lesquels l'Éternel, votre Dieu, vous aura bénis.

Vous n'agirez donc pas comme nous le faisons maintenant ici, où chacun fait ce qui lui semble bon, parce que vous n'êtes point encore arrivés dans le lieu de repos et dans l'héritage que l'Éternel, votre Dieu, vous donne.

Mais vous passerez le Jourdain et vous habiterez dans le pays dont l'Éternel, votre Dieu, vous mettra en possession ; Il vous donnera du repos, après vous avoir délivrés de tous vos ennemis qui vous entourent, et vous vous établirez en sécurité.

Alors il y aura un lieu… (Dieu l'annonce là, parce quand Dieu parle ici, il y avait déjà un lieu, celui de la tente d'assignation, mais Dieu, à présent, leur parle de leur entrée en Canaan et ce qui allait se passer lorsqu'ils y seraient)… Il y aura un lieu que l'Éternel, votre Dieu, choisira pour y faire résider son nom. C'est là que vous présenterez tout ce que je vous ordonne, vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prémices, et les offrandes choisies que vous ferez à l'Éternel pour accomplir vos vœux.

C'est là que vous vous réjouirez devant l'Éternel (j'aime bien ce texte parce qu'il n'est pas du tout interdit de nous réjouir devant Dieu), votre Dieu, vous, vos fils et vos filles, vos serviteurs et vos servantes, et le Lévite qui sera dans vos portes ; car il n'a ni part ni héritage avec vous.

Garde-toi d'offrir tes holocaustes dans tous les lieux que tu verras ; mais tu offriras tes holocaustes au lieu que l'Éternel choisira dans l'une de tes tribus (bien entendu Judas), et c'est là que tu feras tout ce que je t'ordonne.

Certains se posent la question : mais pourquoi ? A présent nous allons faire un grand pas dans le temps : pourquoi Israël, après que Titus eut détruit le Temple à Jérusalem en l'an 70 après Jésus-Christ, pourquoi donc Israël n'avait-il pas pris la liberté d'aller sacrifier ailleurs ? Lorsque Titus s'empara de Jérusalem, toujours en l'an 70 après Jésus-Christ, beaucoup d'Israélites avaient fui vers Babylone, vers ces régions de Shinéar et d'autres aussi ailleurs. Ils auraient pu entreprendre de sacrifier, de bâtir des autels, cela ne s'est jamais fait en raison de ces textes. Pourquoi les Juifs de France n'ont-ils jamais osé un autel en France ? A cause de ces textes. Pourquoi les Juifs américains…? Il faut le savoir, il était absolument interdit de sacrifier en dehors de ce lieu après que Dieu ait indiqué ce lieu et après la construction du Temple.

Vous comprenez donc cette urgence qu'il y a dans le cœur du peuple d'Israël qui voudrait très vite reprendre les sacrifices, qui voudrait très vite rebâtir le Temple. Pourquoi ? Justement pour pouvoir, à nouveau, offrir des holocaustes, des sacrifices d'actions de grâce et retourner aux pratiques de l'Ancien Testament telles que le Seigneur les avait enseignées.

Ceci il faut le savoir, voilà pourquoi cette ville devient une ville explosive, parce que pour sacrifier à nouveau, il va falloir que cette mosquée disparaisse, il va falloir que ça saute !

Or, si la mosquée disparaît, un milliard de musulmans attaquent Israël, il faut le savoir et c'est comme cela que va commencer la dernière guerre mondiale qui est annoncée dans les Saintes Écritures.

Après Salomon, le schisme que vous savez, en 538 toujours après Jésus-Christ, environ une cinquantaine d'années, un peu plus, on peut penser que cela avait pu durer environ entre 68 à 70 ans et ceci en raison de déportations.

Première déportation, celle des tribus du Nord d'Israël en l'an 721 avant Jésus Christ, vers la Syrie.

