Des yeux pour Christ

Série: Posséder son corps dans la sainteté

Groupe de messages d'évangélisation sur le thème de posséder son corps dans la sainteté, donnés à Béthoncourt (France) en 1984.

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Texte

Posséder son corps dans la sainteté (2)

Des yeux pour Christ

1977 Reconviliers (Suisse)

Je suis heureux de vous retrouver. Merci d'être venus si nombreux, soyez les bienvenus !

Nous espérons que cette soirée vous profitera parce que nous ouvrirons la Parole de Dieu ensemble.

Notre thème de ce soir sera : " Des yeux pour Christ ".

Genèse, au chapitre 3 des versets 1 à 7 :

Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-Il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?  

La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin, mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : « Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. » Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal.

La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea : elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea.

Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures.

Parmi les merveilles que Dieu a faites, il y a l'œil. Un chef d'œuvre de perfection. Cet organe est en effet capable de transmettre au cerveau et par fil (le nerf optique), des images en couleurs. Qui dit mieux ? Par lui, nous sommes mis en contact avec le monde prodigieux de la lumière et des couleurs. Un chef d'œuvre de perfection, réellement !

Faisons un peu d'anatomie :

Nous avons appris, étant enfants, que l'œil est constitué :

D'une chambre noire sur laquelle vient s'enchâsser une fenêtre vitrée.

D'un obturateur à vitesse variable, les paupières lui servant également d'essuie-glace, le tout étant lubrifié d'une façon parfaite par un liquide appelé les larmes.

De six muscles le dirigeant et l'orientant automatiquement dans toutes les directions.

D’une loupe vivante : le cristallin se met au point tout seul.

De la choroïde, qui maintient une température adéquate et constante pour éviter la détérioration de l’ensemble.

Et au fond, d’une pellicule photographique capable de prendre dix clichés/seconde et de se remettre à neuf chaque fois.

Une merveille de création. Nous avons deux yeux et nos deux yeux nous permettent de saisir le relief des choses autour de nous. Croyez-vous le hasard capable d'une telle merveille ? Il faut être fou pour penser que le hasard ait fait l'œil ! L'oreille qui entend et l'œil qui voit, l'Éternel les a faits l'un et l'autre, dit la Bible. L'œil est une création de Dieu. Vous est-il arrivé de remercier Dieu pour ces yeux qu'Il vous a donnés ? Quelle grâce, quelle bénédiction que ces yeux qui nous permettent tant de choses !

L'œil, que Jésus dans l'Évangile appelle la lampe du corps, et en effet, quelle lampe ! Victor Hugo pour sa part, a écrit :

" L'oreille est un chemin vers le cœur. " Nous pourrions dire que l'œil est lui aussi un chemin vers le cœur parce que le cœur s'alimente par l'œil et l'œil est dans un premier temps un organe de réception. Nous recevons énormément par le regard : qui dit "œil" dit aussi "regard", c'est donc un organe qui nous permet de recevoir énormément de choses. Par lui par exemple, nous pouvons admirer un beau paysage, les couleurs de l'automne, par lui nous pouvons contempler une belle nuit étoilée, nous pouvons être sensibles à la beauté.

Mais par l'œil aussi, nous pouvons entrer en convoitise, nous pouvons pécher, et la Bible nous parle de regards envieux, de regards adultères, de telle manière que par le regard nous pouvons pécher malheureusement et, nous l'avons lu tout à l'heure, Adam et Ève, nos premiers parents, ont péché par là. Nous avons appris que la femme vit que l'arbre était bon à manger, qu'il était agréable à la vue. Nous nous souvenons aussi que David a péché par ses regards et par ses yeux, en 2 Samuel 11, le soir où il prit l'air sur sa terrasse en regardant dans une direction, quand il vit Bath- shéba ; c'est par son regard qu'il a péché.

