Jamais satisfait... 1

Série: Jamais satisfait...

Trois conférences évangéliques traitant de problèmes existentialistes et toujours d'actualité: 1 - Qui est l'Homme?... un accident? 2 - Une femme malade atteinte gravement dans de nombreux domaines... 3 - Faire la fête... une solution? Messages donnés à Carnières (Belgique) en septembre 1992 et d'une actualité brûlante.

Audio

Texte

Jamais satisfait, quel espoir ? (1)

(Message donné le 10 septembre 1992 à Carnières (Belgique)

Jamais satisfait, quel espoir ? Cette interrogation nous conduit bien entendu à réfléchir sur ce qu'est l'homme et le sens de son existence sur cette terre. Il s'agit de grandes questions, de questions fondamentales. Ce qui est curieux, c'est que nous accusions une existence de tous les jours. Qu'elle se passe dans des tourbillons de la vie quotidienne ou de façon tranquille, nous acceptons une existence sans trop la comprendre, sans trop la creuser dans le but de savoir d'abord qui nous sommes, quel chemin emprunter, quelle définition nous donner, à quoi tout cela ressemble-t-il…

Je pose d'entrée de jeu la question suivante : comment connaître et éprouver une existence valant réellement la peine d'être vécue quand très souvent nous ignorons jusqu'à ce que nous sommes ?

Pour beaucoup, nous sommes des animaux améliorés, la bête qui a évolué.

Pour d'autres, nous sommes le produit de ceci, nous sommes le résultat de cela etc. et ainsi, nous voilà complètement égarés, perdus, errants ça et là à la recherche d'un sens réellement solide et valable à notre existence. Alors essayons d'entendre ce que dit la Parole de Dieu.

Ésaïe 45 à partir du verset 9 : c'est Dieu qui parle, et quand Dieu parle, il est excessivement important de nous mettre à Son écoute et d'être attentif à Lui : Malheur à qui conteste son créateur ! (Et jamais plus qu'aujourd'hui contestent les hommes) Vase parmi des vases de terre ! (Voilà donc comment l'homme est qualifié dans la Parole de Dieu ! ) L'argile dit-elle à celui qui la façonne : Que fais-tu ? Et l'œuvre dit-elle à l'ouvrier : Tu n'as point de mains ? Malheur à qui dit à son père : Pourquoi m'as-tu engendré ? Et à sa mère : Pourquoi m'as-tu enfanté ? Ainsi parle l'Éternel, le Saint d'Israël, et son Créateur : Veut-on me questionner sur l'avenir, Me donner des ordres sur mes enfants et sur l'œuvre de Mes mains ? (Puis ces mots solennels de Dieu qui parle) : C'est Moi qui ai fait la terre, et qui sur elle ai créé l'homme ; c'est Moi, ce sont Mes mains qui ont déployé les cieux, et c'est Moi qui ai disposé toute leur armée.

Et nous poursuivons la lecture au verset 22 : Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, Vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu et il n'y en a point d'autre. Je le jure par Moi-même, la vérité sort de ma bouche et Ma parole ne sera point révoquée.

Oh que c'est solennel !

Lisons maintenant quelques textes d'une actualité remarquable au chapitre 59 à partir du verset 8. Je vous laisse au passage apprécier cette actualité du livre d'Ésaïe le prophète, écrit voilà quelques 2700 ans, pour vous donner une date approximative. Que dit ce livre ? Les hommes ne connaissent pas le chemin de la paix, et il n'y a point de justice dans leurs voies. Ils prennent des sentiers détournés. Quiconque y marche ne connaît point la paix. C'est pourquoi l'arrêt de délivrance est loin de nous, et le salut ne nous atteint pas. Nous attendons la lumière et voici les ténèbres, la clarté, et nous marchons dans l'obscurité. Nous tâtonnons comme des aveugles le long d'un mur, nous tâtonnons comme ceux qui n'ont point d'yeux : nous chancelons à midi (c'est tout à fait ce que notre monde aujourd'hui connaît) comme de nuit, au milieu de l'abondance (cela correspond à notre Occident dit chrétien) nous ressemblons à des morts. Nous grondons tous comme des ours (n'est-ce pas vrai ?), nous gémissons comme des colombes ; Nous attendons la délivrance, et elle n'est pas là, le salut, et il est loin de nous ; car nos transgressions sont nombreuses devant toi, et nos péchés témoignent contre nous ; nos transgressions sont avec nous et nous connaissons nos crimes. Nous avons été coupables et infidèles envers l'Éternel, nous avons abandonné notre Dieu ; nous avons proféré la violence et la révolte, conçu et médité dans le cœur des paroles de mensonge, et la délivrance s'est retirée, et le salut se tient éloigné ; car la vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut approcher. La vérité a disparu (où est-elle ? Un parisien me disait il y a peu de temps : la vérité est au fond de la marmite. Mais quelle marmite ? D'autres vous disent : la vérité est au fond du puits et personne ne peut y accéder) et celui qui s'éloigne du mal (c'est-à-dire qui veut vivre droitement, honnêtement) est dépouillé. L'Éternel voit, d'un regard indigné, qu'il n'y a plus de droiture.