Nous reprenons un peu notre histoire sainte, mais il est bon d'entreprendre de telles études parce qu'elles nous donnent de revoir cette histoire sainte, qui est quand même une histoire tellement intéressante et touchant de près au Seigneur. Première déportation mais Judas était resté en Israël qui avait toujours pour capitale Jérusalem, voila pourquoi je n'ai pas cité tout à l'heure la période babylonienne à partir de 721 avant Jésus-Christ mais à partir de l'année où Nebucanetsar descendit de Babylone pour s'en prendre à Judas et à Jérusalem et pour réopérer une déportation jusque dans son pays. En cette occasion justement, au cours de cette deuxième déportation, en 586, le temple de Salomon fut détruit, ce temple grandiose, et ceci ouvrit une période de 70 ans comme nous le disions tout à l'heure, d'ailleurs ce chiffre avait été annoncé dans les Saintes Écritures, le temps de la déportation avait été annoncé comme devant durer 70 ans environ mais là encore, ceci dépend, comme nous le disions tout à l'heure, de la manière dont on comptait les mois et les années.

Cette déportation de Nebucanetsar ouvrit donc une parenthèse de 70 années sans sacrifice, puisque Israël avait été déplacé et le Temple détruit. Mais en 538, Cyrus, vainqueur de Babylone, promulgua un édit autorisant le retour des Juifs en Israël, en Palestine pour rebâtir le Temple et c'est alors que les sacrifices purent reprendre, tandis qu'en 445, Néhémie sur un édit d'Artaxerxés, releva les murailles de Jérusalem. Jusque là, c’est la période babylonienne et puis médo-perse.

Après cette période, la période grecque s’étend de l'an 320 à l'an 63 avant Jésus-Christ. Tout ceci pour rappeler qu'après avoir été juive, Jérusalem était devenue babylonienne et médo-perse et la voilà maintenant grecque, ville toujours disputée, ville toujours occupée, nous sommes, là encore, en plein dans ce temps que Jésus a appelé le temps des Nations. Jérusalem doit être foulée aux pieds par les Nations à partir de l'année 590 avant Jésus-Christ jusqu'à ce que le temps des Nations soit accompli, et je crois que c'est à ce moment-là qu'il se produira cette explosion de la dernière guerre mondiale.

En 332 avant Jésus-Christ, Jérusalem a été intégrée à l'empire d'Alexandre le Grand. Vous savez qu'Alexandre le Grand est mort jeune, et qu'il laissa tout son territoire à des généraux qui se l'étaient partagé. Imaginez que dans la suite des temps, en l'an 68 avant Jésus-Christ, un certain Antiochus Épiphane, Antiochus 4, entreprit d'helléniser Jérusalem, c'est-à-dire de la rendre grecque, c'est-à-dire païenne, ainsi que le Temple qui avait été reconstruit après son retour de la Babylonie. Et savez-vous ce qu'il fit ? Ceci peut se lire dans ces écrits qu'il est convenu d'appeler les "apocryphes" qui ne sont retenus ni par les Juifs, ni par nous comme étant des écrits inspirés de Dieu. Ceci il faut le préciser mais si vous lisiez les écrits des Macchabées dans les apocryphes, sur un plan historique, ils sont extraordinaires. On peut avoir une histoire rapportée, que Dieu n'a pas voulu inspirer pour être ajoutée au Canon des Écritures, mais qui nous apporte énormément d'éléments historiques indispensables à une étude telle que celle que nous sommes en train de faire.

Cet Antiochus Épiphane, un Grec (il ne faut pas oublier, car très souvent, il y a confusion dans l'esprit des chrétiens lorsqu'ils lisent ces choses, qu‘Alexandre le Grand avait conquis la Syrie et que la Syrie était devenue grecque et que ceux qui lui ont succédé avaient été des Grecs bien que se situant en Syrie). Ce grand militaire avait fait dresser une statue dans le sanctuaire. Imaginez un peu la révolte des Juifs dans leur cœur ! Dans un premier temps, il s’agissait surtout de choquer ces Juifs pour s'en prendre à eux et "grécaïser" Jérusalem en même temps que cette région du monde. Au lieu de ces sacrifices que nous savons, agneaux, béliers etc., il avait ordonné le sacrifice de porcs (vous lisez ceci dans le livre des Macchabées, dans des bibles catholiques qui estiment que ces écrits-là font partie du Canon). Et qui plus est, il avait établi un cercle d'éphèbes attenant au Temple, ce qui en dit long sur la moralité de cet homme de guerre que fut Antochius Épiphane. Quand on parle d'éphèbes, on parle à la limite d'homosexualité, affaire qui se pratiquait tellement souvent dans les civilisations grecque et romaine.