Que de tentations amorcées par le regard, surtout dans ce siècle de l'audiovisuel, dans ce siècle qui étale tant de choses sous nos yeux ! Vous qui habitez ce gentil village, restez-y, parce qu'en ville, il est des endroits où je n'ose pas même me promener avec nos enfants tellement toutes sortes de choses malsaines y sont exposées...

Jésus déclare en Matthieu 5/28 : Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Un regard et l'adultère est commis !

Mais dans ce cas, comment garder nos regards dans un tel monde ? Comment les préserver, les tenir loin du péché ? Eh bien si l'on se connaît une faiblesse à regarder quelque chose, mieux vaut éviter cela. Je devine ce que vous pensez : faut-il donc aujourd'hui marcher dans ce monde les yeux bandés ? Les yeux fermés ? Tant de choses peuvent nous souiller ! Un seul regard peut noircir notre cœur, notre âme, gâcher notre conscience. Mais faudrait-il que nous nous promenions les yeux bandés ?

Psaume 119 verset 37 : Détourne mes yeux de la vue des choses vaines.

Tant de choses vaines dans ce monde peuvent nous nuire dont nous pouvons détourner nos yeux, cela est déjà une chose et puis, à l'exemple de Job, nous pourrions faire un pacte avec nos yeux (chapitre 31 verset 1) : J'ai fait un pacte avec mes yeux, et je n'aurais pas arrêté mes regards sur une vierge. Jésus avertit : Si ton œil est une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi. C'est dur comme parole nous venant du Sauveur ! Jésus a voulu nous dire par là combien le regard peut nous faire sombrer dans le péché, Il a voulu nous dire combien il est important que nous veillions sur nos yeux, sur nos regards. En effet le chrétien peut-il laisser aller son regard n'importe où ? Eh bien non ! Il est un texte très important dans le livre d'Ésaïe au chapitre 33 verset 14 : Qui de nous pourra rester auprès de flammes éternelles ?… Celui qui se bande les yeux pour ne pas voir le mal. Si l'on se connaît une faiblesse à regarder dans telle ou telle direction, mieux vaut se bander les yeux. Si ton œil est une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi. C'est le Christ qui parle ! En d'autres termes, pour garder ses yeux et ses regards, il convient de les placer sous la sensibilité d'une conscience régénérée, d'une conscience purifiée, d'une conscience qui leur servira de filtre et d'antiparasite. Mais pour garder ses regards, pour veiller sur eux, il importe que nos consciences soient régénérées, purifiées par le sang de Christ. Mais est-ce le cas chez nous, ce soir ? Où en sommes-nous sur le plan de nos consciences ? Il est absolument impossible de veiller sur nos regards si nos consciences n'ont pas été purifiées, régénérées par le sang du Christ. La conscience alors peut servir d'antiparasite qui filtre tout ce que nos yeux voient. Et quand on parle d'yeux, on parle aussi de lecture. A ce sujet, quels sont les livres que nous affectionnons le plus ? Ceux de la Série noire ou ceux de la Série Lumière ? Peut-être que ce soir, après la réunion, le Seigneur nous demandera de faire un tour dans notre bibliothèque pour la débarrasser de tous ces livres malfaisants de la Série noire. Que de chrétiens aujourd'hui se permettent toutes sortes de lectures qui leur font du mal, énormément de mal ! Dieu voudrait que nous nous débarrassions de ces livres pour nous tourner uniquement vers la Série lumière, à commencer bien sûr par sa Parole et tout ce qui touche à son Livre. Ceci ne veut pas dire que nous ne puissions pas lire de bons livres qui n'ont rien à voir avec l'Écriture (je le fais couramment, car en tant qu'évangéliste je lis énormément et j’y suis obligé pour me tenir à la page dans ce siècle, afin de répondre au mieux, avec le plus de précision possible, aux questions que pose ce monde, aux problèmes de ce monde), mais une chose est de lire des livres qui nous présentent un peu les crises par lesquelles passe le monde, et une autre de lire ces livres réellement de type série noire, corrompus, livres "cochons" qui nous font tant de mal et que nous laissons dans les rayons de notre bibliothèque. Dieu veut que nous nous en débarrassions, ce serait une victoire si tel était le cas pour nous.