Oh ! comme ces textes nous concernent tellement de nos jours ! Un autre texte venu encore du livre du prophète Agée traite un peu notre sujet. Ce prophète avait été suscité en ce temps-là par l'Éternel pour s'adresser au peuple d'Israël avec ces termes au chapitre 1er et au verset 5 : Ainsi parle maintenant l'Éternel des armées : considérez attentivement vos voies ! (Et qui que nous soyons, nous sommes appelés aussi à considérer attentivement nos voies.) Vous semez beaucoup et vous recueillez peu, vous mangez et vous n'êtes pas rassasiés, vous buvez et vous n'êtes pas désaltérés, vous êtes vêtus et vous n'avez pas chaud. Et votre salaire tombe comme dans un sac percé. Oh ! comme ceci rejoint ce que nous connaissons aujourd'hui dans notre Occident d'abondance remarquable et qui n'en a jamais assez !

Toujours insatisfait ! Quelles réponses ?

Pour finir, ces textes sont un encouragement de Dieu, en 1 Corinthiens 16, verset 13 : Veillez, demeurez fermes dans la foi, soyez des hommes (Dieu nous demandant d'être de vrais hommes ce soir, nous allons essayer de voir ce que Dieu entend par "homme véritable"). Fortifiez-vous. Que tout ce que vous faites se fasse avec amour ! Dites-moi, si tous les hommes sur la terre aujourd'hui faisaient tout leur ouvrage avec amour, jusque dans ces pays où la guerre sévit, nous vivrions tout autre chose ! Veillez (parce que nous sommes dans des temps excessivement solennels et sérieux), demeurez fermes dans la foi (ah ! la définition de l'homme aux yeux de Dieu : est véritable devant Lui celui qui se situe dans la foi), fortifiez-vous (c'est donc quelqu'un qui compte sur la force de Dieu pour tous les jours). Que tout ce que vous faites se fasse avec amour.

Je ne sais si l'homme espère un jour pouvoir établir ce genre de choses sur la surface de la terre, mais je sais que ce genre de chose n'existera jamais en dehors de Christ.

Nous vivons un siècle absolument étourdissant de conquêtes, époustouflant de progrès à nous donner le vertige, et ces dernières décennies l'ont changé de façon considérable. Au plan scientifique par exemple comme sur d'autres plans, nous vivons une fin de siècle absolument fascinante. Donc par certains côtés, éblouissant, ce siècle, mais par d'autres, tellement dangereux qu'il met en jeu la survie de la terre en même temps que celle des hommes sur la surface de la terre. Mais il faut absolument convenir que, en cherchant à se mettre à l'aise dans le monde, l'homme s'est donné, surtout dans notre Occident, un confort matériel comme jamais précédemment dans toute son histoire. Il vit mieux que jamais, plus que jamais au plan matériel. Pourtant, quels qu'ils soient, nos savants affirment que les plus grandes détresses morales sont couramment rencontrées justement dans les pays riches et il y a un tel mal de vivre dans ces pays que très souvent, l'occidental, l'homme moderne, a perdu tout goût et tout appétit de vivre, au contraire de ce qui se passe dans les pays en voie de développement. Quand nous pensons par exemple qu'aujourd'hui, en ce même jour du 10 septembre 1992, quarante mille enfants sont morts de faim ! Nous aurions de quoi nous réjouir de ce que nous avons ici, en Occident, dans nos pays riches et nous ne sommes cependant pas du tout heureux ni satisfaits. Nous en voulons encore davantage et tout ce que nous possédons tombe, comme dit la Bible, dans un sac percé. Dans les pays en voie de développement, on cherche, on veut vivre, on crie au secours. On ne se suicide pas, en Somalie, au Sahel, ni dans ces pays où l'on meurt tous les jours de ne pas manger assez. Dans notre Occident, on meurt de trop manger. Quel drôle de monde que le nôtre ! Dans notre richesse, nous perdons souvent le goût de vivre ! Que de suicides, en France, en Allemagne, aux États-Unis ! En Suède, où le niveau de vie est élevé, et où l'homme pourrait vraiment au plan matériel être parfaitement satisfait, il ne l'est pas du tout. Quand on nous dit qu'en Allemagne on dénombre une tentative de suicide toutes les trois minutes ! Qu'arrive-t-il aux allemands ? Un suicide réussi toutes les quarante minutes, ils se sont certainement trompés de direction ! Si un allemand est frappé par le chômage, il est assuré d'une indemnité tout comme un français ou un belge, mais allez dans des pays comme la Somalie ou le Sahel, il n'y a pas d'indemnité de chômage ! Là, quand vous perdez votre travail, vous ne savez plus comment vivre, tandis que dans nos pays, on nous assure au moins du minimum. Mais je dirais : ce qui est évident, c'est que dans nos pays riches, plus nous nous remplissons les mains, plus nous nous vidons le cœur ! Jean Jaurès, un homme de la gauche française des années 1900, a pu dire : " Je ne crois pas du tout que la vie naturelle et sociale suffise à l'homme ; dès que l'homme aura dans l'ordre social établi la justice, il s'apercevra qu'il lui manque encore un immense vide à remplir. "

