Des pensées pour Christ

Série: Posséder son corps dans la sainteté

Groupe de messages d'évangélisation sur le thème de posséder son corps dans la sainteté, donnés à Béthoncourt (France) en 1984.

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Texte

Posséder son corps dans la sainteté (1)

Des pensées pour Christ

Posséder son corps dans la sainteté : ce titre correspond à un verset de l'Écriture sous la plume de l'Apôtre Paul en 1 Thessaloniciens 4/4 : Que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et dans l'honnêteté et c'est ainsi que pour ce qui est de ce premier soir, nous parlerons de posséder ses pensées car posséder son corps, c'est posséder ses pensées et Dieu veut que nous ayons des pensées pour Christ.

En introduction, Psaume 139, du verset 1er au verset 6 :

Éternel, Tu me sondes et Tu me connais. Tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée ; Tu sais quand je marche et quand je me couche, et Tu pénètres toutes mes voies. Car la parole n'est pas sur ma langue, que déjà, ô Eternel ! Tu la connais entièrement. Tu m'entoures par derrière et par devant, et Tu mets Ta main sur moi. Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, elle est trop élevée pour que je puisse la saisir.

Livre du Cantique des Cantiques chapitre 4 à partir du verset 12 :

Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée. Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, avec les fruits les plus excellents, les troènes avec le nard ; le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome, avec tous les arbres qui donnent l'encens ; la myrrhe et l'aloès, avec tous les principaux aromates ; une fontaine des jardins, une source d'eaux vives, des ruisseaux du Liban. Lève-toi, aquilon ! viens, autan ! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s'en exhalent ! Que mon bien-aimé entre dans son jardin et qu'il mange de ses fruits excellents ! J'entre dans mon jardin, ma sœur, ma fiancée ; Je cueille ma myrrhe avec les aromates, je mange mon rayon de miel avec mon miel, je bois mon vin avec mon lait… Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d'amour !

Des pensées pour Christ ! Posséder son corps c'est tout d'abord posséder ses pensées. Qu'est-ce que la pensée ? La pensée est un exercice du cœur et de l'esprit. La pensée est une expression muette, mais combien vivante, de l'âme. Et tout ce que nous faisons, tout ce que nous disons commence par être pensé. Penser, c'est donc former dans son être intérieur. Penser, c'est concevoir, c'est l'art de combiner, d'ordonner toutes sortes d'idées, de réflexions… En fait cette faculté de penser est extraordinaire, nous la tenons de Dieu. Elle représente un don de Dieu. Je ne sais s'il vous est déjà arrivé de remercier Dieu pour cette faculté, cette possibilité de penser qu'Il vous a donnée. Dieu pense. Parce qu'Il pense, Il a voulu que l'homme pensât aussi et la faculté de penser est chez nous l'un des traits de l'image, de Son image reproduite en nous. Dieu pense, Il a voulu que nous pensions aussi. En nous accordant cette faculté de penser, Il a désiré que nos actions, nos paroles soient réfléchies comme les Siennes le sont. Il nous a faits à son image et voilà qui nous démarque en quelque sorte du règne animal, de l'animal qui, nous le pensons, ne pense pas ! On dit que l'animal peut disposer d’une certaine latitude de pensée, une certaine faculté instinctive de penser, mais enfin, nous ne l'avons jamais vraiment pénétré au niveau de ses pensées pour savoir si vraiment il pense ! Nous croyons plutôt que l'animal agit sous l'impulsion de ses instincts, et que même s'il lui arrivait quelque peu de penser apparemment, ce ne serait que sous l'impulsion de ses instincts.