Ceci donna lieu au soulèvement des Macchabées avec à leur tête, Judas Macchabée. Ils furent assez forts pour rétablir le royaume de Judée et pour purifier le Temple. Ce fut donc une grande victoire sur la puissance païenne qui avait succédé à Alexandre le Grand.

Puis enfin arriva la période romaine à partir de l'an 63 avant Jésus-Christ jusqu'en 324 après Jésus-Christ.

En l'an 63 avant Jésus-Christ, le général romain Pompée occupa Jérusalem. Mais il accepta que Jérusalem reste la capitale d'Israël, et même qu'un certain Hérode le Grand (appelé aussi l'Iduméen) demeure à Jérusalem pour être toujours le roi mais bien entendu, sous sa supervision. Cet Hérode le Grand avait pas mal travaillé avec Rome au point de satisfaire Rome qui ne lui avait pas cherché dispute.

Puis ensuite arriva ce que nous pourrions appeler l'année zéro, avec la naissance de Christ à Bethlehem sous le règne de César Auguste à Rome. Autant d'éléments historiques qui se vérifient jusque dans des manuels qui n'ont rien à voir avec les Saintes Écritures. Hérode le Grand était toujours roi à Jérusalem mais en l'an 6 après Jésus-Christ, la Judée devint province romaine, tandis qu'en l'an 30, un certain Ponce Pilate fut nommé procurateur romain en Judée. Il se passa alors le plus grand drame de toute l'histoire de Jérusalem et de toute l'histoire de l'humanité : Jésus le Nazaréen fut crucifié sur le Mont Golgotha et les Juifs avaient crié que son sang retombe sur nous. Il semble qu'ils ne savaient pas réellement ce qu'ils disaient en prononçant de telles paroles. Que son sang retombe sur nous prenons un texte du Christ en Luc 21/20, que son sang retombe sur nous. Jésus avait annoncé Titus de façon tellement précise et claire, mais il faut savoir que la prophétie a toujours une portée ambiguë cela ne veut pas dire confuse, ambiguë c'est-à-dire que, comme par ricochet, ce qui a été annoncé dans un avenir assez immédiat, l'a été aussi pour un avenir beaucoup plus lointain.

Regardons ensemble en Luc 21 ce que Jésus a pu dire : Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est proche. Alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes, que ceux qui seront au milieu de Jérusalem en sortent, et que ceux qui seront dans les champs n'entrent pas dans la ville, car ce seront des jours de vengeance, pour l'accomplissement de tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Car il y aura une grande détresse dans le pays, et de la colère contre ce peuple.

Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis.

Cette prophétie du Christ avait une portée assez immédiate avec ce général romain du nom de Titus qui s'était présenté aux portes de Jérusalem avec de très puissantes légions ; ces textes-là, Jésus les a cependant enseignés dans un contexte de fin des temps, de telle manière qu'ils sont aussi valables pour ce qui est de la Jérusalem actuelle (j'allais dire ce ricochet prophétique qui s'accomplit dans un premier temps de façon assez immédiate) et puis dans un temps beaucoup plus lointain, visible de façon tellement merveilleuse au livre de Daniel au chapitre 9 et au verset 26  : il serait peut-être bon d'y jeter un œil parce que Jésus a repris une prophétie de Daniel, c'est Lui qui, dans l'Ancien Testament, l'avait inspirée à ce prophète : Après les soixante-deux semaines, un oint sera retranché… donc il s'agit réellement de Christ et de la croix. Comment Daniel avait-il pu écrire cela ?

Vous savez que si le livre de Daniel a été contesté par des théologiens de notre temps comme ne pouvant pas être le livre de Daniel, c’est en raison de l’abondance de précisions concernant les civilisations qui ont suivi celle au sein de laquelle Daniel avait vécu jusqu'à l’Oint et même jusqu'à la fin des temps… Le peuple d'un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire… (c'est Titus)… et sa fin arrivera comme par une inondation ; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu'au terme de la guerre.

Au verset 27 b : Le dévastateur commettra les choses les plus abominables… Nous allons en dire un mot dans quelques instants… Jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.

Que s'est-il passé après cette prophétie ?