Le regard, l'œil, est aussi un moyen d'expression. Si l'œil est un chemin vers le cœur, il exprime en même temps énormément de choses : il existe tout un langage de l'œil, l'œil en quelque sorte est capable de parler. Oui il y a tout un langage de l'œil. Ainsi la Bible évoque-t-elle toutes les expressions possibles et par exemple, la joie : l'œil est capable d'exprimer la joie. Quand on tourne les regards vers Dieu on est rayonnant de joie (Psaume 34/6). L'œil peut aussi exprimer l'envie. En Marc chapitre 7/22, Jésus parle de regards envieux ; l'œil peut aussi exprimer l'orgueil, le regard hautain dit le livre des Proverbes. Il peut exprimer la tristesse et il peut aussi exprimer la jalousie, la méchanceté, l'hypocrisie, l'angoisse, mais il peut aussi exprimer l'amour, et un regard affectueux se reconnaît vite. Jésus l'ayant regardé (le jeune homme riche), l'aima. Et ce regard que le Christ laissa tomber sur l'apôtre Pierre au jour de son reniement, un regard plein de Lui-même, un regard de grâce, un regard d'amour, c'est ce regard-là qui fit que Pierre raccrocha avec le Christ, lui qui avait décroché après avoir marché avec son Maître pendant trois ans… Tel était Pierre alors, décroché par l'épreuve, suivant son Maître de loin et en Le suivant ainsi, il s'était retrouvé dans le camp des ennemis du Christ. Quand on suit le Christ de loin, c'est d'ailleurs ce qui nous arrive inévitablement… L'apôtre Pierre avait suivi son Maître à une distance calculée. Il n'avait pas voulu perdre son Maître de vue mais il n'avait pas voulu non plus qu'on le remarquât pour avoir été un proche de Jésus, de telle manière que c'est à une distance de Jésus bien calculée qu'il s'était tenu, comme tant et tant de chrétiens qui, s’ils ne veulent pas perdre le Christ de vue, Le suivent néanmoins de loin comme Pierre. Eh bien en Le suivant ainsi, Pierre s'était placé dans le camp des ennemis de Christ et ce fut l'escalade du reniement jusqu'au parjure, il en est arrivé à ce point-là, se chauffant à cette flamme qu'on avait allumée dans la cour du souverain sacrificateur, à cette flamme qui entretenait la haine des ennemis du Christ. Il se chauffait donc à ce feu-là. Il était décramponné, il avait décroché. Tout à coup le coq chanta. Ah ! chez lui ce chant du coq était monté comme de ses profondeurs pour le secouer terriblement dans sa conscience. Heureusement que le Christ, se retournant, laissa tomber sur lui un regard extraordinaire qui permit à Pierre de se raccrocher. Si le Christ avait laissé Pierre avec ce chant du coq dans ses oreilles et dans son cœur, ç'eût été la fin de Pierre. Heureusement il y eut ce regard ! Il est des regards qui glacent, qui éloignent, ces regards que l'on a portés sur Pierre dans cette cour. Tu as été avec Jésus certainement. Et ces regards-là avaient glacé Pierre et l'avaient poussé à davantage de découragement tandis que celui du Christ lui permit de raccrocher. Celui du Christ le rapprocha.

Mes amis, si ce soir vous étiez comme Pierre, décroché par l'épreuve ou par autre chose, puissiez-vous voir ce regard du Christ qui voudrait que vous raccrochiez, ce regard plein de sa tendresse, de son amour, ce regard plein de Lui-même.