L'homme pense donc parce que Dieu l'a voulu. Et la pensée chez nous peut ressembler, peut être comparée à une pellicule intérieure sur laquelle viennent se fixer en grand nombre nos idées et nos réflexions. Cette pensée est à la parole ou à l'action ce que peut être la pellicule photographique à l'image. Assistée de l'imagination, la pensée peut représenter une véritable vue intérieure. Oui l'imagination, tête chercheuse de l'intelligence, peut véritablement faire de nos pensées, faire que nos pensées représentent une vue intérieure dans un monde intérieur, un univers intérieur dans lequel nous pourrions nous complaire et même vivre. Vous savez que nous ne sommes jamais vides intérieurement. Nous ne cessons de penser à des choses bonnes ou mauvaises. Notre vie intérieure s'alimente constamment de nos pensées et ces idées en nous qui nous arrivent de toutes parts ; ces pensées ressemblent souvent aux neutrons et aux protons de la particule atomique qui s'entrechoquent constamment et y mettre bon ordre est souvent très difficile. Il y a là un univers qui, parce qu'il échappe au regard, reste un peu sauvage chez l'homme. Un univers que nous ne sommes pas portés à discipliner parce que caché. C'est pourtant à ce niveau-là que Dieu commence avec nous. C'est à ce niveau-là que Dieu nous connaît, c'est à ce niveau-là qu'Il nous juge.

La Bible affirme ce qui suit, dans le livre des Proverbes au chapitre 23 verset 7 : L'homme est tel que sont les pensées de son cœur. Nous nous dirions l'homme est tel que sont ses paroles ou ses actions car en réalité, nous n'apprenons à connaître quelqu'un que lorsqu'il s'exprime ou que lorsqu'il agit ou lorsqu'il écrit. Dieu nous connaît au niveau de nos pensées. Il ne dit pas : l'homme est tel que sont ses paroles. Il ne dit pas : l'homme est tel que sont ses écrits, ou ses actions mais Il dit (Proverbes 23/7) : L'homme est tel que sont les pensées de son cœur. C'est donc à ce niveau-là que Dieu commence à nous connaître.

Il est un autre texte que nous connaissons bien en 1 Samuel 16/7 : L'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur. Il connaît le secret des cœurs et rien ne Lui échappe. A propos du Christ, il est également signalé qu'Il connaît l'homme jusque dans ses profondeurs.  Jean 2/25 : Jésus savait Lui-même ce qui était dans l'homme. C'est donc à ce niveau que Dieu nous connaît et qu'Il nous juge. L'homme est tel que sont les pensées de son cœur. Et un autre texte du livre des Proverbes (15/26) : Les pensées mauvaises sont en horreur à l'Éternel. C'est sur ce plan-là que Dieu, déjà, nous connaît comme des pécheurs. Qui peut dire qu'il n'a jamais eu de pensée mauvaise ? Nous étions, dit la Bible, ennemis de Dieu par nos pensées et par nos mauvaises œuvres. Mais d'abord par nos pensées. Nous étions ennemis de Dieu. Éphésiens 2/3 : Nous accomplissions les volontés de la chair et de nos pensées. Nous sommes tout d'abord pécheurs en pensée.

Pour condamner le péché, Dieu n'attend pas qu'une pensée mauvaise se traduise par un acte mauvais. Une pensée corrompue à Ses yeux, Il la considère comme le péché même. Nous connaissons tous le texte de Matthieu 5/28 où Jésus déclare : Quiconque regarde une femme et la convoite en son cœur a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Dieu n'attend donc pas que le péché soit consommé pour l'appeler péché. Il suffit qu'il soit pensé et Il le traite comme tel.