En l'an 69 après le Christ, et ceci pour une concrétisation de ce que nous venons de lire en Luc 21, il y eut une révolte très importante des Juifs à Jérusalem pour plusieurs raisons : Pilate avait ordonné le massacre de façon très brutale de beaucoup de Samaritains d'une part, et d'autre part il avait été remplacé, rappelé à Rome par Caligula pour être placé ailleurs, c'est-à-dire en Gaule, dans notre pays. Il avait été remplacé par Agrippa 1, puis Agrippa 2, lesquels avaient connu une éducation hellénistique grécaïsante qui n'avait pas plu aux Juifs traditionalistes et quand Caligula avait ordonné qu'Agrippa 1, puis Agrippa 2 fussent nommés à la place de Pilate, cela grondait toujours en Palestine et notamment à Jérusalem. Puis le coup de grâce, c'est que ce même Caligula, empereur romain qui comme vous le savez était un vrai fou, avait ordonné que l'on érigeât une statue de lui à Jérusalem. Ce fut l'explosion avec les Zélotes sous la direction d'un certain Bar-Kokhba. Alors Jérusalem en effervescence, la Palestine en effervescence, les quelques garnisons romaines qui étaient là, pas nombreuses, n'avaient pas pu tenir parce que cette révolte avait vraiment été importante, les Juifs ayant été littéralement choqués par les décisions de Rome. Voilà pourquoi Titus fut envoyé à Jérusalem à la tête de très puissantes légions qui commencèrent un long siège auquel les Zélotes purent résister dans un premier temps.

L'histoire nous fait savoir que Titus n'avait jamais cherché à détruire le Temple. Pour finir, dépassés par la puissance des légions romaines, les Zélotes avaient dû céder pour se réfugier dans le Temple à Jérusalem et Titus envoya des parlementaires pour tenter d'éviter le massacre du Temple et l'histoire rapporte qu'il a tout fait pour éviter de détruire le Temple parce qu'il était amateur de belles choses. Mais rien à faire, les Zélotes n'avaient rien voulu savoir. Titus patientait quand un légionnaire romain lança dans le Temple un brandon qui y mit le feu. Il y eut alors des monceaux de cadavres autour de l'autel. Titus donna l'ordre d'écarter à coups de bâton ses soldats et ses légionnaires en train de piller le Temple. Le chandelier à sept branches fut sauvé et emporté à Rome comme trophée de guerre. Le siège dura cent jours et fit un million de morts. Énorme ! Que son sang retombe sur nous. Ils ne savaient vraiment pas ce qu'ils disaient.

Ville et Temple furent détruits. Jérusalem fut interdite aux Juifs pendant deux cent ans. Il faut le savoir, cela confirmait le temps des Nations, Jérusalem foulée aux pieds par des païens et les Juifs, puisque Rome était là. Rome occupait tout le monde connu d'alors, elle était maîtresse du monde, les Juifs furent dispersés à travers tout l'empire romain. Les Juifs seront emmenés captifs parmi toutes les nations (Luc 21), nous l'avons lu tout à l'heure.

Comme tout ceci se rejoint ! Et comme cette prophétie s'est trouvée être vérifiée de façon tellement remarquable !

Cette période fut capitale dans l'histoire des Juifs, pourquoi ?

A partir de là, plus de roi. Il y avait eu encore certaines personnes qui avaient pris le titre de roi, je vous parlais de Judas Macchabée et puis ensuite, après coup, au niveau de ces Zélotes, il y a toujours eu quelqu'un pour dominer la situation mais à partir de là, plus de chef, plus de pays, plus de Temple, plus de sacrifice, plus de capitale.

Lisons ensemble un texte tout à fait éminent au livre d'Osée au chapitre 3 et au verset 4 : des temps que le Seigneur avait annoncés déjà par Osée le prophète en ces termes : Car les enfants d'Israël resteront longtemps sans roi, sans chef, sans sacrifice, sans statue, sans éphod et sans théraphim… L'éphod parlant justement de la sacrificature. Sans sacrificature, sans sacrificateur… Après cela, les enfants d'Israël reviendront, ils chercheront l'Éternel, leur Dieu et David leur roi ; et ils tressailliront à la vue de l'Éternel et de sa bonté, dans la suite des temps. J'aime bien cette expression dans la suite des temps qui marque réellement les temps de la fin.

Mais depuis Titus, que s'est-il passé ? Plus de sacrifice, plus de sacrificature, c'est très important, un tournant dans l'Histoire du peuple d'Israël ! Et depuis, Israël n'a plus jamais sacrifié, plus de sacrifice du tout.