Un immense vide à remplir : nous parlions justement de vide intérieur en disant que plus nous nous remplissons les mains et plus nous nous vidons le cœur. Et ce même Jean Jaurès, socialiste, fondateur du journal L'humanité bien qu'il n'ait pas été communiste, a pu énoncer : " Le jour où vous aurez donné à l'homme de quoi vivre largement au plan matériel, vous n'aurez pas encore fait son bonheur, car il existe des biens non matériels, des biens spirituels dont il ne saurait se passer. " Il semble que Jean Jaurès en son temps avait compris que l'homme ne pouvait pas vivre de pain seulement. Bien avant lui, Jésus avait affirmé dans une parole que nous connaissons tous en Matthieu 4/4 : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Parce que si l'homme peut éprouver une faim, la faim au plan physique, il éprouve aussi une faim d'un autre ordre au plan spirituel, la faim de son âme et seul Dieu peut réellement combler un homme dans son cœur et dans son âme. Quelqu'un avait même qualifié justement ainsi notre Occident : " Il s'agit d'un Occident qui connaît la faim dans l'abondance. " C'est tout à fait cela. Si nous n'étions faits en Occident que de chair et d'os (comme beaucoup le disent aujourd'hui : Dieu n'existe pas, nous ne sommes que matière ; au commencement était la matière et un jour nous retournerons à la matière et puis c'est tout), nous aurions quand même de quoi être satisfaits dans cet Occident où explose l'abondance dans une consommation pharamineuse ! Eh bien pas du tout, justement parce que l'homme n'est pas un être unidimensionnel, c'est-à-dire qu'il n'est pas uniquement physique. Il y a une autre dimension chez lui : sa dimension spirituelle. Lorsque l'homme ne veut vivre qu'au plan matériel, il se prive de cette autre dimension que Dieu a voulue pour le combler intérieurement, d'où ce vide intérieur qu'il éprouve.

Alors dans nos pays riches qui connaissent un niveau de vie élevé, il est important de réfléchir au mal dont nous souffrons, et pour pouvoir y répondre de la meilleure façon, commençons par poser la question : " Vous êtes quoi, je suis quoi ? Qui sommes-nous ? Que sommes-nous ? Pourquoi notre présence sur cette terre ? Pourquoi cette terre ? A quoi devons-nous servir ici-bas ? Y a-t-il un sens à donner vraiment à notre existence ? " Evidemment, l'approche est inévitablement philosophique. Sans toutefois entrer dans un exercice de haute voltige métaphysique, nous allons tâcher d'y répondre et de bien garder les pieds sur terre.

Stendhal, poète français qui a vécu à Grenoble (ville que je visite très souvent), écrivit ceci : " Je ne me connais point moi-même, et c'est ce qui quelquefois, la nuit quand j'y pense, me désole. " Je ne me connais point moi-même, et vous, franchement, amis, vous connaissez-vous ? Moi j'ai mis longtemps à me connaître. Mais la vie est absurde, quand elle passe à côté de son vrai sens. C'est précisément ce qui nous arrive à tous, dit Dieu. Jésus a déclaré en Matthieu 7 : Il y a deux routes, la première est large et beaucoup entrent par là et c'est la route qui mène à la perdition. Étroite est la porte, étroit est le chemin qui conduit à la vie. Et parce que nous ignorons ce que nous sommes, notre vie manque de sens, elle tourne en rond, nous errons ici-bas, nous n'arrivons pas à nous donner une définition, alors parlons de crise d'identité.