C'était déjà vrai dans l'Ancienne Alliance. Nous nous souvenons de Job dans son livre au chapitre 31 verset 1er quand il a pu affirmer ce que beaucoup d'entre nous ne pourraient pas assurer : Je n'aurai pas porté mes regards sur une vierge. Et dans le livre des Proverbes au chapitre 16 verset 30 nous lisons : Celui qui ferme les yeux pour se livrer à des pensées perverses, celui qui se mord les lèvres, a déjà consommé le mal. Nous pouvons nous voir comme condamnés déjà, ne serait-ce par ces quelques versets de l'Écriture, Dieu nous connaissant dans le fond de nous-mêmes, Dieu nous connaissant dans nos profondeurs les plus cachées. Rien ne Lui échappe ! Il suffit même de concevoir une quelconque haine pour que Dieu nous considère comme meurtriers (1 Jean 3/15). Et quand on mesure que Jésus Lui-même savait ce qui était dans l'homme ; quand il est dit à maintes reprises dans l'Évangile qu'Il sondait les gens autour de Lui, connaissant leur pensée, ceci pourrait nous faire frémir et nous faire trembler parce que tout chrétiens que nous sommes, qui peut prétendre qu'il n'a plus de mauvaises pensées ? Qui peut dire que des pensées souillées ne lui viennent pas ? Savez-vous qu'après vingt-six ans de conversion, j'en suis parfois à me demander comment il peut se faire que des pensées mauvaises puissent encore me venir. Et elles me viennent ! Mais la Bible annonce que le sang de Christ nous purifie de nos péchés. Il purifie notre cœur et quand nous nous sentons condamnés par une pensée mauvaise qui nous vient parfois comme cela, un peu folle, vagabonde, irrésistible, nous pouvons aller au Christ pour la Lui confesser, la Lui dire, nous en séparer. Le sang du Christ est valable pour purifier nos pensées, pour nous garder propres intérieurement. Mais comment se garder propre intérieurement ? Il se fait souvent que jusque dans l'Église, nous vivions en façade, nous vivions de masques : nous vivons plus que jamais dans un siècle de façade et dans un siècle de masques. Devant Dieu, le masque ne tient pas. Si nous pouvons tromper nos semblables, nos frères et sœurs dans l'Église, nous ne trompons pas Dieu. Son regard, lui, plonge profondément dans notre cœur, le masque fond devant Sa brûlante sainteté.

Dans un siècle où explosent péché et corruption, dans un siècle, comme nous le disions, corrompu, de façade et de masques, comment garder des pensées pures, des pensées nettes, des pensées qui L'honorent, Le glorifient, Le servent, des pensées qui Lui font plaisir ? Comment garder des pensées pures pour se garder précisément dans la sainteté ?

Eh bien, en tout premier lieu, l'épître aux Hébreux nous éclaire à cet égard, au chapitre 4 verset 12 et suivants. Elle nous montre que la Parole de Dieu juge nos pensées et nos sentiments ; en d'autres termes, pour garder tes pensées selon Dieu, pour les garder pures, il faut les placer sous un éclairage biblique, il faut absolument les mettre à l'épreuve de la Parole de Dieu. Et qu'il est difficile souvent de le faire ! Parce que nous savons que cette Parole de Dieu nous condamne. Elle juge les pensées et les sentiments. Il nous faut donc absolument les placer sous un éclairage biblique, c'est indispensable. La Parole de Dieu fera la lumière au niveau de nos pensées. Elle écartera les mauvaises pensées, elle les condamnera, elle les jugera. Elle soulignera les pensées qui glorifient le Seigneur, les pensées qui L'honorent, les pensées qu'Il aime, qu'Il affectionne particulièrement.

En second lieu, pour garder nos pensées, il nous faut absolument posséder, avoir la pensée du Christ. En 1 Corinthiens 2/16, l'apôtre dit : Nous, nous avons la pensée du Christ. En s'exprimant ainsi, l'apôtre peut vraiment nous faire envie. Nous voudrions tous avoir la pensée du Christ afin de marcher dans Ses voies, pour Le glorifier, resserrer nos liens avec Lui. Nous avons la pensée du Christ. Mais comment avoir la pensée du Christ, nous imprégner de Sa pensée, de Ses commandements, sinon par l'étude de Sa Parole, la serrant sur notre cœur pour ne pas pécher contre Lui ? Il nous faut absolument avoir Sa pensée, mais pour cela, il nous faut nous imprégner de Ses paroles, aimer Ses paroles, les dévorer, et au travers de Ses paroles bien sûr, chercher ce qu'est Sa pensée, nous en saisir pour qu'elle devienne notre pensée. Nous devrions lire la Parole de telle manière que le Christ puisse Lui-même comme penser par notre cerveau, par exemple quant au choix d'une profession, d'une carrière, quant au choix d'une épouse, quant à nos loisirs, quant à notre service pour Lui. La pensée du Christ…

Nous, dit l'apôtre, nous avons la pensée du Christ.