De telle manière que l'histoire de ce peuple se divise en deux :

Dans un premier temps : son histoire avec les sacrifices.Et dans un deuxième temps : son histoire toujours, sans sacrifice du tout.

De telle manière que cet événement lié à Titus, destruction de Jérusalem et du Temple, est absolument considérable dans la mémoire du peuple juif. C'est là qu'ils n'ont plus eu de sacrifice, qu'ils n'ont plus pu obtenir le pardon des péchés. Il y aurait tant à dire à cet égard mais il est vrai que plus de sacrifice, c'est fini !

Intervint ensuite la période byzantine (324-628). Je ne prends pas beaucoup de temps, je n'entre pas dans le détail, elle fut une période de grandes persécutions pour les Juifs.

Puis la période musulmane (638-1099).

En 638 : invasion et occupation de Jérusalem par les musulmans.

En 691, le calife Abd-al-Malik élève le Dôme du Rocher sur le Mont Morija. Il n'y avait plus de Temple, aussi construisit-il sur l'emplacement même du Temple du temps d'Hérode et il le fit en souvenir du sacrifice d'Abraham, car les musulmans le rappellent aussi mais de façon assez fausse. De cette façon-là, Jérusalem devient le troisième lieu saint de l'islam après La Mecque et Médine. Alors n'oubliez jamais : Jérusalem, là où le Temple doit être rebâti à la place du Dôme du Rocher, Jérusalem est le troisième lieu saint des musulmans.

Qui, au niveau de nos chefs d'État ou de nos éminents politiciens, pourrait apporter solution à ce problème ? Il est insoluble sur un plan humain.

Après la période musulmane arrivèrent les Croisés et la période chrétienne : et Jérusalem devint chrétienne, imaginez ! Tout à l'heure, on le disait, : 40 sièges, c'est absolument impensable pour une ville !

En effet, en 1099, un certain Godefroy de Bouillon, duc de Lorraine, se présenta aux portes de Jérusalem à la tête de 20 000 soldats et de 500 cavaliers. Il y eut d'horribles massacres. Les historiens rapportent que les rues de Jérusalem s'étaient transformées en torrents de sang. Ceci pourquoi ? Parce que les soldats Francs s'étaient pris pour le bras justicier de Dieu, s'étant rendus jusque là pour défendre le tombeau du Christ, le tombeau vide. Un tombeau vide, cela ne se défend pas ! Et pourtant, ils étaient allés jusque là.

Les Juifs furent enfermés, parce qu'il y avait encore des Juifs. Ils furent enfermés dans la synagogue et Godefroy de Bouillon y mit le feu. Presque toute la communauté juive fut anéantie, 40 000 personnes…

En l'an 1100, un certain Baudouin, frère de Godefroy de Bouillon, devint le premier roi des Francs à Jérusalem.

Puis il y eut la période égyptienne, je vais un peu plus vite…



La période turque, et là, je crois qu'il faut que j'en dise quelque chose.

La période turque de 1517 à 1917 : nous sommes déjà dans notre siècle. Cette période turque (ou ottomane) dura 400 ans. Les Turcs régnèrent sur Jérusalem après les Égyptiens qui succédèrent aux Francs.

En 1535, Soliman le Magnifique reconstruisit les murs de Jérusalem. Vous imaginez avec toutes ces batailles, ces guerres… au terme de cette période turque, Jérusalem devint anglaise.

Nous entrons dans l'histoire contemporaine. De 1917 jusqu'en 1948, Jérusalem est anglaise, conquise par le général Allenby.

Puis il s'ensuivit, et là, 1948, cela devient beaucoup plus proche de nous, la période israélienne. Je ne dis plus la période biblique mais la période israélienne sur Jérusalem parce que Moshe Dayan avait donné l'ordre d'occuper la Jérusalem jordanienne dans cette guerre des Six Jours et quelques années plus tard, en 1990, la Knesset (le Parlement israélien) proclama Jérusalem "Capitale Éternelle de l'État d'Israël" !

Allez régler ces problèmes !

Fin août 1993, après les accords de Washington, Yasser Arafat avait pu annoncer : " Nous n'abandonnerons pas un pouce de la ville de Jérusalem qui est palestinienne. "

C'est inextricable, ne nous étonnons plus de ce que Jérusalem a vécu ce matin !