Il y a quelques années à Lausanne, lors d'une grande exposition on avait présenté la machine à rien faire. Vous souvenez-vous de cela ? Cette machine à rien faire avait défrayé la chronique ; quand vous arriviez devant cette machine, vous posiez la question : " C'est pour quoi faire ? " Cette machine ne sert à rien, mais un ingénieur l'a mise au point pour qu'elle fasse "teuf teuf". Et souvent l'homme en est là, son cœur bat, son esprit travaille, il vit au plan physique, et il se demande réellement à quoi il doit servir, ce qu'il est et pourquoi quelqu'un l'a voulu sur cette terre… Ou bien résulte-t-il du hasard ? C'est une question fondamentale, et tant qu'elle n'est pas résolue, impossible d'aller plus loin. Vous pouvez vous gaver de n'importe quoi, vous donner le meilleur confort… ! Je cite souvent cet exemple : prenez un bébé, accordez-lui tout le baby-confort dont un petit bébé de Somalie peut rêver, c'est-à-dire du bon lait, une belle chambre, de beaux jouets etc. Privez-le de l'affection d'une maman, de la présence d'une maman, vous en faites un monstre. Parce qu'il a besoin, cet enfant, de beaucoup plus que de bon lait, d'une belle chambre et de beaux jouets… Nous en avons vu passer chez nous cinquante-quatre comme ceux-là (pas à la fois !), des enfants dont les parents étaient défaillants, qui avaient tout reçu par l'Assistance Publique, cet organisme qui a changé de nom et qu'il est convenu d'appeler la DASS en France maintenant. Ils avaient eu du bon lait, dès leur naissance, de beaux jouets, de belles chambres. Tout… sauf l'aliment essentiel : l'affection d'une mère. Ils en avaient été perturbés mais ainsi en est-il de l'homme : gavez-le au plan matériel de tout ce que vous voulez, privez-le de l'affection de son Père céleste, qu'il soit coupé de Lui et il ne sait plus ce qu'il doit faire sur cette terre ; dépassé par les événements, il entre dans une angoisse que nos philosophes appellent "angoisse existentielle", cette angoisse de l'existence. Bien entendu, c'est angoissant, parce que quand Dieu n'existe plus, que faut-il mettre à la place ?

Nous nous souvenons de ce qu'a écrit un jour Saint-Exupéry : " Nous ne pouvons plus vivre de réfrigérateurs, de mots croisés, il faut rendre aux hommes une signification spirituelle. " Il faut absolument que les hommes retrouvent… en quelque sorte soient replacés sur orbite, retombent sur leurs pieds et apprennent à savoir qui ils sont.

Que sommes-nous ? Socrate déjà disait en son temps : " Connais-toi toi-même " ceci avait résumé toute sa philosophie. Quant à moi, Alain Choiquier alors jeune homme, j'avais vraiment cherché à comprendre, pendant mes études, ce qu'il en était. J'avais donc consulté tant et tant d'encyclopédies, j'avais lu tant et tant de bouquins de philosophes qui m'avaient laissé sur ma faim de me connaître moi-même. Je n'avais pas cherché Alain Choiquier dans le dictionnaire, je n'y suis pas. Mais j'ai cherché une définition de l'homme.

L'homme c'est quoi ? Voilà ce que mon dictionnaire m'a appris :

Homme : Mammifère, bipède, bimane, capable d'industrie (c'est moins sûr chez moi !) et doué de parole.

Voilà donc la définition de nos encyclopédies. Mammifère, bipède, bimane, capable d'industrie et doué de parole. Amis, rentrez chez vous et essayez de vous satisfaire de cette définition vous concernant. Franchement, pouvez-vous l'être ? Ce n'est pas possible !

Alors l'homme, c'est quoi ? C'est bien sûr un mammifère, c'est clair. Il a deux pieds et deux mains, il est capable d'industrie par ce génie dont il a fait preuve depuis le commencement et puis, il est doué de parole. Nos scientifiques disent couramment que l'homme est au plan biologique une affaire parfaitement programmée dans un schéma de croissance de sa conception dans le sein maternel jusqu'à la blanche vieillesse ; il y a là un schéma biologique de programmation tout à fait stupéfiant ! C'est en effet stupéfiant. Mais beaucoup, devant ce miracle de la vie, versent dans le fatalisme parce qu'ils disent que l'on entre dans une sorte de moule sans pouvoir en sortir, le quitter pour pouvoir faire autre chose. Oui, beaucoup donc ne sont pas satisfaits de ce que nous soyons une affaire bien programmée au plan biologique. Skinner, le psychologue américain de renom dont j'ai lu quelques affirmations, indique ce qui suit : " L'homme n'existe pas ! " Voilà, vous pouvez être satisfaits. Je ne sais pas ce qu'il peut penser des patients qui viennent le voir quand il dit : " L'homme n'existe pas, toute notre erreur est de l'avoir inventé, et en inventant l'homme, du même coup, nous lui avons inventé ses problèmes. L'homme est un super moulin à café. " Il l'a dit, il l'a écrit ! Un super moulin à café, il ne voit pas d'autre définition pour l'homme. Alors quand j'ai pu lire cela dans un avion qui m'emportait vers l'Amérique du Nord, j'avais songé : " Mais en fait, il a peut-être raison, un super moulin à café, voilà ce qui explique pourquoi… nous broyons du noir ! " Nous faisons comme le moulin à café avec nos angoisses, avec notre mal de vivre, nos problèmes, nos difficultés… mais quand même nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette définition et nous en sommes encore à tourner en rond. Voilà tout ce que nous disent les hommes.