En troisième lieu, pour que nos pensées soient gardées, il nous faut une vie de prière intense, une vie de prière authentique. L'apôtre nous le souligne en Philippiens 4/5 : Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. Oui pour que nos pensées soient gardées, il faut absolument un engagement dans la prière, il nous faut tisser un lien permanent dans la prière avec notre Sauveur.

Et puis pour que nos pensées soient encore gardées, il nous faut aimer Dieu de toute notre pensée. Marc 12/30 : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ta pensée. Que signifie aimer Dieu de toute ta pensée ?

Je crois que des fiancés ou des mariés pourraient le comprendre valablement, correctement. Ah ! Je me souviens, lorsque j'ai rencontré Jeanne, il y a maintenant vingt-deux ans, à Paris, surtout lorsque j'ai su que Dieu me la destinait… J'étais alors étudiant à l'Institut Biblique de Nogent-sur-Marne et Jeanne vivait à Issy-les-Moulineaux. A Nogent, mes pensées étaient toutes occupées d'elle, mes pensées étaient toutes orientées vers elle, oui, je l'aimais de toute ma pensée. Il faut dire que ces choses continuent, grâce à Dieu, nous sommes mariés maintenant depuis dix-huit ans, et parce que nous nous aimons, eh bien nos pensées sont toutes occupées l'un de l'autre. Aimer Dieu de toute ta pensée, c'est L'aimer au point que nos pensées soient réellement prisonnières de Lui, captives de Lui. Orientées constamment vers Lui.

Mais comment aimer Dieu de cette manière-là, alors que tant d'autres choses ici-bas nous sollicitent ? L'apôtre Paul en Romains 5/5 nous assure : L'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit. En quelque sorte, lorsque Dieu voit chez nous réellement ce désir de L'aimer, Il nous en donne les moyens en déversant dans notre cœur un amour suffisant pour L'aimer de toute notre pensée. Tu aimeras le Seigneur Ton Dieu de toute ta pensée. Combien là encore nous nous sentons repris, il est tant de choses autour de nous que nous aimons, que nous affectionnons, peut-être même bien plus que Dieu Lui-même, et pourtant nous sommes chrétiens ! Tu aimeras le Seigneur Ton Dieu de toute ta pensée.

L'apôtre affirme en 2 Corinthiens 10/ 5 : Nous cherchons à amener toute pensée captive à l'obéissance du Christ. Et il dit encore que c'est lorsqu'une pensée s'écarte et s'éloigne de Dieu qu'elle se corrompt. 2 Corinthiens 11/3 : Je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ. En d'autres termes, pour garder nos pensées pures, nos pensées claires sur un plan spirituel, pour garder nos pensées nettes et tout à la gloire de Dieu, il nous faut absolument et constamment les orienter vers Christ, les orienter sur Christ et L'aimer de toute notre pensée de cette manière-là.

L'apôtre Paul dit en Philippiens 4/8 : Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées.

Que tout ce qui est vrai. Qu'est-il de vrai dans ce monde où tout est faux, où tout est mensonge ? Ce qui est vrai dans ce monde ne peut en réalité s'inspirer que du Christ, ne peut procéder que de Lui, de sorte que pour ce qui est vrai soit l'objet de notre pensée, c'est au Christ qu'il faut regarder. Il est la vérité, Lui seul n'a jamais cherché à tromper les hommes, Lui seul n'a jamais péché.

Que tout ce qui est vrai soit l'objet de vos pensées.