Oui, l'œil peut exprimer l'amour, il peut aussi être rempli de péché, rappelle l'apôtre Pierre (2 Pierre 2/14) : Ils ont les yeux pleins d'adultère et insatiables de péché. Que de fois je me suis trouvé en présence d'hommes et de femmes au regard corrompu, abîmé, littéralement sali par le péché ! Il y a tout un langage des yeux, du regard. Nous disons à juste titre que les yeux sont le miroir de l'âme, c'est vrai que les yeux parlent. Mais que devrait exprimer le regard du chrétien ? Tout d'abord la franchise. Il est des regards fuyants ou hypocrites, qui ne devraient jamais apparaître sur le visage d'un enfant de Dieu. La Bible dit : Que tes yeux regardent en face (Proverbes 4/25). Ils devraient aussi exprimer la joie, la joie de notre salut, la joie de notre relation personnelle avec Jésus-Christ, la joie du service que nous rendons au Christ, ils devraient aussi être affectueux, exprimer l'amour que nous avons pour les hommes.

Jésus l'ayant regardé, l'aima…

Je me souviens de cette dame qui un jour, dans notre Église (c'était la première fois qu'elle assistait à une réunion), est venue vers moi pour me dire : " Mais il est curieux de constater que vos yeux sont comme allumés ! " J'ai pu lui répondre : " Madame, c'est que nous avons mis le contact avec le Christ, nous sommes en contact avec Lui ! Êtes-vous en contact intérieurement avec votre Sauveur ? Vos yeux seraient allumés, tout pétillants de la joie de la relation avec le Christ. "

Nos yeux devraient savoir aussi pleurer comme ceux du Seigneur ont pleuré. Nous nous souvenons que le Christ a pleuré devant Lazare mort, Il a aussi pleuré devant Jérusalem, ses yeux ont pleuré. N'est-il pas vrai que très souvent, devant la misère des hommes, leur angoisse, leur crise, leur perdition, nos yeux restent secs ? Nos yeux ont-ils déjà pleuré sur la perdition des hommes, des femmes ? Ceux du Christ ont pleuré, ceux de l'apôtre Paul ont pleuré, Paul a parlé des perdus en pleurant, où sont-ils ces chrétiens qui savent pleurer ? Oh non pour qu'ils soient animés d'une sensiblerie charnelle, mais que réellement dans leur cœur, sur leur cœur, pèse le fardeau de la perdition des hommes et des femmes sans Christ. Nos yeux savent-ils pleurer ? Ceux du Christ ont pleuré.

Nos yeux en réalité, devraient se faire l'écho d'un autre regard, d'un regard intérieur, du regard de la foi. La Bible parle des yeux de la foi et ainsi, l'apôtre Paul en Éphésiens 1/18 nous conseille : Que Dieu illumine les yeux de votre cœur (nous avons donc des yeux au cœur) afin que vous sachiez quelle est espérance qui s'attache à son appel. Les yeux du cœur, le regard de la foi. Le regard physique est très lié au regard de la foi et c'est dans la mesure où nous regardons au Christ et où nous le fixons intérieurement de façon intense que nos regards physiques sont préservés du péché. Ces deux regards sont très liés. La Bible nous dit que Moïse marchait comme voyant Celui qui est invisible et David de dire au Psaume 16 et au verset 8 : J'ai constamment l'Éternel sous mes yeux. Sous les yeux du cœur bien sûr, David regardait constamment vers Dieu dans son cœur.

Mais à propos, où en sommes-nous quant à notre regard intérieur ? Quelle est notre vision de Dieu ce soir ? Comment Le voyons-nous ? Pour beaucoup, Dieu est un être flou, très vague, une sorte de tache, oui une tache dans leur esprit, voilà ce que représente Dieu pour beaucoup. C'est peut-être de cette manière-là que vous voyez Dieu depuis les yeux de votre cœur. Quelque chose de très indistinct, de vague et de flou et de cette manière-là, c'est une atteinte que nous portons à son image. Une tache ? C'est précisément ce que je vois quand j'ôte mes lunettes : je suis myope, en regardant à l'extérieur, je vois des taches vertes, des taches bleues, rouges dans le fond de la salle ; ceux qui sont devant sont privilégiés car je peux les voir assez distinctement. Mais cela n'est pas glorieux pour Dieu que de nous le représenter comme une tache dans notre esprit. La Bible indique que notre vue sur Dieu est, de façon naturelle, très imprécise, elle est vague et floue, nous avons besoin d'être corrigés à ce niveau.