Il existe un livre intitulé "Jérusalem 3000 à la lumière de la Parole de Dieu", écrit par John H. Alexander du Roc de l'Action Biblique. Si nous n'arrivons pas au terme de l'Histoire de Jérusalem, il vaudrait la peine de s'y pencher, je vous le recommande parce le temps va quand même nous manquer pour arriver au bout de cette affaire et je puis vous dire que je suis allé très vite.

Pour finir, disons quand même un mot pouvant expliquer le "pourquoi" de Jérusalem :

Pour les Juifs, Jérusalem est le lieu où seront recommencés les sacrifices, très exactement sur le Mont Morija, là où l'Éternel l'avait indiqué. On ne peut pas faire autrement, voilà pourquoi les Juifs n'ont plus jamais sacrifié après la destruction du Temple par Titus.

Mais il faut aussi savoir que Jérusalem est la ville du Grand Roi. Psaume 48. Et quand il est question dans les textes d'Osée de la ville du Grand Roi, certes David, mais David après sa mort, Osée, le prophète apparu bien après David, parle de David devant être roi à nouveau sur Israël. David ne va pas ressusciter mais simplement, Osée parle prophétiquement de Christ régnant dans la descendance de David à partir de Jérusalem qui deviendra la ville du Grand Roi, le Seigneur Jésus-Christ, lequel doit régner sur le monde entier à partir de Jérusalem.

Vous comprenez pourquoi tant de problèmes !

Ézéchiel 43/7 : Fils de l'homme, c'est ici le lieu de mon trône, le lieu où je poserai la plante de mes pieds ; j'y habiterai éternellement au milieu des enfants d'Israël. D'ailleurs Ézéchiel 5/5 affirme que Jérusalem est véritablement la ville du salut : Ainsi parle l'Éternel : C'est là cette Jérusalem que j'avais placée au milieu des nations et des pays d'alentour. Cela ne veut pas dire qu'il faut aller là-bas pour être sauvés, mais c'est à Jérusalem que le Christ a pleinement accompli le salut de l'homme en mourant sur la Croix et en ressuscitant de là. J'aime bien ce texte d'Ézéchiel qui nous montre que Jérusalem est dans la pensée de Dieu le centre géographique du salut. Voilà pourquoi on se dispute Jérusalem.

Et puis, Jérusalem est appelée au Psaume 48/9 et au Psaume 87/3 la ville de l'Éternel, la ville de Dieu. C'est Sa ville et comme nous le disions précédemment à partir de textes de Jérémie 36 qui annonçaient que l'on se partagerait le pays de l'Éternel, le pays de Dieu, là nous sommes en train de mutiler en les partageant, non seulement le pays de l'Éternel mais aussi la ville de l'Éternel.

On ne connait pas les décisions qui seront prises. Shimon Peres cèdera t-il en laissant aux Arabes cette partie qu'il est convenu d'appeler la ville arabe, mais qui est placée sous administration juive depuis 1967 ? Nous ne le savons pas. Mais il est certain que c'est de là que partira le dernier conflit mondial et ce, de façon absolument terrible, affirme Jésus, comme la terre n'en a jamais connu. Comme jamais les hommes, parce que tous les hommes seront concernés par cette affaire : où qu'il se situeront à ce moment-là dans le monde, ils seront concernés ! Et justement parce que cette ville doit être la ville du Grand Roi, parce que cette ville est la ville du salut, c'est dans cette ville que Dieu a fait la paix avec les hommes par le Christ et c'est de cette ville qu'est parti jusqu'aux extrémités de la terre le plus grand des messages, le message de l'Évangile, le message de paix  ; cette ville devra attendre le Prince de la paix. Ce n'est pas pour rien que le Seigneur se nomme Prince de la paix, pour qu’enfin Jérusalem devienne cette ville de la paix qu'elle n'a jamais été. Dès lors que le Christ régnera sur le monde entier, à partir de là, elle sera enfin la ville de la paix, pour tous les hommes sur toute la surface de la terre avec, à sa tête, le Prince de la paix.

Que nous faut-il penser ?

En tant que chrétiens, il nous faut regarder dans cette direction, Jérusalem, la ville signe par excellence.

Nous terminons par le rappel de quelques très importants versets bibliques à propos de Jérusalem, précisant que c'est de là que partira justement, le dernier conflit mondial.