Que tout ce qui est honorable. Qu'est-ce qui peut être honorable ici-bas ? Ce qui peut l'être en tout cas ne peut procéder là encore que de Lui, ne peut venir que de Lui. La Bible nous invite à honorer le Fils comme nous honorons le Père.

Que tout ce qui est honorable soit l'objet de vos pensées.

Que tout ce qui est juste. Ah nous ne cessons de soupirer après une quelconque justice, ici-bas, sur cette terre, sur notre bonne vieille terre, mais hélas ! Où est la justice de nos jours ? Tout ce qui est juste là encore ne peut venir que du Christ, ne peut s'inspirer que du Christ, que de Sa parole. Il a été le juste et le seul juste que la terre ait jamais porté. Là encore, pour que réellement nous puissions penser juste, aimer juste, vivre juste, il nous faut nous situer dans celui qui s'est appelé le Juste et qui un jour sur cette terre, établira Sa justice.

Que tout ce qui est juste soit l'objet de vos pensées.

Que tout ce qui est pur. Dans un monde où explose la corruption, mais qu'est-ce qui est pur ici-bas ? Qu'est-ce qui est pur ? Ce qui est pur en tout cas, là encore, ne peut venir que de Lui. Il a été sans péché. Il a pu interroger les Juifs qui l'accusaient : " Qui de vous me convaincra de péché ? " Et pour que nous vivions dans la pureté, pour que nous puissions penser pur, vivre pur, marcher d'une façon pure, il nous faut là encore nous situer dans Celui-là seul qui a été pur sur cette terre et dont la vie a été agréable à Dieu, au Père.

Que tout ce qui est pur soit l'objet de vos pensées.

Que tout ce qui est aimable. Il a été, Lui, le seul méritant l'amour du Père. Oui le seul méritant. Il en a été le seul digne. Celui-ci est mon Fils bien aimé en qui j'ai mis toute mon affection. Oui toute l'affection du Père était orientée vers l'être le plus cher à son cœur, Son Fils qui devrait devenir l'être le plus cher à notre cœur, notre Sauveur bien-aimé. Lui seul véritablement mérite d'être aimé. Il est vrai que Dieu nous aime, nous ne savons pas trop pourquoi ! Après vingt-six ans de conversion, j'en suis encore à me demander pourquoi Dieu m'aime. Je ne l'ai pas compris, je ne le comprends pas et plus j'avance dans la foi chrétienne, plus j'apprends à me connaître moi-même et j'avoue que je ne vois aucune raison qui ait pu faire que Dieu un jour m'ait aimé. Nous pouvons dire que seul le Christ est digne d'être aimé.

Que tout ce qui est aimable soit l'objet de vos pensées.

Que tout ce qui mérite l'approbation. Qui pourrait ce soir, présenter à Dieu des œuvres qui pourraient faire qu'il soit sauvé ? Qu'il mérite une quelconque approbation de la part du Christ, de la part de Dieu ? Personne, absolument personne ! La Bible dit que tout ce que nous pourrions produire devant Lui n'est que vêtement sale, parce que nos mains sont sales par nature. Tout ce que nous pouvons produire, nous l'accomplissons avec la force que Dieu nous donne et tout le mérite Lui revient pour finir. C'est la raison pour laquelle lorsque nous servons, il nous faut servir dans l'action de grâces, la louange et le remerciement. Nous ne devons pas attendre un quelconque merci de Dieu lorsque nous Le servons. Nous devrions servir en Lui disant merci parce que c'est Lui qui nous donne la force d'œuvrer, ici-bas, à Sa gloire. Mais sans Lui, franchement, nous ne méritons pas l'approbation dans ce que nous pouvons produire par nous-mêmes. Le Christ seul mérite d'être approuvé dans ce qu'Il a fait, dans ce qu'Il a dit, dans ce qu'Il a accompli depuis Bethléem jusqu'à la croix et la suite également. Eh bien tout ce qui mérite l'approbation ne peut venir que du Christ.