Pour Karl Marx (et nous avons parlé ici, il y a un an, de la chute du communisme en même temps que du sauveur temporel qui a caractérisé la personne de Karl Marx, détenteur d'un message pour l'homme, un message bien entendu matérialiste qui s'était opposé au véritable Sauveur, le Christ, et qu'ils ont été ces deux juifs qui se sont longtemps partagé le monde), l'homme se crée lui-même… il a émergé de la contradiction. Ce qui est intéressant et que nous ne pouvons pas accepter Bible en main, pris seul, l'homme est une unité économique dans la grande machine industrielle. Et il se résume à cette expression : homo faber, l'homme qui fabrique. Il ne faut pas voir plus loin et dès que l'homme ne fabrique plus, il n'a plus lieu d'être sur la surface de la terre. Et c'est en réalité le travail qui épanouit l'homme. Dans une certaine mesure, c'est vrai, bien entendu, mais quand on ne voit plus que par le travail et quand le travail prend tout le sens de l'existence cela ne va plus non plus, encore que c'est Dieu qui l'a institué et non pas l'homme. Ça veut dire quoi ?… Je ne sais pas si nous pourrons jamais saisir ce qu'il a voulu exprimer par là. Alors sans dépasser sa pensée, selon Karl Marx, l'homme a eu pour mère, la contradiction. Il est sorti de là.

Pour un éminent savant (anciennement président de l'institut Pasteur à Paris), le Docteur Jacques Monod, l'homme a eu pour père le hasard, il est issu du hasard et cet auteur a écrit un livre qui a ébranlé la conscience chrétienne il y a quelques années, intitulé Le hasard et la nécessité. C'est-à-dire que si l'homme est sur la terre, cela a été par pur hasard et cela a été aussi une nécessité. Allez chercher à comprendre, cela n'est pas évident. Alors j'ai pensé moi-même à propos de mère "contradiction" et de père "hasard" que ce fâcheux mariage entre ce père et cette mère ont produit l'accident que vous êtes, l'accident que je suis, auquel j'ai cru pendant mes études.

Jean Rostand écrivit un jour : " L'homme est accident entre les accidents et il traverse la vie dans l'épouvante de la mort. "

Franchement, ces conceptions nous satisfont-elles ?

Alors inquiet de savoir ce que mon dictionnaire m'indiquait à propos "d'accident", j'ai cherché la définition de ce mot et savez-vous ce que j'ai trouvé ? J'ai tout de suite compris pourquoi les hommes ne sont pas heureux. Accident désigne d'après mon Larousse : " événement généralement malheureux ". On n'en sort pas mais quand on réfléchit quelque peu à la vie sous toutes ses formes, quand on réfléchit aux galaxies qui se comptent par milliards, quand on réfléchit à la terre, à ces mouvements de planètes autour de la terre, de la terre autour du soleil mais on a de quoi être absolument stupéfaits ! Toutes ces choses ne nous parlent-elles pas d'un être supérieurement intelligent, d'un génie fondamental à l'origine de toutes ces choses. J'ai été assez aveugle personnellement pour dire non !

Par exemple, quelqu'un disait : Expliquer la mise en place et l'organisation du cerveau humain, du vôtre, du mien, par le seul hasard comme disent les hommes, revient à dire qu'en connectant au petit bonheur et n'importe comment tous les fils d'un central téléphonique d'un milliard d'abonnés tout marcherait bien. Nous ne pouvons pas le penser, et c'est pourtant cela votre cerveau, le mien, mais nous sommes assez aveugles pour dire c'est venu tout seul, et nous voulons absolument affirmer que tout est là et que personne n'a rien créé et que nous sommes issus du hasard. Je pourrais encore vous rapporter ce que les hommes ont évalué à propos de nous biologiquement parlant : l'homme c'est 66 % d'eau, 16,8 % d'albumine, 10,5 % de graisse (quand il n'est pas trop obèse), 1,2 % d'hydrates de carbone. Voilà ce qu'est l'homme au plan chimique mais vous conviendrez avec moi qu'il est beaucoup plus que cela. Je vous livre comme cela parce que notre sujet le demande certaines définitions : Considéré biologiquement l'homme est la plus redoutable de toutes les bêtes de proie, et vraiment la seule qui détruise systématiquement sa propre espèce. J'avais bien aimé cela ! Pensons que dans ce siècle qui tire à sa fin, l'homme, aura, par le moyen des guerres, fait passer de vie à trépas cent millions d'êtres humains, et les guerres ne sont pas finies ! Oui l'homme, le prédateur le plus redoutable d'entre les bêtes de proie. Alors on peut se poser la question : mais comment en sommes-nous encore à croire en l'homme ? Cent millions ! Jamais dans notre siècle autant d'humains n'ont été tués par des cataclysmes naturels, par des pestes ou par autre chose, c'est l'homme qui a réellement évacué le plus d'individus de cette terre. Comment lui faire confiance ?