Mais comment être corrigés dans notre regard intérieur ? Il nous faut aller vers le seul opticien qui puisse quelque chose pour nous, le seul divin opticien : le Saint Esprit qui, Lui, nous corrigera en nous donnant les verres de la foi, ces verres qui porteront la monture de la Parole de Dieu parce que nous ne pouvons regarder à Dieu qu'au travers de sa Parole, qu'au travers des verres de la foi. Mais est-ce bien les verres de la foi que vous possédez ? Certains me disent : " J'ai bien la bonne monture ; la Parole de Dieu, nous l'avons dans la famille depuis des siècles de père en fils. " A cela je réponds : il est bon d'avoir la bonne monture, il est bon d'avoir la Parole de Dieu mais avez-vous les bons verres ? Avez-vous les verres de la foi ? Je me souviens des mots d'une personne venue vers moi :

J'ai la Bible, pourtant Dieu reste pour moi quelque chose de tellement vague, je ne sais pas à qui j'ai à faire quand on me parle de Lui, quand on me parle du Christ.

Mais avez-vous les verres de la foi madame ? Vous avez certes, la bonne monture, celle de la Parole de Dieu mais avez-vous les verres de la foi ? Montrez-moi donc vos verres, madame !

Et j'ai remarqué en considérant ses verres qu'il s'agissait des verres des bonnes œuvres et de la tradition. Un verre était celui des bonnes œuvres et l'autre, celui de la tradition, de telle manière qu'elle voulait regarder Dieu au travers de ses bonnes œuvres et de ses traditions et sa vision de Dieu demeurait floue. Je lui conseille :

" Madame, il faut changer de verres, gardez les mêmes montures mais changez de verres, pour avoir enfin les verres de la foi. "

Votre vue est-elle ainsi corrigée ? Le Seigneur pourrait ce soir la corriger de façon extraordinaire. Vous pourriez alors, au travers de la Parole de Dieu et dans la foi, avoir de Dieu une vision juste, vraie, exacte. Que d'hommes et de femmes se représentent Dieu parce précisément ce Dieu-là dans leur esprit n'est qu'un point d'interrogation, une forme imprécise, alors ils se le fabriquent, l'imagination aidant et la plupart du temps, ce Dieu-là, on n'en veut pas parce qu'Il nous ressemble. Mais Dieu ne nous ressemble pas ! Dieu veut que nous ayons de Lui une vision exacte, Il veut que nous Le connaissions et il n'y a que la Bible pour nous Le faire connaître. Dieu, dans ce Livre, Se révèle à l'homme, Il se fait connaître mais ce Livre appelle la foi, Il veut la foi. Si on aborde ce Livre, si on l'approche sans la foi, c'est la porte ouverte à tout. Il faut donc avoir confiance de tout son cœur en ce que nous lisons dans ce Livre. Ce n'est pas tant un livre dans lequel des hommes nous parlent de Dieu (bien sûr que dans ce livre, des hommes parlent de Dieu, mais ce ne sont pas là des réflexions qui nous sont données sur ce que des hommes ont pensé de Dieu, leurs cogitations, le fruit de leurs réflexions personnelles ou de leur méditation sur Dieu, pas du tout !) qu’un livre dans lequel Dieu parle des hommes et aussi de Lui-même.