Que tout ce qui mérite l'approbation soit l'objet de vos pensées.

Que tout ce qui est vertueux et digne de louange. Eh bien, là encore, le Christ, seul est vertueux, le Christ seul est digne de nos louange et de notre adoration. Il est seul digne de nos actions de grâces, de notre reconnaissance pour tout ce qu'Il a accompli. S'il y a quelques vertus qui peuvent exister chez nous, elles le sont par grâce, elles le sont par grâce et uniquement par grâce, de sorte que tout vient de Lui, tout procède de Lui ; nous avons en Lui toute la provision nécessaire pour aller de l'avant, pour Le servir, pour Le louer, pour Le glorifier, en sachant que nous n'y avons nous-mêmes aucun mérite, aucune gloire personnelle, aucune vertu personnelle.

Que tout ce qui est vertueux et digne de louange soit l'objet de vos pensées.

Et l'apôtre Paul de renchérir en Colossiens 3/1 : Pensez avec affection aux choses qui sont en haut où Christ est assis à la droite de Dieu. En d'autres termes, que vos pensées soient toutes occupées de ce qui est En-haut, là où Christ est monté pour vous s'asseoir à la droite de la Majesté divine dans les lieux Très hauts. Pensez à tout ce qui peut procéder de Lui, venir de Lui. Que tout cela fasse l'objet de votre pensée, affectionnez tout cela. Affectionnez bien sûr votre Sauveur, aimez-Le de toute votre pensée. Dieu voudrait que nous L'aimions d'un amour de premier plan, Il ne souffre pas n'importe quel amour. Je sais qu'il demande d'Alain Choiquier un amour de premier plan et à cet égard, j'en suis souvent très humilié. Mais je sais que Lui-même m'aide à L'aimer de toutes mes forces, de tout mon cœur, de toute mon âme et de toute ma pensée. Dieu voudrait que notre âme soit pour Lui comme un jardin, un jardin arrosé. Oui cette âme qui, auparavant était un parterre d'orties, de ronces, d'épines (c'est ainsi qu'Il l'a trouvée lorsqu'Il y est entré, au jour de notre conversion), Il voudrait maintenant qu’elle devienne tout autre chose, un jardin, un jardin arrosé, un parterre de fleurs, un parterre de fleurs qui lui soit agréable. Un jardin privé bien sûr. Fermé au monde, fermé au péché, un jardin qui Lui appartienne en propre, dans lequel Il entre. Dans lequel Il se plaise. Oui Dieu voudrait ainsi que notre âme soit pour Lui un jardin arrosé, un jardin où Il puisse se promener. Un jardin où Il pourrait humer le parfum de nos pensées qui sont toutes pour Lui. Des pensées d'adoration, des pensées de louanges, des pensées d'actions de grâces, et quelle tristesse dans Son cœur toutes les fois où, là, devant Lui, au milieu de ses fleurs surgit une plante sauvage, une ronce, une épine : c'est alors qu'Il voudrait l'enlever et la déraciner pour nous en purifier. C'est ainsi qu'Il accomplit par Sa parole et par Son esprit, une œuvre de sanctification au niveau de nos pensées. Ce monde fermé, fermé aux hommes peut-être, mais qui ne Lui échappe pas et dans lequel Il voudrait Lui-même régner, Il voudrait Lui-même vivre.

Le Seigneur est-Il ce soir le Seigneur de nos pensées ? Règne-t-Il sur nos pensées ? Notre cœur est-il pour Lui ce soir ce jardin arrosé, ce parterre de fleurs, sur lequel viennent souffler l'aquilon d'En-Haut, l'autan d'En-Haut. Ah ! pour l'oriental que je suis, je savoure vraiment l'image, je comprends cette image du Cantique des Cantiques (chapitre 4 verset 16) ! Peut-être qu'en France ou en Suisse on aurait quelque peine à comprendre cette image du Cantique des Cantiques, ce vent d’autan, cet aquilon soufflant sur le jardin de Dieu pour lui prendre son parfum et l'emporter jusqu'au Trône. Il n'y a pas tellement longtemps, dans un pays oriental, le soir, la brise a soufflé après une chaleur torride de la journée ; la brise du soir a soufflé et cette brise avait pris aux fleurs leur parfum pour le porter jusqu'à nous, nous qui nous trouvions sur une terrasse. Je n'ai pu m'empêcher de penser à cette image du Cantique des Cantiques où cet autan de Dieu, cet aquilon qui vient souffler sur notre cœur, sur ce parterre de pensées, vient en prendre le parfum pour le porter jusqu'au Trône…