Et puis d'autres réflexions encore à propos de l'homme. Jean Rostand que je citais tout à l'heure écrivit dans Les pensées d'un biologiste : " L'homme étouffe dans l'homme. " C'est-à-dire que l'homme sait qu'il est plus que ce qu'il est… en d'autres termes, il devrait vivre autre chose que ce qu'il vit couramment, il étouffe à l'intérieur de lui-même, et c'est peut-être votre sentiment, d'où cette impression que les hommes éprouvent fréquemment, celle de passer à côté, de vivre à côté, qu'il y a autre chose à vivre, mais quoi ? Où ? De quelle façon ? On ne sait pas. Le moins qu'on puisse dire c'est que, oui, il y a véritablement autre chose à vivre.

Que nous dit-on couramment, que nous apprend-on à l'école, que m'ont dit mes enfants ? Que nous sommes issus de la bête, que pour commencer il y avait le radiolaire marin, passé ensuite au stade de poisson, puis passé sur la terre, le poisson s'est mis à ramper, ce qui a donné le serpent, le crocodile et puis ces êtres ont commencé à monter sur les arbres et à force de sauter d'une branche à l'autre, leurs écailles se sont transformées en plumes… Je vous dis très exactement ce qu'enseigne la théorie de l'évolution. Heureusement, on la conteste maintenant et l'on avoue s'être trompé. J'ai des documents tout récents parus dans des grands hebdomadaires français, tout ceci bien entendu est complètement stupide, mais nous l'avons cru. Je le cite au passage : " Nous avons gobé des choses qui ne tiennent pas debout. "

Ensuite est apparu, après toutes ces choses, l'homo erectus. Dès que la bête a pu se tenir debout, l'homme debout, l'homo erectus. Devenu par la suite l'homo abilis, l'homme capable de commencer à agir avec ses doigts, il s'est transformé en l'homo sapiens parce que doté du langage articulé : voilà ce que l'on nous enseigne à propos de la théorie de l'évolution. Puis est venu le stade de l'homo faber : l'homme qui fabrique. Puis cet homo faber fabriquant tellement, tellement, tellement (j'ai entendu un homme politique en parlant de Maastricht : " Nous produisons trop en France, pourvu que nos frontières tombent, nous ne saurions que faire de tout ce que nos usines fabriquent), l'homo faber a bien entendu engendré… (le mot est de moi)…"l'homo boulimus" , l'homme atteint de boulimie, c'est-à-dire l'homme qui consomme, consomme encore, consomme toujours et doit consommer pour faire tourner les machines. Si vous saviez ce qui se passe dans les entreprises et la vie que l'on peut mener aux vendeurs, aux représentants… (il y a peut-être des vendeurs parmi vous…) " Arrangez-vous, faites ce que vous voulez, mais il faut que cela parte parce que derrière vous, nos machines tournent ! " Vous en avez qui entrent en dépression avec cela ! Pour que l'homo boulimus puisse fonctionner correctement, on lui crée des besoins, il faut qu'on lui crée encore et toujours des besoins, si on ne lui en crée pas, les machines s'arrêtent, le chômage augmente, la crise économique devient de plus en plus aiguë. Pour finir, l'homo boulimus a donné naissance à un autre homo… ça, ce sont nos savants qui le disent, l'homo technicus. Aujourd'hui, il faut être un technicien, sinon l'on disparaît. On ne nous a jamais parlé autant qu'aujourd'hui de télématique, de robomatique, d'informatique, nous sommes bourrés de tics aujourd'hui avec tous ces progrès, pour nous satisfaire certes, et on ne dit pas qu'il n'y a pas vraiment des choses tout à fait excellentes dans toutes ces inventions, mais à dire le vrai, elle ne peuvent pas nous satisfaire jusqu'au plus profond de nous-mêmes. Enfin, nous voyons maintenant se profiler à l'horizon l'avènement d'un autre homo… que j'appellerais pour ma part l'homo extinctus, oui, cet homme qui risque maintenant de disparaître de la planète terre ! Savez vous que, simplement par ce qu'il est convenu d'appeler la pollution, nous sommes menacés d'extinction ? Il me semble l'avoir déjà dit ici, aujourd'hui, ce n'est pas l'arme nucléaire qui nous menace, c'est la pollution. L'homo extinctus, nous en sommes là ! Alors, quelle réponse ?