Quand nous affirmons ceci, certains nous renvoient la balle en ces termes : " Mais ce sont quand même des hommes qui l'ont écrit ! " Certes, ce sont des hommes mais ces hommes ont été inspirés par Dieu, ils n'ont pas écrit n'importe quoi, ils ont écrit un peu comme sous la dictée de leur supérieur, sous l'inspiration de leur Dieu, ils ont transmis aux hommes le courrier de Dieu. Dans ce Livre-là, Dieu Se fait connaître. Il faut donc le lire comme à cœur ouvert, par les yeux du cœur dans la foi et alors Dieu nous devient réellement quelqu'un de précis, de vrai, que l'on apprend à connaître tous les jours à la lecture de son livre. Christ se révèle dans ce livre. Une personne disait que le Christ est tout entier dans la Bible toute entière.

Il y a vingt ans, j'ai été envoyé en Algérie pour mon service militaire, c'était pendant la guerre d'Algérie. Avant de quitter Paris, ma fiancée (qui est aujourd'hui ma femme) et moi, nous nous étions promis quelque chose d'impossible que nous avons pourtant tenu : de nous écrire tous les jours, tous… les… jours ! Tous les jours j'avais de Jeanne une lettre qui m'arrivait avec une régularité extraordinaire, et tous les jours, elle recevait une lettre de moi. Et quand je tenais en main ces lettres de Jeanne, là-bas, dans ma solitude militaire, qu'est-ce que j'en faisais ? Je courais avec dans ma chambre et là, rapidement, fébrilement, je les ouvrais et je commençais de les lire, de les relire, de les dévorer même, oui je les dévorais (sans en avaler le papier vous le devinez !), mais que j'aimais ses lettres ! Quelle présence elles représentaient dans cette solitude ! Mais dans les lettres de Jeanne qui pourrait dire ce que je cherchais ? Je cherchais quoi ? les fautes d'orthographe ? vous n'y pensez pas ! Je peux vous dire qu'à ce sujet je n'ai jamais eu de difficulté, je pense que de son côté c'était la même chose. Mais que pouvais-je chercher dans les lettres de Jeanne ? Qui pourrait le dire ? Son amour, c'est vrai, mais je dirais bien davantage que son amour : dans les lettres de Jeanne, je cherchais Jeanne elle-même et à tous les coups je la trouvais, je la rencontrais dans ce qu'elle m'écrivait…

Quand nous lisons la Bible, c'est un peu comme cela qu'il faut la lire, il faut trouver son Auteur, dans ces lignes, entre ces lignes, derrière ces lignes ! Il y a bien plus qu'une cause première, une intelligence supérieure ou une existence fondamentale, comme l'a dit Jean Rostand, il y a dans ces lignes, un cœur, une présence, une présence à découvrir, une personne à rencontrer. Savez-vous que ce Livre nous offre bien plus qu'une religion à laquelle adhérer, bien plus et mieux que cela, ce Livre nous offre une relation avec le Christ dans la foi et c'est dans la mesure où nous nous mettons à le lire de cette manière-là que nous rencontrons cette Personne qu'il nous présente.

Avez-vous, mon ami, rencontré le Christ dans son Livre ? Ou peut-être reste-t-Il encore quelqu'un de vague, d'imprécis dont vous avez entendu parler sur les bancs de l'école du dimanche, au catéchisme mais qui vous reste inconnu, étranger. Le Christ voudrait que vous Le connaissiez, Il voudrait que vous Le rencontriez et pour cela, il vous faut la foi. Dieu ne s'approche dans le temps présent, le Christ ne peut s'approcher dans le temps présent que par la foi, et la foi est une vue intérieure sur Lui.