Que se dégage-t-il ce soir de notre cœur, mes amis ? Une odeur de Christ, ou une odeur de corruption ? Une odeur, un parfum qui plaisent à Dieu ou un parfum qui L'attriste ? La Bible dit que le sang du Christ peut alors purifier toutes ces pensées mauvaises qui sont en nous, ces racines d'amertume, ces sentiments mélangés, nous pouvons en être libérés, dégagés. Notre cœur peut ce soir devenir ce parterre de fleurs, ce jardin fermé, ce jardin du Christ où Il aimera entrer, où Il aimera se trouver. Qu'en est-il de notre cœur, du monde de nos pensées, de cet univers qui est en nous ce soir et que Dieu voudrait tout à Lui ?

Tout pour Sa gloire, tout à Sa gloire, tout à Son service, Dieu permette ce soir que nous puissions faire le point et Lui dire vraiment ce qu'Il en est, ce qu'Il voit. Pour Sa gloire et pour notre joie, au nom de Jésus.

Amen !

Nous pourrions prier quelques instants.

Seigneur notre Père, nous Te remercions de nous avoir placés devant Ta parole ce soir quant à ce monde intérieur qui est celui de nos pensées que nous ne sommes pas naturellement portés à discipliner parce que c'est un monde caché que Toi tu pénètres, que Toi tu connais. Nous ne pouvons rien Te cacher Seigneur, Tu sais toutes choses. Nous voudrions tant T'aimer de toute notre pensée. Nous voudrions tant que nos cœurs ce soir, nos âmes soient comme un jardin qui soit à Toi, totalement à Toi, entièrement à Toi. Nous voudrions tant Seigneur que Tu puisses régner sur nos pensées, en être le Maître et nous les inspirer Toi-même. Nous voudrions tant avoir Tes pensées car si souvent nos pensées ne sont pas les tiennes que nous en sommes humiliés. Oh Seigneur ! Que ce soir, simplement mais vraiment et de tout cœur nous puissions placer cet univers intérieur sous l'éclairage de Ta parole, que nous puissions confesser nos péchés, nos pensées mauvaises, peut-être y a-t-il en nous une racine d'amertume, de jalousie, d'orgueil. Peut-être y a-t-il en nous toutes sortes de choses que Tu réprouves, qui T'attristent. Seigneur, ces choses sont peut-être très profondément cachées en nous et personne autour de nous ne pourrait soupçonner qu'elles existent. Seigneur, Oh, aie pitié. Seigneur, enlève les ronces, ôte les épines qui nous écorchent, nous égratignent intérieurement et nous font tant de mal. Seigneur, donne-nous des cœurs purs, des âmes claires, un univers intérieur, un monde intérieur nettoyé par le sang du Christ et surtout, remplis notre cœur d'un amour pour Toi, d'un grand amour, d'un amour de premier plan. Que nous puissions T'aimer plus que tout autre chose ici-bas. Oh Seigneur ! Apprends-nous à T'aimer. Viens vers nous ce soir et mets en règle tout ce qui ne l'est pas. Que nous puissions à partir de ce soir, servir à la louange de Ta gloire, bénir Ton nom, retrouver avec Toi une pleine communion intérieure, une relation vivante, intense, avec Toi Seigneur.

C'est en Jésus-Christ que nous Te prions ainsi.

Amen !