Zacharie 12 :

Ainsi parle l'Éternel, qui a étendu les cieux et fondé la terre. Et qui a formé l'esprit de l'homme au-dedans de lui : Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d'étourdissement pour tous les peuples d'alentour, et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem.

En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples ; Tous ceux qui la soulèveront seront meurtris ; Et toutes les nations de la terre s'assembleront contre elle.

Alors, nous n'avons pas de peine à le comprendre aujourd'hui, pourquoi ? Parce que cette force de l'ONU par l'OTAN se situe à l'heure qu'il est en ex-Yougoslavie pour tenter d'y ramener la paix. Certainement une force militaire considérable réunie par l'ONU sous l'égide peut-être de l'OTAN sera-t-elle envoyée en Palestine et à Jérusalem pour rétablir les choses, afin que, dans le cas où Israël ne voudrait pas rendre Jérusalem ou du moins une partie, cela puisse se faire par la force armée.

Ceci est tout à fait plausible de notre temps. Voilà trente ou quarante ans, on ne pouvait pas y penser, tandis que maintenant, une armée dépendante de l'ONU se met en place pour être envoyée n'importe où : notre président en a d'ailleurs parlé lors de sa dernière intervention télévisée : " Nous voulons en France une force militaire d'engagés, faite de 3500 hommes capables de se déplacer partout, n'importe où dans le monde en quelques heures et avec toute la puissance nécessaire. Si donc la France prépare une telle armée, l'Allemagne, l'Europe, les États-Unis le feront également et qui pourra résister à une armée de carrière formée dans ce sens, bien équipée pour des interventions là où la paix pourrait être menacée ? " Nous vivons ces temps, nous y sommes, en plein !

Alors, que reste-t-il maintenant ? Il faut le dire, Jérusalem, cette année va fêter son troisième millénaire. Je le disais tout à l'heure, David en a fait la capitale d'Israël 1000 ans environ avant Jésus-Christ. Et depuis évidemment se sont écoulés 2000 ans, cela fait donc 3000 ans. A cette occasion se dérouleront en Israël des festivités considérables à propos de Jérusalem, voilà qui peut faire craindre le pire et qui commence d'être annoncé. Israël va fêter les 3000 ans de Jérusalem et non seulement Israël, mais les Juifs du monde entier, où qu'ils se situeront et à cette occasion, Israël va inviter des centaines de milliers de personnes en Israël pour ces célébrations. Quelles seront les réactions des Palestiniens ? Ceci signifiera-t-il que Israël voudra garder Jérusalem pour capitale ?

Cette année 1996 risque d'être cruciale et plus encore, il a été précisé dans les accords de Washington que le statut définitif de Jérusalem commencerait d'être discuté dans cette année et que ces discussions sur le statut définitif de Jérusalem ne devraient pas dépasser deux ans. Faites un calcul, 96, 98, la monnaie unique. Tout se tient. Imaginez un peu les situations vers lesquelles nous nous acheminons. Tout ceci signifiant que nous sommes au bord de ce que la Bible a enseigné. Tout près.

Voyez dans quels temps nous vivons, nous sommes certainement au bord d'une explosion terrible, mais tout ceci pour dire que le Seigneur est à la porte, Il vient bientôt !

Quand vous verrez ces choses commencer d'arriver, levez vos têtes, votre délivrance est là !

Nous prions :

Seigneur, Tu es merveilleux et nous voulons serrer ta Parole sur notre cœur. Les hommes s'agitent, ils gesticulent, mais c'est ta Parole qui se réalise, ce sont tes prédictions qui se concrétisent sous nos yeux et de façon absolument étonnante et prodigieuse, voilà qui nous encourage Seigneur, à continuer de Te faire confiance dans ce que Tu as voulu pour nous, ta Parole. Oui nous voulons continuer de Te faire confiance pour ce qui est de la suite des temps, de la fin des temps. Merci de nous avoir ouvert les yeux sur des situations explosives qui risquent d'embraser le monde, mais Tu viens bientôt !

Car le Seigneur Lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.

Seigneur, merci pour cette grande espérance, cette immense espérance qui fait que notre horizon n'est pas cataclysmique ni apocalyptique, mais lumineux, et nous voulons T'en remercier de tout cœur dans le beau nom de Jésus.

Amen !