Vous pourriez ce soir Lui dire : " Seigneur Tu vois combien dans mon cœur je suis aveugle, Tu vois Seigneur quelle obscurité en moi quant aux choses qui Te concernent, oh éclaire-moi, Seigneur, sauve-moi ! " Il vous donnera ainsi gratuitement ces verres de la foi faits pour corriger votre vision sur Lui et alors, ce sera une vraie révolution de lumière. Pour l'heure, vous avancez une canne blanche à la main et votre canne est toute votre lumière, et cette canne blanche peut représenter pour vous mille et une choses : ce peut être l'idéologie, la science, ce peut être même une religion morte, poussiéreuse. Une canne blanche avec laquelle vous essayez difficilement de dégager un chemin. Le Christ voudrait que ce soir, vous puissiez enfin voir. Il a déclaré : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Il faut que vous puissiez voir clair sur un plan spirituel et religieux et le Christ vous propose ce soir : " Jette donc ta canne et vois ! "

Voudriez-vous ce soir jeter votre canne et voir, voir par les yeux du cœur, être enfin en contact avec le Christ ? C'est de cette manière-là, dans ce sens-là, par ce moyen-là qu'alors votre regard physique reflètera un peu de ce regard spirituel que vous fixerez sur votre Sauveur et qui éclairera toute votre vie. Le Christ est mort sur la croix pour que nous puissions réellement voir des yeux du cœur, Il est mort pour nos péchés, ce sont nos péchés qui rendent notre vision de Dieu si trouble, vague et floue. Oui le péché nous voile la face de Dieu. Or Dieu voudrait que nous Le regardions en face. Que j'aime ce verset en 2 Corinthiens 3/18 : Nous tous dont le visage découvert reflète la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par l'Esprit du Seigneur. Savez-vous que c'est en regardant au Christ dans son cœur que l'on est transformé dans sa vie à son visage. Où regardez-vous dans votre cœur ? A Lui ou à quelqu'un d'autre ? Puissiez-vous ce soir n'avoir d'yeux intérieurs que pour Lui, dans la foi. Puissiez-vous enfin ce soir Lui faire pleinement, totalement confiance, Lui remettre votre vie entièrement, prendre sa main et commencer de cheminer avec Lui sur cette terre. Puissiez-vous voir ce Christ dans votre cœur par la foi à la lecture de sa Parole. C'est en tout cas la prière que j'adresse à Dieu ce soir pour vous. Voudriez-vous ce soir qu'Il illumine les yeux de votre cœur ? Mettez votre confiance en Lui. Croyez qu'Il est mort pour vos péchés, demandez-Lui qu'Il vous vienne en aide, demandez-Lui pardon pour tous ces regards qui ont souillé votre âme, noirci votre cœur et dites-Lui : pardonne, purifie, donne-moi enfin une conscience nette, pure et dégagée de tout péché. Seigneur, je voudrais ce soir me refaire une existence avec Toi, je prends ta main, Seigneur, viens-moi en aide, je regarde à Toi.

La première chose que le Christ vous donnera de regarder et de voir, c'est cette croix sur laquelle Il est mort pour vos péchés vous la verrez cette croix, dans son livre, et par la foi, vous vous confierez en elle, c'est elle qui éclairera votre chemin, dégagera tout ce qui fait obstacle. Oui, c'est elle qui vous rapprochera de Dieu, vous Le fera saisir, vous Le fera connaître. Alors ce soir, regardez à la croix du Christ, confessez votre péché, demandez-Lui pardon et dites :

" Merci Seigneur, parce que ce soir, Tu me sauves, je regarde à Toi maintenant. "

Je veux croire que plusieurs ici voudraient réellement prier de cette manière-là de tout leur cœur. J'aimerais leur en donner l'occasion, nous allons maintenant glisser dans un moment de recueillement, de prière, et dans ce moment, de l’intérieur, par le cœur, vous vous mettrez en direct avec le Christ, vous Lui parlerez avec vos mots de tous les jours, vous serez vrai dans ce que vous Lui direz et vous Lui direz surtout : " Seigneur ce soir, fais-moi passer des ténèbres à ta lumière, que je puisse réellement Te voir, Toi, dans mon cœur, par les yeux du cœur, Seigneur je prends ta main. "

Après ce moment de prière, je vous demanderai de me faire savoir que vous voulez le Christ dans votre vie, dans votre cœur, que vous voulez passer des ténèbres à sa lumière, que vous voulez de Lui une vision juste et vraie, quand je dis une vision, je ne vous demande pas de chercher à voir quelque chose de spectaculaire. La vision du Christ se prend dans sa Parole, le Christ se révèle dans son Livre, vous apprendrez à Le connaître.