Il faut affirmer ce qui suit : aucun dictionnaire, aucune encyclopédie n'a jamais donné une définition satisfaisante de ce que vous êtes, de ce que je suis. Alors, quelle est l'autorité qui peut nous renseigner ? Quelle autorité peut nous tenir le langage de la vérité dans ce grand domaine ? Dans quelle direction aller, vers qui regarder ? La Bible. La Parole de Dieu. Mais quel Livre ! J'étais à Lausanne dernièrement, je suis allé voir le Tabernacle, le Tabernacle qui a été dressé à Lausanne, mais alors exactement dans les dimensions du Tabernacle de l'Ancien Testament, et là, nous avions affaire à des spécialistes qui nous promenaient d'un endroit à un autre. Une affiche bien en vue disait là : " Aujourd'hui quelques trois milliards de Bibles circulent sur la surface de la terre. "

La Bible, la Parole de Dieu. C'est le Livre qui justement nous tient le langage de la vérité. Que nous dit ce Livre ?

Reprenons les choses par leur début : La Bible déclare que Dieu a créé l'homme et la femme. Ceci est écrit en Matthieu 19 repris par Christ Lui-même. Christ l'a cru, et ces hommes que nous sommes, qui se disent chrétiens de près ou de loin, n'arrivent pas à le croire. Christ a dit en Matthieu 19 : Mais n'avez-vous pas su qu'au commencement, Dieu créa l'homme et la femme ? Alors il n'y a pas eu d'homo erectus, homo ceci, abilis, sapiens, faber etc. non ! On nous dit que l'homme vient de la bête et souvent c'est la question qui m'est posée : " Vraiment, ne croyez-vous pas vraiment que nous descendons du singe ? " A cela je réponds Bible en mains : non ! non ! non ! Mais nous allons de plus en plus vers la bête, ça oui alors, mais nous ne descendons pas de la bête ! Et puis j'ajoute souvent : " Humanité sans divinité souvent devient bestialité ". Voilà pourquoi nous vivons des moments tellement difficiles.

C'est un éminent théologien russe qui a dit il y a quelques années : " Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis ! " Mais la Bible ne dit pas cela mais ce nom d'homme, nous le tenons de Dieu Lui-même en Genèse 5/2 où nous trouvons que ce n'est pas l'homme qui s'est donné ce nom, c'est Dieu qui lui a donné cette appellation d'homme. Au commencement Dieu créa l'homme et la femme, Il les bénit et Il les nomma du nom d'homme. La Bible montre que Dieu a fait l'homme comme la plus remarquable de toutes Ses créatures, la plus extraordinaire, la plus merveilleuse. D'ailleurs David a ainsi prié son Dieu dans un psaume : Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Et pourquoi l'homme a-t-il été la créature plus merveilleuse que Dieu ait faite ? Parce que la seule faite en image de Dieu. Qu'est-ce que cela veut dire ? Vous savez, l'homme est le seul être à avoir été doté d'une conscience, et sa conscience en lui, c'est quoi ? C'est déjà la possibilité de se savoir homme, de se connaître homme, et cette perception qu'il peut avoir de lui-même. J'ai vu des vaches cet après-midi : en les regardant sur l'herbe bien verte, dans des beaux pâturages, je ne pense pas que la vache dispose vraiment de cette perception d'elle-même, même si de temps en temps, couchée, l'air dans le vague, elle donne l'impression de réfléchir. Non, elle rumine. L'homme, lui, a été fait en image de Dieu, doté d'une conscience, d'une intelligence, d'une volonté, d'une imagination, de ce qu'il est convenu aussi d'appeler la mémoire. Le seul fait en image de Dieu. Et la Bible dit encore : Dieu a mis dans l'homme la pensée de l'Éternité. Mais dans le texte hébreu, le mot "pensée " ne figure pas et c'est par souci de rendu en bon français que nos traducteurs ont avancé la "pensée de l'Éternité", mais en réalité, nous trouvons textuellement : Dieu a mis dans l'homme l'Éternité.

Ah ! nous y voilà, l'éternité est en vous mon ami ! L'éternité est en moi et vraiment pouvez-vous remplir cette éternité en vous ? Ce n'est pas possible. Pouvez-vous remplir ce besoin d'éternité et l'éternité en nous avec une belle maison, une belle voiture (ce n'est pas interdit ! Au contraire, le Seigneur Se plaît à nous bénir sur ce plan-là, et très souvent nous ne savons pas Lui dire merci !) L'éternité est en nous ! Nous avons été créés pour vivre… éternellement ! Alors vous ne pouvez pas satisfaire ce besoin avec un accès matérialiste qui passe ! Il nous faut autre chose, aussi voilà pourquoi l'homme étouffe dans l'homme. Mais, bien que protestant, Jean Rostand n'a pas compris, il n'est rien sorti de ses questions. L'homme étouffe dans l'homme.