Je voudrais vous aider et je vous demanderai donc de me faire savoir que vous vous donnez au Christ, que vous vous tournez vers Lui dans votre cœur. Vous me le ferez savoir par un geste, un simple geste (qu'une dizaine ont fait hier dans ce lieu), votre main montera un court instant pour redescendre, une seconde, le temps que je la voie, et en la voyant, je prierai pour vous en demandant au Seigneur qu'Il vous prenne pour Lui, à Lui, qu'Il vous saisisse et vous sauve.

Nous sommes silencieux dans nos cœurs pour faire le point. Où en sommes-nous ce soir quant à une relation personnelle avec Jésus-Christ ? Est-Il vraiment notre Sauveur personnel, L'avons-nous connu, rencontré ? Est-Il dans notre vie de tous les jours, dans notre cœur, dans notre existence, dans notre foyer, dans notre profession ? Peut-être ce soir nous est-Il encore étranger ? Nous avons bien entendu parler de Lui mais qui est-Il ? Nous ne cheminons pas avec Lui sur cette terre, nous sommes peut-être fidèles à un service religieux de façon hebdomadaire mais Lui demeure vague, flou, très imprécis. Ce soir le Christ voudrait que nous Le connaissions, que nous Le rencontrions, que nos cœurs en soient tout illuminés, qu'Il illumine les yeux de votre cœur dit l'apôtre. Voulons-nous regarder à Lui dans nos cœurs maintenant pour Lui demander ces verres de la foi dont nous avons parlé et qui Le préciseront à notre cœur ? Disons-Lui dans notre cœur :

" Seigneur, ce soir je veux Te faire confiance, mettre ma main dans la tienne, Seigneur je veux regarder à Toi maintenant, Te fixer comme je ne l'ai jamais fait encore et commencer une nouvelle route sur cette terre avec Toi. Seigneur je prends ta main ce soir et Te demande de me sauver. La vie éternelle affirme Jésus dans l'Évangile, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, c'est celui que Tu as envoyé, ton Fils, Jésus-Christ. Seigneur je veux Te connaître ce soir, je me confie dans ton sacrifice pour mes péchés, que ton sang purifie ma conscience, mon cœur, Seigneur aie pitié de moi, prends ma main que je Te tends maintenant, Seigneur.

Prière :

Seigneur, merci pour ta présence au milieu de nous ce soir, merci parce que Tu veux que nous Te rencontrions, que nous Te connaissions. Tu veux que nos regards intérieurs se fixent sur Toi pour que nos regards physiques soient gardés du péché. Seigneur, merci pour ces yeux que tu nous as donnés, grâce auxquels nous pouvons voir quelque chose de ta gloire, de ta beauté, de ta puissance dans ta création, mais ce que nous voyons de nos yeux physiques n'est rien comparé à ce que nous pouvons voir des yeux de notre cœur en regardant à Toi Seigneur, Toi le Fils de Dieu. Donne la foi à ceux qui ne l'ont pas encore ce soir, la foi qui sauve, la foi qui attache au Christ, la foi qui permet de servir le Christ, la foi qui permet d'attendre le Christ ! Seigneur, accorde la foi à ceux et celles qui ne l'ont pas encore. Nous voulons te prier spécialement pour ceux qui se sont décidés pour Toi parce que dans leur cœur ils T'appellent, Te cherchent, Te veulent vraiment pour leur Sauveur : rencontre-les, Seigneur, ôte leurs péchés, accorde-leur le pardon de leurs péchés et la vie nouvelle, la vie éternelle en Toi.

Merci pour cette soirée. Raccompagne-nous chacun, chacune et repasse en nos cœurs ce que nous venons d'entendre de ta Parole.

Au nom de Jésus.

Amen !