S'inspirant d'une pensée de Pascal, un auteur anglais a dit : " Il y a dans le cœur de l'homme, un vide, mais un vide que seul Dieu peut remplir. " Je vous pose la question : Dieu a-t-Il rempli votre vide intérieur ? Et c'est la réponse que là, réellement, la Bible donne. Nous avons soif d'autre chose que d'explosion matérialiste, et voilà pourquoi ces mots dans la Bible : Au milieu de l'abondance, nous ressemblons à des morts. Le livre de Job dit en Job 20/22 : Au milieu de l'abondance, nous sommes dans la détresse. C'est ce qui caractérise encore notre génération. L'homme, indique la Bible, a besoin d'une existence faite d'amour, d'harmonie, de plénitude ! Alors qui peut répondre à ces besoins fondamentaux d'amour, d'harmonie et de plénitude ? Vous allez voir un gourou ? Il va vous dire de commencer par faire le vide au moyen du yoga ou de la méditation... Avec le Seigneur, on fait le plein ! Ah c'est toute la différence ! La Bible pose qu'en Christ se trouve toute la plénitude de la divinité et que l'on peut être réellement, pleinement satisfait dans cette rencontre personnelle avec Jésus-Christ qui se poursuit dans une relation avec Lui. La Bible dit… c'est Lui qui l'a dit : Je suis la vie. Alors nous courons à droite, nous courons à gauche mais parce que nous sommes animés d'un préjugé défavorable vis-à-vis de Jésus-Christ et vis-à-vis de Dieu. Je le dis souvent aux étudiants sur les campus universitaires : un préjugé défavorable nous pousse à aller chercher ailleurs qu'en Jésus-Christ sous prétexte que ceci, que cela, mais reprenez simplement, dans une démarche tout à fait honnête, les déclarations et l'enseignement de Jésus-Christ ! Il a dit : Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie (c'est fou comme parole ! Pas un homme n'a parlé comme cela : Je suis la vie, Je suis le chemin. On cherche son chemin !). Je suis la porte. Ah on cherche une porte de sortie à nos problèmes sans la trouver, et Jésus est cette porte de sortie ! Il est la porte du salut, Il a dit : Celui qui entre par moi sera sauvé. Alors disons : sans Dieu, nous ne sommes pas des hommes des femmes comme Dieu les a voulus à l'origine. Que veut dire cela ? Cela veut dire que nous sommes des hommes et des femmes manqués, disons-le, manqués, nous sommes passés à côté.

Et nous en arrivons à la définition radicale et biblique du péché.

Péché, signifie en grec : passer à côté. Manquer le but, manquer la cible : que d'hommes et de femmes ont le sentiment d'avoir manqué leur vie ! C'est peut-être ce qui vous caractérise, je n'en sais rien ! Mais que d'hommes et de femmes nous le disent, nous l'écrivent ensuite par message ou à la radio : oui, voici la vie qui est la mienne, il y a certainement autre chose. Textuellement "péché" égale en grec "passer à côté, manquer". Le terme "péché" n'a pas dans cette langue une connotation religieuse ; un grec par exemple, en cherchant cette salle et en se perdant dans les environs, n'aurait pas dit : " j'ai manqué la rue ", mais " j'ai péché ", tout simplement ! En jouant aux boules et en manquant le petit, comme on dit, eh bien " on passe à côté " on a " péché " ! Pécher, c'est passer à côté, c'est manquer, louper. Je vous pose une question, mon ami : votre vie, l'avez-vous manquée ou l'avez-vous réussie ? Que de manquements manifestent l'échec dans bien des domaines, le travail, la vie professionnelle, la vie familiale et que de crises vivons-nous ! A Paris, nous savons qu'un mariage sur deux ne tiendra pas. C'est beaucoup ! Un sur trois en province. Voilà ce qui explique la venue du Christ sur cette terre pour nous rattraper sur nos voies de perdition, pour nous remettre sur la route, pour nous replacer sur orbite, pour nous sauver. Je Le bénis de m'avoir rattrapé ainsi à l'âge de dix-huit ans. Il est venu pour nous rendre notre vraie définition d'homme, oui, Il est venu pour faire de nous de vrais hommes, comme Dieu les veut, parce qu'Il a été, Lui, l'homme par excellence, j'allais dire "l'étalon humain" qui nous ait été donné en exemple, et quand Il nous a été donné, c'est comme si Dieu avait voulu nous dire : " Voilà, l'homme tel que Je le conçois ", vivez comme Lui et vous changerez la terre.